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Critiques de Cendrine Bertani (30)
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Les légions d'Hadès, tome 1 : Le réveil

Quatre étudiants européens séjournent en Grèce dans le cadre du programme Erasmus, ils se lient avec Milos, le fils d’un professeur d’archéologie très respecté. Ce dernier se fait assassiner, on le retrouve saigné à blanc dans son bureau. La police piétine, mais comme il a été mordu à la gorge, on attribue son meurtre à un mystérieux tueur au Loup. L’enquête avance difficilement, une secte satanique proche de l’extrême-droite semble en cause, les cadavres s’additionnent mais son chef est protégé et on met de nombreux obstacles à l’encontre des policiers. Milos offre à ses amis des bracelets en cuir antiques que son père gardait précieusement et auxquels il lui avait interdit de toucher. Ces bijoux leur permettent de voyager dans la Grèce antique, ils se retrouvent ainsi à l’époque de Périclès où la vie quotidienne est bien plus complexe que ce qu’en disent les manuels. Ils devront affronter bien des dangers, car une chose est certaine, les dieux des enfers veulent sortir de leur trou et déclencher une guerre chez les hommes. Dans le passé ou le présent, les deux équipes luttent pour éviter le pire.



C’est une trilogie, donc ce premier volume sert préciser les cadres de l’histoire, ce qui entraîne certaines longueurs. On ne voit pas toujours bien où on va, mais je pense que certains aspects se clarifieront par la suite. Le tome 2 sort le mois prochain et je compte le lire, car je suis restée sur ma faim avec ce livre. C’est vraiment une trilogie et on peut difficilement lire les tomes indépendamment. Les personnages adultes sont très intéressants, en particulier les deux policiers, les étudiants sont moins travaillés et un peu caricaturaux de leur pays d’origine.



L’idée de base de ce roman est très originale et elle m’a beaucoup plu. On a très rarement des livres de SF ou des polars historiques qui se passent dans l’Antiquité. C’est l’occasion d’un voyage très instructif dans la Grèce de Périclès, une époque haute en couleur et à l’architecture chatoyante, ce qu’on a oublié vu la blancheur actuelle des ruines. Il y a aussi de l’humour, un des jeunes a réussi à emporter son smartphone, qui fascine totalement Périclès, au point que son maître à penser vient l’avertir des dangers de cette machine qui lui fait complètement oublier ses charges et devoirs d’homme d’Etat alors que la guerre civile menace.



Pour l’époque actuelle, on a une réflexion intéressante sur la crise économique et les dérives qu’elle entraîne. Le tueur au Loup s’en prend régulièrement aux migrants et la population désespérée par l’austérité et la misère ambiante voit une porte de salut dans les programmes d’extrême-droite, un problème touche toute l’Europe. Que fait-on de nos racines ? D’autres personnages pensent trouver leur salut dans une renaissance du paganisme, mais ils sèment plutôt le chaos. En période de crise, certains sont prêts à chercher toutes sortes de solutions en dehors du bon sens. A travers ce roman divertissant, on a une vraie réflexion sur les dérives qui menacent nos sociétés.



Le thème du voyage temporel est aussi très intéressant, même s’il n’est pas nouveau. Les étudiants essaient de trouver dans l’Antiquité les causes cachées du meurtre du professeur pour l’empêcher de survenir dans le futur. Les fidèles de divers dieux païens s’affrontent autant dans le passé que dans le présent, menant à travers les siècles l’éternel combat du bien conte le mal.



Un premier tome prometteur, dont je compte bien lire la suite. Un grand merci aux Editions Eaux troubles et à Netgalley pour cette découverte très agréable.

#LesLégionsdHadès #NetGalleyFrance
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Les légions d'Hadès, tome 1 : Le réveil



C’est, vous l’aurez compris, une lecture qui demande concentration et temps, qualifiée de lecture jeune adulte, car plébiscité par le public lycéen du festival des langues anciennes de Versailles 2020, ce roman n’en est pas pour autant une lecture sans fond, bien au contraire. On en apprend beaucoup sur l’histoire et sur la mythologie Grecque, c’est donc pour moi qui suis depuis toujours séduite par ce type de lecture, un vrai bonheur de m’y être plongée. Il m’a fallu être attentive, car de nombreuses choses se déroulent dans ce premier tome, j’ai particulièrement été passionnée par la partie du récit se déroulant en 430 avant JC, ce voyage dans le temps est captivant et déroutant, les croyances, les craintes et traditions sont riches d’enseignement. Dans le présent, plus précisément en 2016, les rencontres avec Georgia, Chrys ou encore Eugène donnent du pep’s et du corps à ce premier tome, ils sont en effet comme vous et moi, simples, imparfaits et profondément humains. L’auteure ne tente pas de donner à cette équipe de flics et de scientifiques un côté » mon boulot avant tout », ils savent mettre en pause leur enquête afin de vivre leur vie, tout simplement.




