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Citations de Céline de Roany (38)


- Qu’ils interrogent également les caméras de surveillance locales.
- Les caméras de surveillance… ?
Antoine le regarda avec l’air de se demander s’il se payait sa tête.
- Les anciens. Ceux qui passent leurs journées derrière la fenêtre. Tu verras quand tu seras à la retraite, Antoine… Et d’ici, il faut obligatoirement traverser Crossac ou Saint-Joachim. Si une voiture étrangère au coin a emprunté l’une ou l’autre voie, ils nous le diront.
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L’homme se décida enfin à relever la tête. Son bouc poivre et sel était jaunâtre autour de la bouche, conséquence du tabac qui tachait aussi ses gros doigts et dont l’odeur s’accrochait aux vêtements, à la peau, aux poils.
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La justice était très forte pour s’engager dans des cercles vicieux dont les justiciables ne pouvaient pas toujours s’extraire avant d’être irrémédiablement broyés.
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Le médecin urgentiste avait hâte de partir. Cet endroit puait la souffrance et la cruauté. Il regrettait d’avoir vu ce corps. Ces yeux grands ouverts et ces entrailles encore chaudes qui se répandaient dans un fossé le hanteraient, tout expérimenté qu’il fût. Intervenir sur des accidents ou des suicides était une chose, contempler ce qu’un sadique pouvait infliger à autrui en était une autre. Il était formé pour sauver, secourir et soulager, pas pour plonger dans la psyché des tordus. Et celui qui avait fait ça en était un sacré.
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Il y avait toujours quelque chose. Que ça ait un rapport ou pas, on a tous des petits secrets qu’on enfouit sous le tapis, en essayant de ne pas trébucher dessus. Le métier de Céleste consistait à soulever les tapis, à respirer les omissions et à exhumer les mensonges, volontaires ou non, des victimes et des coupables, de ceux qui n’avaient rien à voir avec l’histoire, aussi. Ça pouvait paraître sale, malsain, morbide. Pour Céleste comme pour beaucoup de flics, c’était le boulot. Fascinant dans sa diversité, sa médiocrité, sa réalité. La vie, loin des séries-télé et des rêves adolescents. La vérité vraie. La réalité crue.
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La vie au grand air avait parfois cet effet-là, de faire vieillir l’écorce plus vite, même si elle ralentissait le temps à l’intérieur. 
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On achète du rêve et on oublie la réalité.
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- Avez-vous entretenu des relations personnelles avec Mlle Arnotte ? demanda Céleste.
Troarec secoua la tête en souriant.
- Je ne sais pas ce que vous cherchez, mais comme je viens de vous le dire, je l’ai rencontrée seulement dans le cadre du travail. Je ne vais pas vous dire que je suis effondré par sa mort.
- Alors comment expliquez-vous qu’elle vous ait légué sa fortune ? demanda Céleste sans ambages.
- Qu’elle m’ait… quoi ?
Le temps s’immobilisa. Killian Troarec fixa la policière pendant de longs instants, l’air de ne pas comprendre. Céleste répéta sa question. Il ouvrit la bouche, la referma, ses mains retombèrent sur ses cuisses, il regarda ailleurs, inspira bruyamment. Sa pomme d’Adam monta, redescendit pendant que ses paumes étreignaient ses genoux.
Il était surpris. Mais était-il surpris de la teneur du testament ou du fait que la police était déjà au courant ?
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Quarante huit heures de garde. En rentrant chez elle, Marie n'aspirait qu'à plonger ses pieds dans une bassine d'eau froide et à enfiler un pyjama en pilou. Si seulement elle en a avait un ! Le calme de la maison ne l'inquiétait pas. Depuis quelques mois, quelques années peut-être, les trois femmes de sa vie passaient de moins en moins de temps ensemble. La faute à tout un tas de choses, les réseaux sociaux, la taille de la demeure qui autorisait chacune à disposer de sa pièce personnelles, à Céleste et Emma, qui étaient secrètes et silencieuses. La faute au temps qui passe et qui fait grandir les enfants.
