Non, Utu, ce n'est pas un roman sur le Rwanda. Utu, en Maori, cela veut dire vengeance. Et ce roman de Caryl Ferey, qui fait suite à Haka, et se déroulant au Pays du long nuage blanc (la Nouvelle-Zélande donc) est un concentré de vengeance, en effet. (Attention: spoilers pour ce roman, et Haka)
Paul Osborne, spécialiste de la question maorie, a émigré an Australie. C'est là-bas, sur une plage, saoul, drogué, une vraie loque, donc, que la police vient le trouver: il doit retourner à Auckland pour aider la police à trouver le fin mot de l'enquête menée par son ancien patron Jack Fiztgerald, mort (suicidé) ainsi que tous les protagonistes de l'enquête sur un meurtrier en série apparemment d'origine Maori. Osborne va avoir bien du mal à comprendre les tenants et les aboutissants de cette investigation, les meurtriers semblant s'être évaporés. Un chef maori a disparu, mais pas moyen de trouver son corps, ni la preuve qu'il soit vivant ou mort d'ailleurs. Aidé d'une jeune légiste anglaise, il va tenter le tout pour le tout afin de prouver que Fitzgerald ne s'est pas suicidé et qu'il était bel et bien sur la piste du tueur. Mais Osborne a mis le doigt dans un engrenage infernal, et son amour d'adolescence, une Maori, est mêlée à l'affaire. Passé et présent s'entremêlent, pour la plus grande confusion de notre enquêteur.
Dans cette suite, Ferey n'y va pas par quatre chemins, et c'est franchement violent. Osborne est violent. Mais c'est tout l'univers que nous décrit Ferey qui semble être pourri. Viol, torture, cancer, meurtre, j'en passe et des meilleures. Dans cette violence pourtant, rien n'est gratuit, même si la scène de plusieurs pages dans le club échangiste m'ont donné l'impression d'avoir été écrites pas tant comme une pièce de plus du puzzle, mais plutôt comme un moyen de choquer un peu plus le lecteur.
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