Critiques de Caroline O`Donoghue (112)
Un grand merci à Babelio et aux éditions La Martinière Jeunesse...
Pour avoir balancé sa chaussure sur son prof d'italien sans le toucher, Maeve Chambers est sanctionnée. Sa punition ; nettoyer à fond l'Étouffoir, un grand placard profond situé dans les sous-sols de Sainte-Bernadette. Après avoir poussé certains meubles, elle y découvre ici ou là des tonnes de papier, des magazines et un vieux Walkman qu'elle enfile. Une fois la punition levée par Melle Harris, en fin de journée, celle-ci remarque que Maeve a, entre les mains, un jeu de tarot. Le soir même, elle décide d'étudier les différentes cartes, apprend à les interpréter, via des vidéos postées sur internet. Se prenant au jeu, elle tire les cartes, d'abord à son père, puis, le lendemain, aux filles de l'école. Grâce à l'une d'elles, Fiona, qui s'est aussitôt intéressée elle aussi au tarot, c'est vite l'engouement autour d'elle. L'on fait la queue à la porte de l'Étouffoir, là où elle s'est installée. Mais tout dérape le jour où, face à son ex meilleure amie, Lily, elle sort la carte de la Gouvernante. Comme Maeve peine à l'interpréter, Lily s'emporte. Les deux adolescentes s'échangent des mots durs, Maeve allant jusqu'à souhaiter la disparition de son amie. Le lundi matin, Lily n'est pas présente aux cours...
Maeve Chambers aurait-elle des pouvoirs insoupçonnés ? Ou serait-ce ce jeu de tarot ? Toujours est-il que depuis que son ancienne amie a disparu subitement, elle est persuadée qu'elle y est pour quelque chose. Avec l'aide de Rory, le frère de Lily, et Fiona, elle va tout faire pour découvrir la vérité, quel que soit le danger. Sur fond de divination et de fantastique, Caroline O'Donoghue nous offre un roman vraiment original et captivant qui, sans nul doute, devrait plaire aux adolescents. En effet, il allie habilement fantastique, problèmes sociétaux tels que la condition de la femme, les tensions entre catholiques et protestants, le racisme, la communauté LGBT, l'intolérance ou encore la non-binarité. Des sujets bien ancrés dans notre société, traités intelligemment et avec sensibilité. Du côté des personnages, l'auteure prend le temps de les dépeindre, ainsi que leur famille proche, et d'évoquer le mal-être qui les habite.
Un roman immersif et séduisant...
Pour avoir balancé sa chaussure sur son prof d'italien sans le toucher, Maeve Chambers est sanctionnée. Sa punition ; nettoyer à fond l'Étouffoir, un grand placard profond situé dans les sous-sols de Sainte-Bernadette. Après avoir poussé certains meubles, elle y découvre ici ou là des tonnes de papier, des magazines et un vieux Walkman qu'elle enfile. Une fois la punition levée par Melle Harris, en fin de journée, celle-ci remarque que Maeve a, entre les mains, un jeu de tarot. Le soir même, elle décide d'étudier les différentes cartes, apprend à les interpréter, via des vidéos postées sur internet. Se prenant au jeu, elle tire les cartes, d'abord à son père, puis, le lendemain, aux filles de l'école. Grâce à l'une d'elles, Fiona, qui s'est aussitôt intéressée elle aussi au tarot, c'est vite l'engouement autour d'elle. L'on fait la queue à la porte de l'Étouffoir, là où elle s'est installée. Mais tout dérape le jour où, face à son ex meilleure amie, Lily, elle sort la carte de la Gouvernante. Comme Maeve peine à l'interpréter, Lily s'emporte. Les deux adolescentes s'échangent des mots durs, Maeve allant jusqu'à souhaiter la disparition de son amie. Le lundi matin, Lily n'est pas présente aux cours...
Maeve Chambers aurait-elle des pouvoirs insoupçonnés ? Ou serait-ce ce jeu de tarot ? Toujours est-il que depuis que son ancienne amie a disparu subitement, elle est persuadée qu'elle y est pour quelque chose. Avec l'aide de Rory, le frère de Lily, et Fiona, elle va tout faire pour découvrir la vérité, quel que soit le danger. Sur fond de divination et de fantastique, Caroline O'Donoghue nous offre un roman vraiment original et captivant qui, sans nul doute, devrait plaire aux adolescents. En effet, il allie habilement fantastique, problèmes sociétaux tels que la condition de la femme, les tensions entre catholiques et protestants, le racisme, la communauté LGBT, l'intolérance ou encore la non-binarité. Des sujets bien ancrés dans notre société, traités intelligemment et avec sensibilité. Du côté des personnages, l'auteure prend le temps de les dépeindre, ainsi que leur famille proche, et d'évoquer le mal-être qui les habite.
Un roman immersif et séduisant...
Nous suivons dans ce roman de jeunes irlandais dans les années 2010.
Difficulté de vivre au jour le jour ou de s'inventer un destin. À Cork comme dans tout le pays, la crise financière et économique (2008-2011) ne favorise pas les projets de Rachel et ses amis.
Notre héroïne se rappelle, dix ans après, son début tumultueux dans le monde adulte.
Caroline O'Donoghue s'attache à nous parler de la précarité, des petits boulots, des galères de ces jeunes adultes. Rachel, une étudiante en anglais, vit en collocation avec son ami James. Pour payer le loyer, elle travaille à mi-temps, avec celui-ci, dans une librairie.
Le Docteur Fred Byrne, le professeur de lettres dont elle est secrètement amoureuse, vient faire la promotion de son livre à leur librairie, la librairie O'Connor. Mais qu'elle n'est pas sa surprise, quand elle trouve les deux hommes, aux archives, dans des ébats intimes. Rachel présentait l'homosexualité de James, mais l'orientation du professeur la désarme complétement, car officiellement, il a une vie bien rangée avec son épouse Deenie. Elle se console dans les bras de Carey, un irlandais du nord, dont elle tombe follement amoureuse.
James et le professeur commencent une liaison et se retrouvent à l'appartement de collocation, forçant Rachel à s'isoler parfois dans sa chambre. Cela n'altère toutefois pas la relation amicale très forte entre Rachel et James, les deux colocataires, qui malgré la précarité de leur situation, s'adonne au « craic » (mot gaëlique qui désigne le sens de la fête et de l'amusement). Mais les soucis financiers s'accumulent, le monde du livre subit la crise, également, et Ben, l'employeur de Rachel, doit se résigner à la licencier. Une idée germe dans la tête des deux jeunes, pourquoi ne pas tirer parti de la relation du professeur Byrne pour lui demander à ce que Deenie, son épouse qui travaille dans le monde de l'édition, emploie Rachel. Deenie lui propose un stage pas bien rémunéré. Rachel accepte, tout de même, malgré l'inconfort lié à la relation secrète du mari. Est-ce une bonne idée ? non, car la situation scabreuse va bientôt dégénérer.
Dans un style libre et sans complexe, l'autrice nous livre une esquisse des difficultés rencontrées par ces jeunes irlandais du début du XXIᵉ siècle. Sous un ton léger, elle nous questionne sur de nombreux problèmes, la moralité (très prégnante dans cette société religieuse), l'homosexualité, l'avortement et cependant, teinte ce constat d'échappées émouvantes ou humoristiques.
Tous mes remerciements aux Éditons Mercure de France pour cette lecture.
Difficulté de vivre au jour le jour ou de s'inventer un destin. À Cork comme dans tout le pays, la crise financière et économique (2008-2011) ne favorise pas les projets de Rachel et ses amis.
Notre héroïne se rappelle, dix ans après, son début tumultueux dans le monde adulte.
Caroline O'Donoghue s'attache à nous parler de la précarité, des petits boulots, des galères de ces jeunes adultes. Rachel, une étudiante en anglais, vit en collocation avec son ami James. Pour payer le loyer, elle travaille à mi-temps, avec celui-ci, dans une librairie.
Le Docteur Fred Byrne, le professeur de lettres dont elle est secrètement amoureuse, vient faire la promotion de son livre à leur librairie, la librairie O'Connor. Mais qu'elle n'est pas sa surprise, quand elle trouve les deux hommes, aux archives, dans des ébats intimes. Rachel présentait l'homosexualité de James, mais l'orientation du professeur la désarme complétement, car officiellement, il a une vie bien rangée avec son épouse Deenie. Elle se console dans les bras de Carey, un irlandais du nord, dont elle tombe follement amoureuse.
James et le professeur commencent une liaison et se retrouvent à l'appartement de collocation, forçant Rachel à s'isoler parfois dans sa chambre. Cela n'altère toutefois pas la relation amicale très forte entre Rachel et James, les deux colocataires, qui malgré la précarité de leur situation, s'adonne au « craic » (mot gaëlique qui désigne le sens de la fête et de l'amusement). Mais les soucis financiers s'accumulent, le monde du livre subit la crise, également, et Ben, l'employeur de Rachel, doit se résigner à la licencier. Une idée germe dans la tête des deux jeunes, pourquoi ne pas tirer parti de la relation du professeur Byrne pour lui demander à ce que Deenie, son épouse qui travaille dans le monde de l'édition, emploie Rachel. Deenie lui propose un stage pas bien rémunéré. Rachel accepte, tout de même, malgré l'inconfort lié à la relation secrète du mari. Est-ce une bonne idée ? non, car la situation scabreuse va bientôt dégénérer.
Dans un style libre et sans complexe, l'autrice nous livre une esquisse des difficultés rencontrées par ces jeunes irlandais du début du XXIᵉ siècle. Sous un ton léger, elle nous questionne sur de nombreux problèmes, la moralité (très prégnante dans cette société religieuse), l'homosexualité, l'avortement et cependant, teinte ce constat d'échappées émouvantes ou humoristiques.
Tous mes remerciements aux Éditons Mercure de France pour cette lecture.
Ouvrage reçu lors d'une opération Masse Critique Privilégiée, je tiens tout d'abord à remercier Babelio ainsi que les éditions La Martinière pour l'envoi de cet ouvrage. Si c'est d'abord la couverture puis la quatrième de couv' qui m'ont tapées dans l’œil, j'avoue que le roman a été à la hauteur de mes attentes et que j'ai passé un super moment de lecture en découvrant ce dernier.
Maeve Chambers est a priori une jeune fille ordinaire et d'ailleurs elle a tout fait pour le devenir. Afin de s fondre dans le moule et d'appartenir à un groupe au sein de son lycée privé pour jeunes filles, elle s'est brouillé avec sa meilleure amie, Lily, il y a plus d'un an de cela et ne réalise pas encore à quel point elle va s'en mordre les doigts car certaines erreurs peuvent parfois devenir sans retour.
Lors d'une après-midi où elle était en heures de colle et qu'elle était sensée mettre de l'ordre dans l'ancienne pièce prénommée "L’Étouffoir" au sein de l'établissement, Maeve va mettre la main sur un jeu de tarot. Elle qui n'a jamais pratiqué cet art, elle va se plaire à apprendre grâce à ds tutoriels et va se découvrir un certain don pour cet art divinatoire. Avec Fiona, une certaine fille asse huppée dont elle n'aurait jamais pensé devenir l'amie un jour, elle vont monter une sorte de "cabinet de consultations" au sein de l'étouffoir. Le pacte est simple : Fiona gère la prise de rendez-vous en encaisse l'argente et Maeve tire les cartes contres quelques séances dispensées gratuitement à celle qui deviendra dorénavant sa nouvelle meilleure amie. Tout semble bien s dérouler jusqu'au jour où Maeve se voit contrainte de tirer les cartes pour Lily...Alors que ni l'une ni l'autre n'en avaient envie, le pire va alors se produire et des mots prononcés lors de cette séance se réaliser...
Maeve arrivera-telle à maîtriser ses pouvoirs et faire marche arrière ? Avec l'aide de Rory (Roe), le grand frère de Lily duquel elle s'est rapprochée depuis quelques temps et pour lequel elle éprouve une certaine attirance) et de Fiona, notre héroïne, grâce à ses talents en matière de sorcellerie, arrivera-t-elle à rétablir l'ordre des choses dans un monde (l'histoire se déroule en Irlande) qui part déjà à la dérive ?
Une histoire de magie certes mais pas seulement car l'auteure évoque des sujets d'actualité, comme le bisexualité et le fait que les personnes homosexuelles, ou tout simplement différentes, soient encore pointées du doigt, voire, parfois même victimes de propos ou violences homophobes.
