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Critiques de Caroline Michel (242)
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Comment supporter belle-maman (ou la dézingue..

Demain, c'est la fête des mamans mais aussi des belles-mamans.... Pour ce billet, l'auteur assure qu'aucune marâtre n'a été maltraitée!

Et là, Blanche Neige a rosi un peu!

Dans le film "Sa mère ou moi", Jane Fonda ( en insupportable belle-mère ) et Jenifer Lopez s'affrontent...





"Ma/mon chéri.e , c'est ta mère!" C'est le cri de guerre des belles-mamans ( une espèce de voie de disparition) La chasse en étant interdite, nous sommes condamnées à vivre avec...

Impossible de les perdre sur une aire d'autoroute, en leur offrant un collier...





Vous renvoyez votre bague de fiançailles trop grande pour votre doigt?

-"'Pourquoi? Tu vas encore grossir de toute façon, elle t'ira bientôt comme un gant". Persifle belle maman...





Lorsque votre petit ami-fiancé a annoncé qu'il voualit se marier, sa maman a dit:

- Quoi? Tu l'aimes plus que... ( elle cite les prénoms de toutes ses EX) .J'aimais beaucoup Untelle, elle me manque...





Vous êtes une blonde, brune ou rousse:

- C'est bizarre que mon fils soit avec vous? D'habitude il préfère les ( rousses, brunes ou blondes si vous ne l'êtes pas)...





Vous trouvez la belle-mère dans VOTRE cuisine:

- J'ai jeté tout ce qui traînait dans le frigo, vous donnez à manger n'importe quoi à mon fils! Et j'en ai profité pour changer la déco...





Dans le livre, des astuces comme les "trucs à dire à ton mec pour qu'il refuse de te présenter à sa Môman!

Car, il y a toujours pire que votre belle-maman!

ET vous, quelle est la pire vacherie de votre belle-mère?:)





Virginie Grimaldi s'est inspirée de "sa belle maman, l'être le plus fantastique que la Terre ait jamais porté."

Un livre pour (au moins) en rire. Un livre interactif à gribouiller et un « Do it Yourself » second degré.

Et un guide de survie décalé .

"La règle des 4 P": "prendre sur soi; privilégier le dialogue, patienter; ...penser à l'héritage".





"C'est un vrai tyran

(Belle-maman) belle-maman

La vie est un enfer

Et je fais des prières

Pour qu'elle fiche le camp

(Belle-maman) belle-maman (x2)" Belle maman de Richard Antony;)
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89 mois

" TIC-TAC, TIC-TAC, TIC-TAC " , fait l'horloge biologique de Jeanne .

Trente -trois ans , soit 89 mois (elle sait : elle a compté...) avant d'atteindre les quarante ans . Age où elle sera hors jeu pour avoir un bébé .

Parisienne , contrôleuse de trains pour la SNCF, elle a été plaquée par Julian après 5 années de vie commune. Et on peut dire que celle là, elle ne l'avait pas vue venir .

Depuis, elle ne croit plus trop en l'Amour , n'attend pas que débarque le futur père de ses enfants ou l'homme de sa vie .

Et sa vie, elle a bien l'intention de la prendre en main toute seule. Sa grossesse aussi. Sauf que : il faut bien un homme pour ça.

N'importe lequel fera l'affaire : Monsieur TGV, Nicolas, Jim , Julian, Boris., un espagnol...



Bien sûr , elle prend la pilule !

Comment ça , c'est pas vrai ?

Jeanne , rien ne l'arrête et surtout pas le fait de faire un bébé dans le dos...



Il y a des femmes qui ont de la chance , qui peuvent faire un bébé à deux et puis , il y a les autres.

Sans jamais juger , et avec une plume amusante et très actuelle, Caroline Michel nous raconte une obsession , une envie, une lubie ,une divine idylle... Celle de Jeanne pour sa future fille ( Augustine ).



J'ai eu envie de lui dire de faire attention , qu'à tant vouloir "attraper" un bébé , elle pourrait attraper autre chose...

J'ai eu envie de la serrer dans mes bras , de lui dire de ne pas s'inquiéter , que tout arrive , que c'est une fille touchante, sympa , une fille avec qui on aimerait être copine , une fille de 33 ans qu'on a eu plaisir à fréquenter , le temps d'un livre.



Et puis , en refermant ce roman , (reçu à midi , fini à minuit !) , je me suis dit que j'avais de la chance . Beaucoup, beaucoup, beaucoup de chance ...



Merci aux Editions Préludes pour ce joli cadeau et ce petit ballon de baudruche rouge , (avec écrit dessus , 89 mois...), et merci à Babelio, toujours...
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L'Amour des grands

Voici mon retour de lecture sur L'amour des grands de Caroline Michel.

Juin 2019. Emmanuelle se rend au mariage de sa sœur cadette. Si la journée s’annonce festive, elle redoute néanmoins de croiser un invité : Vincent, son premier amour.

Qu’auront-ils à se dire ? Que reste-t-il de leur enfance révolue, de leur histoire inachevée, de leurs souvenirs faussement endormis ?

Tandis que la noce bat son plein, Emmanuelle rembobine le film de sa jeunesse et de sa relation avec Vincent tout en redonnant vie aux années 1980-1990, à « Cendrillon » de Téléphone, à la vieille Renault 19 de ses parents et à une bande d’enfants inséparables.

L'amour des grands est un très bon roman qui pose la question suivante : Que garde-t-on de nos amours d’enfance ?

Emmanuelle se rend au mariage de sa petite sœur. Celle ci se marie avec son premier amour, Nicolas, le frère de Vincent.. le premier amour d'Emmanuelle !

