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Critiques de Charline Quarré (23)
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Écarlates et autres histoires d'horreur

Des histoires d'horreurs peu conventionnelles.

Bien écrit et plutôt originales.

Cependant, beaucoup beaucoup beaucoup trop de longueurs... Des moments passablement inutiles. J'ai été aggripée à chaque récit, intriguée pour en comprendre l'issue, et bien que j'admettes l'originalité, j'ai été déçue à chaque fin... C'est dommage, mais je ne suis pas écrivain et j'imagine que faire des fins, doit être le plus difficile.

J'encourage l'auteur à poursuivre car c'est bien écrit mais parfois, rester dans le cliché peut s'avérer rassurant.

Par exemple, la nouvelle Démonstration (d'ailleurs, pourquoi ce titre?), je trouve dommage cette fin où la police et le patron de Claude deviennent soudainement moteur du récit et pourquoi Claude finit ainsi, cela ne va pas avec le reste. Et pourquoi il maigrit tandis qu'il peaufine sa création. Je pensais rentrer dans un univers à la Pygmalion et Galatée version homosexuelle, ou version schizophrénique et puis cela s'arrête brusquement, sans aucun sens et sans réponse.

Ou par exemple, dans le Chant des Baleines, j'ai été happée par le récit. Je m'attendais à un hommage à la Créature du Marais de Wes Craven mais version moderne avec évidemment le mystère entourant le personnage masculin, et puis paf, ça part sur des fans psychopathes mais pourquoi? Quel est le symbole derrière tout cela? Et c'est dommage, car on s'intéresse à ses histoires, elles sont prenantes.

Ce qui m'a donné envie de lire son autre recueil, Train Fantôme, en espérant être plus charmée par ses fins.
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Les bleus

"Il lui sembla entendre un geignement. Elle se redressa, à l'affût, un réflexe d'animal traqué. Elle écouta. C'était régulier, plaintif.

C'était Claire qui pleurait dans son lit."





Cette sympathique petite nouvelle, trouvable gratuitement dans sa version numérique, est tirée du recueil "Train Fantôme et autres nouvelles d'épouvante" de Charline Quarré.

Encore que sympathique ne soit peut-être pas le terme qui lui convienne le mieux... Horrible, certes. Bien que trop concis pour être réellement effrayant, le récit n'a pas été sans me rappeler des épisodes de "la quatrième dimension" (série télévisée des années soixante, que les moins de vingt ans - voire trente - ne peuvent pas connaître...).





L'histoire se déroule quelques décennies avant la notre, dans une petite bourgade provinciale, durant un été caniculaire. Jeanne prends soin de sa petite fille Claire, seule en attendant une permission de son mari, militaire dans la marine. C'est cette fillette de moins de cinq ans qui va se retrouver en proie à de terribles événements.



Alors que l'enfant se rhabille après un bain, sa maman remarque un bleu au-dessus du genou de la fillette, puis un autre sur le bras. Mais c'est surtout la réponse de Claire qui va la troubler le plus, puisque celle-ci maintient dur comme fer que la coupable de ses coups, car ce sont bien des coups, n'est autre que Candice. Or Candice est une simple poupée de porcelaine (tiens, ça me rappelle autre chose...) et Jeanne refuse tout naturellement de croire pareil ineptie.

Après une petite visite chez la maîtresse d'école, elle repartira pourtant le cœur plus léger en s'avouant qu'il n'y a rien de bien méchant là-dedans ; après tout, tous les enfants peuvent se blesser en jouant, tomber, et même se battre parfois. Et puisque, eux aussi ont leur petit orgueil, il n'est pas rare qu'ils mentent pour se couvrir ou protéger un camarade.

Sauf que d'autres faits encore plus troublants vont survenir, jusqu'au jour où Jeanne s'apercevra que sa fillette est presque totalement recouverte d'ecchymoses, dont la variété de teintes n'a d'égal que les sentiments confus que cette vision provoquera en elle. D'autant que Claire n'en démord pas : c'est Candice qui lui a fait ça.



Pourquoi la petite Claire s'obstine-t-elle à mentir ainsi ?

Sont-ce vraiment des mensonges ?



Le seul moyen pour vous de le savoir est de lire cette nouvelle que je conseille néanmoins, ce malgré ses quelques points faibles. En effet, certains détails n'étant pas aboutis, on se demande pour quelle raison l'auteure nous parle de telle ou telle chose pour ne plus s'en occuper ensuite, comme s'il avait fallu faire du remplissage... Tant qu'à faire, "écrivez-nous un roman" ai-je envie de lui demander, que l'on comprenne mieux ce que vient faire dans cette histoire le pantin unijambiste au regard torve, ou encore ce que peut bien savoir le petit Paul, par exemple.

Il en reste une "gentille" petite nouvelle apte à faire passer agréablement une ou deux petites heures, l'écriture étant indéniablement plaisante et entraînante, même si personnellement je suis restée sur ma faim... D'où seulement 3 étoiles.

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Écarlates et autres histoires d'horreur

Je ne me suis jamais autant ennuyé en lisant des histoires...



Des récits sans queue ni tête, aucun intérêt, le néant total...



Je n'ai relevé aucune phrase intéressante pendant cette lecture... RIEN !



Bonne lecture... moi je n'ai pas eu le courage de finir



Voici cinq histoires pour mal dormir parce que vous avez payé 0,99 centime d'euros pour ça !

En mettant ce commentaire sur Amazon et sans rien demander en retour. J'ai reçu un mail m'indiquant 10 min plus tard qu'il me remboursait....

Je dors mieux maintenant :-)
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Train fantôme et autres nouvelles d'épouvante

C'est avec plaisir et impatience que je me suis lancée dans ce recueil qui m'intriguait tant par sa couverture que par son titre. Comment dire non face à des nouvelles d'épouvante? J'avais d'abord prévu de le déguster en espaçant bien les nouvelles, mais finalement, j'ai succombé à l'écriture parfaite et aux histoires flippantes et je l'ai lu beaucoup plus vite que prévu... Dommage car du coup j'ai été très rapidement en manque et j'en aurais voulu tellement plus!



