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Critiques de Chip Cheek (47)
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Cape May

Je profite de ce billet pour présenter des excuses sincères à mes yeux. Je ne sais pas ce qui m'a pris, certainement le besoin de vacances, j'ai suivi les conseils littéraires d'un plagiste et j'ai lu ce roman, lauréat du prix "Transat 2019".

Il m'a décrit le livre avec un tel enthousiasme que j'ai cru qu'il avait découvert le manuscrit dans une bouteille jetée à la mer il y un siècle. Elle serait venue s'échouer sur son coin de plage privée, tapissé de mégots et de tas boueux, vestiges de châteaux de sable dont les architectes ne seront jamais retenus pour restaurer Notre-Dame.

En 1957, deux jeunes tourtereaux passent leur lune de miel dans une maison de famille à Cape-May, une station balnéaire du New Jersey. En morte saison, ils se retrouvent un peu seuls au monde et meurent plus d'ennui que de plaisir. Néanmoins, ils trouvent le temps de se déniaiser et font la connaissance de riches fêtards new-yorkais, jeunes aux moeurs très avancés pour l'époque. Pour résumer cette rencontre, c'est un peu les scouts en classe verte au Cap d'Agde.

La suite est aussi prévisible que la météo de la veille et notre innocent petit couple va s'encanailler pendant deux semaines. L'histoire progresse chaussée de gros sabots, limite de boîtes à chaussures, et il est inutile de chercher des références dans la collection Harlequin de sa grand-mère pour deviner qui va copuler avec qui.

Les événements sont tellement attendus qu'au fil des pages, la rafraichissante innocence un peu vintage des jeunes mariés se transforme rapidement en naïveté agaçante avant de sombrer dans un crétinisme irréaliste.

Je dois néanmoins reconnaître que le style de l'auteur n'est pas désagréable et que le roman est plutôt bien rythmé. L'idée de s'introduire dans les maisons vides de la station désertée à la recherche de sensations fortes est plutôt originale et bien introduite. Je pense qu'elle aurait pu être d'ailleurs davantage développée. de même, le dernier chapitre qui décrit toute l'existence du couple après cette lune de fiel, est mieux troussé que les scènes de sexe, pourtant au centre des ébats.

De l'humour ? Non, à part peut-être la quatrième de couverture qui annonce « Un premier roman brûlant aux accents de Gatsby le Magnifique et Sur la plage de Chesil ». Certains éditeurs ne doutent de rien.

Pour revenir à mon plagiste, je vais désormais me contenter de suivre ses conseils avisés concernant l'indice de ma crème solaire pour ne pas être élu Mister Biaphine et solliciter pour lui un prix Nobel de Chimie pour récompenser le savant dosage de ses cocktails.

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Cape May

Je n'avais pas entendu parler de ce livre lorsque j'ai vu sa couverture estivale , sur une étagère de ma médiathèque. Je ne résiste jamais à l'été ...

Et puis, il était comparé à "Gatsby le magnifique" et "Sur la plage de Chesil" (qu'il faut que je lise et voit... ). C'était tentant...



On est en Septembre 1957 et un jeune couple arrive à Cape May , pour y passer leur lune de miel. Vierges , Henry et Effie viennent de Georgie, où ils ont reçu une éducation assez religieuse et respectueuse de la morale. La petite station balnéaire est en hibernation, et n'offre aucune distraction, à part le tête à tête et l'exploration de leur sexualité. Ils s'ennuient un peu... Effie a décidé d' écourter leur séjour, quand ils surprennent de l'agitation dans une maison voisine. Et là, Effie retrouve Clara, une amie de sa cousine plus âgée, qui la gardait petite et qu'elle n'aimait pas. Mais très vite, ils sont entraînés dans le tourbillon de ces New- Yorkais, festifs : soirées, alcool, bains , ballade en bateau et surtout, transgressions qui vont aller crescendo. C'est tellement amusant de squatter toutes ces maisons vides. le vieux et riche mari de Clara est reparti à New- York; la laissant avec Max , son amant et sa soeur Alma.

Plus âgés , plus expérimentés et surtout plus "libérés" que le très jeune couple Henry et Effie, ils vont progressivement les entraîner dans un jeu qui, si on ne maîtrise pas toutes les "règles", peut s'avérer destructeur.

Fascination et plus si affinités...

Dans le cadre enchanteur d'une station balnéaire, ( lieu de vacances, d'insouciance, de légèreté..), l'auteur explore le désir, la sexualité, le mariage, sans que jamais, ce ne soit vulgaire. Cru , oui, mais pas vulgaire.

