AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Charles de Gaulle (241)


Charles de Gaulle
À mesure que l'âge m'envahit, la nature me devient plus proche. Chaque année, en quatre saisons qui sont autant de leçons, sa sagesse vient me consoler. Elle chante, au printemps : Quoi qu'il ait pu, jadis, arriver, je suis au commencement ! Tout est clair, malgré les giboulées ; jeune, y compris les arbres rabougris ; beau, même ces champs caillouteux. L'amour fait monter en moi des sèves et des certitudes si radieuses et si puissantes qu'elles ne finiront jamais !
Charles de Gaulle (Mémoires de guerre)
Commenter  J’apprécie          30
Charles de Gaulle
D'ailleurs [en 1940-1944], j'ai bluffé, mais la première armée [celle de la Libération], c'étaient des nègres et des Africains. La division Leclerc a eu deux mille cinq cents engagés volontaires à Paris. En réalité, j'ai sauvé la face, mais la France ne suivait pas... Je ne serai pas au pouvoir... Qu'ils crèvent ! C'est le fond de mon âme que je vous livre : tout est perdu. La France est finie, j'aurai écrit la dernière page. (déclaration de De Gaulle à Pompidou le 11 juillet 1950 sur la 1re armée française de 1944–45, "Pour rétablir une vérité", Georges Pompidou, Flammarion, 1982)
Commenter  J’apprécie          30
Charles de Gaulle
La France pourrait-elle oublier cette Armée venue d’Afrique qui réunissait les Français libres de la 1re DFL, les pieds noirs, les goumiers et les tirailleurs marocains, algériens, tunisiens, sénégalais, les soldats des territoires d’Outre-mer, les évadés de France par l’Espagne, les anciens de l’Armée d’Armistice et des Chantiers de Jeunesse.

La France pourrait-elle oublier ces 250 000 hommes auxquels, par la volonté du Général Jean de Lattre de Tassigny, vinrent s’amalgamer 150 000 volontaires des Forces Françaises de l’Intérieur.

La France pourrait-elle oublier que cette armée a libéré le tiers de son territoire et que, sans elle, son chef [Jean de Lattre de Tassigny] n’aurait pas été à Berlin le 8 mai 1945 pour signer l’acte de capitulation de l’Allemagne.

Pourrions-nous accepter que nos cimetières où se mêlent par milliers, les croix chrétiennes, les étoiles juives et les croissants de l’Islam, soient ensevelis sous l’oubli et l’ingratitude.

Le Souvenir ! C’est non pas seulement un pieux hommage rendu aux morts, mais un ferment toujours à l’œuvre dans les actions des vivants.

(Discours de Charles de Gaulle du 23 avril 1968, en dévoilant la plaque commémorative de la 1ère Armée sur l’esplanade des Villes – Compagnons de la Libération à Paris)
Commenter  J’apprécie          30
1er juillet 1920
Me voici revenu de France et, dès mes premiers pas hors de la « Gare de Vienne », j'éprouve quel changement profond les graves événements de ce mois ont imprimé sur tous les traits.

Varsovie! Je commence à vous connaître, car voici plus d'un an que j'observe votre visage!
Au printemps de l'année dernière, j'ai vu Varsovie soulevé d'enthousiasme. La Mission militaire française du général Henrys et l'armée franco-polonaise du général Haller arrivaient en Pologne. A sentir ce peuple en délire, à écouter le grondement de ses acclamations, à voir les fleurs dont il couvrait nos uniformes, on comprenait que, pour lui, notre présence n'était point seulement le symbole de sa délivrance, mais aussi la preuve, enfin matérielle, du dévouement séculaire français.

Et puis, au long des mois, le visage de Varsovie s'assombrit. De la guerre, nul ne voyait la fin; peu meurtrière certes, mais énervant la nation à l'extrême par le sentiment qu'elle la menait seule, et qu'il y avait tant d'autres choses à faire qui ne se faisaient point. La vie devenait de plus en plus dure. Il faut avoir observé la foule affreuse des faubourgs: « Praga » ou « Wola », pour mesurer à quel degré de misère peuvent atteindre des hommes. I! faut avoir longé les interminables files de femmes, d'hommes et d'enfants hagards, attendant des heures à la porte du boulanger municipal le morceau de pain noir hebdomadaire, avoir senti peser sur sa voiture les lourds regards de cette plèbe affamée, pour comprendre que notre civilisation tient à bien peu de chose, et que toutes les beautés, toutes les commodités, toutes les richesses dont elle est fière, auraient vite disparu sous la lame de fureur aveugle des masses désespérées. Au reste, la détresse économique faisait peu à peu sentir ses effets à la classe aisée.