Avant de vous parler du contenu du recueil, j'aimerais évoquer un point que j'ai adoré. A la fin du livre, l'auteur nous explique en quelques mots comment sont nés les différents textes et j'ai trouvé cela génial! Cela m'a permis de constater que je n'étais pas la seule à avoir certaines peurs et j'ai souri aussi face à certaines anecdotes. C'est un plus indéniable de connaître l'inspiration d'un auteur et cela donne une autre profondeur à ses écrits je trouve.



Passons au contenu de l'ouvrage maintenant. Comme vous l'aurez compris vu ma vitesse de lecture, j'ai vraiment adoré ces histoires. Si la première permettait d'entrer tranquillement dans l'univers tout en nous faisant déjà bien frissonner, les suivantes entrent clairement dans le monde de l'horreur et là il vaut mieux s'accrocher car certaines scènes sont juste... insoutenables! Donc oui c'est un vrai recueil horrifique à ne proposer qu'aux estomacs bien accrochés, mais si vous êtes dans ce cas-là alors jetez-vous dessus car l'auteur sait nous glacer le sang très profondément.



Il n'y a pas à dire, malgré le fait que ce soit des nouvelles et donc des textes courts, l'auteur arrive à nous proposer des histoires qui sont complètes, développées et passionnantes. Je ne me suis jamais sentie frustrée car les conclusions sont parfaites et autant glaçantes que les récits en eux-mêmes. Il n'y a pas à dire j'ai rencontré une plume que j'adore et je compte bien poursuivre cette rencontre plus avant.



En bref, ce recueil fait honneur aux histoires d'épouvante et je pense que parmi les 9 récits proposés, vous trouverez celui ou ceux qui sauront éveiller vos propres peurs... En tout cas, pour moi, ce fut le cas!
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À contre-jour

Dans ce roman confession, Charline Quarré n’a d’autre prétention que de se raconter à travers son héroïne Margot. Aucun désir d’universalité ne transpire de ses propos, elle ne s’érige pas en porte-parole de sa génération; pourtant, on lui prêterait bien ce rôle. Car ce sont bien les maux d’une certaine jeunesse actuelle qui résonnent dans ce récit. L’existence de Margot est “une vie de rien”, “une vie froide, sans gloire, sans personne”, “une errance sans fin”. Que peut attendre de l’avenir une adolescente qui déplore, à 17 ans, n’avoir “jamais rien construit”, ni même “jamais rien appris”, et dont l’avenir est un simple “concept” sans consistance?



A contre-jour est le reflet troublant d’une certaine vacuité qui touche les adolescents en ce début de siècle. Que cachent l’individualisme, l’absence d’idéaux (d’idées?), l’incapacité à se projeter dans un futur sans les plaisirs éphémères de l’hédonisme et du “jouir sans entraves”? Le slogan soixante-huitard n’a rien perdu de sa portée. Face à un présent tellement angoissant qu’il en devient paralysant, Charline Quarré se fait le reflet d’une jeunesse dorée, livrée à elle-même, sans repères. Les parents, forts de leur réussite, affichent un confort matériel insolent dont le corollaire malheureux est l’absence de perspectives et de valeurs à transmettre à leur progéniture. Si on n’a rien entrepris (et réussi) à l’entrée dans l’âge adulte, on n’est personne. Terrible constat.



L’histoire d’amour dévorante, emblématique de cet âge de tous les émois, est le fil rouge qui guide le lecteur. Qu’on se rassure, c’est presque anecdotique: A contre-jour ne verse (presque) pas dans le roman à l’eau de rose. C’est le roman d’une jeune femme en mal de vivre, qui ne se cherche plus tant elle désespère de se trouver un jour.
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Pas ce soir

L'auteur semble connaître réellement ce dont elle parle car les sentiments et les errances sont vraies. Habituellement, je n'apprécie pas les romans où les "fils ou filles à papa" étalent leur mal de vivre dans une société élitiste et privilégiée.

Mais Eugénie a su m'émouvoir. Peut-être parce qu'elle dénonce justement cette vie mondaine, qu'elle s'amuse du désarroi de sa mère lassée de faire les boutiques. Ses remarques acerbes ne semblent pas accuser mais plutôt mettre en relief son mal être.

Eugénie est en souffrance depuis le drame de son enfance. Elle se cache, elle dresse une muraille, souvent par l'agressivité pour mieux se protéger. Tout comme le font sa mère, Charles ou Tristan, j'avais envie de l'aider, de la protéger.

Bien sûr, ce récit est sombre et dérangeant mais l'auteur parvient à y glisser un peu d'humour grâce aux jeux de mots ou aux attitudes des personnages. Elle dénonce aussi les abus de médecins qui prescrivent un peu trop facilement des anti-dépresseurs ou des psychologues bornés qui ne savent pas toujours écouter.

J'ai malheureusement, trouvé le ton si crédible qu'il évoque inéluctablement le malaise de certains adolescents qui peinent à trouver leur place dans la société.

J'aime beaucoup la couverture du livre, ce demi visage au regard baissé et à la lippe boudeuse, beau et triste comme cette confession qu'il contient .
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Les bleus

Petite nouvelle trouvée par hasard sur les propositions d'ebook offerts. J'ai beaucoup aimé cette lecture où tout est laissé à l'imagination du lecteur. Le pourquoi n'est pas expliqué. J'aime bien pouvoir imaginer en m’appuyant sur les indices que laisse l'auteur. Une nouvelle rondement lue, un "agréable" moment.
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Pas ce soir

Là où certains caracolent en têtes de gondoles ou sont un peu trop présents sur tous les fronts pour de la pub intempestive, d'autres sont au contraire très discrets, passent presque inaperçus, alors qu'ils ont au bout de leur plume un petit bijou. Ces romans qui se sont glissés dans nos rayons subtilement, que nous n'aurions jamais regardé si la blogo et autres réseaux de lecteurs ne nous en avaient pas parlé, ceux qui comme ça au détour d'une page nous offrent la surprise d'une plume qui touche et qui heurte, ils sont rares et pourtant si agréables. Mais en voici un, voici une de ces petites perles, une très belle surprise.



