Citations de Charlène Gros-Piron (168)
Arrête de chialer, tu vas fondre.
Les mots, eux, s'éteignaient dans le flot de nos larmes, de nos amertumes... de nos manques.
La foi ne demandait pas de tout balayer, mais de croire avec tout ce qui me composait.
Avoir confiance devient un véritable combat qu'aucun n'est sûr de remporter.
Quand une chanteuse d'opéra vous sonnait les cloches, elles risquaient de tinter un long moment.
Je chercherai toujours à te retrancher pour que tu t'affirmes. Toujours. Tes failles m'appartiennent. Je ne les offrirai jamais à ces pourritures d'Obscurs ou de Possédés.
Nous sommes là non pas pour anticiper demain, mais pour permettre demain.
Une relation naissante est si facilement remise en question par un manque de confiance... Et ces deux-là s'étaient tellement attachés l'un à l'autre que cette première discorde les heurta bien plus que le tranchant d'une lame.
Saint Jacques était et resterait ma prison, un tombeau de silence dans lequel on m'avait jetée. J'attendais l'heure où mon jugement serait délivré. Celui qui ferait de moi un ressuscitée et non plus une assassinée.
Son souffle fut le mien, mon battement de cœur le sien, et le courant de vie que je ressentis fut le nôtre.
Si seulement j'avais pu totalement chasser la noirceur de mes pensées... je n'y parvins que partiellement, comme on tient éloignées les gouttes avec un parapluie. J'étais quand même éclaboussée et, si je restais en majorité sèche, l'orage ne demandait qu'à me tremper.
Veille sur mes rêves, je m'occupe des tiens.
J'irais vingt fois là-dedans, Daphné. J'y resterais, si tu me le demandais.
N'avez-vous jamais tenté ceci ? Lorsque vous êtes au bord du précipice, prêt à vous éclater en milliers de fragments, succombant sous quelque chose qui vous dépasse... N'avez-vous jamais tapé sur quelque chose et perçu un élan de douleur qui vous rappela à quel point vous étiez entier ? Vivant ? Vous-mêmes, tout simplement ? C'était exactement le besoin que j'éprouvais. J'avais besoin de me heurter histoire de me sentir solide.
Nous ne sommes jamais que démunis devant la faiblesse de ceux qui nous entourent et qui comptent pour nous. L'expérience aide quelquefois, le cœur en prend toujours un coup. Toujours.
Tu te souviendras toute ta vie de cette douleur des débuts, de tes chutes. Pour patiner, il faut savoir faire abstraction de sa peur. Néanmoins il ne faut pas l'oublier, parce que c'est quand tu oublies que tu peux tomber que tu fais les chutes qui vont te briser.
L'amour n'était pas qu'une question de ressenti, de papillons dans le ventre ou d'attentes à réaliser. C'était contempler la vérité en face et se demander si la personne qui vous tenait la main était celle avec qui vous vouliez poursuivre le chemin pour devenir la meilleure version de vous-même. Une alliance ne se concluait pas à la légère. Pour alimenter l'amour, il faudrait persévérance, fidélité et volonté. Il fallait trouver en l'autre de quoi s'émerveiller chaque jour... et entretenir le feu qui couvait.
Un enfant qui a manqué d'attention, de présence, ne finira jamais de la chercher auprès de celui qui ne veut pas lui accorder. Même devenu adulte.
La richesse des aînés ne se situait pas dans leurs habiletés à faire, plutôt à transmettre. Ils étaient les ponts vivants entre deux époques.
C'est l'inconvénient de vivre seule et de n'avoir que peu de visites : on perd l'envie de faire des choses. Tout paraît absolument répétitif et sans goût.