L'hiver dernier, on donnait douze marks polonais pour notre modeste franc, huit cents pour la splendide livre sterling. Le prix de toute chose devenait incroyable. Hélas! plus de superflu. C'est à peine si les charmantes femmes, si les beaux jeunes gens que nous avions vus naguère heureux de vivre et de ne point compter, trouvaient encore à danser. Les théâtres étaient pleins, il est vrai, mais d'élégances bien israélites. Dans les restaurants chics, autour de trop de tables, on reconnaissait, parlant haut toutes les langues, et l'air assuré, ces négociants de troisième ordre, dont se souviendront longtemps en Europe les pays à change défavorable: Rhénans, Viennois, Hongrois, Polonais...
Commenter  J’apprécie          30
Les hommes qui, au-dedans et au-dehors de chez nous, imagineraient que la France, une fois libérée, retrouvera la même figure, politique, sociale, morale, qu’ils lui ont naguère connue, commettraient une complète erreur. La France aura subi trop d’épreuves et elle aura trop appris sur son propre compte et sur le compte des autres pour n’être pas résolue à de profondes transformations. Elle veut faire en sorte que, demain, la souveraineté nationale puisse s’exercer entièrement, sans les déformations de l’intrigue et sans les pressions corruptrices d’aucune coalition d’intérêts particuliers. Elle veut que les hommes qu’elle chargera de la gouverner aient les moyens de le faire avec assez de force et de continuité pour imposer à tous, au-dedans, la puissance suprême de l’Etat et poursuivre, au-dehors, des desseins dignes d’elle. Elle veut que cesse un régime économique dans lequel les grandes sources de la richesse nationale échappaient à la nation, où les activités principales de la production et de la répartition se dérobaient à son contrôle, où la conduite des entreprises excluait la participation des organisations de travailleurs dont, cependant, elle dépendait. Elle veut que les biens de la France profitent à tous les Français, que sur ses terres, pourvues de tout ce qu’il faut pour procurer à chacun de ses fils un niveau de vie digne et sûr, complétées par un Empire fidèle et doté de vastes ressources, il ne puisse plus se trouver un homme ni une femme de bonne volonté qui ne soient assurés de vivre et de travailler dans des conditions honorables de salaire, d’alimentation, d’habitation, de loisirs, d’hygiène, de pouvoir multiplier, faire instruire, voir rire joyeusement leurs enfants.

[Extrait du discours prononcé par le général de Gaulle à la séance inaugurale de l’Assemblée consultative, le 3 novembre 1943, à Alger]
Commenter  J’apprécie          30
Mais, dès lors que l’Amérique faisait la guerre, Roosevelt entendait que la paix fût la paix américaine, qu’il lui appartînt à lui-même d’en dicter l’organisation, que les Etats balayés par l’épreuve fussent soumis à son jugement, qu’en particulier la France l’eût pour sauveur et pour arbitre. Aussi, le fait qu’en pleine lutte celle-ci se redressât, non point sous forme d’une résistance fragmentaire et, par là, commode, mais en tant que nation souveraine et indépendante, contrariait ses intentions. Politiquement, il n’éprouvait pas d’inclination à mon égard.
Commenter  J’apprécie          30
Je pensais, en effet, que s’en serait fini de l’honneur, de l’unité, de l’indépendance, s’il devait être entendu que, dans cette guerre mondiale, seule la France aurait capitulé et qu’elle en serait restée là. Car, dans ce cas, quelle que dût être l’issue du conflit, que le pays, décidément vaincu, fût un jour débarrassé de l’envahisseur par les armes étrangères ou qu’il demeurât asservi, le dégoût qu’il aurait de lui-même et celui qu’il inspirerait aux autres empoisonneraient son âme et sa vie pour de longues générations. Quant à l’immédiat, au nom de quoi mener quelques-uns de ses fils à un combat qui ne serait plus le sien ? A quoi bon fournir d’auxiliaires les forces d’une autre puissance ? Non ! Pour que l’effort en valût la peine, il fallait aboutir à remettre dans la guerre, non point seulement des Français, mais la France.
Commenter  J’apprécie          30
Aucune épreuve ne change la nature de l'homme ; aucune crise, celle des Etats.


