Citations de Catharina Ingelman-Sundberg (71)
- Quel édifice fantastique ! Dommage qu’on n’en fasse plus des comme ça aujourd’hui !
- Il faudrait d’abord fermer les écoles d’architecture, remarqua le Râteau. Je ne comprends pas pourquoi il faut faire des années d’études pour apprendre à dessiner des cubes qui soient bien carrés. Ça, je savais déjà le faire à quatre ans. Et d’ailleurs, ils étaient plus jolis.
Märtha estimait que c’était elle qui avait raison et qu’il disait cela seulement parce que c’était lui l’homme, et qu’il n’avait, de ce fait, pas beaucoup d’imagination. Toutefois, avec l’âge, elle avait appris qu’il était parfois plus judicieux de céder.
- Sais-tu ce qui est si merveilleux avec la vie ? lui avait demandé Märtha. On ne sait jamais ce qui va se passer et il n’est jamais trop tard pour espérer.
- Tu as encore d’autres clichés de ce genre ? avait maugréé Anna-Greta.
Märtha songeait à l’ancien temps, quand les vieux parents habitaient à côté de leurs enfants, tout en continuant à participer aux travaux de la ferme. Ils se sentaient utiles. Mais à présent ? Qui aurait envie de vivre en se sentant inutile ? Non, le monde marchait sur la tête. En commettant ces méfaits, ils avaient prouvé la force intérieure des vieux.
Quand le réveil sonna à 6 h 30, Märtha sursauta. Beaucoup de vieux se réveillent très tôt le matin, mais pas elle. Dans son milieu, ce n’était pas une heure pour un bon chrétien, mais seulement pour les oiseaux, les voleurs et la jeunesse qui ne s’était pas couchée de la nuit.
Stina aussi était contente. Elle passait pas mal de temps dans l’atelier où on imprimait des transferts sur des tee-shirts. Chaque jour, elle racontait les nouveaux slogans que l’agence de publicité leur demandait d’imprimer. « Donne du piment à ta vie, déménage pour Vittangi », gloussa-t-elle un jour. La semaine suivante, elle continua avec : « Si tu as oublié ton nom, déménage pour Västerbron. » Märtha ne trouvait pas la rime extra et se demanda si c’était vraiment cela qui était marqué sur les tee-shirts. Alors Stina admettait que cela aurait pu être marqué, mais qu’elle avait tout inventé. Pendant un bon moment, elle cassa les oreilles de tout le monde avec ses rimes à la noix, et elle ne s’arrêta pas avant que l’atelier ne reçût une importante commande d’une entreprise russe. Avec ces lettres-là, elle ne pouvait pas faire de rimes.
- Je sais bien, mais c’est la vie, mon trésor, l’avait consolée le Râteau. Ceux qui ne savent pas décident pour ceux qui savent.
Quand il y a un ou deux hommes pour une foule de vieilles femmes, tu peux être sûre qu’il s’agit d’une sortie culturelle.
un plat sans vin, c'est comme une voiture sans roues
Être une bonne femme de 79 ans sur le point de commettre son premier hold up, cela exigeait une certaine autorité.
Pourvu que les locataires d'en haut ne se soient pas réveillés et ne se mettent pas à vider leurs poubelles ! ((P25)
C'est fou comme les langues se déliaient devant les personnes âgées. Comme si les vieux avaient cessé de se servir de leur tête. Aux yeux des jeunes et des politiques, ils n'existaient pas. Ils étaient transparents, tout simplement. (p. 284)
Lorsque les liens de solidarité sont menacés, il faut bien que quelqu'un vienne à la rescousse. Et notre bande de retraités avait décidé d'endosser ce rôle. Dans un monde où les riches deviennent sans cesse plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres, ils avaient choisi de commettre des actes criminels pour aider les plus défavorisés. (p. 22)
- Oui en l'absence du Génie et du Râteau, nous devons nous contenter des matons. J'en ai vu plusieurs là-bas. De beaux garçons, jeunes, minces et sans bedaine. Beaucoup de muscles et de désir dans les yeux. Celui avec les favoris n'est pas mal du tout...
Martha songea à tout ce qu’ils avaient réussi à faire pendant ces quelques jours de liberté…Comme elle aurait aimé que d’autres, là-bas, puissent avoir la même vie qu’eux ! Il y avait certainement quelque chose qui clochait dans cette société quand on était obligé de devenir délinquant pour s’amuser un peu à l’automne de sa vie...
- Quel beau temps nous avons aujourd'hui, n'est ce pas ? Lança-t-elle.
- Ça tombe bien, nous voulons sortir. Et nous voulons une meilleure nourriture. Finies les promesse et les belles paroles. Vous ne nous tromperez plus, lança Henrik, 93 ans au compteur, en lui faisant un bras d'honneur.
Barbro retourna dans son bureau. C'était moins risqué.
Les couches doivent cacher des billets de cinq cents, ma chérie, lui avait rappelé Märtha. Il faut que le tissu soit suffisamment couvrant pour dissimuler les billets, et de surcroît avoir une bonne résistance aux fuites pour qu'aucun des billets é se perde. Je vote donc pour les couches de la marque Bambo.
Savez-vous que nous sommes des marginaux ? Nous appartenons à un groupe de voleurs très particuliers qui n'a pas peur d'aller en prison.
« La vieille dame empoigna son déambulateur, accrocha la canne à côté du panier en essayant de se donner un air déterminé. Etre une femme de 79 ans sur le point de commettre son premier hold-up, cela exigeait une certaine autorité. »
L'homme se vantait de posséder le cerveau le plus gros et le plus développé de tous les animaux et d'être au sommet de l'évolution. Mais en réalité, il était complètement stupide : aucun autre mammifère n'avait tué ou détruit autant de ses propres congénères.
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