Connaissez-vous l’odeur du vice qu’une fois l’on respira ? Les coups de poing des souteneurs façonnent les filles et laissent leur marque dans la chair blanche auprès des désirs qu’y mit Dieu. Elles vivent et sont un grand troupeau côte à côte, Blanche, Berthe et d’autres, où l’une est auprès de sa voisine comme un exemple et comme un enseignement. Il y a l’atmosphère des prostituées, qui sent d’abord la liberté de vivre, puis qui descend et qui pue comme mille sexes tout un jour. Et le mal entre sous vos jupes avec des baisers dévorants.
Il marchait comme marche l’espérance. Quelque jeune femme à la taille serrée marchait devant lui, alors il ralentissait le pas pour mieux la voir. Voici qu’elle lui adressait un sourire. Alors il allongeait le pas pour mieux la fuir et parce qu’une autre femme à la taille serrée… il marchait comme marche l’espérance, de femme en femme. Il ne voulait pas des unes parce qu’elles étaient trop faciles. Il n’osait pas parler aux autres parce qu’elles n’avaient pas l’air faciles. Il marchait comme marche l’espérance, de femme en femme, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’espérance.
Elle partait dans un monde ou la bienfaisance individuelle est sans force parce qu’il y a l’amour et l’argent, parce que ceux qui font mal sont implacables et parce que les filles publiques en sont marquées dès l’origine comme des bêtes passives que l’on mène au pré communal
un homme est un gouvernement qui nous bat pour nous montrer qu’il est le maître, mais qui saurait nous défendre au moment du danger
la choisit belle et vierge, puis il en fait son plaisir, puis il en fait son métier
Il eut ensuite une idée de vérole. Eh ! s’il n’avait pas la vérole s’il n’avait pas la vérole ! Alors il lui sembla que ce serait retrancher quelque chose à sa gloire. Il marchait avec tant de passion que ses jambes semblaient soulevées. S’il n’avait pas la vérole, il était grand temps de l’avoir
Oh ! sois bénie ! Vieille chanson des véroles, dans l’hôpital où tu naquis, tu chantais de lit en lit dans tous les cœurs, tu divinisais les mourants et tu battais des ailes des ailes sur le front des vérolés, vieille chanson des véroles !