[Mémoires de guerre. Le Salut]
Commenter  J’apprécie          30
Chacun, à chaque échelon, en chaque endroit, quelles que fussent les pertes et les fatigues, montrait cet air guilleret et empressé qui est celui des Français quand les affaires vont comme ils veulent.


[Mémoires de guerre. L'Unité]
Commenter  J’apprécie          30
L'homme de caractère incorpore à sa personne la rigueur propre à l'effort. Les subordonnés l'éprouvent et, parfois, ils en gémissent. D'ailleurs, un tel chef est distant, car l'autorité ne va pas sans prestige, ni le prestige sans éloignement
Commenter  J’apprécie          30
Charles de Gaulle
Naguère, le pays, dans ses profondeurs, m'a fait confiance pour le conduire tout entier jusqu'à son salut.
Aujourd'hui, devant les épreuves qui montent de nouveau vers lui, qu'il sache que je me tiens prêt à assumer les pouvoirs de la République.
Commenter  J’apprécie          30
«  les lois désarmées tombent dans le mépris «  disait le cardinal de Retz
Commenter  J’apprécie          20
DE LA DOCTRINE

A la guerre, il y a des principes, mais il y en a peu.

BUGEAUD
Commenter  J’apprécie          20
Il ne lui manquait rien pour jouer un grand rôle national, sinon, précisément, l'audace de l'entreprendre et la fermeté de s'y tenir.
Commenter  J’apprécie          20
[L]e destin de notre pays, celui des territoires où flotte notre drapeau, et même dans une large mesure celui du monde tout entier, dépendent de ce qu'il adviendra de l'oeuvre magnifique de la France au-delà des mers. (15 mai 1947, discours de De Gaulle le à Bordeaux lors de l'inauguration d'une plaque à la mémoire de Félix Eboué)
Commenter  J’apprécie          20
Charles de Gaulle
Certains déclarent que le succès ne peut naitre que de l'exploitation des circonstances favorables .Il faut donc, d'bord , les provoquer .
Commenter  J’apprécie          20
La France musulmane, du Niger à Casablanca, qui, pendant la guerre de 1914-1918, a grandement contribué à la victoire de la France, est, nous en sommes sûrs, restée française de cœur aux pires heures de la présente guerre et, le moment venu, ne manquera pas de contribuer de toutes ses forces, avec tous les patriotes français, à la libération de la France tout entière. (de Gaulle, "Message à la France musulmane à l'occasion de la nouvelle année de l'Hégire radiodiffusé de Londres", 18 Janvier 1942 )
Commenter  J’apprécie          20
[sur la colonisation] Ce que la France a réalisé à ce titre et sous cette forme outre-mer, elle n'a pas du tout à le regretter. Je l'ai dit souvent, je le répète. Il y a là une grande oeuvre humaine qui, malgré tels abus ou erreurs et en dépit de ce que rabâchent toutes sortes de démagogues de bas étage, fait pour toujours honneur à la France. (Conférence de presse au Palais de l'Elysée, Paris, 11 avril 1961)
Commenter  J’apprécie          20
[...] à Bordeaux, grand port de l'Océan, chacun sent, mieux que partout ailleurs, que le destin de notre pays, celui des territoires où flotte notre drapeau, et même dans une large mesure celui du monde tout entier, dépendent de ce qu'il adviendra de l'oeuvre magnifique de la France au-delà des mers.

Oeuvre magnifique ? Oui ! [...] En songeant à l'effort poursuivi par la France depuis quatre siècles, à travers quelles vicissitudes ! pour ouvrir d'immenses territoires à la civilisation ; en mesurant les trésors d'activité, d'efficience, de courage, qu'y ont sans relâche déployés nos explorateurs, soldats, marins, administrateurs, techniciens, colons, médecins, missionnaires ; en admirant les capacités des chefs qui s'y prodiguèrent, tels les Bugeaud, les Pélissier, les Faidherbe, les Cambon, les Lamy, les Brazza, les Gallieni, les Doumer, les Lyautey - pour ne citer parmi les morts des cent dernières années que quelques-uns parmi les plus grands - nous pouvons lever la tête !

