AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Chigozie Obioma (95)


"Les semaines suivantes, brique par brique, il se reconstruisit une vie. Ô Akwaakwuru, la tortue retournée fera tout pour se remettre sur pattes, même si c'est lent et long. Et si elle est coincée d'un côté par un caillou, tant pis, elle essaie dans l'autre sens puisque c'est la seule solution... mon hôte devait aller de l'avant, car l'immobilité c'est la mort".
Commenter  J’apprécie          50
Alors la silhouette répondit et je l'entendis distinctement : comme si aucune raison, aucun barreau, aucune main, aucune menotte, aucune barrière, aucune année, aucune distance, aucun laps de temps ne s'était immiscé entre le moment présent et la dernière fois que j'avais entendu cette voix ; comme si toutes les années écoulées n'étaient que l’intervalle entre l'instant où l'on pousse un cri et l'instant où il s'éteint.
Commenter  J’apprécie          50
Par temps de sécheresse, même une mare croupie devient source de vie.
Commenter  J’apprécie          50
Les efforts de notre mère pour guérir son fils Ikenna se heurtèrent à un mur. Car la prophétie, telle une bête furieuse, était incontrôlable et détruisait son âme avec toute la férocité de la folie, décrochant les tableaux, cassant les murs, vidant les placards, renversant les tables jusqu’à ce que tout ce qu’il connaissait, tout ce qui était lui, tout ce qu’il était devenu ne soit plus qu’un chaos.
Commenter  J’apprécie          50
mais il ignorait encore que rien, jamais, n'appartient pleinement à personne. nu il est né, nu il repartira. un homme ne peut posséder que ce qu'il garde auprès de lui. s'éloigner c'est risquer la perte.
Commenter  J’apprécie          40
Le patriarche d'une famille a été tué ? Ses enfants devront dormir cette nuit et se réveiller demain. Chacun poursuit sa route, porté en avant comme les feuilles mortes sur le fleuve du temps.
Mais si l'univers poursuit son périple, entraînant avec lui tous les vivants, il existe un lieu où l'homme peut rester immobile, comme si son univers intime s'était figé. C'est un lieu que les humains redoutent, car en ce lieu ils ne font rien. Ils ne peuvent même pas bouger. Ils y sont enfermés, telles des bêtes capturées, dans un espace confiné. Celui qui y réside voit son diamètre tracé par une encre invisible qui dit : "De ce mur-ci à celui-là, sur cette longueur et cette largeur: voilà à quoi se réduit ton monde." Mais je dois préciser, ô Agujiegbe, qu'un homme aux mouvements limités n'est pas un homme pleinement vivant. Le passage du temps se raille de lui. Voilà ce qui arrive en détention.
Commenter  J’apprécie          40
À son insu, quelque chose en lui avait changé. Car l'âme d'un homme peut endurer longtemps des conditions impitoyables, mais il finit, n'en pouvant plus, par se redresser, se révolter. Bien des fois j'ai vu cela. À la soumission succède la rébellion. À l'endurance succède la résistance. L'homme se dresse avec toute la fureur d'un lion noir et serre le poing pour défendre sa cause, accomplir sa vengeance. Et ce qu'il est alors capable de faire ou de ne pas faire, même lui ne peut le prévoir.
Commenter  J’apprécie          40
Ô Ijango-ijango, moi aussi j'étais fou de joie. Car il n'était pas dans les coutumes des anciens de vendre une terre. La terre était sacrée. Elle leur avait été donnée par Ala en personne, et n'appartenait pas à un homme mais à toute sa lignée. Et même si Ala ne châtie pas celui qui décide de vendre sa terre, elle lui en veut.
Commenter  J’apprécie          40
La civilisation des anciens était fondé sur la préservation de ce qui existait déjà plutôt que sur la découverte du neuf.
Commenter  J’apprécie          40
Chigozie Obioma
"Ecoute-moi bien, Ikenna : s'il y a une chose qu'on ne peut pas tolérer, Eme et moi, et qu'on n'acceptera jamais, c'est d'avoir un enfant athée. Jamais !"
Commenter  J’apprécie          40
Et, à l’aube, quand la ville se fut allongée dans le sommeil, quand le calme eut reconquis les rues, quand le ciel fut silencieux, l’église déserte, les poissons du fleuve assoupis, quand un vent marmonnant ébouriffa la fourrure de la nuit, quand notre père fut endormi dans le grand fauteuil et notre mère, dans sa chambre avec les deux petits, mon frère franchit de nouveau le portail, et le rideau se referma derrière lui. Alors l’aube, balai infernal, dispersa les débris de la fête – la paix qu’elle apportait, le soulagement et même l’amour sincère – comme autant de confettis jonchant le sol à la fin d’une soirée.
Commenter  J’apprécie          40
Notre mère était une fauconnière: Celle qui veillait, postée sur les collines, pour repousser tous les maux qui semblaient menacer ses enfants. Elle possédait un double de nos âmes dans les poches de la sienne, et pouvait aisément flairer les problèmes encore en gestation, comme les marins discernent l'embryon d'une tempête à venir.
Commenter  J’apprécie          40
L'homme entre dans la pièce sans se douter que ce qui va le tuer l'attend déjà - et c'est toujours ainsi : changement et dégradation rongent peu à peu toutes choses en jouant du hasard, et des bouleversements surviennent, insoupçonnés. La mort, viendra, imprévue et soudaine, se percher sur le bord de son monde. Elle viendra sans préambule, sans bruit, sans interrompre les saisons, ni même peut-être le présent. Elle viendra dans altérer le goût de la prune sur la langue.
Commenter  J’apprécie          30
Il regarda en lui-même et se demanda s'il n'avait pas dramatisé la situation : peut-être que la longue nuit de la peur n'était finalement qu'une danse squelettique du souci dans le vestibule de la sérénité.
Commenter  J’apprécie          30
Elle maîtrisait la langue du Blanc, allant jusqu'à employer des mots qu'il ne saisissait pas. C'est ainsi que son esprit avait plané au-dessus du mot "circonstances" comme un milan survole une poule et ses poussins sans se décider à attaquer.
Commenter  J’apprécie          31
selon l'expression des grands anciens. l'amour change la température de la vie.
Commenter  J’apprécie          30
Ô Agbatta-Alumalu, rien ne paralyse plus un être humain qu'un amour non partagé.
Commenter  J’apprécie          30
Quelqu'un lui avait dit un jour que la pire chose qui puisse arriver sous les coups de l'adversité, c'est de devenir ce que l'on n'est pas. C'était là l'ultime défaite.
Commenter  J’apprécie          30
Tu vois bien, ô Egbunu, qu'il n'a rien fait qui sorte de l'ordinaire. Et pourtant, aucun de ses actes n'a eu un résultat ordinaire !
Commenter  J’apprécie          30
Dans cette région de l'Afrique, les femmes mariées étaient souvent désignées du nom de leur premier-né. C'est pourquoi on appelait indifféremment notre mère Maman Ike ou Adaku.
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Chigozie Obioma (406)Voir plus

Quiz Voir plus

Les Hauts de Hurlevent

Quelle sœur Brontë a écrit ce roman ?

Charlotte
Anne
Emily

10 questions
822 lecteurs ont répondu
Thème : Les Hauts de Hurle-Vent de Emily BrontëCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..