Un roman extrêmement bien écrit avec une histoire qui m'a faite vibrer du début jusqu'à la fin (il faut dire que magie blanche et noire, art divinatoire, histoire d'amour étant au programme, tous les ingrédients étaient là pour me satisfaire). A découvrir et à faire découvrir !
Maeve Chambers est a priori une jeune fille ordinaire et d'ailleurs elle a tout fait pour le devenir. Afin de s fondre dans le moule et d'appartenir à un groupe au sein de son lycée privé pour jeunes filles, elle s'est brouillé avec sa meilleure amie, Lily, il y a plus d'un an de cela et ne réalise pas encore à quel point elle va s'en mordre les doigts car certaines erreurs peuvent parfois devenir sans retour.
Lors d'une après-midi où elle était en heures de colle et qu'elle était sensée mettre de l'ordre dans l'ancienne pièce prénommée "L’Étouffoir" au sein de l'établissement, Maeve va mettre la main sur un jeu de tarot. Elle qui n'a jamais pratiqué cet art, elle va se plaire à apprendre grâce à ds tutoriels et va se découvrir un certain don pour cet art divinatoire. Avec Fiona, une certaine fille asse huppée dont elle n'aurait jamais pensé devenir l'amie un jour, elle vont monter une sorte de "cabinet de consultations" au sein de l'étouffoir. Le pacte est simple : Fiona gère la prise de rendez-vous en encaisse l'argente et Maeve tire les cartes contres quelques séances dispensées gratuitement à celle qui deviendra dorénavant sa nouvelle meilleure amie. Tout semble bien s dérouler jusqu'au jour où Maeve se voit contrainte de tirer les cartes pour Lily...Alors que ni l'une ni l'autre n'en avaient envie, le pire va alors se produire et des mots prononcés lors de cette séance se réaliser...
Maeve arrivera-telle à maîtriser ses pouvoirs et faire marche arrière ? Avec l'aide de Rory (Roe), le grand frère de Lily duquel elle s'est rapprochée depuis quelques temps et pour lequel elle éprouve une certaine attirance) et de Fiona, notre héroïne, grâce à ses talents en matière de sorcellerie, arrivera-t-elle à rétablir l'ordre des choses dans un monde (l'histoire se déroule en Irlande) qui part déjà à la dérive ?
Une histoire de magie certes mais pas seulement car l'auteure évoque des sujets d'actualité, comme le bisexualité et le fait que les personnes homosexuelles, ou tout simplement différentes, soient encore pointées du doigt, voire, parfois même victimes de propos ou violences homophobes.
Un roman extrêmement bien écrit avec une histoire qui m'a faite vibrer du début jusqu'à la fin (il faut dire que magie blanche et noire, art divinatoire, histoire d'amour étant au programme, tous les ingrédients étaient là pour me satisfaire). A découvrir et à faire découvrir !
Quand j’ai reçu la demande de Babelio pour critiquer All our hidden gifts, je ne vais pas vous mentir, rien qu’avec la couverture, j’étais déjà sous le charme. Le résumé était aussi alléchant d’autant plus que Caroline O'Donoghue avait choisi de parler de tarot pour introduire la dimension fantastique à son roman. Pour ma part, c’est un art que je trouve assez rarement dans les romans que je lis, et j’étais donc fortement intéressée.
Caroline O'Donoghue va tout au long de son roman mettre en avant ses personnages. Si la magie a une place de plus en plus importante, l’auteur traite avant tout de la recherche d’identité, l’acceptation, de la place que l’on peut se faire dans la société à travers ses origines, ses handicaps ou son orientation sexuelle. Il y a beaucoup de bienveillance dans ses propos d’autant plus que notre héroïne, une jeune irlandaise blanche hétérosexuelle et venant d’un milieu aisé, se voit confrontée à des difficultés qui ne le sont pas propres. Il y a un apprentissage, même si Maeve est très ouverte d’esprit. Elle découvre combien la vie peut être difficile à travers ses amis et sa sœur Jo. Le racisme culturel que Fiona, l’une de ses amis subit de part ses origines philippines. L’exclusion de Lily qui assume le fait d’être différente. Roe qui explore sa sexualité quitte à déranger. Jo qui se fait agresser parce qu’elle a eu « l’audace » de tenir la main de sa petite amie en public.
Un roman moderne qui n’a pas peur d’aborder toute cette haine qui pourrit encore notre société, sans pour autant entrer dans le pathos ou un côté trop sombre. C’est une réalité que l’on voit à travers les yeux d’une adolescente de seize ans qui a cette bonté en elle et qui prend vraiment conscience que le monde n’est pas aussi rose que l’on pourrait le croire. Et en plus de cela, Caroline O'Donoghue nous montre un aspect sociétal de l’Irlande que l’on connait assez peu, avec notamment l’évolution des droits pour les femmes. All our hidden gifts se veut militant mais pas que.
Maeve découvre par hasard un jeu de tarot lors d’une colle. La jeune femme se sent tout de suite attirée par les cartes et décide d’approfondir ses connaissances et se lance dans la divination. Cet aspect du roman m’a beaucoup plu. Déjà parce qu’on ne part pas dans quelque chose de trop new age. Encore une fois on aborde le tarot avec bienveillance, en gardant son côté mystique mais en lui donnant aussi une sensibilité par rapport à la pratique. Et puis, durant tout All our hidden gifts, on a cette sensation d’ambivalence. Est-ce que Maeve qui est dans une situation délicate cherche à s’évader en voyant des choses qui ne sont pas réelles ? Ou bien y a-t-il vraiment de la magie derrière tous ces événements ? J’étais parfois frustrée par ce manque d’ancrage définitif dans le fantastique, et en même temps, cela donné une ambiance mystérieuse. Les choses vont ensuite crescendo pour exploiter beaucoup plus le mysticisme du roman.
Entre réalité et surnaturel, le roman aborde de nombreux sujets forts, et met nos héros au pied du mur de nombreuses fois. L’adolescence n’a rien d’une partie de plaisir et ici le jeu est poussé, certes avec délicatesse, mais aussi en montrant une facette dure et froide de cet âge cruel.
All our hidden gifts est un premier tome qui peut également se suffire à lui-même selon moi. Il a le potentiel de pousser encore plus loin le voile qu’il a déchiré, tout en nous laissant sur une fin ouverte qui pourrait clôturer les aventures de Maeve et ses amis. Je poursuivrais avec joie le récit de Caroline O'Donoghue, mais étrangement surtout pour la partie relationnelle des personnages auxquels je me suis très attachée. Moi qui suis pourtant une adepte de la « magie » ici, c’est vraiment le réel qui m’a le plus charmée.
Caroline O'Donoghue va tout au long de son roman mettre en avant ses personnages. Si la magie a une place de plus en plus importante, l’auteur traite avant tout de la recherche d’identité, l’acceptation, de la place que l’on peut se faire dans la société à travers ses origines, ses handicaps ou son orientation sexuelle. Il y a beaucoup de bienveillance dans ses propos d’autant plus que notre héroïne, une jeune irlandaise blanche hétérosexuelle et venant d’un milieu aisé, se voit confrontée à des difficultés qui ne le sont pas propres. Il y a un apprentissage, même si Maeve est très ouverte d’esprit. Elle découvre combien la vie peut être difficile à travers ses amis et sa sœur Jo. Le racisme culturel que Fiona, l’une de ses amis subit de part ses origines philippines. L’exclusion de Lily qui assume le fait d’être différente. Roe qui explore sa sexualité quitte à déranger. Jo qui se fait agresser parce qu’elle a eu « l’audace » de tenir la main de sa petite amie en public.
Un roman moderne qui n’a pas peur d’aborder toute cette haine qui pourrit encore notre société, sans pour autant entrer dans le pathos ou un côté trop sombre. C’est une réalité que l’on voit à travers les yeux d’une adolescente de seize ans qui a cette bonté en elle et qui prend vraiment conscience que le monde n’est pas aussi rose que l’on pourrait le croire. Et en plus de cela, Caroline O'Donoghue nous montre un aspect sociétal de l’Irlande que l’on connait assez peu, avec notamment l’évolution des droits pour les femmes. All our hidden gifts se veut militant mais pas que.
Maeve découvre par hasard un jeu de tarot lors d’une colle. La jeune femme se sent tout de suite attirée par les cartes et décide d’approfondir ses connaissances et se lance dans la divination. Cet aspect du roman m’a beaucoup plu. Déjà parce qu’on ne part pas dans quelque chose de trop new age. Encore une fois on aborde le tarot avec bienveillance, en gardant son côté mystique mais en lui donnant aussi une sensibilité par rapport à la pratique. Et puis, durant tout All our hidden gifts, on a cette sensation d’ambivalence. Est-ce que Maeve qui est dans une situation délicate cherche à s’évader en voyant des choses qui ne sont pas réelles ? Ou bien y a-t-il vraiment de la magie derrière tous ces événements ? J’étais parfois frustrée par ce manque d’ancrage définitif dans le fantastique, et en même temps, cela donné une ambiance mystérieuse. Les choses vont ensuite crescendo pour exploiter beaucoup plus le mysticisme du roman.
Entre réalité et surnaturel, le roman aborde de nombreux sujets forts, et met nos héros au pied du mur de nombreuses fois. L’adolescence n’a rien d’une partie de plaisir et ici le jeu est poussé, certes avec délicatesse, mais aussi en montrant une facette dure et froide de cet âge cruel.
All our hidden gifts est un premier tome qui peut également se suffire à lui-même selon moi. Il a le potentiel de pousser encore plus loin le voile qu’il a déchiré, tout en nous laissant sur une fin ouverte qui pourrait clôturer les aventures de Maeve et ses amis. Je poursuivrais avec joie le récit de Caroline O'Donoghue, mais étrangement surtout pour la partie relationnelle des personnages auxquels je me suis très attachée. Moi qui suis pourtant une adepte de la « magie » ici, c’est vraiment le réel qui m’a le plus charmée.
Je savais bien que je prenais des risques en postulant pour ce livre dans Masse Critique. Je ne suis ni connaisseuse de lectures pour jeunes adultes, ni fan de fantasy. Mais je ne sais pourquoi ce titre m'a interpellée.
All our hidden gifts... Tous nos dons cachés...
Cela laissait pressentir un roman plein d'aventures, de suspense, de magie et d'imprévus. Un livre plein de promesses.
Eh bien, les promesses sont tombées à plat assez rapidement. Je n'ai pas croché à l'histoire que j'ai trouvée lente, brouillonne et peu passionnante.
Sur fond de magie, de jeu de tarot, de combat LGBT, d'amitié, de trahison et de dérives sectaires, Maeve tente de nous amener sur les traces de son amie Lily disparue mystérieusement.
Maeve ? Elle ne sait pas très bien où elle nage. En pleine construction émotionnelle, elle se lance à fond dans un monde paranormal qui la perd encore plus. Et nous avec.
L'auteur, Caroline O'Donoghue, aborde une multiplicité de thèmes sans aller en profondeur dans aucun d'entre eux. Peut-être va-t-elle développer cela dans les prochains tomes ? Car je suppose qu'il y en aura. Maeve a encore tant à apprendre. Mais elle continuera son chemin sans moi.
J'ai été heureuse de découvrir ce livre mais j'en ressors avec un seul mot : boaf !
Merci à Babelio et Masse Critique ainsi qu'aux Editions de la Martinière Jeunesse pour cette découverte.
All our hidden gifts... Tous nos dons cachés...
Cela laissait pressentir un roman plein d'aventures, de suspense, de magie et d'imprévus. Un livre plein de promesses.
Eh bien, les promesses sont tombées à plat assez rapidement. Je n'ai pas croché à l'histoire que j'ai trouvée lente, brouillonne et peu passionnante.
Sur fond de magie, de jeu de tarot, de combat LGBT, d'amitié, de trahison et de dérives sectaires, Maeve tente de nous amener sur les traces de son amie Lily disparue mystérieusement.
Maeve ? Elle ne sait pas très bien où elle nage. En pleine construction émotionnelle, elle se lance à fond dans un monde paranormal qui la perd encore plus. Et nous avec.
L'auteur, Caroline O'Donoghue, aborde une multiplicité de thèmes sans aller en profondeur dans aucun d'entre eux. Peut-être va-t-elle développer cela dans les prochains tomes ? Car je suppose qu'il y en aura. Maeve a encore tant à apprendre. Mais elle continuera son chemin sans moi.
J'ai été heureuse de découvrir ce livre mais j'en ressors avec un seul mot : boaf !
Merci à Babelio et Masse Critique ainsi qu'aux Editions de la Martinière Jeunesse pour cette découverte.