Lien : http://livresque78.com/2021/..
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Homère avant Homère

J'ai découvert l'écriture de Cendrine Bertani avec « Bêta-tueurs », son premier roman policier.



Mais j'ai le plaisir de la croiser régulièrement lors des salons que j'arpente inlassablement depuis de nombreuses années, et son « Homère avant Homère » me faisait de l'oeil.

À l'occasion d'une de ces rencontres, je me suis laissé tenter.



J'avoue avoir eu la crainte de lire un roman historique, basé sur l'histoire d'une Grèce Antique et de son poète le plus célèbre, réservé à un lectorat d'érudits.

Mais dès l'entame, le plaisir a été au rendez-vous. Cendrine Bertani nous propose un magnifique récit, plein d'émotions, d'amour et d'actions, dans lequel le lyrisme est maître et la musique omniprésente.

Certes, les références à l'époque sont nombreuses et bien illustrées par des notes de bas de page. Mais elles ne nuisent en aucune façon à la lecture, apportant ce que l'on peut attendre de détails pour apporter un éclairage intéressant sur cette période.



Tout le monde a entendu le nom d'Homère, grâce à ses oeuvres majeures, « L'Iliade » et « L'Odyssée », qui font la joie des écoliers. Mais qui connaît cet auteur antique, dont l'existence et l'identité se perdent dans la nuit des temps et font l'objet de discussions parmi les experts ?



Cendrine Bertani nous dévoile sa version de la jeunesse d'Homère, rappelant qu'il était avant tout un « aède », sorte de troubadour des temps anciens qui mettait en musique et en chanson des scènes épiques et mythologiques, leur permettant de traverser les âges. Elle donne à ce personnage de légende une belle grandeur d'âme, et surtout la dimension bien réelle d'un homme mené pas ses sentiments, prêt à tous les sacrifices et toutes les folies pour l'amour d'une belle a priori inaccessible pour lui, l'otage Lydien chez les Smyrniotes.



Merci Cendrine, de m'avoir pris par la main pour cette superbe balade dans la Grèce antique.
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Bêta-Tueurs

Bonjour amis lecteurs,

Je remercie chaleureusement Cendrine Bertani pour l’envoi de son livre « Bêta-tueurs »format numérique. J’ai adoré ce thriller passionnant à l’intrigue maîtrisée et complexe qui se déroule en deux temps et … plusieurs mouvements. D’une part, la PJ enquête sur des meurtres barbares; de l’autre, un auteur en recherche d’inspiration s’entoure de bêta lecteurs pour produire un redoutable polar. Suspense, tension et rebondissements multiples se donnent rendez-vous au fil des pages. Les personnages sont attachants pour certains, détestables et monstrueux pour d’autres. Leur psychologie est finement rendue. L’auteure m’a captivée par son écriture percutante, incisive, rythmée et son scénario diabolique. Un excellent thriller à découvrir au plus vite !



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Homère avant Homère

𝓐𝓿𝓲𝓼 : J'ai Adoré



Je suis partie dans cette lecture un peu sur la retenue, ne sachant pas si la plume et l'histoire allaient me plaire. J'avoue que je l'ai terminée satisfaite !



Nous allons suivre Homère, celui qui a écrit l’Iliade et l’Odyssée, pas celui des Simpson (ok, blague pourrie 🙈) dans sa jeunesse, celle où il s’appelait Mélésis et pas encore Homère, où il est un ”otage”. Nous allons rencontrer d'autres personnages riches ou esclaves, sympathique ou antipathique.



Ce que j'ai aimé en plus de l’histoire, c'est la plausibilité des choses. Bien sûr, l’autrice nous avertis que tout est fictif car aucun écrit n’existe, mais elle a réussi à immerger complètement. Attention, c'est (pour moi) un roman d'ambiance c'est à dire qu'il n’y a pas d'enjeux du genre meurtre, dame à sauver, trésor à trouver..... mais je vous rassure, il y a des situations qui savent vous tenir en haleine et cette fin tragique d'un amour 🤐🤐🤐🤐🤐🤐
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Bêta-Tueurs

Un tueur qui crible de balles à la Croix-Rousse un tatoueur lyonnais fraîchement tatoué. Un brigadier de la PJ brut de décoffrage imposé sur l'affaire grâce aux relations d'une compagne coiffeuse de son état. Puis la découverte du meurtre d'une personne âgée. Ce polar démarre sur un excellent rythme dans un style efficace et agréable.

