Citations de Catherine Kalengula (107)
J'étais à bout de forces. Mes pieds flottaient à plusieurs centimètres du sol, tandis qu ej'entendais le bruit des vagues qui venaient se briser contre l'ïlot. Davantage que par la peur, mon esprit était totalement obnubilé par la douleur insupportable de mon dos qui craquait. Plié au delà du supportable, ma colonne vertébrale menaçait de se casser en deux.
-Aide-moi à me redresser, je t'en supplie.
- Un jour, il faudra que tu choisisses, Gisèle. Ce sera lui ou moi. La vie est un amou provisoire ou un amour éternel.
Emergeant par instants dans un état second, je devinais que quelqu'un me transportait, tandis que je pouvais percevoir la course effrénée de mes agresseurs qui hurlaient au diable en s'enfuyant.
Vers deux heures du matin, je me suis réveillée dans mon lit. Je portais mon pyjama, et Freddy dormait en boule contre mon ventre. Avais-je rêvé tout cela ? Mon Dieu, ça avait l'air tellement réel ! En me levant, j'ai aperçu mes vêtements méticuleusement pliés sur une chaise. Le rangement et l'ordre ne sont pas des qualités que je possède. Miguel m'avait-il déshabillée ? J'espérais que c'était plutôt Berenice ! J'ai attrapé mon manteau avec l'intention de l'accrocher dans l'armoire, lorsqu'une petite bosse, dans la poche droite, a attiré mon attention. C'était un marron, lisse et propre.
Effrondrée, je me suis blottie dans un coin en pleurant doucement. Un air frais a soufflé sur mon visage. Il avait la douceur et la légèreté d'une petite brise printanière. Sous mes doigts, toute trace de larme avait disparu ; mes joues étaient de nouveau sèches et veloutées, comme l'autre jour, au théâtre. Et mon appartement s'est brusquement empli du parfum fleuri.
- Ne pleure plus, ma douce, tu n'es pas folle, a murmuré près de mon oreille la même voix que l'autre fois.
Chacun en naissant est programmé pour pour aimer une personne, dont le visage est déjà gravé quelque part en lui.
Quant à Nathan, il affiche sa tête habituelle, c'est à dire celle qu'un ours qu'on aurait extirpé de force de sa grotte.
Elle n'a plus quatre-vingts ans, elle n'est plus percluse de rhumatismes, elle n'a plus les os fatigués, le dos voûté.
Le temps d'une messe, c'est une jeune fille amoureuse et touchante.
Et moi, je me sens vieille.
Papa disait : « La vie n'a pas de brouillon ».
Elle venait de se rappeler combien, avant, le fait que tout le monde se connaissait à Vasquerol la terrorisait. Désormais, elle trouvait ça plutôt sympa. Les voisins se souciaient de vous lorsque vous ne montriez pas le bout de votre nez plus de deux jours d'affilée. Et il suffisait de sortir chercher du pain pour bavarder pendant trois heures.
Il y a des douleurs que les mots sont incapables d'exprimer. Peut être tout simplement parce que ces mots n'ont pas encore été inventés.
Nos regards se rencontrent, se fondent, s'enflamment mutuellement.
Shane me transforme en torche humaine.
La première fois que j'ai débarqué dans le centre de Londres - c'était il y a six mois environ, le jour de notre arrivée sur le sol anglais -, j'ai eu le souffle coupé. Je suis restée saisie, complètement paralysée. Le bruit, la foule m'ont d'abord étourdie. En fait, j'étais terrorisée. Je voyais les gens marcher autour de moi et j'avais l'impression de les voir à travers un écran de télévision, d'être là sans y être vraiment. Un peu comme si je regardais un film. Autrement dit, je me demandais ce que je fichais là. Puis, petit à petit, j'ai apprivoisé ce bruit, cette foule, ces magasins et j'ai commencé à m'y sentir un peu comme chez moi. Ma mère avait raison : Londres est une ville vivante et, une chose est sûre, s'il y a un endroit où un créateur doit être, c'est certainement ici.
-Tu sais quoi Savannah ? Je m'en fous ! Moi, je le trouve craquant. Et je vais te dire un truc aussi : il est vraiment temps que tu te dégotes un mec !
-Et ça se trouve où ces machins-là ? Chez Marks & Spencer ?
_Y a-t-il un homme dans ta vie?
_Et toi? ai-je aussitôt rétorqué, offusquée par tant d'indiscrétions, effarée qu'il soit si perspicace.
_Est-ce que j'ai un homme dans ma vie?
Danser me permettait de ne faire qu'une avec la musique et, c'était la plus belle histoire d'amour de mon existence.
Lorsque je rentre chez moi, il est plus de 18 heures. Heureusement, j'avais envoyé un texto à Scott pour lui dire que je serais en retard... Ma mère prépare un gâteau dans notre cuisine-salle à manger-salon-chambre à coucher-dépotoir.
-Salut, m'man. Où est Scott ?
-Il était là, puis il est reparti.
En fait, en y réfléchissant bien, je suis plutôt une anti-Cendrillon. Elle, elle se déguisait pour faire la princesse. Moi je me déguise pour faire la pauvre... C'est grave, docteur?
"- Française ? Oui, bien sûr, j'aurais dû m'en douter. Vos yeux sont très français. "
Le vent se promenait sur mon ventre, jouait autour de mon nombril, remontait lentement vers ma poitrine, en m'effleurant à peine. Merveilleusement détendue,je restais immobile, me laissant porter par la volupté de la douce caresse sur ma peau.
J'ai perçu un souffle, près de ma joue.
Moi, Emily Cooper, je suis à Paris ! On a tous besoin de rêves pour exister, et le mien est en train de devenir réalité. Oui mais voilà, lorsqu'on rêve aussi fort, il est juste impossible de s'arrêter.
Après des débuts un peu compliqués et des gaffes en série, je commence à vraiment adorer ma vie parisienne. Mes collègues chez Savoir m’ont acceptée parmi eux, et ma boss ne me claque presque plus la porte au nez. Lorsque je flâne dans mon quartier, je m’y sens comme chez moi maintenant.
Parfois, il suffit de peu de choses pour transformer un rêve en réalité.