Charline Quarré a écrit un roman où chaque personnage nous touche par son naturel et dégage quelque chose de particulier. Un roman qui se lit d'une traite parce que nous sommes là présents dans cette soirée. Un roman où l'humain se dévoile et où les masques tombent. Un roman qui a un tel pouvoir d'attraction que vient le moment magique où vous ne distinguez plus la fiction de la réalité, où vous êtes pris d'un léger étouffement du à la fumée dans la pièce, où vous êtes enivrés par les vapeurs d'alcool, et où vous êtes aussi mal qu'Eugénie empêtrée dans ses mensonges et son mal-être.



Une question, une seule, pourquoi cette auteure n'est-elle pas plus connue? Comment un tel travail peut-il rester dans l'ombre? Pourquoi ne voyons-nous plus rien passer de cette plume bourrée de qualités?



Parce que des qualités elle en dégage cette plume ... Le roman est court, mais il n'en fallait pas plus. Aucun remplissage inutile, aucune longueur que de l'essentiel pour refléter le réel, expliquant par là même qu'il soit si court (une soirée on a dit ... il n'en fallait donc pas plus!). Les descriptions sont présentes et surtout au service de ce que doivent refléter l'ambiance et les acteurs en présence, elles plantent le décor et nous plantent dedans. Les dialogues sont incisifs, piquants, et pourtant tellement réels. Charline Quarré a pour moi cette faculté de décrire les relations les plus tordues et de décrire le réel sans s'encombrer de superficialités, cette faculté de plonger son lecteur dans le décor le plus anodin pour le transporter dans une histoire simple de prime abord mais pourtant si riche.



Un maniement de plume si fin ne devrait pas rester caché ... Je ne suis pas passée loin du coup de coeur.



Paru aux éditions Baudelaire, je me demande quels trésors cet éditeur peut-il avoir dans son catalogue ...
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Pas ce soir

Au risque de me répéter, Charline Quarré est particulièrement douée dans son registre. J'aime ce regard incisif sur la société. Cet humour noir qui n'est pas que de l'humour. Elle utilise un style percutant et j'adore ça ! A bientôt Charline...
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Pas ce soir

Troisième lecture dans le cadre de cette opération et troisième découverte d'une jeune auteure, qui, ici, dispose d'une qualité de plume certaine.



Récit d'une soirée mondaine où Eugénie, jeune femme, vraisemblablement peu satisfaite de sa vie, va se rendre, à contre coeur dans une soirée organisée par Charles, éternel soupirant, sous la pression de sa mère.

Eugénie, principale personnage et narratrice semble mal dans sa peau, agressive et juge ses semblables sans beaucoup de discernements mais avec beaucoup d'aigreur. Alors que nous la percevons comme étant un personnage assez rédhibitoire, superflu et bouffie d'orgueil, ses pensées, ses mensonges et sa posture lors de cette soirée vont définitivement nous faire basculer dans une meilleure appréhension d'Eugénie.



Entre drames personnels, familiaux, jalousies, abandons sentimentaux, cette soirée devrait se présenter comme un désastre et la caricature des participants très superficiels de cette soirée porte. Ambiance détestable, retournement de situations, mensonges et heureusement encore un peu d'humanité, ce livre se lit vite, reste très agréable et touchant par certains de ses aspects.




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Pas ce soir

Il suffit de deux pages, quelques mots, pour comprendre que le personnage principal (difficile de parler d’héroïne ici), Eugénie, ne va pas bien, qu'elle tente d'échapper à l'emprise de la vie. Elle explique que son pyjama lui sert d'excuse, sorte de rempart protecteur entre elle et le reste du monde. Quasiment tout le livre va présenter ce mal-être et nous le faire partager. Le lecteur va comprendre le pourquoi du comment du comportement étrange d'Eugénie. Nous seront sauvés par la fin, qui apporte de l'espoir. Il est également possible de lire à un autre niveau cette histoire, plus comme une satyre sociale de la jet-set, de cette société où l'on demande "ça va" s'en vraiment se préoccuper de la réponse. Mais, moi, Eugénie m'a entraînée avec elle dans son placard. (...)
Lien : http://www.babelio.com/ajout..
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Pas ce soir

Voilà, on en arrive à la partie la plus difficile de la vie d'une lectrice ... Comment arriver à vous faire comprendre en quelques lignes le fait que le livre dont je vais vous parler est une petite pépite littéraire ? Parce que j'ai adoré me plonger dans ces pages, j'aimerais vous convaincre d'en faire autant. Parce que ce roman n'a rien à voir avec les autres, parce qu'il est original et capricieux, parce qu'il vaut la peine d'être lu, j'aimerais arriver à trouver des mots assez forts pour vous le décrire et vous donner envie, comme moi, de succomber à son charme.



Pour commencer, je vais vous parler de la couverture du roman. Sobre et qui dit tout à mon avis. J'ai totalement craqué sur cette image, sur ce regard en coin du modèle, sur sa moue, ça résume assez bien la personnalité de l'héroïne du livre, Eugénie, qui se veut à la fois odieuse et misanthrope, comme indiqué dans le résumé du bouquin. Mais elle est plus que ça, elle vous regarde en coin, l'air de dire "pourquoi tu viens m'embêter toi ? T'as pas quelque chose de mieux à faire ?". Elle est l'incarnation d'une sorte d'asociabilité étudiée. Elle fait tout pour que les autres la laissent dans son coin, se moquant d'eux, les rabrouant, pourtant, ils continuent à venir vers elle. Un cercle vicieux dont elle est la victime lors de l'évènement qui se déroule et sous-tend tout le roman, une soirée chez son ami Charles. J'avoue que les soirées mondaines pour gosses de riches (mais pas que ...), c'est pas vraiment ma tasse de thé. Forcément, nous n'avons pas les mêmes valeurs et j'ai beaucoup de mal à apprécier ce genre de toile de fond. Là, au contraire, j'ai trouvé que l'auteur amenait cette peinture comme une critique acerbe justement de ces mondains qui ne pensent qu'à boire, faire la fête, médire des autres, s'échanger des potins et avoir des conversations pour la plupart sans substances. L'auteur jette sur ces hommes et ces femmes un regard acerbe, sans concession aucune, elle nous les décortique comme s'ils étaient des insectes sous sa loupe, prêts à être grillés par la force de ses mots. Ces passages sont ceux qui m'ont fait le plus rire, quand elle fait croire aux autres qu'elle s'appelle Philippine ou encore, et là j'ai adoré !, qu'elle était accroc aux shoots à l'aspirine, vraiment, elle casse le mythe de la petite fille bourgeoise à son papa représentée par sa narratrice et, au passage, effrite encore un peu plus l'image de ces jeunes parisiens mondains, sans cervelle pour la plupart, tellement obnubilés par eux-mêmes qu'ils en oublient les autres. Une critique sociétale non négligeable, cynique et sans fards, qui nous plonge dans une réalité dorée loin d'être aussi parfaite et attrayante qu'elle en a l'air de l'extérieur. L'auteur nous offre une vue plongeante sur ce vide représentatif d'une génération qui a perdu le sens des valeurs. Ceci n'a bien sûr pas été sans me rappeler la superbe plume de Lolita Pille dans "Hell", même si c'est ici moins extrême et que l'auteur ne généralise pas les comportements, il y a une petite ressemblance qui m'a frappée, ce qui n'a fait qu'ajouter un petit plus à cet ensemble déjà si convaincant pour ma part.