Johanna, flic de papier, entre ensuite en scène, confrontée au meurtre barbare d'une vieille dame juive.



Le récit alterne alors entre l'enquête du brigadier Serge Martinon, celle menée par une journaliste dans les milieux néo-nazis, et celle du capitaine Johanna Charrier, personnage d'un roman que Jean-Yves Dubreuil, auteur en devenir, écrit avec l'aide de bêta-lecteurs aux pseudos inspirés de la Grèce antique, qui interviennent activement dans l'élaboration de l'histoire.

Sans en dévoiler plus que la quatrième de couverture, même si je peux révéler que les références à la Shoah sont bien présentes, les histoires vont naturellement se télescoper dans l'intrigue imaginée par Cendrine Bertani



La force de ce roman réside dans la construction intelligente et très originale à deux niveaux proposée par l'auteure - qui ne craint pas les remarques sur les parties en italique du récit puisque attribuées à son homologue Dubreuil.

Même si la résolution de l'enquête de Serge Martinon se révèle sans énorme surprise – le lecteur ayant une certaine avance sur la police –, l'ensemble est parfaitement équilibré et j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture à étages qui m'a agréablement dérouté, la fiction dans la fiction se mélangeant de façon insidieuse avec la fiction réelle.



Si ma phrase précédente ne semble pas très claire, le plus simple pour comprendre est de lire ce premier roman policier de Cendrine Bertani, ce que j'invite tous les amateurs du genre à faire.



J'attribue une mention spéciale aux dernières lignes, qui apportent une conclusion que j'ai trouvée particulièrement géniale.
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Homère avant Homère

Quoi de mieux que d'en apprendre plus sur une période qui sort de notre zone de confort ? D'en découvrir plus sur un personnage mystérieux qu'on ne connait que par son œuvre ?! Je remercie énormément Cendrine Bertani pour m'avoir permis de découvrir "Homère avant Homère" en SP numérique !



Biographie fictive, la vie de Mélèsis n'étant pratiquement pas documentée xD, Cendrine Bertani nous trace ici les contours de sa personnalité et de sa vie avant la naissance de l'aède aveugle qu'on connait bien.



Et c'était pour moi un très beau voyage dans la Grèce antique ! J'ai adoré la fluidité et la douceur de la plume, tout s'enchaine bien, actions comme le rythme des chapitres de ce roman choral ; génial !

Même si, j'avoue, j'ai manqué de descriptions de lieux et de quelques repères temporels, j'en ai appris beaucoup sur la vie pendant cette période, malgré mes cours de latin !

J'ai aussi adoré suivre les personnages, principaux comme secondaires. J'avais l'impression de déjà les connaître, ça a tout de suite accroché entre nous !



En bref, c'était une très bonne découverte pour moi !



À la suite de cette chouette lecture, j'aimerais vraiment savoir ce qui relève de l'imaginaire à 100% et ce qui relève de pistes, de sources sur la vie de Mélèsis. Un petit complément ? Même si le mystère restera toujours partiellement entier...
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Homère avant Homère

Avec cette lecture, je suis sortie de ma zone de confort, c’est clair ! J’ai du mal avec les romans historiques. Mais j’ai fait confiance à la plume et au talent de Cendrine, j’ai chaussé mes spartiates et me voilà partie sur les traces d’Homère.



Au début de l’ouvrage, Cendrine pose une carte, ainsi qu’un arbre généalogique des différents protagonistes que nous croiserons. Douce attention ! Cela m’a été très utile, je l’avoue.



Nous sommes au VIIIè siècle avant JC, dans la Grèce Antique. La construction est digne d’un bon polar, avec un prologue qui nous happe et donne le ton. J’ai été accrochée, j’avais envie de savoir comment nos personnages en étaient arrivés là. C’est donc avec une belle avidité que j’ai entamé la suite. Homère, enfin, plutôt, Mélèsis, vingt ans, est originaire de la Lydie, et arrive à Smyrne, sur les terres de Bias. Il est ce que l’on appelle un otage, choisi pour garantir l’accord de paix entre les deux contrées. Mais attention, l’otage dans la Grèce antique se voit offrir protection et éducation. Même s’il est séquestré, il reste néanmoins libre de ses mouvements au sein de la cité. Son don pour la musique va enchanter les habitants.