L’histoire se déroule en Irlande, dans un lycée privé de jeunes filles. Maeve, élève médiocre et ado mal dans sa peau, tombe par hasard sur un jeu de tarot ancien. Elle va s’amuser à tirer les cartes à ses copines jusqu’à se prendre au jeu lorsque ses divinations tombent juste. Aurait-elle un vrai don caché ? Est-elle une personne sensible ? Les choses se corsent quand elle sort une carte maléfique, la gouvernante, alors qu’elle tire les tarots à son amie Lily. La subite et mystérieuse disparition de Lily semble avoir un lien avec cette gouvernante ainsi que l’ancienne propriétaire du jeu de cartes. Accompagnée de Roe, le frère de Lily, Maeve va mener son enquête et tenter de comprendre les rituels de sorcellerie afin de faire revenir la disparue.
Dans sa quête, Lily va être confrontée à une secte homophobe, « Les enfants de Brigit »
Outre le tarot divinatoire et la sorcellerie, l’auteure traite du sujet de l’homosexualité et des personnes non-binaires avec beaucoup de sensibilité et bienveillance, ce qui, à mon avis, est le point fort du roman. L’amitié entre ados est aussi très présente. On a plaisir à suivre l’évolution de l’héroïne ainsi que de son ami Roe.
Par contre, les descriptions de magie, sortilèges, rituels et visions manquent de conviction avec leur côté artificiel et affecté. De plus, on doit subir de nombreuses longueurs et digressions. J’ai trouvé le dénouement plutôt décevant.
Les dialogues, nombreux, rythment le récit mais je trouve que l’écriture manque de relief.
Ce roman est d’une lecture facile avec des personnages attachants mais l’intrigue ne m’a pas séduite.
Merci à Masse critique et aux éditions La Martinière pour cette lecture jeunesse.
Dans sa quête, Lily va être confrontée à une secte homophobe, « Les enfants de Brigit »
Outre le tarot divinatoire et la sorcellerie, l’auteure traite du sujet de l’homosexualité et des personnes non-binaires avec beaucoup de sensibilité et bienveillance, ce qui, à mon avis, est le point fort du roman. L’amitié entre ados est aussi très présente. On a plaisir à suivre l’évolution de l’héroïne ainsi que de son ami Roe.
Par contre, les descriptions de magie, sortilèges, rituels et visions manquent de conviction avec leur côté artificiel et affecté. De plus, on doit subir de nombreuses longueurs et digressions. J’ai trouvé le dénouement plutôt décevant.
Les dialogues, nombreux, rythment le récit mais je trouve que l’écriture manque de relief.
Ce roman est d’une lecture facile avec des personnages attachants mais l’intrigue ne m’a pas séduite.
Merci à Masse critique et aux éditions La Martinière pour cette lecture jeunesse.
J'avais été agréablement surprise pour le premier tome de All our hidden gifts, et la fin, même si elle se suffisait à elle-même laissait une porte ouverte sur une quantité de possibilité. J'avais donc hâte de découvrir la suite de l'histoire de Caroline O'Donoghue.
Je vous avoue que la première partie du roman m'a fait peur… Pas dans le sens où elle était terrifiante, mais plutôt parce que je l'ai trouvé agaçante… Nous retrouvons nos héros quelques temps après les derniers événements, à savoir le sauvetage non désiré, de Lily. le groupe a une dynamique étrange. Lily ne parle pas à Maeve et l'ignore royalement. Fiona se rapproche de Lily. Et Roe, plus âgé que les filles, se prépare à quitter la ville pour aller à l'université. Nous sommes très loin d'une harmonie ou d'un groupe soudé.
Ces difficultés auraient pu être intéressantes, mais au final, leur traitement m'a fait lever les yeux au ciel. A travers Maeve, on ressent le dysfonctionnement de façon… un peu puéril mais si le mot est trop fort à mon goût. Je sais qu'ils ont entre seize et dix-huit ans, mais il y avait un manque de maturité flagrant à de nombreuses reprises, et j'avais plus l'impression de subir les états d'âme d'une adolescente de douze ans. Avec ce qu'ils ont vécu l'année dernière, je m'attendais à les voir évoluer beaucoup plus. Je ne dis pas que ce passage à l'âge adulte n'est pas intéressant à suivre, notamment le fait de voir son monde changer sans pouvoir y faire quelque chose, mais il était trop larmoyant…
Je me voyais donc passer le restant de ma lecture levant les yeux au ciel… Fort dommage, car même si ici le tarot n'a quasiment plus aucune place, la magie, elle, prend le dessus et clairement, c'était un sujet que j'avais envie de voir exploiter au maximum. Et puis, il y a l'élément déclencheur. Il arrive tard, à la moitié de ce second tome de All our hidden gifts, mais il change carrément toute la donne. Et à partir de là, je n'ai plus eu le même rapport avec l'histoire. Un soulagement.
Face à l'adversité et aux dangers, le groupe change de dynamique, et surtout, les filles et leurs alliés sont bien décidé à prendre les choses en main et à ne pas se laisser faire. Les Enfants de Birgid sont de retours et eux ont passé la cinquième, bien décidé à contrôler Kilbeg. Pourquoi ? Dans quel but ? Comment ? Tant de question que les jeunes sorciers vont devoir résoudre s'ils veulent que leur ville et ceux qu'ils aiment s'en sortent.
Caroline O'Donoghue joue toujours sur l'histoire complexe de l'Irlande, pays religieux mais aussi empli de magie. Elle fait aussi en sorte de nous plonger dans un monde moderne et fait ressortir des préoccupations en harmonie avec ses jeunes héros : la sexualité, l'avenir, les attentes que l'on a et que nos parents ont pour nous, les choix à prendre, réfléchir par soi-même… Des thèmes variés qui permettent de s'identifier très facilement, même si parfois le côté larmoyant refait surface. le fait d'ajouter du surnaturel à tout cela pimente les choses et en même temps, je ne trouve pas non plus que cela nous sorte trop de la réalité. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre, mais je trouve que l'auteur arrive à un équilibre crédible et prenant.
L'histoire de All our hidden gifts a toujours cet aspect un peu effrayant, sans être gore. La magie n'est pas quelque chose à manipuler sans réfléchir et nos héros le savent et l'apprennent encore. On les voit évoluer tous les quatre, prendre les choses en main, menant à des scènes d'action qui donnent des pics d'adrénaline. Je me suis vraiment prise au jeu dans cette seconde partie, et j'ai adoré. L'arrivée de nouveaux personnages permet aussi d'injecter du sang neuf et de pousser encore plus loin l'univers de l'auteur. Les ennemis prennent plus de consistance et clairement un nouveau cap est passé.
Une première partie un peu décevante pour le second tome de All our hidden gifts mais la suite se révèle prometteuse et prenante. J'ai hâte de voir ce que les derniers événements de Ce qui nous lie donneront.
Je vous avoue que la première partie du roman m'a fait peur… Pas dans le sens où elle était terrifiante, mais plutôt parce que je l'ai trouvé agaçante… Nous retrouvons nos héros quelques temps après les derniers événements, à savoir le sauvetage non désiré, de Lily. le groupe a une dynamique étrange. Lily ne parle pas à Maeve et l'ignore royalement. Fiona se rapproche de Lily. Et Roe, plus âgé que les filles, se prépare à quitter la ville pour aller à l'université. Nous sommes très loin d'une harmonie ou d'un groupe soudé.
Ces difficultés auraient pu être intéressantes, mais au final, leur traitement m'a fait lever les yeux au ciel. A travers Maeve, on ressent le dysfonctionnement de façon… un peu puéril mais si le mot est trop fort à mon goût. Je sais qu'ils ont entre seize et dix-huit ans, mais il y avait un manque de maturité flagrant à de nombreuses reprises, et j'avais plus l'impression de subir les états d'âme d'une adolescente de douze ans. Avec ce qu'ils ont vécu l'année dernière, je m'attendais à les voir évoluer beaucoup plus. Je ne dis pas que ce passage à l'âge adulte n'est pas intéressant à suivre, notamment le fait de voir son monde changer sans pouvoir y faire quelque chose, mais il était trop larmoyant…
Je me voyais donc passer le restant de ma lecture levant les yeux au ciel… Fort dommage, car même si ici le tarot n'a quasiment plus aucune place, la magie, elle, prend le dessus et clairement, c'était un sujet que j'avais envie de voir exploiter au maximum. Et puis, il y a l'élément déclencheur. Il arrive tard, à la moitié de ce second tome de All our hidden gifts, mais il change carrément toute la donne. Et à partir de là, je n'ai plus eu le même rapport avec l'histoire. Un soulagement.
Face à l'adversité et aux dangers, le groupe change de dynamique, et surtout, les filles et leurs alliés sont bien décidé à prendre les choses en main et à ne pas se laisser faire. Les Enfants de Birgid sont de retours et eux ont passé la cinquième, bien décidé à contrôler Kilbeg. Pourquoi ? Dans quel but ? Comment ? Tant de question que les jeunes sorciers vont devoir résoudre s'ils veulent que leur ville et ceux qu'ils aiment s'en sortent.
Caroline O'Donoghue joue toujours sur l'histoire complexe de l'Irlande, pays religieux mais aussi empli de magie. Elle fait aussi en sorte de nous plonger dans un monde moderne et fait ressortir des préoccupations en harmonie avec ses jeunes héros : la sexualité, l'avenir, les attentes que l'on a et que nos parents ont pour nous, les choix à prendre, réfléchir par soi-même… Des thèmes variés qui permettent de s'identifier très facilement, même si parfois le côté larmoyant refait surface. le fait d'ajouter du surnaturel à tout cela pimente les choses et en même temps, je ne trouve pas non plus que cela nous sorte trop de la réalité. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre, mais je trouve que l'auteur arrive à un équilibre crédible et prenant.
L'histoire de All our hidden gifts a toujours cet aspect un peu effrayant, sans être gore. La magie n'est pas quelque chose à manipuler sans réfléchir et nos héros le savent et l'apprennent encore. On les voit évoluer tous les quatre, prendre les choses en main, menant à des scènes d'action qui donnent des pics d'adrénaline. Je me suis vraiment prise au jeu dans cette seconde partie, et j'ai adoré. L'arrivée de nouveaux personnages permet aussi d'injecter du sang neuf et de pousser encore plus loin l'univers de l'auteur. Les ennemis prennent plus de consistance et clairement un nouveau cap est passé.
Une première partie un peu décevante pour le second tome de All our hidden gifts mais la suite se révèle prometteuse et prenante. J'ai hâte de voir ce que les derniers événements de Ce qui nous lie donneront.
Pétillant, d'une belle vivacité, dans la lignée des textes de Sally Rooney et Chloé Ashby, L'affaire Rachel est un roman que j'ai littéralement dévoré. L'histoire d'une amitié fusionnelle à Cork. Celle de Rachel et James. Avec toutes les problématiques liées au fait d'avoir 20 ans en Irlande en 2010 : la difficulté financière d'être étudiant pendant la récession, de s'aimer et s'accepter quand on est différent, de trouver sa voie, de vivre tout simplement !
Il y a beaucoup de Craic (fête) mais aussi de tendresse dans ce roman drôle et émouvant.
Il y a aussi beaucoup de justesse et un petit air de Normal people.
J'ai adoré ❤️
Il y a beaucoup de Craic (fête) mais aussi de tendresse dans ce roman drôle et émouvant.
Il y a aussi beaucoup de justesse et un petit air de Normal people.
J'ai adoré ❤️
Livre terminé, et double satisfaction : en être venue à bout, et passer enfin à autre chose.
Pourtant la couverture annonce clairement la couleur 'occultisme' ; j'aurais dû me méfier. Mais je résiste rarement aux offres Babelio.
Histoire d'une jeune Irlandaise de seize ans, Maeve, petite dernière d'une famille de génies, et médiocre au lycée - ni douée pour les études, ni populaire. Mais elle se découvre un talent caché.
Bonne surprise en démarrant la lecture : certes il est question de tarot divinatoire, mais la justesse des analyses de Maeve peut s'expliquer rationnellement par sa sensibilité, d'autant que cette précision importante apparaît à plusieurs reprises : 'Les cartes ne prédisent pas l'avenir, elles montrent le présent'. Cela m'a rappelé 'Anna et son orchestre' de Joseph Joffo, lu adolescente.
Mais une parole malheureuse de Maeve provoque un drame. La jeune fille serait donc 'sorcière' ?
Deux étoiles et demi parce que la coupe est à moitié pleine : l'intrigue s'inscrit subtilement dans le contexte social de l'Irlande contemporaine, avec son passé religieux, allégée de ses traditions liberticides (notamment sur la sexualité), mais menacée par des retours en arrière fondamentalistes.