Cette soirée mondaine à laquelle assiste le lecteur aux côtés d'Eugénie est aussi un prétexte évident, il nous permet de découvrir le monde dans lequel elle évolue, dans lequel elle est censée se sentir à l'aise. Mais surtout, c'est une épreuve qui va lui rappeler de nombreux souvenirs qui vont raviver certaines douleurs en elle tout au long du texte. J'ai trouvé très intelligent de la part de l'auteur d'entrecouper le présent de l'action par des résurgences du passé, des réflexions que l'on peut qualifier de philosophiques, Eugénie revient en arrière et analyse ce qui lui est arrivé. Je pense que l'auteur nous offre là un moyen de comprendre ce qu'elle est, pourquoi elle est comme ça, en nous la dévoilant à la fois maintenant et avant. Ces deux facettes de sa personnalité se rejoignent pour nous peindre l'image d'une jeune femme qui s'affiche arrogante, pédante, froide, alors que derrière, se cachent de nombreuses fissures, une jeune femme fragile, en souffrance, qui a besoin de réconfort. Il y a le masque en société et la petite fille dans le placard. L'alternance du présent et du passé confère encore un peu plus de profondeur au texte car il nous amène à décrypter ce personnage qui nous paraît assez antipathique au départ. Même si j'ai adoré et adhéré au concept du pyjama/bouclier dès les premières lignes, il était évident que les choses ne pouvaient pas en rester là. Il fallait que ce personnage soit bousculer pour évoluer. Et c'est justement ce que nous propose l'auteur avec cette fête qui va chambouler la vie d'Eugénie. On se dit au début que l'histoire est somme toute banale, c'est une jeune femme qui nous parle d'elle, de ses souffrances, de ses jeux avec les autres, mais aussi de deuil, de rupture. Finalement, Eugénie est un être complexe qui offre à qui sait la regarde de multiples facettes toutes aussi fascinantes les unes que les autres et qui nous parle de ses combats, de ses des guerres qu'elle a perdues. C'est un récit honnête, réaliste, touchant, et qui m'a beaucoup émue, sans doute parce que je m'y suis retrouvée, souvent. On ne reste pas indifférent face à ce personnages hors normes, arrogant et attachant, triste et drôle à la fois, perdue et solitaire, on ne résiste pas à l'envie de la voir aller mieux, de la réconforter, tout au long du texte, elle nous donne surtout envie de la secouer pour la sortir de cette torpeur languissante dans laquelle elle se complaît. Car il est évident qu'elle se contente de jouer son rôle sans tenter d'en sortir, elle le dit elle-même d'ailleurs à un moment donné. Elle est comme ça, un point c'est tout, on la prend ainsi ou on l'oublie. Mais tout n'est qu'illusion.



Avec Eugénie, mieux vaut ne pas se fier aux apparences. Elle a un masque répulsif, elle donne l'impression de prendre les autres de haut, de jouer avec eux, mais en fait, elle est moins forte qu'il n'y paraît. Ce sont ses petites faiblesses aussi que l'auteur s'évertue à nous montrer et qui font qu'on finit par apprécier ce personnage égoïste, capricieux, limite hautain qui n'a pas été sans me rappeler les petites pestes de mes jeunes années par moments. Mais Eugénie n'est pas née comme ça, ce sont les autres et les évènements qu'elle a vécue qui l'ont façonnée ainsi, c'est intéressant justement de voir tout ce processus à l'œuvre dans le roman. A chaque nouveau souvenir évoqué, une pièce du puzzle se met en place et nous permet de mieux comprendre Eugénie, de mieux la cerner et de comprendre qui elle est vraiment. De fait, à chaque nouvelle page que l'on tourne, on s'y attache un peu plus, fatalement. Malgré ça, Eugénie arrive à nous surprendre. Elle use du mensonge et de la manipulation comme d'armes pour se protéger des autres et de leurs commentaires, à tel point qu'elle finit par se perdre dans ces fausses vérités qu'elle invente pour ces gens qui ont oublié jusqu'à son prénom. Pourquoi se donner cette peine me direz-vous ? Pour éviter les questions sans doute. Seulement, à force de jouer, on finit par se faire prendre. J'avoue que, pendant une grande partie du texte, elle a réussi à me berner, je n'ai pas vu venir la chute concernant Julien, impressionnant ! Je me suis totalement laissée bercer par cette idée sans même essayer de la remettre en question et du coup la révélation à la fin m'a vraiment surprise ! J'ai adoré ! Surtout parce que je ne m'y attendais pas. L'auteur a bien réussi son coup ! Ensuite, ce que j'ai aimé dans ce texte c'est aussi son côté moins "superficiel" si on peut dire, celui qui est triste, qui vous donne envie de pleurer, de vous taper la tête contre les murs. Cette partie-là du texte qui aborde des sujets plus durs, telle que la mort notamment, m'ont réellement touchée. Je les ai trouvé d'une profondeur et d'une justesse incroyables. C'est tellement beau, tellement bien écrit, que ça vous reste en mémoire un certain temps. Ces sentiments que nous dévoilent Eugénie restent gravés en nous, ces bribes de souvenirs nous font monter les larmes aux yeux, on souffre avec elle, on a envie de hurler avec elle, tout ça est vraiment fort, puissant. Le lecteur est pris dans un tourbillon d'émotions dont il ne ressort pas indemne. J'ai vraiment été touchée par ce personnage, par ce qu'elle a enduré. On pourrait penser que c'est une histoire banale, sans doute qu'elle l'est, mais son originalité tient au rendu qu'en fait l'auteur. Je ne sais pas comment elle a fait pour donner tant de texture, de vie à ce personnage qui nous raconte ses malheurs en gros, comme elle arrive à rendre ce roman pétillant, drôle, émouvant, j'ai été subjuguée par la façon dont l'auteur manœuvre pour nous plonger dans les contradictions, dans les faux-semblants tout en nous révélant une vérité unique, celle d'Eugénie. Une chose est sûre, Charline Quarré est très douée pour amener son lecteur là où elle le souhaite.