« Mélèsis caressa des doigts les cordes de son instrument. Les notes avaient toujours chanté sous ses doigts, et la musique, harmonieuse, faisait taire les plaintes des enfançons comme les bêlements des chèvres qui paissaient sur les terres avoisinantes. Il pourrait charmer des bêtes sauvages. Ses mélodies avaient toujours eu ce pouvoir-là. Depuis l’enfance. C’était une puissance d’une douceur captivante, qui rendait flexibles les cœurs les plus durs. »



Sicca est la fille de Bias. Sa mère est morte en couche. La jeune fille est entourée de ses frères et sœurs, de Sophia, sa nourrice et de Iolida, sa servante. Elle va bien entendu croiser le chemin de Mélèsis. Et cela va changer le cours de son existence.



Cendrine nous offre un roman passionnant et riche. A la fois historiquement, car les détails de la vie dans les cités grecques sont nombreux, expliqués simplement, avec des notes en bas de page pour les termes plus compliqués. Le lecteur s’immerge totalement dans l’ambiance. Et à la fois humainement avec les personnages pour lesquels on ne peut que ressentir soit de l’empathie, soit du dégoût. Chaque détail est minutieusement apporté, la plume de Cendrine est riche, détaillée, posée et photographique, permettant une excellente visualisation des lieux et des ressentis des personnages.



J’admire le travail de recherches et la maîtrise du sujet par l’auteure. Elle est professeur de lettres anciennes, cela se connaît ! Mais elle est surtout passionnée par cette époque, cela transpire indéniablement entre chaque page, emportant le lecteur avec elle.



Elle a été au bout des choses, imaginant la vie d’Homère quand il n’était encore qu’un simple aède (chanteur et poète) inconnu. J’ai aimé le côté historique et romanesque, Cendrine a mélangé les deux avec les bonnes proportions, sans faux pas, et le résultat est au top ! Il y a des références historiques, de la mythologie, des combats, de l’amitié, et surtout de l’amour. Tous les ingrédients sont réunis pour nous proposer de belles heures d’évasion.



J’ai passé un super moment avec Mélèsis et Sicca, j’avais lu « L’Illiade » et « L’Odyssée » au lycée, le premier trône en bonne place dans ma bibliothèque, cette lecture m’a donné envie de m’y replonger.



Je ne peux que vous conseiller ce roman, même si comme moi, vous êtes un peu beaucoup 😉 réfractaire aux romans historiques. Quant aux autres, vous n’avez aucune once d’hésitation à avoir ! C’est un régal !



« Tu es comme Orphée, mon talentueux artiste. Ce grand poète, lui aussi, a été blessé par une femme. Descendu chercher sa fiancée aux Enfers, il a échoué à la ramener sur Terre. C’était une épreuve trop dure, impossible à accomplir, pour le commun des mortels. Les liaisons les plus belles sont souvent des tragédies.



L’amour fait mal. »



Je remercie Cendrine et les éditions Héraclite pour cette belle lecture.



#HomèreavantHomère #CendrineBertani #Héraclite
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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C'est à la fin du bal qu'on paie les musiciens

Écrire des nouvelles est souvent un exercice périlleux. Il faut trouver la bonne longueur et surtout caser dans peu de pages une histoire bien menée avec un début, une fin, et une chute étonnante, marquante. Si en plus, le thème est « imposé » il faut coller à ce qu’on vous demande.

Neuf auteurs ont répondu présents pour ce dixième recueil, cinq hommes, quatre femmes. Certains que je connais et dont je « suis » les écrits à chaque parution, d’autres que je découvre entre ces pages. Ils sont tous d’horizons variés.

Les points communs dans la lecture sont les suivants : toutes les histoires parlent de vengeance, elles se passent dans un monde contemporain ou presque, mettent en scène des humains et sont très bien rédigées ! Les différences ? Chacun son style, son phrasé, son univers, ses personnages.

Ce qui est sûr et certain, c’est que tout se paie, un jour ou l’autre….

J’ai particulièrement apprécié le texte présentant une ministre mante religieuse à l’appétit féroce. Je n’avais rien vu venir ! J’ai été retournée comme une crêpe et complètement surprise (parce que, même en lisant la fin, je n’avais pas tous les éléments).