Emmanuelle aimait Vincent, Emmanuelle et Vincent.. une évidence..

Un jour ils se marieront.. ou pas !

Emmanuelle vit sa vie de son coté, lui de l'autre. Elle n'est pas mariée, lui oui et il est même papa.

Lors de ce mariage, Emmanuelle va faire le point sur son premier amour, sur leur rencontre, leur attirance.. Sur leurs jeux d'enfants avec leur petite bande. Les souvenirs affluent, pour mon plus grande plaisir de lectrice car étant née en 1974, j'ai forcément eu des retours en arrière en leur compagnie. Il y a quelques similitudes entre leur enfance, adolescence, et la mienne dans leurs goûts musicaux, ce qu'ils ont vécus..

Les souvenirs se déroulent tandis que la journée de mariage suit son cours : la préparation, la cérémonie, le vin d'honneur, le repas..

L'écriture est fluide, il n'y a aucunes longueurs.

Je me suis attaché à tous les protagonistes qui font cette journée et j'ai passé un très bon moment en leur compagnie.

L'amour des grands est un excellent roman que j'ai pris plaisir à lire presque d'une traite.

Je vous le recommande et le note cinq étoiles :)

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Sex mille personnes

A quoi pensent les femmes pendant l’amour ?

Elles nous disent tout sans tabou et sans chichi !



Quand la différence paie…



Quand le coup de cœur débarque de nulle part….



Notre duo de chic et de choc fait des merveilles avec ce recueil qui sort des sentiers battus. Atypique. Décalé. Légèreté. Sensualité. Réalisme. Sans langue de bois. Tout en finesse. Je suis bon public.



Les illustrations apportent un petit coté feel good même si parfois le sujet est très sensible.



Un moment hors du temps

Un moment de partage

Un moment psychédélique

Un moment dans nos pensées

Un moment à part

Un moment funcky

Un moment tendre

Un moment dans ma tête toute seule

Après le clitoris, Caroline Michel confirme son talent qu’elle sait parle de sexualité sans choquer et en gardant un zest d’humour. Un recueil qui fait du bien au moral.



Un aveu… J’ai partagé certaines situations cocasses moi aussi.
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L'Amour des grands

Emmanuelle se rend au mariage de sa petite sœur Avril. Cette dernière va épouser son amour de toujours, son voisin Nicolas. Emmanuelle est très émue mais également angoissée. En effet, elle va de son côté retrouver également son amour de jeunesse à l’occasion de ce mariage, et ce dernier n’est autre que Vincent, le frère de Nicolas, et par conséquent son voisin également pendant de longues années. C’est l’occasion pour la jeune femme de se remémorer cette histoire, ses rendez-vous manqués, ses non-dits.



Je ressors très touchée par ce beau roman. Tout au fil des pages, j’ai aimé suivre l’histoire de Vincent et d’Emmanuelle, qui nous est narrée par cette dernière à l’aide d’une multitude de souvenirs et de retours en arrière.



L’auteure propose ainsi une véritable réflexion de la part d’Emmanuelle, et beaucoup de nostalgie émane de ce roman tout en tendresse. D’emblée, je me suis attachée à Emmanuelle, et j’avais envie de savoir comment Vincent et elle en étaient arrivés à cette situation.



Si au début, il y a une multitude de personnages, et l’on peut se sentir quelque peu perdu, passé un temps d’adaptation, je dois dire qu’ils apportent tous un véritable plus à l’histoire.



L’auteure a su apporter beaucoup de fraîcheur a son récit et une petite dose d’humour est présente tout au fil des pages. Tout se déroule pendant le mariage, et au gré des souvenirs d’Emmanuelle, le lecteur découvrira peu à peu l’histoire d’amour qu’elle a eue avec Vincent.



La plume de l’auteure m’a beaucoup plu. Avec un style franc et direct, mais également rempli de douceur, les sentiments sont décortiqués avec beaucoup de minutie. Le schéma narratif est particulièrement judicieux, puisque l’auteure alterne les chapitres qui se déroulent pendant le mariage et les chapitres qui se déroulent dans le passé.



Un roman empli de tendresse et de douceur, que j’ai trouvé très émouvant . À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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L'Amour des grands

Emmanuelle est invitée au mariage de sa sœur Avril, tout comme Vincent, son amour de jeunesse et accessoirement le frère du marié. La jeune femme appréhende ces retrouvailles et les premières paroles échangées avec Vincent la troublent plus que de raison. « C’est con, quand même, tout ça. » Sept mots qui donneront lieu à une multitude d’interrogations tout au long de la soirée…

J’ai commencé ce roman avec un peu d’appréhension parce que ma petite voix intérieure me disait que je n’allais pas accrocher au thème. Bon, finalement, je dois avouer que j’ai bien aimé la mise en place de l’histoire, mais aussi les nombreux références aux années 80-90 et l’écriture empreinte de nostalgie, de légèreté et d’humour. Mais –oui, il y a souvent un mais – j’ai senti des longueurs alors que le roman ne dépasse pas les 240 pages et je me suis lassée aussi bien des analepses destinées à comprendre l’évolution et la fin de la relation entre Emmanuelle et Vincent que des longues introspections auxquelles elles conduisent. Ce n’était pas inintéressant, mais j’ai quand même eu l’impression que l’on tournait sacrément en rond.


Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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89 mois

Un roman sympa, moderne, avec une héroïne parfois attachante, des personnes de son entourage amusantes aussi (Nicolas le copain facteur, Eléonore la collègue et meilleure amie ...) mais l'héroïne se lance dans une quête que j'ai trouvée un peu obsessionnelle, je le reconnais.

