AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Charles Nodier (90)


Le bonheur, c’est d’être le premier dans le cœur de ce qu’on aime.
Commenter  J’apprécie          20
Chapitre 2 : Qui est la continuation du premier, et où l’on rencontre le personnage le plus raisonnable de cette
histoire à la maison des fous.
Commenter  J’apprécie          10
L'amour est le plus grand des biens, mais il n'est jamais vraiment heureux tant qu'il ne satisfait pas la conscience
Commenter  J’apprécie          10
L’étranger doué d’une imagination vive, qui, assis sur les rivages de Dalmatie, a entendu une seule fois la jeune fille morlaque exhaler son chant du soir, et livrer aux vents ses accents qu’aucun art ne saurait enseigner, qu’aucun instrument n’imitera jamais, qu’aucune parole ne peut décrire, a pu comprendre la merveille des sirènes de l’Odyssée, et il a excusé, en souriant, la méprise d’Ulysse.
Page 69
Commenter  J’apprécie          110
Les brigands avaient paru à Santa-Croce, à Opschina, à Materia ; on assurait qu’ils occupaient même le château de Duino, et que c’était du pied de ce promontoire qu’ils se jetaient, à la faveur de la nuit, comme des loups affamés, sur tous les rivages du golfe, où ils portaient la désolation et la terreur. Les peuples épouvantés se précipitèrent bientôt sur Trieste. La casa Monteleone surtout était loin d’être un asile sûr. Un bruit s’était répandu qu’on avait vu Jean Sbogar lui-même errer, au milieu des ténèbres, sous les murailles du château. La renommée lui donnait des formes colossales et terribles. On prétendait que des bataillons effrayés avaient reculé à son seul aspect.
Page 41
Commenter  J’apprécie          171
Ce sont des hommes redoutables que le désir de voir du sang tient éveillés pendant les plus longues nuits d’hiver, et qui égorgeraient une jeune mariée pour avoir son collier de perles.
CONDOLA.
Épigraphe du chapitre II
Commenter  J’apprécie          176
La position de Trieste a quelque chose de mélancolique qui serrerait le cœur si l’imagination n’était pas distraite par la magnificence des plus belles constructions, par la richesse des plus riantes cultures. C’était le revers d’un rocher aride, embrassé par la mer ; mais les efforts de l’homme y ont fait naître les dons les plus précieux de la nature. Pressé entre la mer immense et de hauteurs inaccessibles, il offrait l’image d’une prison ; l’art, vainqueur du sol, en a fait un séjour délicieux. Ses bâtiments, qui s’étendent en amphithéâtre depuis le port jusqu’au tiers de l’élévation de la montagne, et au-delà desquels se développent, de degrés en degrés, des vergers d’une grâce inexprimable, de jolis bois de châtaigniers, des buissons de figuiers, de grenadiers, de myrtes, de jasmins, qui embaument l’air, et au-dessus de tout cela la cime austère des Alpes illyriennes, rappellent aux voyageurs qui traversent le golfe l’ingénieuse invention du chapiteau corinthien ; c’est une corbeille de bouquets, frais comme le printemps, qui repose sous un rocher. Dans cette solitude ravissante, mais bornée, on n’a rien négligé pour multiplier les sensations agréables. La nature a donné à Trieste une petite forêt de chênes verts, qui est devenue un lieu de délices : on l’appelle, dans le langage du pays, le Farnedo, ou le Bosquet. Jamais ces divinités champêtres, dont les heureux rivages de l’Adriatique sont la terre favorite, n’ont prodigué, dans un espace de peu d’étendue, plus de beautés faites pour séduire. Le Bosquet joint souvent même à tous ces charmes celui de la solitude ; car l’habitant de Trieste, occupé de spéculations lointaines, a besoin d’un point de vue vaste et indéfini comme l’espérance. Debout sur l’extrémité d’un cap, et sa lunette fixée sur l’horizon, son plaisir est de chercher une voile éloignée, et, depuis le Farnedo, on n’aperçoit pas la mer.
Page 43
Commenter  J’apprécie          171
On trouve donc ici les scories de mainte doctrine du pouvoir, passée à travers le filtre de l'expérience révolutionnaire : Machiavel, Hobbes, Rousseau s'y côtoient, mais ne s'y reconnaîtraient pas.
En revanche, il n'est pas étonnant que les Jeunes-France, les romantiques de la seconde génération, se soient parfaitement reconnus dans ce portrait, qu'ils se soient jetés, pleins d'une foi mystique, dans cet idéalisme excessif. Et Nodier, pour l'occasion ; était prêt à oublier qu'il avait été un ultra-royaliste enragé.
Préface signée L.C. (Loïc Chotard)
Commenter  J’apprécie          130
J'abuse jusqu'à un certain point des privilèges du conteur, en introduisant cette page d'histoire dans un petit écrit dont la forme n'annonce qu'un roman, mais elle ne sera comptée que pour une page de roman par quiconque n'a vu l'histoire de près.