J'ai tout simplement dévoré ce roman ! D'ailleurs, mon plus gros reproche, c'est qu'il est trop court ! J'étais tellement happée par l'histoire, par les mots, que je ne voulais pas m'arrêter si vite. C'est l'un des seuls points négatifs que je peux relever pour ce texte. Le second est justement la fin du récit. Et ce n'est pas parce que j'ai trouvé le roman trop court que je dis ça mais c'est parce que j'ai trouvé la fin trop rapide, trop facile. Et puis celle-là, je l'avais vu venir, dommage ! Même si c'est une évidence dès le début, j'aurais voulu que les choses ne se fassent pas si simplement. Après tout, on nous serine tout au long du texte qu'Eugénie est loin justement d'avoir un caractère facile, alors, pourquoi avoir fait si simple ? Je reconnais cela dit que c'est une très bonne conclusion au texte, j'ai adoré d'ailleurs cette partie-là du texte que j'ai trouvé plus intense encore que le reste du roman, sans doute parce qu'on arrive au terme du roman et que l'on sait, qu'on est au paroxysme de ce que peut supporter Eugénie en une soirée. Je ne sais pas. Je l'ai senti venir, ça ne m'a pas dérangée, au contraire, j'attends justement de voir comment ce dénouement allait se dérouler, mais il m'a manqué une petite touche en plus pour que ce soit réellement "crédible" et explosif. C'est dommage parce que, vraiment, j'ai été subjuguée par le récit tout du long, par son originalité, par sa complexité. Je m'attendais à quelque chose de plus .... Maintenant, je ne saurais expliqué à quel point j'ai adoré ce roman. Mis à part ce petit bémol, l'ensemble est captivant et détonnant. C'est un véritable régal que de tourner ces pages les une après les autres sans les voir passer et en se laissant emporter dans la vie de cette héroïne unique. J'ai aimé découvrir Eugénie, j'ai aimé sa façon de voir le monde, son côté - faussement ? - rebelle de petite fille à papa, ses boutades, ses répliques acérées et qui font mouche. J'ai aimé son côté tendre aussi, enfantin, celui qui attend qu'on s'occupe de lui et qu'on lui dise quoi faire. Au fond, Eugénie est une petite fille boudeuse qui attend patiemment qu'un prince débarque et lui permette de grandir un peu, de se prendre en main. Cette idée qu'il faut la bousculer un peu pour qu'elle change, qu'elle évolue, est une constante dans le roman, et on attend tout du long cette petite étincelle qui la fera se réveiller. Une belle au bois dormant des temps modernes si on veut. Finalement, ce roman a aussi un côté moralisateur. A force de jouer, de se laisser aller, de ne pas essayer de changer, on s'englue dans un rôle qui nous colle à la peau et finit par nous bouffer. Ce roman est un sursaut, une prise de conscience. Il vous parlera, peu importe votre situation, il vous touchera, c'est ainsi. Mais surtout, il vous fera réfléchir. La question que je me suis posée en refermant ce livre c'est : est-ce que je suis vraiment celle que l'on croit que je suis ? Moi aussi, je porte un pyjama qui me protège du monde extérieur.



Pour finir, je vous parlerais de ce qui m'a embarquée dans le début dans ce récit : le style d'écriture de l'auteur. Qu'en dire si ce n'est que j'ai totalement succombé aux charmes de cette plume ? L'auteur écrit d'une façon incisive, entraînante, son récit fait de phrases courtes se lit sur un rythme soutenu, elle ne laisse pas le temps au lecteur de respirer, à part peut-être, durant les blancs qui séparent les paragraphes. C'est un style percutant, qui vous touche en plein cœur, à tel point que j'en ai pris des notes. Ces mots m'ont parlé, j'ai eu cette irrépressible envie de m'en souvenir, de les noter pour ne pas les oublier. C'est un style qui ne vous laisse pas indifférent parce qu'il vous fait réagir, tantôt drôle, tantôt tragique, il vous emprisonne dans les méandres d'une réflexion humaniste qui vous remet en cause, qui vous reflète. Ce texte peut paraître dur, abrupt et pourtant, moi j'y ai vu beaucoup de tendresse, de détresse, de maladresse aussi. Il m'a fait rire comme il m'a fait pleurer. C'est avant tout un récit honnête qui ne cherche pas à faire semblant. Son réalisme est confondant. J'ai aimé aussi la désinvolture, l'insolence de l'auteur, ce côté "jem'enfoutiste" affiché mais qui cache derrière cette façade une profondeur et une beauté extrêmes. On est entraîné dès les premières pages dans un tourbillon de sensations, d'émotions, qui vous marque, qui vous façonne, c'est une lecture intense, pas facile, non, mais tellement plus réconfortante de ce fait-là justement. Si ça avait été facile, je me serais ennuyée. Ici, le fait que ce récit, d'apparence banal, soit raconté de cette manière, vivante, mordante, ça m'a accrochée. J'avais le besoin impérieux de tourner les pages plus vite, de les relire pour m'en imprégner, car je voulais connaître la fin. Finalement, ce texte est très addictif, impossible d'en décrocher une fois qu'on l'a commencé. Et je trouve que pour une jeune auteur, la plume est on ne peut plus accomplie, rien à redire. Ce que j'ai aimé aussi, c'est le côté cynique du style, le fait qu'on ne cache pas la laideur des choses, des gens. C'est un texte qui dévoile tout, qui nous donne envie de hurler, de vomir, de donner des coups, mais surtout, de se libérer. Un texte puissant, fort, extrêmement bien écrit, poignant, tout simplement. J'ai rarement lu une plume aussi expressive, qui fait mouche avec un minimum de mots et qui reste gravée en mémoire bien des jours après. Ce sont des mots qu'on a envie de relire, de revivre, de ressentir. Oui, ce roman c'est avant tout un concentré d'émotions, d'amour aussi. J'ai adoré la fait, que malgré les thèmes difficiles qui sont abordés, la drogue, la dépression, le deuil, il ne soit pas larmoyant. On ne tombe pas dans le mélodrame, tout est rendu avec justesse et mesure. C'est au final assez épuré comme style, on va à l'essentiel, on ne s'encombre pas de fioritures inutiles qui viendrait interférer avec l'essentiel. L'auteur nous délivre ici des pensées intimistes avec parcimonie mais je peux vous affirmer qu'elle n'a pas été avare au niveau des sensations que vous allez éprouver en lisant ce texte. Tout simplement magique !