Comme dans "Le syndrome de la vitre étoilée" ou "Un tout petit rien". Comme dans un livre que j'ai plus apprécié, récemment "Le foyer des mères heureuses", vouloir être maman à tout prix. A tout prix, même toute seule, même sans mec, sans histoire amoureuse, juste coucher pour être enceinte - ce qui provoque pas mal d'inquiétudes et de quiproquos dans son entourage. J'aime bien la mélodie et l'humour de la chanson de Goldman "Elle a fait un bébé toute seule", mais je ne me reconnais pas du tout en Jeanne (heureusement ?). J'avoue que même si j'ai la trentaine et me pose des questions à ce sujet, je ne ressens pas du tout ce genre d'évidence "je serai forcément maman", ce genre de quête obsessionnelle.
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89 mois

Je suis surprise d'être choquée par ce livre. L'héroïne veut faire un bébé, ok. Y a pas de papa, ok. Elle fera son bébé toute seule, ok. Jusque là, tout va bien. Mais pour mettre son projet en oeuvre, on penserait qu'elle irait se fournir au supermarché du sperme et faire ça proprement. Mais non évidemment. Elle enchaine les mecs à tour de bras pour se faire encloquer. Elle panique un peu d'attraper une MST. Mais ma fille, heureusement que tu paniques et que tu penses que tu peux attraper une saloperie bien plus grave qu'une petite mycose. Je n'en reviens pas qu'il n'y ait que quelque petites lignes d'inquiétude sur ce sujet dans ce livre, à l'heure où le sida est un sujet de société si important. En plus, en mettant de côté les risques pour elle-même, qu'en est-il du risque qu'elle fait courir à tous ses autres partenaires ? Et pire encore, le risque qu'elle fait courir à son propre futur enfant ? Faut vraiment avoir un grain pour faire ça en 2016.



Jeanne, elle respire l'égoïsme. Elle, elle veut concevoir la vie, donc les petits tracas des autres ne comptent pas autant. Depuis quand cet impérialisme de la maternité ? Comme si son désir était plus légitime que celui de quelqu'un d'autre, sous prétexte que c'est soit disant génial de faire un enfant. Le tout accompagné de conclusions hâtives comme ça transparait dans cette citation : "Plus j'expose mon idée et ma démarche, plus elle enveloppe son bébé de ses mains, comme si elle craignait qu'il n'entende une grossièreté. J'en conclus qu'elle et Alfred ne doivent plus beaucoup avoir de rapports sexuels." Mais qu'est-ce que c'est que ce mode de pensée ? Je suis assez horrifiée que l'auteur passe du coq à l'âne de cette manière, sans aucune logique. Comme si la désapprobation de son projet d'être maman solo par une amie veut d'office dire que cette amie n'a plus de vie au lit. Bien sûr !



"Je ne sais pas quoi dire. Il faut que je me lave les mains. Eléonore sort un paquet de mouchoirs de sa poche. Pendant qu'elle me nettoie l'auriculaire, elle propose que nous partions chez sa grand-mère."… Euh, ça vous arrive souvent à vous, de nettoyer les auriculaires des autres tout en pensant à votre grand-mère ? Ou c'est moi la barge ?



Le truc assez énervant aussi, c'est quand l'auteur fait des flashs back dans le peu qu'il s'est déjà passé dans le livre, pendant la partie qui précède ce flash back. Comme dans les mauvais films de l'après-midi sur TF1.



Au final, le seul point positif de ce livre a été pour moi qu'il expose le fait qu'on est pas obligé d'être en couple pour vivre et être heureux. Ca transparait assez bien dans le texte et ça, ça me plait. On peut construire une vie tout aussi enrichissante en restant célibataire. En parlant d'un livre sur la grossesse, je fais fort.



En fait, je mens. Il y a un autre point positif à ce livre : l'action marketing qui consiste à fournir un ballon de baudruche avec le livre, pour matcher la couverture. Ca, ça agit sur mon coeur de publicitaire.



Troisième point positif : j'adore recevoir des livres gratuits dans ma boite aux lettres grâce à babelio !
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L'Amour des grands

« Que reste-t-il de nos amours

Que reste-t-il de ces beaux jours

Une photo, vieille photo

De ma jeunesse

Que reste-t-il des billets doux

Des mois d'avril, des rendez-vous

Un souvenir qui me poursuit

Sans cesse »



Si je pouvais supporter les bruits de fond en lisant, j'aurais certainement mis "Que reste-t-il de nos amours ?" de Charles Trenet. C'est une vieille chanson qui doit avoir approximativement le double de mon âge mais qui aurait pu accompagner à merveille la lecture de "L'amour des grands", tant par ses paroles que par sa mélodie.



Nous sommes en juin 2019, tous les membres des familles Dijon et Schneider sont réunis pour célébrer le mariage des "petits", Nicolas et Avril. Mais dans ce roman, il est autant question des "grands", frère et sœur aînés des nouveaux mariés.



Caroline Michel nous entraîne dans une belle histoire sur le thème de l'amour, du premier amour plus précisément, en évoquant les souvenirs de jeunesse, les regrets comme les bons moments, et le temps qui passe.



Narré à la première personne, entre passé et présent, Emmanuelle nous conte son histoire : son enfance et son adolescence à la "placette", ses études de médecine à Paris, et bien évidemment son premier et grand amour Vincent, qu'elle connaît depuis ses 5 ans puisque voisin et "enfant placette". En ce jour où tout le monde est réuni, surviennent l'angoisse des retrouvailles, la confusion des sentiments, les souvenirs de jeunesse.