Et donc, aussi, à moitié vide, cette coupe : la trame fantastique ne m'a pas convaincue une seconde. Et, plus insidieuse que dans des romans comme 'Harry Potter', elle me semble plus dangereuse pour des jeunes esprits influençables. Je me suis surprise à vouloir brûler de la sauge pour me débarrasser de mauvaises ondes...
Vraiment pas pour moi, ce registre. Même en mettant de la bonne volonté pour trouver des métaphores, je reste totalement hermétique à certains aspects.
• Merci à Babelio et aux éditions La Martinière.
Pourtant la couverture annonce clairement la couleur 'occultisme' ; j'aurais dû me méfier. Mais je résiste rarement aux offres Babelio.
Histoire d'une jeune Irlandaise de seize ans, Maeve, petite dernière d'une famille de génies, et médiocre au lycée - ni douée pour les études, ni populaire. Mais elle se découvre un talent caché.
Bonne surprise en démarrant la lecture : certes il est question de tarot divinatoire, mais la justesse des analyses de Maeve peut s'expliquer rationnellement par sa sensibilité, d'autant que cette précision importante apparaît à plusieurs reprises : 'Les cartes ne prédisent pas l'avenir, elles montrent le présent'. Cela m'a rappelé 'Anna et son orchestre' de Joseph Joffo, lu adolescente.
Mais une parole malheureuse de Maeve provoque un drame. La jeune fille serait donc 'sorcière' ?
Deux étoiles et demi parce que la coupe est à moitié pleine : l'intrigue s'inscrit subtilement dans le contexte social de l'Irlande contemporaine, avec son passé religieux, allégée de ses traditions liberticides (notamment sur la sexualité), mais menacée par des retours en arrière fondamentalistes.
Et donc, aussi, à moitié vide, cette coupe : la trame fantastique ne m'a pas convaincue une seconde. Et, plus insidieuse que dans des romans comme 'Harry Potter', elle me semble plus dangereuse pour des jeunes esprits influençables. Je me suis surprise à vouloir brûler de la sauge pour me débarrasser de mauvaises ondes...
Vraiment pas pour moi, ce registre. Même en mettant de la bonne volonté pour trouver des métaphores, je reste totalement hermétique à certains aspects.
• Merci à Babelio et aux éditions La Martinière.
Rachel est aujourd'hui journaliste à Londres au Hibernian Post, un journal pour les expats irlandais.
Quand attablée dans un bar à Soho pour regarder l'émission Late late Toy Show (une émission de télé irlandaise où des enfants font la critique des meilleurs jouets de l'année), elle entend le nom du professeur Byrne, elle replonge dans ses années étudiantes.
Quelle belle lecture!
Ce premier roman, je l'ai retrouvé tous les soirs avec un grand plaisir de lecture tant pour sa qualité d'écriture, ce que cela dit des premières années d'indépendance quand on quitte le nid familial mais aussi sur la récession économique en Irlande dans les années 2010 !
L'affaire Rachel, c'est surtout l'histoire d'une amitié très forte entre Rachel et James et celle aussi de sa première vraie histoire d'amour avec ses doutes et ses déchirements. Beaucoup d'humour et des séquences émouvantes, des dialogues percutants et un style incisif , et une histoire qui nous replonge dans nos années étudiantes.
Bref je vais guetter maintenant le prochain livre de Caroline O'Donoghue (traduction Sylvie Doizelet).
Lien : http://www.baz-art.org/l-aff..
Quand attablée dans un bar à Soho pour regarder l'émission Late late Toy Show (une émission de télé irlandaise où des enfants font la critique des meilleurs jouets de l'année), elle entend le nom du professeur Byrne, elle replonge dans ses années étudiantes.
Quelle belle lecture!
Ce premier roman, je l'ai retrouvé tous les soirs avec un grand plaisir de lecture tant pour sa qualité d'écriture, ce que cela dit des premières années d'indépendance quand on quitte le nid familial mais aussi sur la récession économique en Irlande dans les années 2010 !
L'affaire Rachel, c'est surtout l'histoire d'une amitié très forte entre Rachel et James et celle aussi de sa première vraie histoire d'amour avec ses doutes et ses déchirements. Beaucoup d'humour et des séquences émouvantes, des dialogues percutants et un style incisif , et une histoire qui nous replonge dans nos années étudiantes.
Bref je vais guetter maintenant le prochain livre de Caroline O'Donoghue (traduction Sylvie Doizelet).
Lien : http://www.baz-art.org/l-aff..
Nos dons cachés, obscurs, troublants, jusqu'à ce qu'ils deviennent évidents.
Maeve, seize ans, adolescente plutôt contrariée, pas très sûre d'elle, se rebiffe et se braque quand elle se sent attaquée. L'histoire commence et continue à la première personne, comme si Maeve se parlait à elle-même et à nous lecteurs, dans un espoir d'écoute et de compréhension.
Accéléré et sec, le début est surprenant, surtout pour Maeve qui se découvre des dons pour le moins fascinants, elle sait lire les cartes du tarot, et surtout qu'à cause de ça, ce qu'elle croit, son amie disparaît.
L'ado ne vole pas encore de ses propres ailes mais a besoin de se donner de l'importance, qui n'est pas encore reconnue, alors l'imagination est invitée au rendez-vous et le fantastique aussi.
L'adolescence, période difficile, de passage, où la réaction peut devenir agression, agression contre les autres et aussi contre soi-même, "la frustration et la rage qui bouillent et qui débordent parfois sans que je puisse prédire quand, ni contrôler le phénomène."
L'histoire parle de la famille, et du dialogue souvent difficile entre générations, de la société, de la différence pas toujours acceptée, de l'Irlande et ses légendes, de la famine que le pays a connue pendant des années noires.
Au fil des ses plus de 400 pages, le roman m'appelait, sans toujours réussir, à être avec ces adolescents, qui me surprenaient, que je comprenais ou que j'essayais de comprendre.
Je pris leur rythme, leur vocabulaire, leurs petits secrets, leurs découvertes, leurs histoires cachées. Ils sont fragiles, cherchent et se cherchent, s'enthousiasment et se désolent à la vitesse de l'éclair. Leurs états d'âme passent rapidement d'une extrême à l'autre, tristesse et gaieté se croisent, confiance et peur se rencontrent, enthousiasme et déception se donnent presque la main, et le corps s'éveille et prend conscience de ses frémissements et de ses appels incessants.
Les dialogues se suivent comme les hésitations et les craintes des ados, comme les questions qu'ils ne peuvent pas toujours poser, par manque de formulation, et de confiance.
Souvent perdus avec leurs parents et plus à l'aise avec leurs amis et copains, ils se confient leurs plus intimes secrets dont les parents restent ignorants. Hésitants et fonceurs, dans le doute et le courage, comme nous tous, les ados sont une pâte qui se modèle et se pétrit, non sans douleur. Leurs épaules fragiles vivent mal avec l'incertitude.
L'ado, en direct et en conversation avec le lecteur, est dedans sa vie et en dehors, en léger recul dans un constant effort de compréhension et un refus non moins constant de se plier. "On refuse de faire ce que les autres attendent de nous."
Deux générations et un temps qui ignore souvent comment faire la part des choses.
Les parents c'est l'autorité, les copains c'est l'écoute, la compréhension et le partage, c'est leur truc à eux, leur langage est tout aussi différent, comme pour mieux se cacher des adultes et surtout des parents.
Les ados se braquent quand il se font découvrir avec leurs faiblesses et, croient-ils, leur culpabilité. Les questions sans réponses les déboussolent, les font flipper, la colère ressort et s'accompagne de fatigue. Pas facile de grandir.
Le fantastique sent bien que c'est son domaine et arrive en force, les cartes du tarot font le grand jeu.
L'adolescence sort juste de l'enfance, âge des miracles, âge magique, tout comme le folklore irlandais dans lequel vivent des fées, des démons et des sorcières.
La carte du tarot La Gouvernante "n'apparaît que lors de rares séances, aux seules jeunes femmes, et uniquement en temps de crise."(p.455 Remerciements ) C'est le cas de le dire !
Tout comme l'adolescence, le vocabulaire et les dialogues courts manifestent une certaine impatience à fréquence serrée, un rythme rapide qui s'accélère suivant les pulsations du coeur, un peu décousu, à la recherche d'une certaine maturité, d'une personnalité, comme l'adolescence. Ce style, est-il voulu, ou pas encore mûri ?
L'écriture manque de relief, comme l'adolescence, l'intrigue un peu chaotique, le chaos que vivent les ados de l'histoire, et beaucoup d'autres que nous connaissons, l'encrage dans le fantastique est hésitant, on n'est ni dans l'enfance ni dans l'âge mûr, et l'écriture reste un peu trop en surface. Mais comme c'est écrit à la première personne, c'est bien l'ado Maeve qui parle, l'écriture, voulue ou pas, peut alors trouver tout son sens.
"La magie n'est pas finie. A l'instar de la nature, elle a besoin de temps pour se ressourcer."
Tous mes remerciements aux Editions de la Martinière et à la Masse critique privilégiée de Babelio qui m'ont offert l'occasion de découvrir l'auteure Caroline O'Donoghue et l'univers de l'adolescence qu'elle a créé.
Maeve, seize ans, adolescente plutôt contrariée, pas très sûre d'elle, se rebiffe et se braque quand elle se sent attaquée. L'histoire commence et continue à la première personne, comme si Maeve se parlait à elle-même et à nous lecteurs, dans un espoir d'écoute et de compréhension.
Accéléré et sec, le début est surprenant, surtout pour Maeve qui se découvre des dons pour le moins fascinants, elle sait lire les cartes du tarot, et surtout qu'à cause de ça, ce qu'elle croit, son amie disparaît.
L'ado ne vole pas encore de ses propres ailes mais a besoin de se donner de l'importance, qui n'est pas encore reconnue, alors l'imagination est invitée au rendez-vous et le fantastique aussi.
L'adolescence, période difficile, de passage, où la réaction peut devenir agression, agression contre les autres et aussi contre soi-même, "la frustration et la rage qui bouillent et qui débordent parfois sans que je puisse prédire quand, ni contrôler le phénomène."
L'histoire parle de la famille, et du dialogue souvent difficile entre générations, de la société, de la différence pas toujours acceptée, de l'Irlande et ses légendes, de la famine que le pays a connue pendant des années noires.
Au fil des ses plus de 400 pages, le roman m'appelait, sans toujours réussir, à être avec ces adolescents, qui me surprenaient, que je comprenais ou que j'essayais de comprendre.
Je pris leur rythme, leur vocabulaire, leurs petits secrets, leurs découvertes, leurs histoires cachées. Ils sont fragiles, cherchent et se cherchent, s'enthousiasment et se désolent à la vitesse de l'éclair. Leurs états d'âme passent rapidement d'une extrême à l'autre, tristesse et gaieté se croisent, confiance et peur se rencontrent, enthousiasme et déception se donnent presque la main, et le corps s'éveille et prend conscience de ses frémissements et de ses appels incessants.
Les dialogues se suivent comme les hésitations et les craintes des ados, comme les questions qu'ils ne peuvent pas toujours poser, par manque de formulation, et de confiance.
Souvent perdus avec leurs parents et plus à l'aise avec leurs amis et copains, ils se confient leurs plus intimes secrets dont les parents restent ignorants. Hésitants et fonceurs, dans le doute et le courage, comme nous tous, les ados sont une pâte qui se modèle et se pétrit, non sans douleur. Leurs épaules fragiles vivent mal avec l'incertitude.
L'ado, en direct et en conversation avec le lecteur, est dedans sa vie et en dehors, en léger recul dans un constant effort de compréhension et un refus non moins constant de se plier. "On refuse de faire ce que les autres attendent de nous."
Deux générations et un temps qui ignore souvent comment faire la part des choses.
Les parents c'est l'autorité, les copains c'est l'écoute, la compréhension et le partage, c'est leur truc à eux, leur langage est tout aussi différent, comme pour mieux se cacher des adultes et surtout des parents.
Les ados se braquent quand il se font découvrir avec leurs faiblesses et, croient-ils, leur culpabilité. Les questions sans réponses les déboussolent, les font flipper, la colère ressort et s'accompagne de fatigue. Pas facile de grandir.
Le fantastique sent bien que c'est son domaine et arrive en force, les cartes du tarot font le grand jeu.
L'adolescence sort juste de l'enfance, âge des miracles, âge magique, tout comme le folklore irlandais dans lequel vivent des fées, des démons et des sorcières.
