Tu aimes les livres torrides carrément chauds bouillants mais très intellos aussi et tu n'as pas froid aux yeux, ce livre est fait pour toi !
Catherine M. nous parle sans tabou de sa vie sexuelle, cependant elle nous fait cette confidence choc : " Jusqu'à ce que naisse l'idée de ce livre, je n'ai jamais trop réfléchi sur ma sexualité"...
Puis ça monte crescendo, Catherine est une femme totalement dépourvue d'inhibition : " On se croit dans une pièce close jusqu'à ce qu'une paroi coulisse découvrant une enfilade d'autres pièces, et si l'on avance, d'autres parois s'ouvrent et se referment et si les pièces sont nombreuses, les manières de passer de l'une à l'autre sont incalculables " . Cette montée progressive du plaisir provoque une tension sexuelle insoutenable : " Le temps se condense sur une surface all over et comme Pollock peignant, était dans sa toile j'étais, moi écrivant, dans le livre ". On n'en peut plus, c'est dingue, arrête Catherine. Mais non elle continue toujours plus fort : "Après m'être promené dans le parc avec mon amant, nous nous sommes assis côte à côte au bord d’une pelouse". C'en est trop, cette fois ci on grimpe carrément aux rideaux !
Enfin Catherine M. de conclure : " Les fantasmes sexuels sont bien trop personnels pour qu'on puisse vraiment les partager " ... Zut alors !
Un livre extrême sur la vie sexuelle d'une femme sans aucun interdit, un bouquin qui vous enverra directement au septième ciel intello.
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Malgré le titre explicite, ceux qui s'attendent à une histoire érotique dans la plus pure tradition du genre seront cruellement déçu : on parle dans ce livre de sexualité certes, mais pas pour titiller les sens des lecteurs. Catherine Millet nous livre sa vie sexuelle de manière brute, avec tous les détails : où, quand, dans quelle position et avec combien de personnes.
Si Catherine Millet a eu enfant le désir de devenir religieuse et missionnaire, sa vie d'adulte prend une toute autre direction, expérimentant en quelques semaines le sexe à deux, puis à quatre, jusqu'à enchaîner des rapports avec des dizaines d'homme différent le même soir.
Elle ne correspond cependant à aucune des images qu'on pourrait se faire d'elle : elle n'est pas séductrice, ses partenaires lui présentent d'autres hommes, qu'elle accepte sans discuter ; pas de quête effrénée pour le plaisir non plus, puisqu'elle reconnaît n'avoir « découvert » qu'après la trentaine que le plaisir était un des buts principaux du sexe. Il semble qu'elle ait découvert la sexualité de groupe naturellement, sans se poser de question, avec une indifférence qui laisse pantois.
Au final, ce livre offre une vision du sexe démystifié et désacralisé. Surprenant et totalement à l'encontre du courant actuel, qui théorise et psychanalyse le moindre mouvement du petit doigt.
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Bon, j'arrête au bout d'une cinquantaine de pages. Sentiment de perdre mon temps. Cette litanie de débauches sexuelles m'ennuie et je n'y vois aucun intérêt. Le sexe peut mener à beaucoup de choses mais parfois à rien.
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La sexualité (avec la mort) est, au moins en occident, le principal tabou de nos sociétés. Nos contemporains préfèrent généralement parler alors soit d'amour soit d'érotisme, deux dimensions pouvant être voisines mais qui offrent aussi l'avantage de créer une certaine distanciation, confortable, vis-à-vis du strict jeu des corps. L'amour complète mais aussi idéalise la relation sexuelle alors que l'érotisme l'intellectualise tout en la rendant plus ludique. Dans les deux cas c'est plus acceptable pour la très grande majorité des individus/lecteurs. Ce livre, unique en son genre, est très dérangeant… et a beaucoup dérangé. Il suffit de lire les critiques pour ne pouvoir d'ailleurs en douter.
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Ce livre ne parle pas de la vie amoureuse de Catherine M et il n'a rien d'érotique. Je le trouve par ailleurs réellement passionnant et je vais tenter d'expliquer pourquoi.
- Ce livre offre un témoignage presque clinique sur un mode de vie assez peu courant (gang bang, échangisme, exhibitionnisme, partouzes parisiennes, types inhabituels de rapports physiques…). Nous en entendons parler, le percevons via les codes de la publicité, certains le fantasment et/ou le jugent mais bien peu l'ont, même un temps, pratiqué. Ici nous sommes placés en spectateurs et comme questionnés, sans l'abri somme toute confortable des sentiments ou d'une forme d'excitation. Ce peut être un voyage enrichissant.