Par sa plume légère et délicate, l'autrice nous livre un roman tout en douceur, tout en sensibilité, parfois drôle ou nostalgique, plutôt touchant, dans lequel chacun des personnages est attendrissant.



Ce livre, c'est une ode à l'amour et à l'amitié, une ode à la jeunesse et à son insouciance.



Lu dans le cadre de la masse critique privilégiée, je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont pour cette jolie découverte.
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L'Amour des grands

Emmanuelle a 35 ans. À l'occasion du mariage de sa soeur avec le frère de Vincent, son premier amour, elle se replonge dans cette aventure, de l'enfance jusqu'à la vingtaine.



À travers ses souvenirs, on est projeté à «la placette», zone pavillonnaire près de Fontainebleau, dans les années 80 et 90. On revit avec douceur ce premier amour avec Vincent, le fils des voisins avec qui elle a fait les 400 coups et connu plein de premières fois... Entre départs, attente, impatience, oubli, un amour de jeunesse comme il en existe mille, avec ses très hauts et ses très bas.



Ça va lui faire quoi, de le revoir 15 ans plus tard ? Le premier amour laisse-t-il une trace pour toujours ?



Je n'ai eu aucun mal à m'identifier à Emmanuelle, qui comme moi, est née en 1984. Au delà de l'aspect générationnel, l'autrice nous parle avec délicatesse et finesse des premiers sentiments.



Une romance empreinte de nostalgie et d'humour, très plaisante à lire et qui sent vraiment le vécu. J'ai passé un très joli moment. Vive les vieilles Renault 19 sans ceinture et «Cendrillon» de Téléphone !
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L'Amour des grands

Juin 2019. Manu (Emmanuelle) se rend au mariage d'Avril, sa jeune sœur. C'est un moment émouvant pour elle comme pour les deux familles, amies depuis des années : Avril épouse Nicolas Schneider, le fils de leurs voisins d'enfance

Tandis que les mariés sont sur un petit nuage et que la fête se prépare, les souvenirs affluent, des moments emplis de gaieté, de rire et de jeux d'enfants sur la placette, de courses à vélos ou dans la forêt toute proche, d'anniversaires et de bougies soufflées et aussi des histoires d'amour...des discours jusque tard la nuit sous les étoiles, des rêves et des espoirs qui se sont le plus souvent envolés.

C'était la liberté, les années 80, l'enfance dorée...

C'est ce qui explique que malgré le bonheur de voir réunies les deux familles et les autres personnes du voisinage, Manu a le cœur serré, et que depuis le matin l'angoisse la terrasse. Elle a peur de revoir celui qui a été son premier amour, celui pour qui son cœur d'adolescente a battu la chamade, celui qu'elle a attendu, qu'elle a langui, quand il est parti faire ses études un an avant elle, ou lorsqu'il s'est envolé pour l'étranger, celui avec qui elle a fait l'amour pour la première fois...celui enfin, que tout le monde pensait la voir épouser un jour, Vincent, le frère aîné de Nicolas.

Mais le destin ne l'a pas voulu ainsi, même si pour les deux familles tout paraissait écrit d'avance...

Ils ne se sont pas revus depuis des années, ont eu des nouvelles par leur fratrie, et ils vont se revoir pour la première fois aujourd'hui. Vincent est maintenant marié et père de famille. Manu, elle, a sacrifié une partie de sa vie privée durant ses études, est devenue gynécologue, et à présent Pablo est entré dans sa vie.

Pourquoi sa sœur et Nicolas ont-ils réussi, là où Vincent et elle ont échoué, se demande-t-elle ?

"C'est con quand même", lui dit Vincent quand il la croise et passe un court moment auprès d'elle. "Qu'a-t-il voulu dire par là ?" se questionne-t-elle ?

Il n'en faut pas plus à Manu pour se mettre à gamberger.



Voilà un roman qui fait du bien et que j'ai lu en très peu de temps tellement j'avais envie de savoir comment Manu allait s'en sortir avec ses sentiments contradictoires.

Le style est simple et fluide et les pages se tournent toutes seules. C'est un roman résolument moderne dans ses propos. Le ton est juste, plein de fraicheur et empli d'humour. Le regard que porte Manu sur elle-même, sur son passé et ses sentiments actuels, est d'une grande sincérité et nous touche car le lecteur (la lectrice surtout je pense ?) la trouve tout de suite sympathique et ressent beaucoup d'empathie pour elle. Emmanuelle a conscience du temps qui passe, et de tout ce qu'elle n'a pas encore réussi à réaliser dans sa vie, et elle oublie, comme beaucoup de jeunes adultes de son âge, de voir ce qu'elle a déjà accomplie. J'ai souvent ri et souri de ses réflexions et de la manière dont elle décrit les personnes qui l'entourent avec beaucoup de finesse et de justesse.

Le roman alterne le présent, le mariage donc, de la cérémonie à la mairie jusqu'au repas de fête en passant par la prise des photos, le plan de table, l'incontournable et ennuyeuse chenille à laquelle tout le monde doit se soumettre, la pièce montée, l'oncle éméché et les vieilles tantes...et le passé que Manu fait défiler sous nos yeux, à la fois sous forme de récit mais aussi d'échanges de mails.

L'histoire de ces deux enfants, d'abord voisins et copains, puis ados et amoureux...mais qui grandissent trop vite ne peut nous laisser indifférent. Ils ont été séparés par la vie. Elle a joué avec leurs sentiments, n'a pas facilité leur échanges, ne les a pas aidés à résoudre leurs maladresses, ni leur timidité d'adolescents. Ils sont attendrissants !