La carte du tarot La Gouvernante "n'apparaît que lors de rares séances, aux seules jeunes femmes, et uniquement en temps de crise."(p.455 Remerciements ) C'est le cas de le dire !
Tout comme l'adolescence, le vocabulaire et les dialogues courts manifestent une certaine impatience à fréquence serrée, un rythme rapide qui s'accélère suivant les pulsations du coeur, un peu décousu, à la recherche d'une certaine maturité, d'une personnalité, comme l'adolescence. Ce style, est-il voulu, ou pas encore mûri ?
L'écriture manque de relief, comme l'adolescence, l'intrigue un peu chaotique, le chaos que vivent les ados de l'histoire, et beaucoup d'autres que nous connaissons, l'encrage dans le fantastique est hésitant, on n'est ni dans l'enfance ni dans l'âge mûr, et l'écriture reste un peu trop en surface. Mais comme c'est écrit à la première personne, c'est bien l'ado Maeve qui parle, l'écriture, voulue ou pas, peut alors trouver tout son sens.
"La magie n'est pas finie. A l'instar de la nature, elle a besoin de temps pour se ressourcer."
Tous mes remerciements aux Editions de la Martinière et à la Masse critique privilégiée de Babelio qui m'ont offert l'occasion de découvrir l'auteure Caroline O'Donoghue et l'univers de l'adolescence qu'elle a créé.
Maeve possède un réel talent pour lire dans les cartes de Tarot... des lectures alarmantes et précises.
Après qu’une mystérieuse carte de gouvernante fait son apparition pendant une lecture pour son ex meilleure amie Lily, celle ci disparaît et Maeve sait a quelque chose à voir avec elle.
Dans ce fascinant livre de fantasy, l’auteur Caroline O’Donoghue nous plonge ans le monde des cartes de tarot, mais également du thème de la diversité et de la représentation LGBT
L'autrice insuffle une jolie réflexion sur l’amitié, et sur sa propre vulnérabilité .. Les fans de ce genre de littérature seront ravis de voir que la fantasy va sur des thématiques très contemporaines .. Merci à Babelio ( masse critique privilégiée) et La Martinière jeunesse !
Après qu’une mystérieuse carte de gouvernante fait son apparition pendant une lecture pour son ex meilleure amie Lily, celle ci disparaît et Maeve sait a quelque chose à voir avec elle.
Dans ce fascinant livre de fantasy, l’auteur Caroline O’Donoghue nous plonge ans le monde des cartes de tarot, mais également du thème de la diversité et de la représentation LGBT
L'autrice insuffle une jolie réflexion sur l’amitié, et sur sa propre vulnérabilité .. Les fans de ce genre de littérature seront ravis de voir que la fantasy va sur des thématiques très contemporaines .. Merci à Babelio ( masse critique privilégiée) et La Martinière jeunesse !
Dans le cadre d'une masse critique privilégié j'ai eu le plaisir de lire grâce à Babelio et aux éditions La Martinière Jeunesse : All our hidden gifts de Caroline O'Donoghue.
Cadette d'une famille irlandaise de 5 enfants, Maeve Chambers a toujours eu du mal à trouver sa place. Elle se sent moins bien que les autres, moins douée, pas toujours à l'aise dans sa fratrie.
Depuis qu’elle a trouvé un jeu de tarot et s'est mise à tirer les cartes aux élèves de son lycée, elle a le sentiment qu’elle a enfin trouvé sa voie.
Lors d’une séance avec son ex-meilleure amie Lily, cependant, une carte inconnue apparaît dans son jeu de tarot et la séance de divination tourne au cauchemar. Le lendemain, Lily a disparu.
Rongée par la culpabilité, Maeve s’allie à deux autres élèves pour chercher Lily : Roe, qui se trouve être le frère de la disparue, et Fiona, sa nouvelle - et seule - amie.
Le don de voyance de Maeve pourrait les mettre sur une piste, mais la jeune fille possède-t-elle réellement un don ?
En tous cas, sa quête la conduira à découvrir le talent qui la rend unique : celui de voir au-delà des apparences et de comprendre les autres comme personne...
All our hidden gifts est un roman un peu différent de ce que j'imaginais.
En effet, je pensais lire un roman avec beaucoup de magie, du fantastique.
En fait, c'est un roman très moderne et assez terre à terre, ancré dans notre réalité.
Cela m'a surprise au premier abord mais finalement j'ai accroché avec l'univers de l'autrice et avec les messages qu'elle fait passer.
Le tarot est en fond, cela permet de commencer l'histoire mais ce n'est plus le plus important ici.
L'autrice traite de thèmes forts : l'homosexualité, la bisexualité, la recherche de soi quand on est ado, le problème de l'acceptation de soi.. C'est bien traité.
Les personnages sont très intéressants, à commencer par Maeve, une jeune irlandaise qui manque de confiance en elle. Elle veut être aimé, quitte à être méchante, voir harceleuse, avec son ancienne meilleure amie : Lily. Quand celle-ci disparaît suite à une séance de tarot qui tourne mal, Maeve culpabilise et c'est logique. Il y a fort à parier que c'est un peu à cause d'elle que son amie a disparue même si rien n'est simple dans cette histoire.
Lily est un personnage impossible à cerner, elle a une place importante dans cette histoire mais il m'a été difficile de m'attacher à elle.
Son frère, Roé, est un garçon touchant qui va aider Maeve à retrouver Lily. Il se cherche, affiche une certaine ambivalence parfois mal vu par les autres. Il m'a beaucoup plu.
Fiona, quand à elle, est la nouvelle amie de Maeve et c'est une jeune fille charmante, qui a du pep's et qui apporte un vrai plus dans ce roman.
La magie a sa place dans ce roman, mais c'est parfois un peu flou et je dois vous avouer que je me suis souvent demandé où allait m'emmener l'autrice.
J'aurais préféré plus de magie ou alors pas du tout mais par moment ce n'est pas assez aboutit. Il y a des scènes à la fin qui auraient mérité un peu plus d'explications. C'est dommage.
Il m'a vraiment manqué quelques petites choses concernant La gouvernante, cette carte dont on ne sait pas tant de choses au final.
All our hidden gifts est un bon roman pour ados car il a le mérite de parler de la bisexualité sans en faire trop, de l'homosexualité avec beaucoup de pudeur.
Pas de cœur mais j'ai apprécié ma lecture même si j'aurais aimé un peu plus de magie.
Ma note : 3,5 étoiles.
Cadette d'une famille irlandaise de 5 enfants, Maeve Chambers a toujours eu du mal à trouver sa place. Elle se sent moins bien que les autres, moins douée, pas toujours à l'aise dans sa fratrie.
Depuis qu’elle a trouvé un jeu de tarot et s'est mise à tirer les cartes aux élèves de son lycée, elle a le sentiment qu’elle a enfin trouvé sa voie.
Lors d’une séance avec son ex-meilleure amie Lily, cependant, une carte inconnue apparaît dans son jeu de tarot et la séance de divination tourne au cauchemar. Le lendemain, Lily a disparu.
Rongée par la culpabilité, Maeve s’allie à deux autres élèves pour chercher Lily : Roe, qui se trouve être le frère de la disparue, et Fiona, sa nouvelle - et seule - amie.
Le don de voyance de Maeve pourrait les mettre sur une piste, mais la jeune fille possède-t-elle réellement un don ?
En tous cas, sa quête la conduira à découvrir le talent qui la rend unique : celui de voir au-delà des apparences et de comprendre les autres comme personne...
All our hidden gifts est un roman un peu différent de ce que j'imaginais.
En effet, je pensais lire un roman avec beaucoup de magie, du fantastique.
En fait, c'est un roman très moderne et assez terre à terre, ancré dans notre réalité.
Cela m'a surprise au premier abord mais finalement j'ai accroché avec l'univers de l'autrice et avec les messages qu'elle fait passer.
Le tarot est en fond, cela permet de commencer l'histoire mais ce n'est plus le plus important ici.
L'autrice traite de thèmes forts : l'homosexualité, la bisexualité, la recherche de soi quand on est ado, le problème de l'acceptation de soi.. C'est bien traité.
Les personnages sont très intéressants, à commencer par Maeve, une jeune irlandaise qui manque de confiance en elle. Elle veut être aimé, quitte à être méchante, voir harceleuse, avec son ancienne meilleure amie : Lily. Quand celle-ci disparaît suite à une séance de tarot qui tourne mal, Maeve culpabilise et c'est logique. Il y a fort à parier que c'est un peu à cause d'elle que son amie a disparue même si rien n'est simple dans cette histoire.
Lily est un personnage impossible à cerner, elle a une place importante dans cette histoire mais il m'a été difficile de m'attacher à elle.
Son frère, Roé, est un garçon touchant qui va aider Maeve à retrouver Lily. Il se cherche, affiche une certaine ambivalence parfois mal vu par les autres. Il m'a beaucoup plu.
Fiona, quand à elle, est la nouvelle amie de Maeve et c'est une jeune fille charmante, qui a du pep's et qui apporte un vrai plus dans ce roman.
La magie a sa place dans ce roman, mais c'est parfois un peu flou et je dois vous avouer que je me suis souvent demandé où allait m'emmener l'autrice.
J'aurais préféré plus de magie ou alors pas du tout mais par moment ce n'est pas assez aboutit. Il y a des scènes à la fin qui auraient mérité un peu plus d'explications. C'est dommage.
Il m'a vraiment manqué quelques petites choses concernant La gouvernante, cette carte dont on ne sait pas tant de choses au final.
All our hidden gifts est un bon roman pour ados car il a le mérite de parler de la bisexualité sans en faire trop, de l'homosexualité avec beaucoup de pudeur.
Pas de cœur mais j'ai apprécié ma lecture même si j'aurais aimé un peu plus de magie.
Ma note : 3,5 étoiles.
Une lecture en demi-teinte pour moi. C'est une lecture facile où l'on s'accroche facilement aux personnages.
Lors d'un tirage de tarot pour son ex amie Lily, Maeve lui souhaite de disparaitre. Le lendemain Lily est introuvable. Maeve est persuadée que c'est de sa faute et que la magie s'y est mêlée. A l'aide de Fiona et Roe, ses amis, parviendra t-elle a retrouvée Lily ?
Ce roman est classique dans les trames de littérature ado et cela m'a un peu énervée, trop attendue. Et puis trop de sujet abordé comme si l'auteure voulait parler de tout sans aller au bout du thème (homosexualité, binarité, secte).
La magie apporte le point d'originalité mais je ne pense pas lire la suite (car la fin appelle une suite).
Lors d'un tirage de tarot pour son ex amie Lily, Maeve lui souhaite de disparaitre. Le lendemain Lily est introuvable. Maeve est persuadée que c'est de sa faute et que la magie s'y est mêlée. A l'aide de Fiona et Roe, ses amis, parviendra t-elle a retrouvée Lily ?
Ce roman est classique dans les trames de littérature ado et cela m'a un peu énervée, trop attendue. Et puis trop de sujet abordé comme si l'auteure voulait parler de tout sans aller au bout du thème (homosexualité, binarité, secte).
La magie apporte le point d'originalité mais je ne pense pas lire la suite (car la fin appelle une suite).
Evacuons d'emblée un des grands sujets concernant cet ouvrage, la couverture... Elle m'a fait penser à quelques albums psyché d'Hawkwind ou d'Ozric Tentacles, qui sont de véritables fondements de ma culture musicale. Mais je m'éloigne du sujet... La couverture est cependant fort jolie, et assez raccord avec le contenu du livre.
Ce contenu... Maeve est une ado de 16 ans, mal dans sa peau, complexée, sans petit ami, dernière d'une fratrie où tout le monde est un puits de science avec de bonnes notes, alors qu'elle doit sa place dans un collège privé catho à l'argent de ses parents. Entre ce qui est vrai et le film que se fait Maeve, le lecteur est balancé, et c'est plutôt une bonne chose.
Maeve va découvrir un jeu de tarots et (vu qu'elle est chipote un peu du côté de l'occulte BCBG) elle va commencer à tirer les cartes. Mais ce jeu possède une carte de trop... Une carte flippante montrant une dame aux longs cheveux, un couteau entre les dents. C'est la Dame Blanche, la Gouvernante... peu importe, son nom varie selon les cultures et les régions. Cette carte sort lors d'une séance de divination effectuée pour Lily, son ex-meilleure amie qu'elle a laissé tomber pour se rapprocher de filles plus "hype". le lendemain, Lily a disparu. Commence alors une angoissante attente pour Maeve, Fiona et Rory (le frère de Lily). Les émois des adolescents vont alors être rythmés par des rêves et le fait de croiser des adeptes d'une secte, Les Enfants de Brigid, aux idées puritaines très affirmées à l'encontre de tout ce qui est différent (dont Maeve, évidemment).