- L'auteur est une intellectuelle connue et qui, en prime, sait écrire. Elle cherche et sait trouver les mots justes pour exprimer ce qu'elle ressent (ou ne ressent pas). Elle ne se limite pas ici, comme il le lui a été reproché, à des « faits bruts ». Ce livre est construit et crée du sens.
- Ajoutons que, en critique d'art contemporain, Catherine Millet sait aussi dire beaucoup en peu de mots ou d'images. La couverture est, à ce titre, assez fascinante. le regard, au moins masculin, va d'abord vers ce corps nu, vers les seins mis en évidence, devine la toison pubienne, note la posture à la fois offerte et non érotique… puis s'oriente vers un visage tourné vers nous mais distant. le regard est largement absent et l'expression générale non dénuée d'une forme de tristesse…. Nous sommes très loin, dans cette photo comme dans le livre, de la simple accumulation dénuée de sens de rapports sexuels, tout aussi éloignés d'un univers vide d'émotions. Simplement ces dernières ne s'offrent pas avec la même évidente simplicité que le corps. L'ensemble est beau, intriguant et mélancolique.
- Catherine Millet, qui a eu des rapports sexuels très inhabituellement nombreux et variés à partir de ses 18 ans, devra attendre le double pour se demander le sens profond pour elle de ces diverses pratiques, pour se questionner sur son plaisir personnel comme sur le lien entre sa sexualité et ses sentiments… et pour tenter de mieux gérer cette dimension pourtant essentielle de sa vie. À ce titre son second livre (« Jour de souffrance ») me semble incontournable pour qui s'intéresse à tout ce qui transcende le « pur physique ». Cette femme intelligente et sensible semble fréquemment d'une incroyable naïveté. le regard à la fois précis et détaché qu'elle porte alors sur ses relations sexuelles mais aussi sur sa perception intime de ces dernières est d'une grande aide pour tenter de la comprendre. Au-delà comment ne pas se questionner sur les parts d'ombres de la sexualité de chacun, sur le rapport aux autres, sur les vulnérabilités humaines ? En ce sens ce livre mène du très particulier à des questionnements potentiellement universels.
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Il ne faut certainement pas lire cet ouvrage si vous êtes dans le jugement moral, vous serez choqués, déçus… et passerez à côté du sujet. Catherine Millet n'a rien d'immoral, elle est en revanche absolument amorale quant à la « pure rencontre des corps ». Il ne faut pas plus chercher ici la moindre trace d'érotisme, bien au contraire, et cette lecture me semble plus de nature à glacer le désir qu'à émoustiller quiconque. Enfin, si vous êtes une féministe considérant que le respect des femmes doit passer par une conduite sexuelle « adaptée » Catherine Millet pourrait bien vous horrifier tant elle peut souvent sembler servir de jouet.
En revanche si vous avez le désir de porter un regard sociologique sur un certain univers parisien et/ou sur qui a des pratiques inhabituelles ce livre a ses qualités. Si vous souhaitez vous intéresser à un portrait particulier de femme, incluant une profonde complexité, si vous savez faire preuve d'empathie et, parfois, de compassion, vous ne devriez pas rester insensible à ce qui reste une des autobiographies les plus troublantes que j'ai eu l'occasion de lire. Je n'ai pu quitter cette lecture sans ressentir une émotion et une très profonde sympathie vis-à-vis de l'écrivain mais aussi de la femme, belle et touchante, multiple et singulière. Et cet ouvrage, si sincère, m'a aussi amené à réfléchir à cette dimension de ma vie, à chercher chez moi les points aveugles. Si une femme aussi intelligente et aventureuse a si durablement ignoré beaucoup de ses mobiles sexuels profonds et ses besoins réels dans ce domaine qu'en était-il de moi ? Et de vous ?
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Je suis tombée par hasard sur "l'enfer" d'une bibliothèque, en revanche je n'ai pas fait avec cet essai une bonne pioche...enfin ça dépend...j'ai trouvé cette description minutieuse des pratiques sexuelles de l'auteure...parisienne, marquée par le diktat d'une époque. Elle a absolument tout essayé, comme si l'objectif de la sexualité, c'était l'accumulation dans un temps très court, du maximum d'expériences, comme une fuite en avant, la peur de la mort. Ce récit pour nous expliquer son cheminement vers une sorte de libération, s'inscrit dans un milieu artistique très "Saint Germain des prés", ses partenaires multiples ne sont rien d'autre que des objets déshumanisés , des parties de corps sans visages, puis certains noms reviennent plus que d'autres, preuve quand même d'une forme d'attachement, d'amitié, une communion physique et intellectuelle, avec quelques uns. Jamais elle ne parle d'amour, elle avoue même une forme d'indifférence. C'est en reconnectant cette vie de femme un peu étonnante, avec son enfance, qu'elle nous permet de comprendre ce parcours singulier avec ses excès . Elle a mis du temps pour accéder à une certaine connaissance d'elle même : Désir, plaisir, donner, mais surtout recevoir, la relation intime comme un échange avec un peu de douceur, rien n'est évident pour elle ...Ce récit remarquablement bien écrit procède toutefois de tous les standards de l'autobiographie, c'est une reconstruction, un regard focalisé sur un aspect du passé, mais aussi un témoignage audacieux sur la sexualité d'une femme sans jugement moral, et rien que pour cela, cette liberté de ton, et la qualité de l'écriture, c'est un bon moment de lecture.