La description de leur enfance est empli de nostalgie, le regard porté sur leur complicité, les partages et les jeux, tout cela sonne avec une grande justesse. Les pages où Manu décrit son sentiment amoureux, son adolescence et ses contradictions, les difficultés à exprimer ses sentiments, sont toutes d'une grande lucidité et très finement observées, tout en étant emplies d'indulgence pour l'adolescente qu'elle a été.

Le lecteur (la lectrice ?) est invité à revisiter son propre passé et à retrouver ses premiers émois d'adolescent(e).

Que reste-t-il de notre enfance ? Qu'avons-nous à dire à ceux que nous avons aimés et que nous n'avons pas vu depuis des années ? Comment relier la personne que nous sommes devenue à présent à celle qui a vécu tout cela ?

Toutes ces questions sont posées dans ce roman qui n'a de léger que l'apparence et qui nous invite à nous interroger sur notre jeunesse et adolescence, nos souvenirs enfouis mais bien présents au fond de nous et que parfois quelques mots, un objet, une photo suffisent à ranimer.

En quittant ces personnages attachants, en refermant ce roman, vous n'aurez qu'une envie c'est d'aller écouter sur Youtube, le groupe "Téléphone" chanter "Cendrillon" ou un autre "tube" de votre jeunesse, et de regarder les vieilles photos de l'album de famille, pour revoir quelques bribes de votre enfance (ou adolescence) et plus si vous en avez envie.

Et n'oubliez pas de vous demander...en quoi ces événements heureux (ou pas), cette sensation de liberté, ce premier amour, vous ont permis de devenir la personne que vous êtes aujourd'hui ?

Un grand MERCI à l'Editeur Robert Laffont de m'avoir proposé ce roman par l'intermédiaire de son attachée de presse. Le roman est paru le 31 mars dernier et il est désormais disponible en librairie.
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À nos amies

Je ne suis pas fan des nouvelles mais le sujet m'interpellait : l'amitié féminine.

C'est ainsi une possibilité de découvrir de nouveaux auteurs, comme Jessica Cymerman dont j'ai apprécié la plume dans cette nouvelle ou encore Olivier Piron avec cette phrase : "toi qui aimes tant les livres, est-ce que tous les romans ne sont pas aussi des promenades?"

J'ai beaucoup aimé la préface de Marie Robert qui s'est interrogée sur l'amitié féminine qui "nous offre une sécurité qui nous permet de traverser les menaces de ce monde".

Un bon moment de lecture !
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La charge sexuelle

La charge sexuelle, c'est quoi ?





Dans un article publié sur le site de Slate en 2019, la journaliste Clémentine Gallot s'attaquait déjà à la charge sexuelle qui pèse sur les femmes dans les couples hétérosexuels : susciter le désir, s’occuper de la contraception ou encore s’assurer de la jouissance de l’autre sont autant de tâches qui reviennent systématiquement au sexe féminin.



Concrètement, ce « labeur sexuel invisible » comprend le fait de s’inquiéter du désir et du plaisir d’autrui (parfois au détriment du sien), d’être désirable, d’avoir de l’expérience « mais pas trop » (car il faut être "respectable"), de s’occuper de la contraception et des problématiques médicales mais aussi de subir les nombreuses injonctions qui pèsent sur le corps féminin. Mises bout à bout, ces charges orgasmique, médicale, contraceptive et esthétique forment le fléau de la charge sexuelle.



De l'interdiction à l'injonction



Malgré la « libération sexuelle » opérée ces dernières années, les inégalités n’ont pas disparu du jour au lendemain et de nouvelles contraintes sont même venues s’ajouter à la charge des femmes. Les injonctions de l’année 2020 ? Réussir sa vie sexuelle à tout prix, jouir sans entraves, connaître son corps, son point G, son Deep Spot, savoir pratiquer le "squirting". Il faut innover, pimenter, surprendre l'autre pour ne pas tomber dans la ô combien effrayante routine. « En un siècle, on est passé de l'interdiction (dans un 19ème siècle répressif) à l'injonction, donc la transition est forcément compliquée, il y a forcément des continuités et des ruptures. Plusieurs raisons à cela : d'abord la libération sexuelle des années 60, qui a surtout libéré les hommes (cis, hétéros) -attention nous ne remettons pas en cause les acquis féministes des années 70. Ensuite, le capitalisme, qui induit un rapport utilitaire et de consommation à la sexualité (il faudrait à tout prix réussir sa vie sexuelle, en avoir une plus grosse quel le voisin). » explique Clémentine Gallot, co-autrice de l’ouvrage.



Lire aussi la tribune de Caroline Michel : Non, je ne trouverais pas mon point G, mon Deep Spot, mon clito



Cette pression sexuelle incombe davantage aux femmes. « Celles-ci pâtissent du revers de la médaille : ayant obtenu droits et libertés, il leur est désormais fortement suggéré de les mettre en pratique » écrivent les journalistes. Pour Clémentine Gallot, « Le problème des injonctions c'est qu'elles sont toujours à sens unique et dirigées vers les mêmes personnes. Et en matière de sexualité, il y a l'injonction à jouir mais elle s'accompagne toujours d'un discours ambivalent (donc impossible à atteindre) : par exemple, incarner à la fois l'exhibition et la pudeur ». La femme doit être à la fois la maman et la putain. On en revient aux contradictions impossibles à résoudre et à la charge esthétique : être sexy mais pas trop.