Dans d’autres petits récits, on sourit en pensant que tel est pris qui croyait prendre… parce qu’un renversement de situation (une panne, un impayé …) remet en cause tous les acquis, toutes les certitudes …

Des thèmes bien actuels sont évoqués : les réseaux sociaux, les sites de rencontre, le harcèlement, la vie de couple etc… Chaque rédacteur est parti d’une situation, de quelques personnages (pas de choses trop complexes à lire) et la suite s’est mise en place. Tout est bien pensé, bien dosé….

Bien entendu, chacun a sa propre « plume », son choix d’atmosphère, de contexte, mais on ne ressent pas de scission trop grande entre chaque historiette et pour moi, c’est important. La lecture n’est pas hachée et tout s’enchaîne facilement. Les nouvelles sont de longueur inégale, classées par ordre alphabétique (c’est une bonne idée parce qu’après avoir réfléchi sur le sujet de la vengeance, je n’ose imaginer ce qui aurait pu se passer si l’un-e ou l’autre, jaloux et insatisfait de sa position dans le livre, avait utilisé son imagination …débordante d’inventivité…. Brrr……)

C’est un recueil qui détend, qui, malgré quelques passages plus angoissants, ne fait pas (trop) peur et embarque sans temps mort. Les protagonistes ont des idées parfois saugrenues si on les regarde de « haut » mais si on réfléchit bien et qu’on se met dans la « peau » du vengeur (pas forcément masqué, certains ne se cachent pas et avancent à découvert, cachant tellement leur jeu que la victime, confiante, tombe dans le panneau….), on peut les « comprendre »…. Ce qui est intéressant, c’est qu’on part de faits tout à fait « ordinaires », comme on en voit tous les jours et puis ça dérive, soit parce qu’on a des individus qui ont perdu tous sens commun, soit parce que, fous de rage, ils veulent une revanche et sont prêts à tout …. Et une dérive en entraînant une autre…..

Cette lecture a été un moment plaisant, dépaysant, décoiffant quelques fois. Je suis admirative de la créativité de chaque écrivain. Ils ont su se bousculer pour relever un défi pas aussi facile que le laissent penser les apparences. Bravo !


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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À la frontière

Dans ce recueil de nouvelles, Cendrine Bertani nous propose un voyage particulier, à la frontière.

À la frontière du bien et du mal.

À la frontière du rêve et de la réalité.

À la frontière de la folie.

À la frontière du fantastique.



Des nouvelles noires se déroulant toutes en Amérique du Nord.

Un voyage varié où les tranches de vies sont différentes et où l'autrice aborde des univers variés et des sujets parfois sensibles.

Des pointes d'humour et d'ironie, parfois grinçantes, sur les facettes cachées de l'âme humaine.



Bref, une belle découverte !
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Le diable vous emporte

Bonjour mes Lecteurs,



Voici pour vous en service presse ce magnifique recueil de nouvelles qui regroupent toute une flopée d'auteures plus talentueuses les unes que les autres et reconnues dans le monde du polar et du roman noir.



Ce recueil fait parti de la collection Nouvelles Dora Suarez dont l'association du même nom est partenaire avec les Editions du Caïman, une belle mise en avant du savoir-faire féminin.



Le thème était de jouer avec les limites, qu'elles ont réussi avec brio à surmonter, en tout les cas c'est indéniable, le plaisir s'en est ressenti à la lecture.



Chacune nous entraîne dans le vaste monde de leur imaginaire où se côtoient toutes les situations de la vie, que ce soient une femme battue, une jeune syrienne, une vengeance, un amour maternel... 



Huit styles, huit univers à part qui nous baladent de la Syrie jusqu'au ruelles de Bordeaux en passant par les rives cubaines, tout est fait pour que le lecteur se sente happé par ces petits bouts d'histoires.



Entre cette littérature noire et ces femmes, c'est un amour inconditionnel qui transpire. Elles ne se sont pas posées la question une seule seconde pour nous proposer leur propre vision de l'expression brutale des sentiments et de la société. 



Les auteures ont cherché à rendre compte à leur manière une vision contemporaine de la réalité où les problèmes sociaux et comportementaux, notamment, sont placés à la base même des intrigues et non simplement comme arrière-plan.



Ces auteures de roman noir et polar sont bien plus que des reines du crime. A travers ce recueil, elles nous démontrent qu'elles contribuent à faire évoluer le genre.



Elles enrichissent cette vision de personnages complexes, crédibles, bien ancrés dans des mondes précis et promettent de nous apporter de grands moment de lecture.



Pari gagné ! 