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Était-ce bien nécessaire ?
Que l'auteur ait souhaité une thérapie par l'écrit, on peut le concevoir.
Qu'un éditeur, vu le nombre de publications déjà disponibles chaque année ait misé sur ce texte me laisse plus dubitatif. A moins qu'il n'ait juste cherché à jouer sur les instincts (un peu bas) d'un lectorat potentiel....
Pas d'autres commentaires, et il n'y aura pas non-plus de citations...
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Catherine Millet, critique d'art, commissaire d'exposition et écrivaine parisienne a publié le récit de sa vie sexuelle libertine.
Ce livre est à mourir d’ennui. N’est pas écrivain qui veut.
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Je l'ai lu il y a quelques années, je l'ai refermé à la moitié tant j'ai été dégoûtée par les pratiques sordides de cette femme.
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Sans tabou ni fausse pudeur, l’auteure raconte sa sexualité, ses expériences, ses plaisirs et ses fantasmes. Elle réfléchit également aux notions d’espace, d’intimité, de temps. Voilà un texte qui ne se résume pas et qu’il ne faut pas chercher à analyser. Ce n’est pas une compilation de scènes de sexe, pas non plus un tableau de chasse, encore moins un texte érotique même si certains passages sont plutôt émoustillants.
C’est le récit d’une femme libre, qui connaît son désir et sa féminité et qui n’a pas peur de les vivre. Je ne suis nullement tentée d’expérimenter la sexualité de Catherine Millet mais, si les fantasmes restent par essence personnels et qu’il est bien difficile de les cerner, ce texte est étonnamment frais, vivifiant et libérateur.
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Woody Allen a réalisé en 1972 le film : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander. Eh bien, en lisant ce livre, pas besoin de demander, vous en saurez encore davantage !
Vous saurez tout, tout sur le zizi .... et plus encore.
Plus encore, car en prime vous aurez un panorama complet de la géographie des folles nuits parisiennes et des lieux qu'il vous faut fréquenter si vous désirez vous encanailler.
Non, ce n'est pas pornographique et pas toujours érotique, même si certains passages sont particulièrement émoustillants. C'est surtout clinique avec une description très précise des ébats, des partouzes et de la meilleure façon de les organiser.
Mais ne vous méprenez pas, il ne s'agit absolument pas d'un traité sur la sexualité. Ici, point de vaines considérations psychologiques et psychanalytiques. Non.
C'est le récit cru et nu de la vie sexuelle de Catherine M., au demeurant timide et réservée, selon ses dires, qui se raconte avec une franchise brutale, mais jamais vulgaire, et avec un style certain ; on demeure ébahi par cette individualité totalement désinhibée, qui s'accouple spontanément avec qui voudra, les partenaires n'étant que des objets de plaisir voués à accomplir des performances sexuelles hors norme.
En fait, la sexualité, c'est très simple, en tous cas pour Catherine M. qui associe l'amour physique à une conquête de l'espace et affirme :"mes expériences sexuelles sont indissociables du besoin de prendre l'air".
Voilà qui clarifie et démystifie définitivement la sexualité !
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Suite et fin de la psychanalyse de Catherine Millet!
Dans "La vie sexuelle de Catherine M", on avait cette femme libertine qui baise comme elle respire et qui était plutôt dénuée de tout sentiment, de façon plutôt mécanique tel un robot. Dans "Jour de souffrance", on apprend que cette dame a des sentiments et même qu'elle est horriblement jalouse. Les deux hommes de sa vie sont Jacques et Claude, mais elle ne supporte pas qu'il y ait d'autres filles, trop peur que l'un ou l'autre ait des sentiments amoureux. Ce qui peut être bizarre pour quelqu'un qui se dit libertin, mais pas volage!
Sa jalousie lui pourrit un peu la vie, ce qui explique qu'elle soit quelquefois excessive.