Vu que le récit est à la première personne, celle de Maeve, le lecteur va osciller entre réel et projection. La question peut alors se poser, que croire, quelle est la part de projection et celle de réalité? C'est un peu le fondement des romans gothiques, et ce livre s'inscrit clairement dans cette mouvance. SAUF... que très vite l'autrice met fin au suspense et opte clairement pour le fantastique. Je ne spoile rien de plus. Mais on n'attend pas longtemps pour que les doutes se dissipent sur la traditionnelle ambivalence entre explication "réaliste" et explication fantastique. Caroline O'Donoghue s'oriente très vite plein pot vers la magie et l'explication irrationnelle. C'est assez malvenu à mon avis. L'attrait des romans gothiques tient justement au fait que la double explication est plausible tout au long du livre. Et quelques flamèches lancées en fin de livre ne changent rien à la donne. L'autrice se contente souvent -en guise d'explication- d'un "c'est-magique-et-pis-c'est-tout" de mauvais aloi à mon avis.
On peut diviser le livre en deux parties. La première est longue, lente, lassante, mal écrite. le niveau de français (d'anglais aussi sans doute) est assez moyen à mon avis. La langue est proche de celle parlée. OK, on est dans le discours d'une ado, mais cela ne vaut que pour les dialogues (clairement médiocres), et cela ne devrait pas s'étendre aux descriptions. Elever le niveau, cela devrait aussi être une des "missions" de la littérature. Cela ressemble à un (télé)film "fantastique" pour ados style The Craft, Ouija, etc., ou à une série façon Charmed, très chick litt. Ne correspondant pas au coeur de cible de l'autrice, je me suis ennuyé. La deuxième partie vient quand on aborde la non-binarité de Rory, quand la secte des Enfants de Brigid se manifeste.
Là se trouve sans doute le vrais sujet du livre. le respect, la tolérance, l'acceptation de l'autre dans sa différence. Un thème très porteur pour les ados. C'est traité de manière (malheureusement) assez superficielle entre les émois amoureux et la magie du tarot. A de multiples reprises, je me suis vraiment posé la question de l'âge de Maeve, et j'ai souvent eu beaucoup de mal à accepter ses 16 ans dans ses réflexions et son discours.
L'autrice effleure plein de choses intéressantes. On démarre avec Youtube, mais les réseaux sociaux sont quasiment absents du livre. En 2021, même en Irlande, c'est dur à admettre. La bande-son... est une excellente idée, avec la découverte d'une cassette "années 90"... mais l'autrice ne va pas au bout de son idée en fournissant une play-list à écouter en lisant. Les problèmes de l'Irlande sur l'homosexualité sont manipulés à la louche et au marteau-piqueur. Ce livre défend-il réellement les intérêts des LGBTQ? J'ai des doutes. Permettra-t-il à des ados de mieux s'assumer, j'ai encore des doutes. Maeve et ses amis ne mènent pas d'enquête, ils se laissent porter au gré des choses qui arrivent "comme par hasard" (comme les paroles d'une chanson folk US qui parlent de la Gouvernante). Sa meilleure amie disparaît et elle ne fait rien... voilà ce qu'on peut retenir du comportement de Maeve...
En fin de tome, l'autrice balance quelques éléments d'importance sans vraiment les amener correctement. Cela suscite davantage de questions que cela n'apporte de contenu. On sent de la précipitation, un manque d'homogénéité, de cohérence. On sent l'accroche pour un tome 2, ce qui me faire dire que le tome 1 est bancal et ne peut pas vraiment se lire en "stand-alone". Ces ajouts de fin de tome mériteraient bien plus afin d'être mis en valeur et de contribuer à l'intrigue.
Plein de bonnes intentions, donc, mais cela ne suffit pas, avec au final un résultat fort moyen. Par ailleurs, il est légitime de questionner le classement "young adult" du livre... A vue de nez, vu le style, le vocabulaire, le sujet, on navigue à mon avis davantage autour de 14 ans que de 18. C'est une lecture ado, pas young adult. Cela se lit et s'oublie assez vite. Néanmoins, il est de bon ton de remercier Masse Critique de Babelio et les Edition La Martinière pour cette lecture.
Ce contenu... Maeve est une ado de 16 ans, mal dans sa peau, complexée, sans petit ami, dernière d'une fratrie où tout le monde est un puits de science avec de bonnes notes, alors qu'elle doit sa place dans un collège privé catho à l'argent de ses parents. Entre ce qui est vrai et le film que se fait Maeve, le lecteur est balancé, et c'est plutôt une bonne chose.
Maeve va découvrir un jeu de tarots et (vu qu'elle est chipote un peu du côté de l'occulte BCBG) elle va commencer à tirer les cartes. Mais ce jeu possède une carte de trop... Une carte flippante montrant une dame aux longs cheveux, un couteau entre les dents. C'est la Dame Blanche, la Gouvernante... peu importe, son nom varie selon les cultures et les régions. Cette carte sort lors d'une séance de divination effectuée pour Lily, son ex-meilleure amie qu'elle a laissé tomber pour se rapprocher de filles plus "hype". le lendemain, Lily a disparu. Commence alors une angoissante attente pour Maeve, Fiona et Rory (le frère de Lily). Les émois des adolescents vont alors être rythmés par des rêves et le fait de croiser des adeptes d'une secte, Les Enfants de Brigid, aux idées puritaines très affirmées à l'encontre de tout ce qui est différent (dont Maeve, évidemment).
Vu que le récit est à la première personne, celle de Maeve, le lecteur va osciller entre réel et projection. La question peut alors se poser, que croire, quelle est la part de projection et celle de réalité? C'est un peu le fondement des romans gothiques, et ce livre s'inscrit clairement dans cette mouvance. SAUF... que très vite l'autrice met fin au suspense et opte clairement pour le fantastique. Je ne spoile rien de plus. Mais on n'attend pas longtemps pour que les doutes se dissipent sur la traditionnelle ambivalence entre explication "réaliste" et explication fantastique. Caroline O'Donoghue s'oriente très vite plein pot vers la magie et l'explication irrationnelle. C'est assez malvenu à mon avis. L'attrait des romans gothiques tient justement au fait que la double explication est plausible tout au long du livre. Et quelques flamèches lancées en fin de livre ne changent rien à la donne. L'autrice se contente souvent -en guise d'explication- d'un "c'est-magique-et-pis-c'est-tout" de mauvais aloi à mon avis.
On peut diviser le livre en deux parties. La première est longue, lente, lassante, mal écrite. le niveau de français (d'anglais aussi sans doute) est assez moyen à mon avis. La langue est proche de celle parlée. OK, on est dans le discours d'une ado, mais cela ne vaut que pour les dialogues (clairement médiocres), et cela ne devrait pas s'étendre aux descriptions. Elever le niveau, cela devrait aussi être une des "missions" de la littérature. Cela ressemble à un (télé)film "fantastique" pour ados style The Craft, Ouija, etc., ou à une série façon Charmed, très chick litt. Ne correspondant pas au coeur de cible de l'autrice, je me suis ennuyé. La deuxième partie vient quand on aborde la non-binarité de Rory, quand la secte des Enfants de Brigid se manifeste.
Là se trouve sans doute le vrais sujet du livre. le respect, la tolérance, l'acceptation de l'autre dans sa différence. Un thème très porteur pour les ados. C'est traité de manière (malheureusement) assez superficielle entre les émois amoureux et la magie du tarot. A de multiples reprises, je me suis vraiment posé la question de l'âge de Maeve, et j'ai souvent eu beaucoup de mal à accepter ses 16 ans dans ses réflexions et son discours.
L'autrice effleure plein de choses intéressantes. On démarre avec Youtube, mais les réseaux sociaux sont quasiment absents du livre. En 2021, même en Irlande, c'est dur à admettre. La bande-son... est une excellente idée, avec la découverte d'une cassette "années 90"... mais l'autrice ne va pas au bout de son idée en fournissant une play-list à écouter en lisant. Les problèmes de l'Irlande sur l'homosexualité sont manipulés à la louche et au marteau-piqueur. Ce livre défend-il réellement les intérêts des LGBTQ? J'ai des doutes. Permettra-t-il à des ados de mieux s'assumer, j'ai encore des doutes. Maeve et ses amis ne mènent pas d'enquête, ils se laissent porter au gré des choses qui arrivent "comme par hasard" (comme les paroles d'une chanson folk US qui parlent de la Gouvernante). Sa meilleure amie disparaît et elle ne fait rien... voilà ce qu'on peut retenir du comportement de Maeve...
En fin de tome, l'autrice balance quelques éléments d'importance sans vraiment les amener correctement. Cela suscite davantage de questions que cela n'apporte de contenu. On sent de la précipitation, un manque d'homogénéité, de cohérence. On sent l'accroche pour un tome 2, ce qui me faire dire que le tome 1 est bancal et ne peut pas vraiment se lire en "stand-alone". Ces ajouts de fin de tome mériteraient bien plus afin d'être mis en valeur et de contribuer à l'intrigue.
Plein de bonnes intentions, donc, mais cela ne suffit pas, avec au final un résultat fort moyen. Par ailleurs, il est légitime de questionner le classement "young adult" du livre... A vue de nez, vu le style, le vocabulaire, le sujet, on navigue à mon avis davantage autour de 14 ans que de 18. C'est une lecture ado, pas young adult. Cela se lit et s'oublie assez vite. Néanmoins, il est de bon ton de remercier Masse Critique de Babelio et les Edition La Martinière pour cette lecture.
Novembre 2009 - Rachel est étudiante à la fac de Cork dans une Irlande en pleine récession et exerce un job dans une librairie locale. Ses parents, tous les deux dentistes, n'arrivent plus à joindre les deux bouts et prévoient de déménager dans un logement plus petit. Aussi lorsque son pétillant collègue James dont elle vient à peine de faire la connaissance lui propose une cohabitation, elle quitte le domicile parental pour Shandon Street.
Une amitié fusionnelle se noue immédiatement entre Rachel et ce prétendu hétéro de James, tous les deux adeptes du craic (mot gaélique qui désigne le sens de la fête et de l'amusement).
Quand James comprend que Rachel fantasme sur son professeur, le Dr Byrne qui vient juste de sortir un bouquin, il lui suggère d'organiser une petite soirée de dédicaces à la librairie pour mieux le séduire. Mais les choses prennent une tournure inattendue.
Je n'ai pas pu lâcher ce roman sur la vie tumultueuse de ces jeunes personnes qui essaient de se sortir d'affaire dans un pays en plein bouleversement suite à la crise financière et cherchent leurs aspirations professionnelles, sexuelles et amoureuses tout en essayant de gérer leurs conflits intérieurs. Ces « Will & Grace » irlandais sont attachants dans la naïveté, la maladresse et les erreurs de leur jeunesse. C'est tantôt humoristique, tantôt émouvant sans être léger. de nombreux thèmes sont abordés comme la moralité, l'homosexualité, l'avortement, …
C'est un bon roman sur les débuts de l'âge adulte et le chemin (parfois semé d'embûches) à parcourir pour atteindre la maturité et trouver une place dans la société compte tenu de la classe dont on est issu.
Le regard porté par Rachel 10 ans plus tard sur cette période de sa vie est aussi intéressant.
Je pense qu'il ravira particulièrement les jeunes adultes et les fans de Sally Rooney.
Une amitié fusionnelle se noue immédiatement entre Rachel et ce prétendu hétéro de James, tous les deux adeptes du craic (mot gaélique qui désigne le sens de la fête et de l'amusement).
Quand James comprend que Rachel fantasme sur son professeur, le Dr Byrne qui vient juste de sortir un bouquin, il lui suggère d'organiser une petite soirée de dédicaces à la librairie pour mieux le séduire. Mais les choses prennent une tournure inattendue.
Je n'ai pas pu lâcher ce roman sur la vie tumultueuse de ces jeunes personnes qui essaient de se sortir d'affaire dans un pays en plein bouleversement suite à la crise financière et cherchent leurs aspirations professionnelles, sexuelles et amoureuses tout en essayant de gérer leurs conflits intérieurs. Ces « Will & Grace » irlandais sont attachants dans la naïveté, la maladresse et les erreurs de leur jeunesse. C'est tantôt humoristique, tantôt émouvant sans être léger. de nombreux thèmes sont abordés comme la moralité, l'homosexualité, l'avortement, …
C'est un bon roman sur les débuts de l'âge adulte et le chemin (parfois semé d'embûches) à parcourir pour atteindre la maturité et trouver une place dans la société compte tenu de la classe dont on est issu.