Une éducation sexuelle minimum qui manque d’inclusivité



Dans leur essai, Clémentine Gallot et Caroline Michel reviennent sur les représentations du genre et des sexualités à l’école. Et pour cause, en 2020, l’éducation à la sexualité réveille encore les tensions. Récemment, la Secrétaire d’Etat chargée de l’Egalite entre les femmes et les hommes devait encore démentir des rumeurs circulant à propos d’un soi-disant apprentissage de la masturbation à la maternelle. Entre crises de confiance entre parents et enseignants et frilosité moralet, l'éducation sexuelle, pourtant obligatoire depuis 2001, reste peu encadrée et souvent négligée. Nombreux considèrent que la sexualité est abordée à travers les cours de reproduction en SVT, mais où sont les cours et questions sur le consentement, l'égalité femmes-hommes, le sexisme, la lutte contre l'homophobie et la transphobie, ou tout simplement, le plaisir ?



« Dans l'Enquête sur la sexualité en france, c'est l'école qui est citée comme étant la première source d'information sur la sexualité (l'enquête date de 2006 donc on peut supposer qu'aujourd'hui internet joue un rôle important aussi). Quoiqu'il en soit, les guides qui sont fournis au corps enseignant sont obsolètes et peu inclusifs, et surtout le discours français majoritaire est celui d'une représentation différenciée de la sexualité (les filles d'un côté, les garçons de l'autre), au lieu de souligner les similitudes (tout le monde est excité, tout le monde jouit) comme dans d'autres pays, telle la Suède » abonde Clémentine Gallot. Et d'ajouter : « Bref, au lieu de transmettre du savoir, on produit de l'analphabétisme sexuel ». C'est d'ailleurs le titre d'une tribune du Monde qui dénonçait la représentation tronquée du clitoris dans les manuels de SVT et ses conséquences.



La charge sexuelle serait donc façonnée dès l'enfance, lors de la transmission des idées sur la féminité et la masculinité (les filles sont romantiques et les garçons davantage portés sur le sexe). « En accentuant les différences, on contribue à les construire : c'est un cercle vicieux » écrivent les autrices qui estiment quue le minisète de l'Education gagnerait à s'inspirer, en partie, d'un modèle suédois qui valorise les sexualités féminines.



Pour sortir de cette charge sexuelle, les journalistes proposent plusieurs pistes dans leur livre. « Cela se fait en deux temps : d'abord la responsabilisation individuelle (comme on a pris conscience de la répartition des tâches ménagères, là on le fait dans l'intimité). Et ensuite la déconstruction des dispositifs systémiques : cela demande de repenser collectivement les institutions, leurs discours et leurs pratiques, comme l'état, l'école, la médecine ou la presse - c'est aussi pour ça que c'est politique et que cela excède la stricte sphère privée ».



© Editions First, illustration de Fanny Michaëlis
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Entre mes lèvres, mon clitoris

« Si la femme peut jouir sans pénétration, elle est définitivement indépendante (quelle horreur !). Alors on a préféré, de tout temps, fermer les yeux sur cet organe. » (p. 22) Heureusement, la recherche – même si elle a pris le temps – a fini par mettre le doigt sur cette partie si sensible et à s'y intéresser vraiment. Rappelons tout de même que la première modélisation 3D du clitoris date de 2005 : gageons que la première représentation en trois dimensions du pénis remonte au moins à l'âge de pierre... Le clitoris est le seul organe du corps humain spécifiquement et uniquement dédié au plaisir. Mais se l'approprier est parfois difficile face à la pression d'une sexualité réussie, qui s'entend souvent comme une sexualité phallocentrée. « En somme, le clitoris n'était pas le grand serviteur du plaisir masculin : si les femmes pouvaient jouir sans pénétration, comment les hommes pouvaient-ils prendre leur pied ? » (p. 30)



La presse féminine est utile sur le sujet, mais elle n'est pas parole d'évangile. Chaque femme est la seule à connaître son corps et ne doit se soumettre à aucune mode. Le mieux est encore d'en parler sereinement, sans honte, avec curiosité et simplicité. Ce livre n'est pas un mode d'emploi unique. Il ne donne aucune règle et n'impose aucune norme. Il rappelle ce qui peut être considéré comme des évidences. Mais souvent, ce qui va sans dire va mieux en le disant !



Il y a autant de jouissances qu'il y a de femmes. La seule vérité est que nous sommes toutes clitoridiennes, car le fameux sacrosaint orgasme vaginal n'est finalement obtenu que par la stimulation interne du clitoris. Donc, Freud, tu es mignon, tu dégages ! Le plaisir s'apprend, s'apprivoise, d'abord seule, puis avec un ou une partenaire. « Ce n'est pas parce que l'orgasme n'est pas une obligation que l'on doit se contenter d'un rapport qui nous plaît moyennement. » (p. 44) Il faut refuser toutes les injonctions à l'orgasme, mais tout simplement vivre le moment, lâcher la pression et s'ouvrir aux sensations. Oui, ça semble très facile à dire... et comme toute chose, la réussite est affaire de pratique. Ça tombe bien, voilà un exercice physique très agréable ! « Le clitoris s'accueille à bras ouverts, sourire aux lèvres, esprit détendu et corps réceptif. » (p. 44)



Le ton est léger, comme celui de la bonne copine avec qui on discute en prenant un verre, mais il est aussi documenté et clair, car ce n'est parce qu'on parle de cul qu'il ne faut pas être sérieux ! Les autrices usent de nombreuses métaphores culinaires pour présenter leurs idées. Je trouve ça parfait : rien de tel pour se mettre en appétit !
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89 mois

Jeanne a 33 ans et cela fait maintenant un an que Julian, avec qui elle projetait de faire un bébé est parti sans explication...mais son désir d'enfant est resté intact !

Elle voit bien que le temps passe et compte les mois qui lui restent pour réaliser son rêve, car elle est bien décidée : elle fera un bébé toute seule mais ne veut pas pour autant un père.