Ici on a une histoire beaucoup plus structurée que dans le précédent livre, l'écriture reste néanmoins très agréable.
J'espère néanmoins que c'est la dernière psychothérapie de l'auteur car écrire un livre n'a jamais empêché d'aller voir un psy!
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J’ai entamé ce livre avec deux a priori principaux issus des échos que j’en avais eus. D’abord, Catherine Millet m’apparaissait comme une déesse du sexe ou au moins une icône d’une société intégrant le fait sexuel et peut-être un modèle. Deuxième préjugé : le livre n’avait l’air ni intéressant ni bien écrit d’après ce que beaucoup en disaient. Dans les deux cas, j’avais tort car le livre est bon même si je suis loin de tout apprécier de son contenu et l’écriture est parfaite pour le propos. D’autre part, la sexualité de Catherine Millet est une sexualité et elle est loin d’avoir l’espèce d’universalité que j’avais fantasmée (la bisexualité par exemple est peu présente). Autre surprise qui n’aurait pas dû en être une, Catherine Millet appartient à une autre génération que la mienne et le monde qu’elle décrit a partiellement disparu. Les prises de positions de l’autrice sur le viol et la drague lourde m’avait étonnée, toute encore dans mon fantasme, alors qu’elle s’expliquent très bien (sans me convaincre) à la lecture du livre : la sexualité de Catherine Millet est passive voire soumise (pas tant pendant l’acte que dans ce qui conduit à l’acte sexuel) ou indifférente comme elle l’évoque. Elle n’est pas de ces femmes qui vont chercher leur plaisir, elle le laisse au bon vouloir des hommes. D’où les enfilages à répétition dans les partouzes et les fellations à la chaîne dans les sous-bois. Il y a en outre dans ce livre une volonté de théoriser le rapport à l’espace et aux autres qui est surprenante dans le sens où la sexualité semble commencer avec l’acte sexuel lui-même. Les situations, les tensions, les intentions sont finalement peu évoquées. Ce livre mérite incontestablement d’être lu même si on ne s’y retrouve pas et même s’il n’a pas valeur d’exemple. Certains passages sont d’une très grande justesse comme celui évoquant le rapport du corps et de l’air, thème de base du vivre nu.
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Aborder ce livre c'est aussi se heurter à un livre culte parce que le style de Catherine Millet est inimitable et insaisissable. Il est repris dans pas mal de livre qui traite de l'érotisme. "La vie sexuelle de Catherine M" est tout sauf un livre érotique, c'est plutôt la psychanalyse sexuelle d'une femme qui a une sexualité non conventionnelle et qui peut la dépasser car elle se vie notamment à plusieurs. Catherine M a besoin de ça c'est son oxygène et sa raison de se sentir vivante, vibrante, d'être un bon coup selon elle....
Les expériences sont non chronologique et triées de différentes façons mais toujours assez crus, directes et sans érotismes qui pourrait nous faire fantasmer. Un livre déconcertant qui a beaucoup de longueur, dommage car l'écriture est belle. Ne vous attendez-pas à une plume du style Françoise Rey dans "La femme de papier", c'est plus proche de Nelly Arcan et de son "Putain" mais c'est encore différent car ça ne parle pas de prostitution. Non, c'est unique!
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L'auteur nous raconte sa vie sexuelle de femme hétéro. Elle estime avoir une vie sexuelle hors du commun car elle a un nombre particulièrement élevé de partenaires, habituée de soirées échangistes.
En réalité, sa sexualité est tristement banale... elle avoue ne pas y prendre de plaisir, n'agir que pour le plaisir des hommes, être particulièrement "malléable", ce qui fait la joie de ses partenaires. Et donc la sienne. La première partie du livre "Le nombre" est la pire, on assiste à des description de ses actes sexuels dans un style morne.
Viennent ensuite des parties où elle insère un peu de réflexions sur cette sexualité échangiste... mais alors qu'on s'attendrait à une remise en cause de la place de la femme soumise, qui fait passer son plaisir après celui de l'homme et ne sait même pas où se trouve son clitoris... on assiste à une réflexion sur l'espace, le lieu (variation sur l'expression "s'envoyer en l'air"), qui a au moins le mérite d'être la partie la plus originale du livre, l'auteure étant spécialiste des arts visuels, elle est un peu plus dans son domaine.
Ne surtout pas s'attendre à une vraie réflexion sur la sexualité... Je ne pourrais même pas dire qu'elle a au moins le mérite d'initier une parole où le désir féminin chercherait à se dire, puisqu'il ne s'agit pas de son propre plaisir, mais de celui des hommes qui se pose sur elle.