Le regard porté par Rachel 10 ans plus tard sur cette période de sa vie est aussi intéressant.
Je pense qu'il ravira particulièrement les jeunes adultes et les fans de Sally Rooney.
Bof... Raté!
Malgré sa très belle couverture et son résumé on ne peut plus alléchant, je n'ai pas aimé "All our hidden gifts".
Sa lecture n'a pas été une torture non plus mais elle fut laborieuse pour des raisons dont je ne mets pas en doute l'évidente subjectivité mais que j'assume pleinement.
L'histoire se déroule en Irlande, de nos jours. Maeve, benjamine d'une famille de cinq enfants, est une adolescente complexée, écrasée par les brillantes réussites de ses aînés qui peine à trouver sa place dans son lycée et auprès des autres.
Alors qu'elle écope d'une retenue qui se mue en travaux d'intérêts généraux pour son établissement scolaire, elle découvre dans un débarras un ancien jeu de tarot divinatoire qui la fascine étrangement.
Maeve entreprend donc de se lancer dans la divination, à l'aide de ses cartes et des vidéos d'une cartomancienne youtubisée.
Inexplicablement, et alors que rien ne la prédestinait à cela, la jeune fille se découvre un véritable talent pour la lecture des cartes qu'elle tire à ses camarades de classe. Ses lectures sonnent justes, si justes que c'en est inquiétant. Maeve gagne néanmoins en popularité et y prend gout.
C'est ainsi qu'elle se retrouve à tirer les cartes pour Lily, Lily qui fut sa meilleure amie mais qui ne l'est plus.
Lily, toujours un peu lointaine, un peu loufoque, toujours moquée et que Maeve a fini par rejeter.
Ce qui n'était qu'un jeu va alors virer au drame: au moment où notre voyante en herbe découvre les cartes désignées par Lily, une nouvelle arcane fait son apparition. Jamais encore Maeve ne l'avait vue dans le jeu cette mystérieuse gouvernante aux cheveux noirs et aux yeux fous…
Le lendemain, Lily disparait sans laisser de trace. Maeve décide alors de tout faire pour la retrouver et s'allie pour ce faire à Roe, le frère de la disparue et à Fiona, aussi belle que courageuse.
Ils ne savent pas encore quelles forces ensommeillées ont été réveillées par les cartes, ni combien elles peuvent faire basculer le fragile équilibre du monde et celui, plus précaire encore, de la société et de la tolérance.
Sous l'apparence d'un roman fantastique flirtant avec la fantasy se cache une histoire aux enjeux louables: évoquer la question des genres, de la non binarité, de la sexualité -quelle qu'elle soit- et prôner la tolérance tout en pointant du doigts les dangers du sectarisme et de l'intolérance. J'attendais beaucoup de ce roman un peu hybride où la quête d'identité se serait doublé de la création d'un univers de fantasy fort et original. J'étais d'ailleurs fort séduite par l'idée du jeu de tarot.
Hélas, les bonnes idées et les intentions les plus louables ne suffisent pas toujours pour réaliser un bon roman et pour moi "All our Hidden Gifts" en est la preuve.
Pour commencer, j'ai trouvé l'ouvrage excessivement mal écrit -ou mal traduit!-: la langue est peu soignée voire familière, les dialogues sont souvent trop longs et balancent entre le mièvrerie et la platitude. Certes, le roman est écrit à la 1ère personne et c'est une adolescente qui nous raconte son histoire. Ceci pourrait expliquer cela... Néanmoins, je suis de ceux qui pensent que ce n'est pas une excuse pour ne pas faire d'efforts. On pourrait aussi m'objecter que s'agissant d'un roman pour adolescents, le style n'est pas essentiel, que ce qui compte, c'est l'histoire et le message. Or, je m'insurge: rien ne m'agace plus que cette manie qu'on a de sous-estimer les adolescents. D'une part, se contenter de leur servir du "franchement moyen" sous prétexte de leur jeune âge, je trouve cela condescendant mais en plus, c'est faire insulte à leur intelligence. On pourrait aussi essayer de leur faire confiance...
De plus, l'intrigue m'a semblé clairement cousue de fils blancs. Tous les éléments y sont amenés sans aucune subtilité, qu'il s'agisse des questions LGBT ou du reste de l'intrigue. J'ai eu l'impression que l'auteur, craignant que je ne comprenne pas où elle voulait en venir, non contente de me prendre par la main, me tirait violemment vers le panneau d'indication qu'elle collait à moins d'un centimètre de mes yeux. C'est désagréable et surtout d'une lourdeur manifeste. Chaque péripétie se devine dix pages avant sa résolution. Certes, c'est un roman sur la voyance, mais faire de nous des devins, c'est pousser le thème est peu trop. Encore une fois, c'est aussi faire preuve de condescendance avec le lectorat et cela m'agace infiniment.
Peut-être bien que j'ai trop vieilli et que, n'étant pas le cœur du cible du livre, il est normal que je sois passée à côté. Peut-être que si je l'avais lu plus jeune… Peut-être… Je ne suis pourtant pas novice en littérature adolescente et il est des livres de cette famille-là que j'adore…(mais ceux là ont le mérite de la beauté et de la subtilité!) Je ne sais pas, mais je prêterai sûrement l'ouvrage aux adolescents de mon entourage pour avoir leurs retours. Cela pourrait être enrichissant.
Ensuite j'évoquerais le déséquilibre trop important entre les deux moitiés du livre: la première m'a semblé interminable (et a bien failli me faire renoncer!) alors que la seconde gagne en profondeur, en rythme. C'est lorsqu'elle s'ouvre que le roman se déploie (enfin). C'est là qu'il pourrait tenir ses promesses... mais qu'il ne les tient pas pleinement, puisqu'il n'a plus assez de temps pour cela. On peut être de l'école "enfin! Voici une seconde partie qui sauve l'ouvrage" ou de celle-ci " il était temps mais c'est trop tard": je crois faire partie de la seconde... Cela ne m'a pas suffi.
Enfin, pour clore la liste de mes griefs, j'évoquerais un personnage principale particulièrement irritant et l'intrigue qui ne pousse pas assez loin, qui manque d'explications et une fin un peu trop précipitée et qui semble annoncer (Très grossièrement. Vous vous rappelez les panneaux?) une suite (que je ne lirais pas) à base de "Le club des cinq sorciers contre les méchants". Ou comment faire perdre à "All our hidden gifts" sa crédibilité et la force de son engagement (alors que c'est tout ce qui lui reste!).
C'est vraiment dommage: il y avait tant à faire avec les éléments en présence! Cela aurait pu prendre et être flamboyant, ce n'est que décevant malgré des efforts louables, des idées clairvoyantes et un mélange des genres qui aurait pu faire mouche...
Malgré tout et comme je ne suis pas rancunière -bien au contraire- je remercie chaleureusement Babelio et La Martinière Jeunesse pour cet envoi qui m'a permis de sortir de mes sentiers battus, qui m'a permis aussi de ressortir les vieux cd de Garbage et de Kate Bush que m'avait légué un cousin à l'époque où il tentait de faire mon éducation musicale! Comme quoi, il y a quelque chose de bon dans (presque) chaque lecture...
Malgré sa très belle couverture et son résumé on ne peut plus alléchant, je n'ai pas aimé "All our hidden gifts".
Sa lecture n'a pas été une torture non plus mais elle fut laborieuse pour des raisons dont je ne mets pas en doute l'évidente subjectivité mais que j'assume pleinement.
L'histoire se déroule en Irlande, de nos jours. Maeve, benjamine d'une famille de cinq enfants, est une adolescente complexée, écrasée par les brillantes réussites de ses aînés qui peine à trouver sa place dans son lycée et auprès des autres.
Alors qu'elle écope d'une retenue qui se mue en travaux d'intérêts généraux pour son établissement scolaire, elle découvre dans un débarras un ancien jeu de tarot divinatoire qui la fascine étrangement.
Maeve entreprend donc de se lancer dans la divination, à l'aide de ses cartes et des vidéos d'une cartomancienne youtubisée.
Inexplicablement, et alors que rien ne la prédestinait à cela, la jeune fille se découvre un véritable talent pour la lecture des cartes qu'elle tire à ses camarades de classe. Ses lectures sonnent justes, si justes que c'en est inquiétant. Maeve gagne néanmoins en popularité et y prend gout.
C'est ainsi qu'elle se retrouve à tirer les cartes pour Lily, Lily qui fut sa meilleure amie mais qui ne l'est plus.
Lily, toujours un peu lointaine, un peu loufoque, toujours moquée et que Maeve a fini par rejeter.
Ce qui n'était qu'un jeu va alors virer au drame: au moment où notre voyante en herbe découvre les cartes désignées par Lily, une nouvelle arcane fait son apparition. Jamais encore Maeve ne l'avait vue dans le jeu cette mystérieuse gouvernante aux cheveux noirs et aux yeux fous…
Le lendemain, Lily disparait sans laisser de trace. Maeve décide alors de tout faire pour la retrouver et s'allie pour ce faire à Roe, le frère de la disparue et à Fiona, aussi belle que courageuse.
Ils ne savent pas encore quelles forces ensommeillées ont été réveillées par les cartes, ni combien elles peuvent faire basculer le fragile équilibre du monde et celui, plus précaire encore, de la société et de la tolérance.
Sous l'apparence d'un roman fantastique flirtant avec la fantasy se cache une histoire aux enjeux louables: évoquer la question des genres, de la non binarité, de la sexualité -quelle qu'elle soit- et prôner la tolérance tout en pointant du doigts les dangers du sectarisme et de l'intolérance. J'attendais beaucoup de ce roman un peu hybride où la quête d'identité se serait doublé de la création d'un univers de fantasy fort et original. J'étais d'ailleurs fort séduite par l'idée du jeu de tarot.
Hélas, les bonnes idées et les intentions les plus louables ne suffisent pas toujours pour réaliser un bon roman et pour moi "All our Hidden Gifts" en est la preuve.
Pour commencer, j'ai trouvé l'ouvrage excessivement mal écrit -ou mal traduit!-: la langue est peu soignée voire familière, les dialogues sont souvent trop longs et balancent entre le mièvrerie et la platitude. Certes, le roman est écrit à la 1ère personne et c'est une adolescente qui nous raconte son histoire. Ceci pourrait expliquer cela... Néanmoins, je suis de ceux qui pensent que ce n'est pas une excuse pour ne pas faire d'efforts. On pourrait aussi m'objecter que s'agissant d'un roman pour adolescents, le style n'est pas essentiel, que ce qui compte, c'est l'histoire et le message. Or, je m'insurge: rien ne m'agace plus que cette manie qu'on a de sous-estimer les adolescents. D'une part, se contenter de leur servir du "franchement moyen" sous prétexte de leur jeune âge, je trouve cela condescendant mais en plus, c'est faire insulte à leur intelligence. On pourrait aussi essayer de leur faire confiance...
De plus, l'intrigue m'a semblé clairement cousue de fils blancs. Tous les éléments y sont amenés sans aucune subtilité, qu'il s'agisse des questions LGBT ou du reste de l'intrigue. J'ai eu l'impression que l'auteur, craignant que je ne comprenne pas où elle voulait en venir, non contente de me prendre par la main, me tirait violemment vers le panneau d'indication qu'elle collait à moins d'un centimètre de mes yeux. C'est désagréable et surtout d'une lourdeur manifeste. Chaque péripétie se devine dix pages avant sa résolution. Certes, c'est un roman sur la voyance, mais faire de nous des devins, c'est pousser le thème est peu trop. Encore une fois, c'est aussi faire preuve de condescendance avec le lectorat et cela m'agace infiniment.
Peut-être bien que j'ai trop vieilli et que, n'étant pas le cœur du cible du livre, il est normal que je sois passée à côté. Peut-être que si je l'avais lu plus jeune… Peut-être… Je ne suis pourtant pas novice en littérature adolescente et il est des livres de cette famille-là que j'adore…(mais ceux là ont le mérite de la beauté et de la subtilité!) Je ne sais pas, mais je prêterai sûrement l'ouvrage aux adolescents de mon entourage pour avoir leurs retours. Cela pourrait être enrichissant.