Et il ne lui reste donc que 89 mois (7 ans) puisqu'elle est persuadée qu'à 40 ans ce sera trop tard et que ses ovules ne seront plus capables de lui permettre de mener à bien son projet.

Pour elle c'est du concret puisqu'elle donne même un nom à son bébé et qu'elle décide que ce sera une petite Augustine.

Mais bien sûr toutes ses amies et aussi sa famille (surtout sa mère) s'offusquent.

Alice d'abord, la très organisée et toujours parfaite Alice, qui justement en attend un, de bébé. Mais aussi Eléonore, avec qui Jeanne travaille comme contrôleuse à la SNCF et avec qui elle fait régulièrement le Paris-Auxerre-Saint Gervais...elles ont donc le temps d'en discuter.

Par contre ses amis de sexe masculin se montrent beaucoup plus compréhensifs : ceux qui sont célibataires sont eux aussi "obsédés" à leur façon par l'envie de faire une rencontre sérieuse et d'être père un jour, même si pour eux l'horloge biologique est beaucoup plus généreuse...

Il y a Félix le voisin sportif, Nicolas l'ami d'enfance facteur, avec qui elle court toutes les semaines, Alfred, le mari d'Alice, Boris, le frère de Léo (Eléonore) et Arnaud...

Pour arriver à ses fins, la pétillante Jeanne n'hésite pas à mentir à ses nouveaux compagnons en leur disant qu'elle prend la pilule, ou bien à coucher avec n'importe qui, même des hommes qu'elle ne connaît pas, prenant ainsi des risques puisque forcément, pour être enceinte, elle ne peut avoir que des rapports non protégés.

Elle est prête à essayer n'importe quelle potion magique et à surprendre ses compagnons en gardant les jambes en l'air après les rapports sous prétexte de s'étirer !

Elle se fait également repérer dans la pharmacie où travaille Arnaud en achetant dix tests de grossesse à la fois...

Mais Jeanne est bien loin de toutes ces préoccupations, toute à son désir d'enfants et prête à essayer toutes les méthodes modernes possibles afin d'arriver à ses fins : elle prend finalement contact avec une clinique en Espagne qui lui permettra de recevoir une insémination artificielle...





C'est un roman bourré d'humour et de tendresse qui nous montre sans fard, les interrogations intimes d'une jeune trentenaire autour de son désir de maternité.

J'ai beaucoup aimé Jeanne, sa fraîcheur, sa personnalité, sa ténacité, sa gaieté, son dynamisme mais aussi sa tendresse, même si je n'adhère pas totalement à son comportement. Je me suis surprise à rire de ses frasques souvent jubilatoires.

Mais j'ai été touchée et émue par son obsession d'enfant, par ses déceptions devant les tests négatifs, par certaines de ses remarques, où toutes les jeunes femmes se reconnaîtront, par ses doutes au moment où elle découvre son ami Alfred bouleversé d'être devenu père et qu'elle réalise qu'elle ne connaîtra jamais cela.

C'est un roman résolument moderne qui pose bien le problème actuel des jeunes femmes d'aujourd'hui qui sont souvent entourées d'amis mais toujours célibataires et qui sont confrontées à des choix personnels de vie, face au conformisme de notre société.

Faut-il mieux élever un enfant dont le père est parti ou avoir un bébé toute seule, sans père ? Faut-il attendre de rencontrer le "prince charmant" au risque que cela n'arrive jamais ?

Caroline Michel écrit ici un premier roman à découvrir absolument...
Lien : http://bulledemanou.over-blo..
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L'Amour des grands

Il y a quelques jours, le joli billet de @clemaufildespages et la couverture alléchante du livre m'ont donné envie de me plonger dans cette histoire douce-amère.



Et je n'ai absolument pas regretté !





Dès les premières pages de ce roman, je me suis sentie envahie par une douce nostalgie, celle des souvenirs d'enfance, des émois de l'adolescence, de l'entrée dans la vie de jeune adulte. 





La narratrice Emmanuelle, Manu pour les intimes, assiste au mariage de sa soeur avec le frère de son amour de jeunesse, Vincent. Ce jour de célébration est synonyme de retrouvailles angoissantes avec ce dernier.



Manu est assaillie par les tendres et beaux souvenirs de son enfance, son adolescence, son histoire d'amour avec Vincent, mais également taraudée par la fin de leur idylle. 



Alors, quand Vincent lui dit laconiquement : "c'est con quand même, tout ça", elle part en vrille et tentera de savoir, tout au long de la journée, ce qu'il entendait dire par là. Manu va chercher les réponses en revisitant sa longue relation avec Vincent, de ses cinq à ses vingt-trois ans, notamment les actes manqués qui ont conduit à leur rupture. 



De courts chapitres rythment le roman, passant alternativement du déroulement du mariage aux souvenirs que se remémore l'héroïne. 



Dotée de sensibilité, de réalisme et d'humour, la plume légère de l'autrice nous emmène dans les méandres capricieux de la jeunesse et des premières amours.



Cette belle plume nous fait rire lors de quelques scènes épiques du mariage : c'est tellement ça ! 



Cette belle plume nous émeut face aux doutes, aux rêveries, aux réussites, aux revers, aux nombreux questionnements de l'héroïne.