Je vous recommande vivement ce recueil de huit nouvelles abondantes et diversifiées dont voici les auteures ( par ordre d'apparition ) : 



L’appel, de Valérie ALLAM

Mieux vaut ne pas savoir, de Cendrine BERTANI

Señor Matanza, de Julie C. COMBE

Elle pour elles, de Dominique FAGET

Traversée de la nuit, de Simone GELIN

Double vie, de Gaëlle PERRIN-GUILLET

Le feu de l’amour, de Julie SUBIRANA

King of the night, de Marie-Claude VINCENT



Merci infiniment à l'éditeur pour sa confiance




Lien : http://lecturechronique2.com
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C'est à la fin du bal qu'on paie les musiciens

De très bons auteurs et d'excellentes nouvelles sur le thème de la vengeance : un régal !



Vous trouverez pêle-mêle des jumeaux qui s'ignorent, une rock star, un accidenté de la route, un patron malhonnête, un premier "date", du harcèlement scolaire, une fan de serial killer, un homme trompé et un autre infidèle.



9 nouvelles pour 9 auteurs dont je connaissais la plume pour certains. Des nouvelles éclectiques et très bien construites que ce soit dans la manière d'aborder la vengeance, le contexte et les personnages. Les thématiques abordées sont d'actualité et je pense que vous aurez tendance tout comme moi à vous identifier au vengeur ou au vengé selon les nouvelles.



Vous n'avez plus aucune raison pour ne pas vous le procurer.

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Bêta-Tueurs

Premier polar pour Cendrine Bertani et il faut reconnaître qu’elle n’a pas choisi la facilité. Elle s’est attaquée à un projet ambitieux avec une mise en abyme d’un roman en construction dans le sien.

Avec ce procédé, on suit deux enquêtes (une réelle et une fictive) et on découvre pas mal de choses concernant l’écriture, les relations avec des bêta lecteurs, les libraires, les services presse, les salons…

Comme l’histoire se passe à Lyon (que connaît l’auteur et moi également), on visualise bien les lieux et quartiers qu’elle évoque. Elle parle même des « polars du quai », belle allusion aux quais du polar, manifestation lyonnaise d’envergure.

Au début, il m’a fallu être attentive pour repérer les différents personnages et la fiction à laquelle ils appartenaient. C’est probablement de ma faute dans la mesure où je lis plusieurs livres en même temps, j’aurais dû me consacrer uniquement à celui-ci. Pas grave, j’ai pris mes repères assez rapidement malgré tout. Mais, c’est une suggestion, une petite liste des principaux protagonistes en début d’ouvrage m’aurait bien aidée.

Dès les premières pages nous plongeons dans le sordide, un crime terrible, un homme assassiné, sans raison apparente. Qui a agi ? Pourquoi ? Les enquêteurs ont fort à faire et ne savent par quel bout prendre le peu d’éléments qu’ils ont en mains. Comment mener des investigations quand on ne sait rien ? Nous assistons à leurs tâtonnements, leurs échanges (parfois musclés), leurs déductions.

Tout l’art de ce récit est de nous balader en permanence. D’abord d’un texte à l’autre, ce qui implique une bonne concentration, puis dans chaque texte d’un individu à l’autre. Qui se cache derrière les noms, les pseudos, qui est qui ? Et surtout qui est honnête, qui triche ?

Ensuite, l’auteur nous balade en offrant des intrigues travaillées, des ramifications, et des individus au profil psychologique recherché.

Au départ, je me suis demandée comment les deux entrées allaient être reliées car, forcément, on se doute qu’il y aura quelque chose. C’est amené avec doigté mais peut-être que la conversation entre les deux copines (je ne dévoile rien, je ne dis pas qui, ni quand, ni où) est un peu expéditive et rapide, on ne sent pas vraiment de doute, ni de questionnement ….

Le style est percutant, l’écriture incisive, pas de temps mort. La principale thématique, dont je ne dirai rien, a déjà été abordée mais elle l’est sous un autre angle et c’est intéressant. Il y a des pointes d’humour pour alléger le propos, des sentiments amoureux qui se délitent ou pas pour donner de l’humanité aux individus, de nombreuses références…. On sent qu’il y a eu un sérieux travail de recherches pour aborder au mieux tous les sujets présentés. D’ailleurs, on pourrait penser que Cendrine Bertani a mis beaucoup (trop ?) de choses dans son livre mais elle a su agencer tout ce qu’elle voulait transmettre pour une rédaction relativement équilibrée et puis au moins, ça ne sonne pas creux !


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Homère avant Homère

Un amour impossible sur fond musical en Grèce antique.