POur finir, et c'est sûrement le point le plus important, car on peut sans doute écrire sur le sujet le plus ennuyeux tant que la langue est au rendez-vous... mais l'écriture de Catherine Millet, peut-être déformée par la pratique d'un journalisme académique, est juste insupportable. On aurait l'impression de lire un article "sérieux", mais sans les idées, bref sans l'intérêt... Aucune personnalité dans cette voix, aucune subjectivité, à l'image de ce corps qui passe de main en main en croyant peut-être suivre ses propres désirs.
Un livre sans profondeur, que j'ai lu jusqu'au bout parce que j'espérais qu'advienne un "contrepoint", pour me heurter finalement à une énorme déception littéraire.
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Un livre où tout est dans l'extime.Un livre acéphale, tout-pulsionnel, dans l'archaïque. Où est la personne? Le sujet? Le corps est démembré, les regards annulés, la parole est absente, il fait nuit, on dirait un montage surréaliste.Ou encore la situation d'un bébé bombardé par des sensations sans liens entre elles. Je suis finalement admirative qu'elle ait pu, dans l'écriture, restituer cela. Mais j'ai lu ce livre assez vite, sans plaisir ni désir.
Comme elle?
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L'experte.
Fallait oser! Déballer sa vie sexuelle comme ça, tout cru, à des inconnus et faire traduire ses élucubrations en 33 langues me laisse pantoise. Comme quoi le sexe décuple...les ventes et dure longtemps, longtemps sur les rayons des libraires.
Cru, donc, salace aussi, pornographique sans doute. J'ai surtout vu cette téléréalité, voyeuse que je suis, comme un rapport de police scientifique, 'L'experte' irait bien comme titre, une experte au regard froid, passionnée de détails plus que de plaisir.
Quatre parties. Le nombre. L'espace. L'espace replié.Détails.
La directrice d'Art press, l'auteur de 'Dali et moi', comme dans tout livre d'art désire étudier la façon dont l'artiste se met en scène dans sa propre oeuvre. Tiens, nous dit elle, comme Pollock qui s'insére sur sa toile. Elle sépare le sujet de son auteur et se photographie elle même à différents moments de sa vie, dans différentes positions et avec différents partenaires, puis combine les images.
Vus sous cet angle, les autoportraits passent. Ce qui passe moins c'est qu'elle dise avoir réalisé ce reportage pour les femmes car son 'art' est plus avilissant que plaisant et flatteur.
Mais il faut de tout pour faire un monde pas vrai?
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Il faut du courage pour lire ce livre et pourtant, il ne me semble pas être prude.
Mais alors, ce déballage de "membres" me donne la nausée. Que Madame Millet, si elle souhaite écrire sur la vie sexuelle prenne des leçons chez le Marquis de Sade!!!
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Quatrième de couverture, un résumé engageant, Catherine Millet adolescente est attirée par un groupe de lycéens, ils réfléchissent à une revue de poésie. Ce sera le début de sa carrière littéraire avec une bifurcation rapide vers le monde des arts et et plus particulièrement celui des galeries.
L’histoire d’un commencement est toujours et à priori intéressante, mais là une impression s’impose rapidement, celle que Catherine Millet écrit surtout pour elle même et pour un microcosme, désolé les adjectifs mondain hermétique et élitiste me viennent à l’esprit, microcosme d’un entre soi où, y a t il une place pour nous ?, je ne sais pas.
Négatif, je dirais volontiers sans aller jusqu’au mépris qu’une autre impression de condescendance tinte à ma lecture, mais bon, complexe peut être d’un néophyte qui s’est fourvoyé en terre inconnue.
Pourtant car il y a un pourtant, quelques phrases sur la figuration narrative, un courant pictural, Fromanger, Monory, Klasen et consort, aurait pu m’intéresser mais Catherine Millet étant plus adepte du catalogue noms lieux et autres inconnus au bataillon, que d’explications descriptions ressentis et autres pesanteurs, je reste sur ma faim.
Dommage donc qu’un tel sujet n’ai pas été plus exploité afin de mieux faire découvrir au lecteur un monde qui n’est pas le sien.
Faut il rester sur de réserve ou être dans le partage, pour certaines personnes, le partage, connaissent pas.
Lecture intéressante donc si on arrive à entrer dans le livre sans clés.
Désolé, j’aime à écrire une critique sur une page mais là je peine un peu.
Tu connais Catherine Millet ?
Non, sauf un livre où elle décrivait en long et en large sa vie sexuelle. Gros succès.
Ah bon.
Commencements.
Futur gros succès ?
Ce n’est probablement pas le souci de l’auteur.
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