Au moment où Hitler déchaîna sur l'Europe les ambitions du Reich allemand, l'édifice de la paix française était fondé outre-mer. Grâce à nous, des peuples de toutes races humaines, naguère plongés pour la plupart dans cette torpeur millénaire où l'Histoire ne s'écrit même plus, découvraient à leur tour la liberté, le progrès, la justice. Chez eux et grâce à nous, reculaient la famine, la terreur, la maladie, l'ignorance. Parmi eux et grâce à nous, naissaient des élites nouvelles que nous élevions, non point pour qu'elles abusent des autres, mais pour qu'elles les entraînent vers un sort plus digne et meilleur. Y avait-il des ombres au tableau ? Oui, sans nul doute. Aucune œuvre humaine ne fut jamais accomplie sans erreurs. Mais enfin, ces territoires, qu'eussent-ils été sans la France et qu'est-ce que la France en a fait ?

Pour le bien comprendre, il faut voir ce que, cent ans après la pacification, est devenue notre Algérie. Il faut parcourir ces cultures admirables qui, sur des millions et des millions d'hectares où moururent à la peine tant de colons et de soldats, couvrent maintenant des espaces auparavant misérables. Il faut voir les ports, les routes, les barrages, les écoles, les hôpitaux, que nous y avons construits. Il faut savoir, qu'à notre arrivée, un million d'hommes vivaient à grand-peine sur le territoire algérien qui en nourrit aujourd'hui dix millions.

Il faut, dans la Régence tunisienne, visiter les grands travaux que nous y avons réalisés comme, par exemple, les oliveraies splendides qui furent plantées sous notre impulsion.

Il faut se rappeler que le Maroc, dont nul homme de bonne foi ne parcourt aujourd'hui les villes, les champs et les montagnes sans admiration stupéfaite, était, il y a quarante ans, un pays déchiré par le désordre et l'anarchie.

Il faut songer que l'Indochine, où la production agricole, minière, industrielle et l'instruction des élites prenaient avant la guerre récente un extraordinaire essor, végétait douloureusement sous les abus et la violence avant que nous lui ayons ouvert les portes du progrès moderne.

Il faut se demander dans quel état et sous quels maîtres vivrait aujourd'hui la grande île de Madagascar, si nous n'y avions assumé le devoir d'assurer son développement économique, intellectuel, politique et social ?

Il faut comparer enfin le sort actuel de notre Afrique Noire, où la civilisation pénetre les forêts, les savanes, les déserts, enjambe les fleuves farouches, brave les climats épuisants, avec le destin antérieur de ces terres, depuis toujours assoupies sous leur misère désespérée.

La France tyrannique ? La France routinière ? La France coupable ? Allons donc ! En vérité, quand les événements terribles de la guerre récente vinrent nous pousser au bord de l'abîme, la France généreuse, tutélaire, libérale, était en train de faire avancer à grands pas vers la lumière plus de soixante millions d'humains. (Discours de De Gaulle le 15 mai 1947 à Bordeaux lors de l'inauguration d'une plaque à la mémoire de Félix Eboué)
Commenter  J’apprécie          20
Le bien de l'Algérie consiste en ceci : que la France y poursuive et y développe l'œuvre admirable qu'elle a entreprise depuis cent dix-sept années. [...] L'autorité de la France doit donc s'affirmer ici aussi nettement et fortement que sur toute autre terre française. Les Algériens d'origine métropolitaine doivent continuer avec confiance tout ce qu'ils ont entrepris, sans avoir à redouter d'être jamais submergés. [...] À ceux des Français, musulmans ou non, qui s'égarent dans le rêve de je ne sais quelle sécession, je dis aujourd'hui devant tous : vous vous trompez et vous trompez les autres ! Votre avenir d'hommes fiers et libres et celui de vos enfants, vous ne pouvez le trouver qu'avec la France et dans la France. (Discours de De Gaulle le 12 octobre 1947 à Alger)
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Charles de Gaulle (952)Voir plus

Quiz Voir plus

Marche ou crève - Stephen KING

Sous quel nom a tout d'abord été publié ce roman?

Stephen King
Richard Bachman

11 questions
292 lecteurs ont répondu
Thème : Marche ou crève de Stephen KingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}