Dans son dernier opus à paraître, que j’ai eu la chance de lire en avant-1ère, Cendrine Bertani, nous montre une nouvelle fois sa passion pour le monde antique. C’est un domaine qu’elle connait bien et maîtrise à la perfection. N’oublions pas qu’elle est prof de lettres anciennes !!

Dans cette bio fictive, elle nous emmène en Grèce antique, au VIIIe s avt JC. Un petit voyage dans le temps sur les traces d’Homère, père de l’Illiade et l’Odyssée.

Nous ne connaissons pas grand-chose de sa vie à part ses œuvres célèbres. Seuls les Dieux connaissent la vérité !

Nous accompagnons donc ce poète-otage (Homère en grec ancien signifie « otage ») à la découverte de l’amour passion qui dévore, de l’amitié, la haine, les rivalités, la vie quoi !!

A l’époque, les familles notables de cités ennemies concluaient un pacte pour garantir la paix : un des enfants était livré à la famille adverse. C’est ainsi que Mélèsis quitte sa famille à 20 ans pour étudier la musique. Ses 1ères oeuvres vont connaître un grand succès.

Son talent musical, sa voix enchanteresse et sa musique envoûtante (avec sa lyre) vont conquérir les foules et sa future muse, Sicaa. J’ai même eu parfois l’impression de l’entendre à travers les mots de Cendrine Bertani.

Mélèsis devra affronter beaucoup d’épreuves mais il en ressortira grandi.

Je l’ai suivi pas à pas dans ses aventures et j’ai vibré pour lui et Sicaa car comme eux on sait ce que l’amour peut provoquer en chacun de nous et quand il est contrarié ça fait encore plus mal. On souffre et on vibre avec eux.

Si vous êtes fans de mythologie, ce livre est fait pour vous.
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Les légions d'Hadès, tome 1 : Le réveil

Etant amateur de polar, de thriller, de fantastique, de mythologie et de l'antiquité, J'ai beaucoup apprécié cet ouvrage qui réuni parfaitement tout ces styles.

Grace à Cendrine Bertani J'ai voyagé entre présent et passé à la poursuite d'une intrigue mêlant le réel et l'imaginaire



Je vous recommande vivement "Les Légions d’Hadès" et pour ma part j'ai hâte de lire le second tome
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Bêta-Tueurs

D’un côté, on a le brigadier Serge Martinon qui est en charge d’une affaire de meurtre : un tatoueur a été découvert mort, son corps mis en scène, dans son magasin de la Croix-Rousse (quartier de Lyon).

De l’autre, Jean-Yves Dubreuil, un auteur de polars en proie au syndrome de la page blanche. Il va s’entourer d’une équipe de « collaborateurs anonymes » tenus au secret. Ils vont l’aider dans la réalisation de son roman, en proposant des suites, des situations, en donnant leur avis sur les personnages etc. On va les suivre, ainsi que l’enquête de la « policière de papier », la capitaine Johanna Charrier.

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Donc deux enquêtes en parallèle. Un univers dans lequel la « réalité » est mêlée à la « fiction ». C’est peut-être un peu déroutant au départ, dans le bon sens du terme. Comprenez plutôt intrigant. Une construction qui alterne les deux mondes, qui nous tient en haleine et donne l’envie d’avancer dans la lecture : voilà ce qui vous attend dans ce roman. Cela nécessite un peu d’attention au départ, mais c’est plus que prenant.

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Ce livre atypique nous fait également découvrir « l’envers du décor » pour un roman. Tout ce qui se cache avant la parution. Une certaine forme de mise en avant des bêtas lecteurs, des anonymes la plupart bénévoles.

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Cendrine maîtrise son sujet. L’écriture est claire, précise, dynamique, parfois un peu « acidulée ». Elle est capable de nous donner de très jolies descriptions de Lyon, presque poétiques. Mais quelques lignes plus loin, elle nous décrit des scènes plus rudes, parfois un peu gore.

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Je ne veux pas vous en dire trop sur l’histoire, ni sur les personnages. Parce qu’il faut vous plonger vous-mêmes dans le bain. Tout ce que vous devez savoir, c’est que c’est d’une efficacité redoutable, bien construit et bien pensé, tant pour l’intrigue que pour les protagonistes. L’auteure nous balade, pour notre plus grand plaisir !

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Bêta-Tueurs

Je découvre le style de Cendrine Bertani avec Bêta-Tueurs, son premier thriller.

Une intrigue et un suspense nous entraînant dans une incroyable histoire aux multiples rebondissements.

Une écriture maitrisée, bien construite et rythmée.

Une plume incisive et fluide.