Pour conclure, vous l'aurez compris, j'ai été totalement séduite par ce court roman qui m'a embarquée dans une histoire triste, certes, mais remplie d'espoir. J'ai adoré chaque ligne de ce texte, je me suis amusée, j'ai pleuré aussi, mais une chose est sûre, à aucun moment je n'ai ressenti un manque, un vide, à chaque instant au contraire, je ressentais quelque chose. C'est un roman qui vous emporte avec lui, qui ne vous laisse pas d'autre choix que de le lire car il en vaut assurément le détour. Un moment de lecture que je ne suis pas prête d'oublier ! Je vous le conseille, vraiment !
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Pas ce soir

Eugénie est une jeune femme privilégiée mais plutôt tourmentée que sa mère, absente pour la soirée, pousse à sortir pour se changer les idées. Mais depuis que les hommes qui comptent pour elle s'en sont allés... des soirées " sans " il y en a beaucoup pour Eugénie, convaincue qu'aimer c'est souffrir.



L'histoire - qui comme un huis clos, respecte la règle des trois unités de temps, de lieu et d'action - permet en une soirée d'appréhender toute la vie d'Eugénie qui se révèle par bribes. Elle se montre de prime abord sous un très mauvais jour, arrogante et menteuse, voire mythomane, misanthrope, caustique et revêche. Au fil du roman, le lecteur découvre un peu plus ce personnage à contrepied, mal dans sa peau et meurtri.



à suivre sur le blogue...
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Pas ce soir

L'histoire : Eugénie est malheureuse. Elle a pourtant l'argent, le travail grâce à papa, elle ne devrait pas se plaindre. Mais elle n'est pas heureuse. Malgré tout, poussée, encouragée par une mère bienveillante, elle se rend à cette soirée qu'elle sait ne pas être pour elle. Elle y restera, entourée de gens qui lui importent tellement peu, prête à tout, mensonge, fuite, excès, pour s'échapper un peu de cette réalité qui ne lui convient pas, pour se libérer de ce règne des apparences. L'histoire est courte, concise, avec une unité de temps et de lieu. Elle est cependant tellement plus que l'on est happé par la lecture.



Le style : Tout de suite plongé au coeur de la narration, le récit nous emmène donc non seulement au sein de cet appartement parisien huppé, mais aussi au coeur de toutes les préoccupations d'Eugénie. Cela est écrit avec une grande finesse et une telle plume qu'on le lit d'un trait, sans aucune difficulté. L'auteur a su passer du présent aux évocations du passé sans cassure, sans hacher le récit. Elle a su décrire sans alourdir, rendre des dialogues vivants sans les faire artificiels. Bref, la lecture de ce roman est très agréable.



Et la couverture alors ? On imagine très bien Eugénie dans ce visage, essentiel élément du roman.



En conclusion ? Charline Quarré a su pour moi écrire une pépite avec un sujet difficile et qui aurait pu être d'une froideur terrible. J'ai trouvé cette jeune fille d'une tristesse absolue, et quand on découvre, comme les différentes peaux d'un oignon, le pourquoi de la chose, on comprend tellement. Et on lui pardonne beaucoup, ces mensonges, son associabilité, son égoïsme même. Comment n'aurait-on pas envie de dire à tous ces gens d'apparence si superficiels d'aller se faire voir avec leurs petits nombrils...Mais eux aussi ont peu-être autant de poids à porter, eux aussi ont-ils peut-être autant de secrets, de non-dit enfouis au plus profond d'eux....

Ce livre m'a secoué car c'est une réelle spirale qui emmène le personnage, et nous de fait, toujours plus profond, à se demander si Eugénie atteindra le fond de la piscine pour pouvoir remonter... On sent bien qu'elle n'est pas toujours à plaindre, mais on lui donne des excuses, et on la comprend finalement.

J'ai passé un moment - court, certes- mais vraiment poignant en lisant ces pages. Je ne parle volontairement pas de la fin, mais l'auteur a réussi à me faire éprouver beaucoup d'ampathie pour une jeune fille qui, si je l'avais croisé, si elle existait vraiment, m'aurait peut-être laissée indifférente ou agacée. C'est tout l'art de maitriser la plume. Et cela donne à réfléchir sur les à priori que l'on peut avoir parfois, sur la façon qu'à chacun de réagir aux choses, sur l'absurdité de la phrase "Tu as tout pour être heureuse".
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Pas ce soir

J’appréhendais un peu ce roman car redécouvrir les souvenirs d’une personne peut être ennuyeux. Mais j’ai totalement adoré ce livre.



On suit l’histoire d’Eugénie qui a eu une enfance difficile. De ce fait, à ce jour, lors de ses 25 ans elle est solitaire et n’a pas d’émotion. Elle a perdu son frère quand elle était enfant et elle n’a pas d’ami fidèle sauf Charles.