Si vous voulez passer un bon moment en compagnie d'un roman doux, drôle et nostalgique, choisissez "L'amour des grands". 
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L'Amour des grands

C'est le grand jour pour Avril et Nicolas qui s'aiment depuis la maternelle. Pourtant, c'est le mariage des deux aînés que tout le monde attendait. Pendant des années, Emmanuelle et Vincent se sont cherchés, aimés, perdus et retrouvés. En ce jour de noces, Emmanuelle appréhende plus que tout ses retrouvailles avec Vincent, le premier à qui elle a ouvert son coeur. Elle se remémore, sa jeunesse, son groupe d'amis et son premier grand amour. Au fil des chapitres, nous naviguons entre cette journée et les souvenirs de leur histoire. L'autrice nous interroge sur l'impact de nos amours de jeunesse sur nos vies d'adultes tout en nous offrant une tendre immersion dans les années 90.



Il y a des livres qui croisent notre chemin au bon moment et qui, sans prévenir, nous bousculent et nous percutent pour laisser une trace indélébile. J'ai été profondément bouleversée par ce roman qui nous ramène à nos propres souvenirs d'enfance, notre insouciance perdue, nos rêves, nos espoirs... Avec justesse et sincérité, les mots viennent doucement nous réveiller. Après l'avoir terminé, je suis restée là à ruminer et à tordre cette histoire dans tous les sens. J'ai vraiment eu du mal à m'en remettre et à sécher mes larmes et pourtant il n'y a rien de triste, c'est juste l'histoire du temps qui passe, de nos choix, de la vie... Je me suis demandée pourquoi il m'avait fait cet effet là mais le principal c'est que, d'une façon ou d'une autre, il soit venu faire écho à mon histoire et me chercher là où je ne m'y attendais pas. Je lis exactement pour vivre des moments comme celui-ci. Je suis admirative de la faculté de l'autrice à si bien manier les mots pour retranscrire toutes nos contradictions et nos tiraillements tout en nous invitant à porter un regard bienveillant sur notre passé avec le recul qui s'impose. Je ne peux que vous le recommander, une plume pleine de vie et de nostalgie rendant un sublime hommage à nos premiers amours...
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89 mois

Voilà un roman qui aurait pu être très, très intéressant à lire, avec pour sujet "très actuel" faire un bébé toute seule, dans une société où il est mal vu de prendre ce genre de décision. C'est pour cette raison que j'ai acceptée de me lancer dans cette lecture.

Le synopsis était aguicheur et j'avais vraiment hâte de découvrir cette héroïne, déterminée à faire son bébé.

Le problème, c'est qu'on nous bassine depuis la nuit des temps de faire attention. de nous protéger. Les rapports sexuels ne doivent pas être pris à la légère et qu'il y a souvent des risques de contracter une maladie sexuellement transmissible, si l'on ne prend pas un minimum de précaution avec son partenaire...que l'on connait depuis quelques minutes, surtout.

C'est donc ce qui m'a le plus dégoûté en découvrant Jeanne, contrôleuse de train, la trentaine, en couchant à droite à gauche pour vouloir tomber enceinte à tout prix depuis qu'elle s'est séparée de son fiancé, Julien.



La nana prend des risques incroyables pour être en cloque avant la quarantaine. Coucher avec le premier venu, dans les chiottes du train, avec son pharmacien, le voisin etc... et tout ça sans capotes, c'est juste dingue.



Alors, oui, l'histoire est fraîche, très actuelle, dans l'air du temps. C'est une femme qui n'a peur de rien ; déterminée et libérée voire trop liberée à mon goût, parce que c'est pas possible de coucher comme ça, pratiquement tous les jours avec un mec différent et sans les capotes. D'ailleurs, même sa meilleure amie, contrôleuse comme elle, lui fait la remarque, bien qu'elle soit également complice dans ses choix.



A mon avis, ce livre ne va pas plaire à tout le monde :)





Et, mis à part cet énorme détail qui m'a laissé sans voix, l'histoire reste sympathique quand même.

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L'Amour des grands

J'ai été agréablement surprise par "L'amour des grands" de Caroline Michel. Sa plume poétique m'a emportée dans l'histoire d'Emmanuelle. Le mariage de sa petite sœur ravive des souvenirs d'un amour passé avec Vincent, le frère du marié. Les flashbacks bien agencés nous font voyager entre passé et présent, créant une anticipation constante. Emmanuelle m'a émue avec ses émotions et doutes quant à son choix passé. La fin, douce et amère, offre un message positif.



Ce roman invite à l'introspection et à la paix intérieure. Caroline Michel livre une expérience riche en émotions et une réflexion sur l'amour à différents âges. "L'amour des grands" est une lecture à recommander pour ceux qui veulent explorer l'évolution des sentiments et se questionner sur la passion à travers le temps.

Ma chronique détaillée :
Lien : https://lesparaversdemillina..
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L'Amour des grands

Une ode au 1er amour et à l'impact que celui-ci peut laisser dans nos vies.



A l'occasion du mariage de sa petite sœur, Emmanuelle va être amenée à revoir Vincent, celui qui fut son 1er amour.

Les chapitres alternent entre cette soirée de "retrouvailles " et les souvenirs partagés. Ainsi, petit à petit l'histoire d'Emmanuelle et de Vincent mais également celle d'Avril et Nicolas, les mariés, se dévoile. Tous sont en effet des amis d'enfance, des voisins ayant grandi autour de "la placette", et si longtemps on a cru que l'on marierait les grands, c'est bien les plus jeunes qui sont fêtés aujourd'hui.

A travers une introspection à laquelle elle se livre, la narratrice va nous permettre de comprendre pourquoi cette histoire qui pouvait sembler évidente n'a pas abouti.



C'est un roman tout en douceur et en nostalgie mais pour lequel il m'aura manqué un petit je ne sais quoi. Je n'ai, en effet, pas réussi à être touchée par cette histoire, et c'est bien dommage car j'ai aimé le style et l'histoire en elle-même.
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