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Il la revit, les bras chargés de vêtements, lui expliquer à quel point l’image que l’on donne de soi aux autres aide à forger sa propre image.
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Jeanne prit une grande inspiration. Elle y arriverait. Elle avait un mari que toutes les femmes lui enviaient, une belle maison, un 4x4 luxueux. Elle relacha sa prise, caressant le cuir du volant de ses paumes presque ouvertes. A son poignet, sa Tank anglaise étincela. Elle se concentra sur le bleu du cabochon pour ne pas voir l'hématome qui s'étalait plus haut, là où Xavier lui avait serré le bras si fort qu'elle avait cru qu'il allait se briser.
Elle avait aux pieds des Louboutin parfaitement inconfortables, mais tellement sexy. Et son tailleur gris à fines rayures beiges était signé Christian Dior, comme son sac à main. Elle vivait à l'abri du besoin et c'était grâce à Xavier. Le sac, à lui seul, valait plus de deux mois de son salaire de substitute. Où trois. Elle ne savait plus. Elle devait se concentrer sur les aspects positifs de son mariage au lieu de pleurnicher sur ce qui n allait pas.
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C'était trop facile, pense-t-elle. Il ne suffit pas de demander pardon pour être pardonné.
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- Les maîtres d’hôtel savent découper des volailles en gants blancs sans faire une tache.
- Elles sont cuites , objects Ithri.
- Pardon ?
- Les volailles sont cuites. Ce n’est pas pareil de couper de la viande crue.
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Comment la convaincre qu'elle n'était, à ses yeux d'épouse et de médecin, ni salie ni souillée par l'expérience traversée ? Que ses cicatrices n'étaient que les marques de son histoire, de son vécu ? Qu'elles étaient là pour lui rappeler que ce qui ne tue pas, même si ça tue presque, rend plus fort, qu'elle était toujours vivante, toujours entière, toujours elle-même ?
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Puis je n'ai plus été capable de résister à l'appel d'une cigarette , d'un verre de vin , d'un joint, d' un fixe,d'une queue bien raide .J'ai eu une jeunesse heureuse, cédant à toutes mes envies sans me laisser emporter, submerger , effacer . Je les ai toujours tenues en laisse. Mère pourrait être fière de moi.
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Pour franchir un obstacle... il ne faut pas le fixer, mais regarder au-delà.
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Il était surtout de ceux qui estiment qu'il vaut mieux encourager chacun à devenir la meilleure version de soi-même et non à s'identifier à un idéal impossible à atteindre.
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Une enquête policière, cela consiste souvent à fermer des portes et à réfuter des hypothèses, même farfelues.
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La charge de l’épreuve aurait pu m’assommer ou m’écraser, mais je me rends compte qu’elle me grandit, qu’elle me donne de la force. Je trouve mon rythme. Suffisamment soutenu pour parvenir à mes fins et suffisamment contrôlé pour être durable. J’ai été prévenu. Ce sera difficile et je devrai persévérer. Rester focalisé sur ma mission. Ne pas me laisser détourner par mes sensations. Trop de choses en dépendent.
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Trente minutes plus tard, Céleste contemplait le corps avec perplexité.
Tout ce qu'elle savait, c'était que la victime s'appelait Anne Arnotte, 47 ans, propriétaire et présidente des biscuiteries Arnotte, et, à en juger par son appartement, à l'abri du besoin pour trois siècles. Allongée sur son lit immense, elle donnait l'impression de dormir, les épaules à plat et les hanches tournées vers la lumière. Elle avait les bras relevés autour du visage et de gros bracelets d'argent aux poignets. Sa robe de soie beige l'enveloppait comme un linceul chatoyant et ses cheveux blonds étendus autour d'elle lui donnaient une aura romantique. Les mollets qui émergeaient du vêtement étaient minces et musclés, les ongles soigneusement coupés et vernis couleur chair. Sa peau avait l'aspect velouté d'un abricot mûr, souple et soyeux. Elle aurait pu s'éveiller et sourire de la bonne blague qu'elle venait de faire. D'habitude, la mort est hideuse. En l'état, elle était terrifiante d'irréalité.
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