Eugénie va à la soirée de Charles, c’est à partir de là qu’elle se rappelle de tous ses souvenirs. Elle ne cherche la compagnie de personne, au contraire, elle évite les gens qu’elle connaît. Elle n’aime personne, d’ailleurs elle ne se gêne pas pour le montrer et ceci est réciproque.

Elle n’avait pas la motivation d’y aller, alors quand elle voit des gens qu’elle connaissait grâce à Julien (son ex), elle décide de se réfugier dans un endroit pour être seule.



L’écriture est très fluide, simple. Le livre est très rapide à lire, il est très court.

Eugénie se pose beaucoup de questions auxquelles elle ne peut pas répondre. Sa vie va prendre une tournure différente…

La fin arrive trop rapidement à mon goût, j’aurai aimé avoir plus de détails sur le fameux Tristan. J’ai totalement été emporté par les souvenirs d’Eugénie.



En conclusion, c’est un petit livre qui est très intéressant dont j’ai bien aimé cette lecture.
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Pas ce soir

Il y a quelques mois, Eugénie se retrouve seule et depuis elle traine sa tristesse, sa colère. Elle ne veut voir personne.

Elle est invitée à une soirée chez son meilleur ami mais elle ne veut pas y aller. Sa mère l’y force. Eugénie se décide donc.

Et au cours de cette soirée et des gens rencontrés, elle va nous faire part de ce qu’elle ressent depuis qu’elle est toute petite.

On va avoir affaire à la méchanceté des autres mais celle d’Eugénie, une méchanceté comme une carapace.

Je tiens avant tout à remercier Charline Quarré qui m’a envoyé un petit mail pour me proposer son second roman à la lecture.

Je ne sais pas si ma critique lui plaira, mais comme pour tout je serai impartiale.

J’ai été un peu déstabilisée au départ car je mettais mis dans la tête que Julien avait quitté Eugénie. Mais Eugénie annonce à tous qu’il est mort. J’ai quand eu très vite ma réponse.

Ensuite, j’ai trouvé quelques similitudes avec le premier roman de Charline Quarré. Déjà, le prénom Julien et son emploi. L’héroïne qui travaille pour son père et également son caractère. Elle est seule, n’a pas d’amis.

Par rapport au premier roman, nous avons quelques éléments concernant sa jeunesse mais très peu. C’est réellement pour nous indiquer pourquoi elle est comme ça ou devenue comme ça.

Charline Quarré, voici sa page FB, nous relate à merveille les relations qu’Eugénie a avec sa mère. Des relations souvent conflictuelles mais une maman qui est toujours là, peut-être trop présente dans la vie de sa fille. Et même si Eugénie peut être en colère contre sa mère, elle arrive à reconnaître que sans elle, elle ne serait rien. Ces passages ont eu un écho pour moi car c’est un petit peu la période que je vis actuellement avec Mademoiselle. On crie, on gueule contre ceux que l’on aime le plus et après on s’excuse. Que ce soit Eugénie ou Mademoiselle, elles doivent chacune faire face à des éléments de leur vie très difficiles à vivre. Mais chez nous, le papa est bien présent. Même s’il y a une difficulté à se confier pour Mademoiselle. Par contre, je pense qu’Eugénie aurait aimé pouvoir se confier à son propre père.

Eugénie porte un regard extrêmement clair sur les autres mais également sur elle. Elle sait ce qu’elle a vécu, ce qu’elle vaut. Elle nous fait part, en définitive, qu’elle a été brimée dans ses sentiments, dans ses actions. Elle a toujours voulu se conformer au regard des autres, surtout les hommes qui étaient censés l’aimer. Mais cela au mépris de sa propre vie et de ce qu’elle ressentait.

D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle s’est toujours sentie incomprise, à part. Ce qui l’empêchait d’aller vers les autres. Et lorsqu’elle se faisait un ou une ami(e), quelques mois après, celui-ci cassait la confiance qu’elle avait mis en lui. Donc, pas top pour se confier et se faire des amis dans ce cas-là. Il vaut mieux être seul que mal accompagné.

Eugénie traîne un profond mal être. Elle a honte de ce qu’elle est, de ce qu’elle est devenue : son enfance seule, sa vie, le fait d’avoir été plaquée, le fait de se barricader pour ne pas montrer ses sentiments, le fait de mentir. On n’a jamais dit la vérité à Eugénie. On pense qu’elle a été protégée mais peut-être pas assez ou pas de la façon qu’il le fallait. Elle n’a surtout pas été prise en charge comme il le fallait à la mort de son demi-frère. Personne ne s’est intéressée à ses sentiments, à ce qu’elle ressentait.

Charline Quarré mêle avec maestria les sentiments profonds, la tristesse, mais aussi des moments de joie et la description de certaines personnes qui se croient supérieures aux autres, qui sont méchantes depuis l’enfance, des gens que l’on n’aimerait pas rencontrer et avoir dans une soirée. Beaucoup de dérision, de sarcasme sur ces gens qui tentent de s’immiscer dans la vie des autres par une parole, un geste.Elle utilise également un ton agressif pour montrer qu’Eugénie veut qu’on la laisse en paix.

Charline Quarré sait détailler les sentiments sur plusieurs mois, les pleurs, ensuite la colère, l’impatience et le remords d’Eugénie.

Par contre, Charline a bien fait d’avoir écouté sa mère qui la forçait à sortir, même si la soirée s’est mal passée à 90 %.

Un élément dans ce roman ne serait-il pas autobiographique ? En effet, Charline Quarré parle de l’édition du premier roman d’Eugénie et elle n’a pas ressenti de la joie en apprenant la nouvelle.


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Pas ce soir

Le style est très incisif, traversé de phrases courtes, agressives. Il guide la lecture (ce livre se lit très vite, presque d'une traite) et traduit parfaitement les sentiments de l'héroïne. Au fil de l'histoire, quelques révélations surprennent et permettent de se rendre compte à quel point le choix des mots compte dans un roman.