Tous ces éléments forment la trame de ce récit et en font un excellent thriller atypique, inédit et réussi.

Un tatoueur assassiné et une vieille femme juive éventrée, quel est le lien ?

Qui mène le jeu ?

À vous de le découvrir !!!

Merci à Cendrine Bertani pour sa confiance et la lecture en avant première de cet opus, sans oublier Nelly Burglin Razik.

J’ai adoré.

Je vous le conseille vivement.
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Bêta-Tueurs

Lyon, premier arrondissement. La PJ est envoyée sur les lieux d'un crime sanglant, à la Croix Rousse. Pas de vol, pas de trace d'effraction... Juste un détail troublant, découvert sur le corps de la victime. Que signifie cette mise en scène morbide? Les policiers restent perplexes. Les meurtres s'enchaînent alors avec un modus operandi qui ressemble fort à celui d'un roman de la sélection de la rentrée littéraire. Bad buzz, pour son auteur, pressenti pour devenir la star des prochains Polars des Quais? Et si la réalité était plus complexe qu'il n'y paraît ?





Pour sa première incursion dans le polar, après un certain nombre de publications, Cendrine Bertani a mis à rude épreuve le lecteur que je suis. En effet, elle a concocté une intrigue à facettes multiples, dont je ne peux malheureusement vous en dévoiler plus, qui nécessite une attention soutenue pour ne pas se perdre dans les méandres du récit. Une mise en abîme habile, parlante pour certains lecteurs/blogueurs, plonge le liseur dans les secrets de l’écriture.





L’auteure utilise divers codes du polar. Parfois elle en détourne certains à l’image de son enquêteur principal qui est une caricature du genre : vulgaire, malavisé, sexiste et surtout un gros côté beauf. Elle montre notamment en cela son intérêt envers certains auteurs, à l’image d’un certain Stanislas Pétrosky dont on peut comparer certains traits de caractère du policier à ceux de Requiem. Puisque j’évoque cet auteur, permettez-moi d’exprimer mon désaccord avec une citation de l’ouvrage : « sexe et violences étaient des éléments banals dans la littérature noire ». Autant pour la violence, cela peut s’entendre comme étant un effet de mode actuel, mais je conseille la lecture de L’Amante d’Etretat, chef d’œuvre du noir de Stanislas et pourtant sans aucun de ces éléments. Ce livre est ainsi truffé de références en passant par Frédéric Dard et Stephen King (égratigné au passage) pour ne citer qu’eux et cela se ressent aussi dans la galerie de personnages, travaillés pour passer en revue toute la panoplie non seulement du polar mais aussi d’une partie du microcosme littéraire, y compris amateur.





J’ai apprécié l’érudition helléniste de l’auteure et ses recherches sur le diabète ainsi que sa présentation de la belle ville de Lyon. A cela, il faut ajouter une thématique, certes usitée, mais ici renouvelée autour du nazisme, de l’antisémitisme, de la Shoah, le tout mêlé au sentiment amoureux et à la jalousie, saupoudré d’une pointe de féminisme.

Néanmoins, Cendrine m’a parfois perdu dans des digressions trop longues à mon goût et n’amenant qu’un faible élément de l’intrigue.

L’écriture est agréable et contemporaine. La construction fait qu’on tourne les pages sans trop s’en apercevoir d’autant plus rapidement qu’elles sont parsemées de notes d’humour.





Ce livre se lit comme le premier jet d’un roman où le foisonnement d’idées se doit d’être synthétisé par le lecteur. Un ouvrage à ne surtout pas découvrir sous Xanax, tant les sauts de l’intrigue sont nombreux. Un polar audacieux où l’auteure prend des risques : oserez-vous tenter l’aventure ?

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À la frontière

A la frontière, de Cendrine Bertani, est un recueil de nouvelles très original : l'auteure nous propose un véritable voyage à travers les Etats-Unis.

A la frontière se lit comme on mange des bonbons : une nouvelle, deux nouvelles, on se dit qu'on va arrêter, il est l'heure, et puis non, on en lit une autre et puis encore une et puis, allez, la dernière. Rhooo, elle est trop bonne, on en lit une autre. Et on arrive à la fin du voyage en une seule traite.

D'une plume dynamique et cynique, l'auteure nous brosse avec humour un portrait critique de l'Amérique du Nord.

Une excellente lecture.
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Dans les sandales de Plaute

Belle découverte de cet auteur très célèbre dans l'Antiquité mais méconnu pour des non latinistes. Merci à Cendrine Bertani qui le réhabilite dans ce roman.
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