Ensuite j'évoquerais le déséquilibre trop important entre les deux moitiés du livre: la première m'a semblé interminable (et a bien failli me faire renoncer!) alors que la seconde gagne en profondeur, en rythme. C'est lorsqu'elle s'ouvre que le roman se déploie (enfin). C'est là qu'il pourrait tenir ses promesses... mais qu'il ne les tient pas pleinement, puisqu'il n'a plus assez de temps pour cela. On peut être de l'école "enfin! Voici une seconde partie qui sauve l'ouvrage" ou de celle-ci " il était temps mais c'est trop tard": je crois faire partie de la seconde... Cela ne m'a pas suffi.
Enfin, pour clore la liste de mes griefs, j'évoquerais un personnage principale particulièrement irritant et l'intrigue qui ne pousse pas assez loin, qui manque d'explications et une fin un peu trop précipitée et qui semble annoncer (Très grossièrement. Vous vous rappelez les panneaux?) une suite (que je ne lirais pas) à base de "Le club des cinq sorciers contre les méchants". Ou comment faire perdre à "All our hidden gifts" sa crédibilité et la force de son engagement (alors que c'est tout ce qui lui reste!).
C'est vraiment dommage: il y avait tant à faire avec les éléments en présence! Cela aurait pu prendre et être flamboyant, ce n'est que décevant malgré des efforts louables, des idées clairvoyantes et un mélange des genres qui aurait pu faire mouche...
Malgré tout et comme je ne suis pas rancunière -bien au contraire- je remercie chaleureusement Babelio et La Martinière Jeunesse pour cet envoi qui m'a permis de sortir de mes sentiers battus, qui m'a permis aussi de ressortir les vieux cd de Garbage et de Kate Bush que m'avait légué un cousin à l'époque où il tentait de faire mon éducation musicale! Comme quoi, il y a quelque chose de bon dans (presque) chaque lecture...
Roman ado, roman engagé mais à mes yeux le mélange des deux ne fonctionnent pas:le militantisme LGBT associé au surnaturel ça donne un micmac, dans l’air du temps mais ça ne rend pas l’intrigue passionnante.
Si je dissocie les deux, j’ai d’un côté un roman ado avec la découverte de pouvoirs mystiques chez Maeve alors qu’elle est la dernière de la fratrie et qu’elle se sent très seule mais en tant que débutante qui s’ignore elle provoque une catastrophe avec la disparition de Lily son ex-meilleure amie mais aussi un dérèglement général de la vie qui l’entoure avec une météo qui devient extrême et les gens qui deviennent violents; et de l’autre, j’ai une ado qui découvre les sentiments amoureux et qui tombent amoureuse du frère de son ex-meilleure amie, qui est bisexuel et ils font face au rejet des gens qui ne comprennent pas. Prises séparément, ces deux histoires sont très bien, mélangez les ensemble et c’est un échec. J’ignore si l’auteure a voulu sur la vague LGBT en collant des personnages LGBT partout (bi, dragqueen, non-binaire…). C’est trop et on ne sait plus si c’est un roman dont le thème principal est la sexualité ou si c’est la thématique surnaturel.
Résultat, même si c’est un roman qui se lit bien et vite, c’est aussi un roman très bancal avec des actions surnaturels majoritaires mais très effacés comme si ça n’avait que peu d’intérêts face à un militantisme LGBT très fort alors que minoritaire et finalement très secondaire dans le roman. Sans être désobligeante, ça n’apporte pas grand chose à l’histoire et à mon sens ça ne délivre pas le bon message.
Je ne dois pas non plus être le bon public pour ce roman…
Lien : https://loeildesauron1900819..
Si je dissocie les deux, j’ai d’un côté un roman ado avec la découverte de pouvoirs mystiques chez Maeve alors qu’elle est la dernière de la fratrie et qu’elle se sent très seule mais en tant que débutante qui s’ignore elle provoque une catastrophe avec la disparition de Lily son ex-meilleure amie mais aussi un dérèglement général de la vie qui l’entoure avec une météo qui devient extrême et les gens qui deviennent violents; et de l’autre, j’ai une ado qui découvre les sentiments amoureux et qui tombent amoureuse du frère de son ex-meilleure amie, qui est bisexuel et ils font face au rejet des gens qui ne comprennent pas. Prises séparément, ces deux histoires sont très bien, mélangez les ensemble et c’est un échec. J’ignore si l’auteure a voulu sur la vague LGBT en collant des personnages LGBT partout (bi, dragqueen, non-binaire…). C’est trop et on ne sait plus si c’est un roman dont le thème principal est la sexualité ou si c’est la thématique surnaturel.
Résultat, même si c’est un roman qui se lit bien et vite, c’est aussi un roman très bancal avec des actions surnaturels majoritaires mais très effacés comme si ça n’avait que peu d’intérêts face à un militantisme LGBT très fort alors que minoritaire et finalement très secondaire dans le roman. Sans être désobligeante, ça n’apporte pas grand chose à l’histoire et à mon sens ça ne délivre pas le bon message.
Je ne dois pas non plus être le bon public pour ce roman…
Lien : https://loeildesauron1900819..
All our hidden gifts de Caroline O'Donoghue….Aïe !
le titre était accrocheur et l'habillage séduisant, l'auteure originaire d'un pays qui m'attire, l'Irlande, le sujet mystérieux, entre ésotérisme et magie noire, oui, tous les ingrédients semblaient réunis pour passer un bon moment de lecture.
C'est d'ailleurs l'occasion pour moi de remercier les Éditions la Martinière et Masse critique pour cet envoi.
Hélas….j'avoue m'être fait violence pour persévérer au delà de la cinquantième page tant l'histoire a mis du temps à se mettre en place. Trop de verbiage et de dialogues sans grand intérêt, un style brouillon et convenu qui se veut l'expression d'une adolescence perturbée mais branchée câblée (quelle génération adolescente ne l'est pas ?), un discours terre à terre bien loin de ce que le fantastique du sujet aurait pu suggérer à l'auteur, d'imagination, de poésie ou d'enchantement…..J'en sors toute dépitée !
Maeve Chambers est donc une jeune fille complexée (comme on peut l'être a seize ans), peu sûre d'elle et plutôt immature (en comparaison, mes nièces de 11 ans et 12 ans m'ont semblé pleines de jugeote et d'empathie).
Un jeu de tarot divinatoire, trouvé fortuitement dans un débarras, va placer Maeve au centre de sa communauté lycéenne, lui permettre de s'imposer et de se faire un peu d'argent de poche en prédisant (plus ou moins….) l'avenir à ses coreligionnaires. Bref, elle se découvre « sensible » et peaufine ce don à travers un site Youtubien labellisé sorcière mode d'emploi.
Jusqu'à ce qu'à la suite d'une prise de bec carabinée, son ex amie d'enfance Lily disparaisse. En cause, semble t'il, une carte suspecte qui n'a rien à faire là, on l'a bien compris : c'est la gouvernante maléfique (grave !).
S'ensuivent des péripéties confuses qui associent Maeve à la nouvelle amie remplaçante de Lily, Fiona (trop cool…), d'origine philippine, et Roe, le frère de Lily, (trop craquant…) dont on ne sait s'il est hétérosexuel, transgenre ou gay, l'occasion pour Caroline O'Donoghue de déborder son sujet en abordant le domaine psycho-socio-sexuel et les problématiques qui s'y rattachent.
(J ai eu l'impression d'un gros fourre-tout).
Pour retrouver Lily, tous trois vont s'allier contre Aaron, un pseudo gourou bcbg anti ceci et anti cela, style Voldemort sans la cape, qui organise des soirées bourrage de crânes-jeuxdedupes et des manifs anti sorcellerie face à « la Cave », une boutique spécialisée en produits pour personnes « sensibles »…
Si cela ne vous rappelle pas la bonne vieille recette d'Harry Potter, c'est que vous ne l'avez pas lu !
Bon, je rassure les fans : au bout d'un mois et après maints rêves prémonitoires et hallucinations psychédéliques, Lily réapparaît intacte, rescapée d'on ne sait zou….et un tome 2 est prévu.
J'espère que d'ici là Caroline aura un peu clarifié la situation ::))
le titre était accrocheur et l'habillage séduisant, l'auteure originaire d'un pays qui m'attire, l'Irlande, le sujet mystérieux, entre ésotérisme et magie noire, oui, tous les ingrédients semblaient réunis pour passer un bon moment de lecture.
C'est d'ailleurs l'occasion pour moi de remercier les Éditions la Martinière et Masse critique pour cet envoi.
Hélas….j'avoue m'être fait violence pour persévérer au delà de la cinquantième page tant l'histoire a mis du temps à se mettre en place. Trop de verbiage et de dialogues sans grand intérêt, un style brouillon et convenu qui se veut l'expression d'une adolescence perturbée mais branchée câblée (quelle génération adolescente ne l'est pas ?), un discours terre à terre bien loin de ce que le fantastique du sujet aurait pu suggérer à l'auteur, d'imagination, de poésie ou d'enchantement…..J'en sors toute dépitée !
Maeve Chambers est donc une jeune fille complexée (comme on peut l'être a seize ans), peu sûre d'elle et plutôt immature (en comparaison, mes nièces de 11 ans et 12 ans m'ont semblé pleines de jugeote et d'empathie).
Un jeu de tarot divinatoire, trouvé fortuitement dans un débarras, va placer Maeve au centre de sa communauté lycéenne, lui permettre de s'imposer et de se faire un peu d'argent de poche en prédisant (plus ou moins….) l'avenir à ses coreligionnaires. Bref, elle se découvre « sensible » et peaufine ce don à travers un site Youtubien labellisé sorcière mode d'emploi.
Jusqu'à ce qu'à la suite d'une prise de bec carabinée, son ex amie d'enfance Lily disparaisse. En cause, semble t'il, une carte suspecte qui n'a rien à faire là, on l'a bien compris : c'est la gouvernante maléfique (grave !).
S'ensuivent des péripéties confuses qui associent Maeve à la nouvelle amie remplaçante de Lily, Fiona (trop cool…), d'origine philippine, et Roe, le frère de Lily, (trop craquant…) dont on ne sait s'il est hétérosexuel, transgenre ou gay, l'occasion pour Caroline O'Donoghue de déborder son sujet en abordant le domaine psycho-socio-sexuel et les problématiques qui s'y rattachent.
(J ai eu l'impression d'un gros fourre-tout).
Pour retrouver Lily, tous trois vont s'allier contre Aaron, un pseudo gourou bcbg anti ceci et anti cela, style Voldemort sans la cape, qui organise des soirées bourrage de crânes-jeuxdedupes et des manifs anti sorcellerie face à « la Cave », une boutique spécialisée en produits pour personnes « sensibles »…
Si cela ne vous rappelle pas la bonne vieille recette d'Harry Potter, c'est que vous ne l'avez pas lu !
Bon, je rassure les fans : au bout d'un mois et après maints rêves prémonitoires et hallucinations psychédéliques, Lily réapparaît intacte, rescapée d'on ne sait zou….et un tome 2 est prévu.
J'espère que d'ici là Caroline aura un peu clarifié la situation ::))
Un roman qui m'a beaucoup fait penser à Sally Rooney à certains égards, mais avec beaucoup plud de qualités à mon sens.
Cela dit, je n'ai pas été franchement transportée par cette chronique des années 2010 où tout une génération de jeunes s'est vu frappée de plein fouet par la crise économique. Si cet aspect particulier m'a semblé intéressant, l'histoire d'amour m'est apparue bien fade, tout comme les personnages principaux. En revanche la relation d'amour amitié entre la narratrice et James revêt sensibilité et intelligence.
Un roman bien écrit qui traite de thèmes contemporains avec efficacité.
Cela dit, je n'ai pas été franchement transportée par cette chronique des années 2010 où tout une génération de jeunes s'est vu frappée de plein fouet par la crise économique. Si cet aspect particulier m'a semblé intéressant, l'histoire d'amour m'est apparue bien fade, tout comme les personnages principaux. En revanche la relation d'amour amitié entre la narratrice et James revêt sensibilité et intelligence.
Un roman bien écrit qui traite de thèmes contemporains avec efficacité.
Acheter les livres de cet auteur sur
Les Dernières Actualités
Voir plus
Listes avec des livres de cet auteur
Auteurs proches de Caroline O`Donoghue
Lecteurs de Caroline O`Donoghue (247)Voir plus
Quiz
Voir plus
Victor HUGO ❤️
Dans sa jeunesse, Victor Hugo voulait devenir ...
le 'Shakespeare' français
le 'Saint-Simon' du peuple
'Voltaire' et même plus
'Chateaubriand' ou rien
16 questions
13 lecteurs ont répondu
Thèmes :
culture générale
, littérature
, écrivainCréer un quiz sur cet auteur13 lecteurs ont répondu