J'avoue ne pas avoir trop aimé la fin, qui me semble peu facile d'une part, et que rien, dans les pages précédentes, ne permet de prévoir. Elle viendrait presque gâcher une histoire qui, à part ça, est très bien menée.
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Pas ce soir

Un texte écrit à la première personne, dans la bouche d'Eugénie, dans un style familier parfois déroutant, en tout cas pour moi, quand je feuillette un livre avant de l'emprunter à la médiathèque, je le rejette en général, il y a beaucoup d'autres choix qui me conviennent mieux. Puisque le livre est arrivé chez moi, je l'ai lu... très vite (une grosse centaine de pages, une grosse heure de lecture), avec de trop nombreuses coquilles, cela devient agaçant, ces livres mal relus par les éditeurs, une proposition relative à la construction étrange vers le début (je n'ai pas noté la page), "ou" pour "où" p. 63, ou encore "par" pour "pas" p. 118 et quelques autres que je n'ai pas notées. Dans ce style familier et condensé, l'auteure réussit à nous transmettre son mal-être et son manque absolu d'estime de soi, la mère envahissante, la dépression après la mort de son frère... et celle, au moins symbolique, de son petit ami. Une critique aussi de la jeunesse dorée, artificielle, superficielle, dépensière.
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À contre-jour

Margot est une jeune fille de 17 ans qui s’ennuie, qui n’a aucune aspiration, qui n’a aucun ami. Elle angoisse même quand elle est seule. Elle rencontre pour très peu de temps Julien. Elle boit, fume, ne s’intéresse à rien, n’a pas de véritables discussions avec ses parents. Elle voudrait être normale, comme les autres, mais n’y arrive pas.

On la retrouve 6 ans plus tard et là, elle a quelques amis. Mais sa vie est toujours identique. Elle s’est arrangée une vie sans débordements. Et là, Julien refait son apparition. Elle ne veut pas s’engager, elle le voit, rit, passe de bons moments et en définitive elle va devenir accro à cet homme qui semble la faire vibrer. Pendant 3 ans, ils resteront ensemble jusqu’à la rupture.

Un petit roman qui se lit certes facilement mais je n’aime pas toutes ces phrases qui se suivent pour faire de très longs paragraphes. C’est vrai que cela sert la continuité des pensées de l’auteur et de l’héroïne. Mais j’ai l’impression d’avaler des mots, d’en comprendre l’essentiel et surtout de ne pas approfondir les pensées de Margot.

Margot que l’on découvre à l’âge de 17 ans et que l’on quitte à 27 ans, sans réel changement de sa personne.

Cette jeune adolescente et ensuite femme ne m’a fait ni chaud, ni froid. Elle n’attire aucune sympathie, sauf pour la solitude. Je déplore sa solitude, une solitude qu’elle a voulu, il me semble. Margot est très famille, même si ses parents n’ont pas l’air très présents, surtout lorsqu’elle en a besoin. J’ai ressenti ça à divers moments, mais j’ai également perçu une mère qui était là pour sa fille quand elle en avait besoin.

Bien qu’elle soit toujours seule, je trouve Margot très peu indépendante même si elle sort par ses propres moyens. Elle attend toujours ses parents ou après son petit ami.

Le problème de Margot est qu’elle a tout. Une vie très confortable, protégée et qu’elle ne sait pas comment prendre son envol. Le souhaite-t-elle vraiment ? On n’en a pas l’impression. Elle se cherche, ne trouve pas sa voie et au lieu de ruer dans les brancards pour se trouver, elle subit sa vie. Il faudra juste que sa mère, en lisant ses écrits, le début du livre commence par un petit carnet vide et une interrogation de Margot, lui dise “tu es faite pour devenir auteur”, pour que Margot comprenne que l’écriture est son but. Quoi que le but final, pour elle, est d’être éditée. Et ça, on peut le comprendre.

Par moments, le lecteur a envie de la secouer pour qu’elle se bouge et ne s’endorme. Margot est tributaire de ses relations, quand elle en a. Elle tombe amoureuse d’un garçon, qu’elle reverra, avec qui elle vivra, avant de s’en séparer. Cela donne de très longues phrases sur ses états d’âme, sur ce qu’elle a vécu, sur leur incompatibilité d’humeur et de vie. C’est vrai qu’un chagrin d’amour est difficile à vivre. On est tous passé par là. Mais elle semble ne pas avoir ressenti véritablement de chagrin lorsqu’elle s’est séparé de celui qu’elle devait épouser.

Alors qu’elle pense, qu’à 30 ans, elle ne sera jamais comme les autres, qu’elle ne rentrera jamais dans le moule, en se mariant, en faisant des enfants, en travaillant, en s’amusant, un retour va-t-il la faire changer d’avis ? Elle se sent toujours comme une petite fille, elle ne veut pas de la normalité.

Je suis mitigée quant à ce roman. Je ne peux pas dire que je ne l’ai pas aimé. Mais je ne l’ai pas adoré non plus. La plume est facile même si j’ai constaté quelques fautes de grammaire et d’orthographe. Quelques incohérences également. Je m’explique. Deux ou trois fois, on apprend que Margot est souvent en retard mais une autre fois, surtout pour voir Julien, elle est toujours en avance et elle l’attend.
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Pas ce soir

Je ne sais pas du tout comment écrire ma chronique après cette lecture ; je suis énervée en fait!



J'explique tout : ce roman est bien écrit, j'aime la plume de l'auteur, le vocabulaire est recherché et l'histoire racontée est plutôt originale. La façon d'aborder la dépression, le mal-être est vraiment bien exprimée. Mais justement, c'est là que ça me pose problème : cette fille m'a vraiment énervée, elle est capricieuse, méchante, menteuse, odieuse avec tous les gens qui l'entourent. Je ne comprends même pas comment elle peut encore être appréciée par celui qui l'invite chez lui, son ami, son seul ami.



Cette fille est complètement malade, et l'auteur nous le fait super bien ressentir, on voit toute sa détresse et son désarroi face à sa vie. On a envie de lui "botter le cul" et de la faire réagir tellement on la sent pénible et introvertie! Elle a tout pour être heureuse pourtant, mais non, elle reste dans son univers à elle et ne s'ouvre à personne, elle n'essaie même pas de changer, même à la fin quand quelqu'un enfin souhaite s’intéresser à elle.



Bravo à l'auteur pour cette petite pépite car il faut pouvoir bien connaître la maladie je pense pour pouvoir la faire ressortir comme cela dans un roman.



Un dernier mot sur la couverture qui pour moi, résume tout, elle est parfaite!
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