Commenter  J’apprécie          10
─ Foin de la pédanterie et des pédants, continua Breloque. Ce maudit barbacole que voici m'a tellement matagrabolisé le cerveau de ses nomenclatures scientifiques que j'ai presque oublié de parler chrétien.
Commenter  J’apprécie          95
Charles Nodier
Le vrai bonheur est dans le calme de l'esprit et du coeur.
Commenter  J’apprécie          452
C'était Polémon encore vivant, mais conservé pour une existence si horrible que les larves et les spectres de l'enfer se consolent entre eux en se racontant ses douleurs ; Polémon tombé sous l'emprise des sorcières de Thessalie et des démons qui composent leur cortège dans les solennités, les inexplicables solennités de leurs fêtes nocturnes.
Commenter  J’apprécie          40
À peine mes yeux sont fermés, à peine cesse la mélodie qui ravissait mes esprits, si le créateur des prestiges de la nuit creuse devant moi quelque abîme profond, gouffre inconnu où expirent toutes les formes, tous les sons et toutes les lumières de la terre ; s'il jette sur un torrent bouillonnant et avide de morts quelque pont rapide, étroit, glissant, qui ne promet pas d'issue ; s'il me lance à l'extrémité d'une planche élastique, tremblante, qui domine sur des précipices que l'oeil même craint de sonder... paisible, je frappe le sol obéissant d'un pied accoutumé à lui commander. Il cède, il répond, je pars, et content de quitter les hommes, je vois fuir, sous mon essor facile, les rivières bleues des continents, les sombres déserts de la mer, le toit varié des forêts que bigarrent le vert naissant du printemps, la pourpre et l'or de l'automne, le bronze mât et le violet terne des feuilles crispées de l'hiver. Si quelque oiseau étourdi fait bruire à mon oreille ses ailes haletantes, je m'élance, je monte encore, j'aspire à des mondes nouveaux. Le fleuve n'est plus qu'un fil qui s'efface dans une verdure sombre, les montagnes qu'un point vague dont le sommet s'anéantit dans sa base, l'Océan qu'une tache obscure dans je ne sais quelle masse égarée au milieu des airs, où elle tourne plus rapidement que l'osselet à six faces que font rouler sur son axe pointu les petits enfants d'Athènes, le long des galeries aux larges dalles qui embrassent le Céramique.
Commenter  J’apprécie          90
L'abîme! Byron s'y est perdu à toutes voiles, et nul regard d'homme n'a pu l'y suivre.
Commenter  J’apprécie          10
Le penchant pour le merveilleux, et la faculté de le modifier, suivant certaines circonstances naturelles ou fortuites, est inné dans l'homme. Il est l'instrument essentiel de sa vie imaginative, et peut-être même est-il la seule compensation vraiment providentielle des misères inséparables de sa vie sociale.
Commenter  J’apprécie          10
Si le fantastique n'avait jamais existé chez nous, de sa nature propre et inventive, abstraction faite de toute autre littérature ancienne ou exotiques, nous n'aurions pas eu de société, car il n'y a jamais eu de société qui n'eût le sien.
Commenter  J’apprécie          20
Quand les fables d'un peuple ont vieilli, l'impitoyable instinct de changement qui réside en lui se manifeste à son jour et à son heure, et il vient manifester aux hommes, par des signes certains, qu'il faut recommencer la vie sociale sur nouveaux frais, sans égard aux traditions et aux sympathies du passé.
Commenter  J’apprécie          10
Il ne faut donc pas tant crier contre le romantique et contre le fantastique. Ces innovations prétendues sont l'expression inévitable des périodes extrêmes de la vie politique des nations, et sans elles, je sais à peine ce qui nous resterait aujourd'hui de l'instinct moral et intellectuel de l'humanité.
Commenter  J’apprécie          20
La descente du roi Ithaque aux enfers rappelle, sous des proportions gigantesques et admirablement idéalisées, les goules et les vampires des fables levantines, que la savante critique des modernes reproche à notre nouvelle école (...)
Commenter  J’apprécie          10
Le premier génie fantastique de la renaissance par ordre de date, et aussi par ordre de supériorité, car, dans les chefs-d'oeuvre qui le révèlent, le génie n'est pas progressif, c'est Dante.
Commenter  J’apprécie          110



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Charles Nodier (366)Voir plus

Quiz Voir plus

C'est la femme

Pour commencer, célébrons avec Balzac la femme de ....... ans

vingt
trente
quarante
cinquante

11 questions
55 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , littérature , romans policiers et polars , littérature française , films , romanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}