Le fait que ce décor soit pratiquement désert , qu'on n' y croise que nos personnages, donne une valeur ajoutée à l'histoire. Ville morte, ville vide , annonciatrice d'une autre petite mort, celle de l'innocence, celle peut- être d'un mariage, dont l'auteur dans les derniers chapitres nous livre , en accéléré, le devenir.

Un chouïa plus de descriptions dans les caractères des uns et des autres , en aurait fait un livre plus profond, mais c'est peut- être voulu, ( sûrement même !), les personnages nous apparaissant comme des " corps", plus que comme des êtres dotés de vraies personnalités.

C'est une histoire originale qui ne ressemble pas à Gatsby ( ou alors pour les fêtes ?) , mais peut- être davantage à La plage de Chésil, pour son pitch de départ... je verrai.

L'auteure, Paula Hawkins le qualifie de " Glamour, nostalgique et incroyablement sexy", elle n'a pas tort...



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Cape May

Cape May est le premier roman de l’auteur Chip Cheek est autant vous dire qu’il va falloir retenir ce nom car c’est définitivement un auteur à suivre dans les années à venir. Pour ma part, ce roman est un vrai coup de cœur et je suis vraiment conquise.



Tout d’abord, c’est une vraie plongée dans les années 50 : on écoute des vinyles sur la platine, en dégustant un gin tonic et l’on entendrait presque le bruit des vagues de cette station balnéaire de Cape May.



L’intrigue est vraiment prenante : on suit Henry et Effie en voyage de noces. Le couple est tout jeune marié, vient de la campagne. Elle a dix-huit et lui vingt, ils sont innocents et vierges. Ils s’apprivoisent doucement, découvrent la vie commune et puis font la rencontre d’un couple de New-Yorkais, fêtards, libérés et vont progressivement se lâcher à leur côté. Mais attention à ne pas aller trop loin…



On sent le suspense monté progressivement, on se rend vite compte des limites d’Henry et Effie. L’alcool coule à flot et leur fait prendre des risques. La tension sexuelle est de plus en plus présente au fil des pages. On devine quelque peu la fin mais pourtant il est impossible de lâcher le roman avant d’en avoir lu la dernière page. Je suis conquise par le rythme, par l’écriture de l’auteur. Le roman a quelques scènes érotiques mais ne tombe jamais dans la vulgarité.



C’est donc un excellent premier roman : un peu plus de 200 pages lues en 24h et je me suis régalée. Aucun doute que si l’auteur sort un autre roman prochainement, je me jetterai à nouveau dessus.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Cape May

L’été touche à sa fin, les touristes ont quitté la station balnéaire où Effie et Henry posent leurs valises pour savourer leur lune de miel.

Les jeunes tourtereaux découvrent leurs premiers émois et leurs premiers frissons de plaisir dans le grenier de la maison familiale.

La découverte de la sexualité a beau les occuper, l’ennui s’installe peu à peu au point qu’ils envisagent d’écourter leur séjour.

Lors de leur dernière soirée à Cap May, ils ont la surprise de rencontrer Clara, ancienne amie d’Effie, qui va les entraîner dans un tourbillon de fêtes, d’amusement de sorties copieusement arrosées.

Et quand l’amour s’en mêle ou s’emmêle, l’auteur nous entraîne dans une histoire follement érotique où chacun laissera libre cours à ses fantasmes.



Cap May est un joli roman, à la fois tendre et cruel, dans une ambiance magnétique.

L’écriture est agréable, les personnages attachants parfois, détestables souvent.

Le décor un rien suranné rajoute une touche de charme à cette histoire.



Ce moment a suffisamment de qualités sans qu’il soit nécessaire de le comparer à « Gatsby le magnifique ».

Une belle lecture d’été… mais pas seulement !



Merci à NetGalley et aux Editions Stock



#CapeMay #NetGalleyFrance



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Cape May

"Glamour, nostalgique et incroyablement sexy"... comment résister à un tel bandeau alors que le soleil se décide enfin à réchauffer l'atmosphère et que ça commence sérieusement à sentir l'appel de la plage ? Et puis un auteur nommé Chip Cheek... ça intrigue, non ? Ah, j'oubliais l'accroche : "Un premier roman brûlant aux accents de Sur la plage de Chesil et de Gatsby le magnifique". N'en jetez plus ! Honnêtement, je pensais fuir au bout de dix pages... et puis... je me suis laissé glisser dans l'atmosphère rétro de cette petite station balnéaire du New Jersey, hors saison (ça, j'aime) donc désertée et un peu triste, lieu choisi par un jeune couple venu de Géorgie (oui, cet état du sud qui fait l'actualité en ce moment avec sa décision d'interdire l'avortement) pour sa lune de miel. Nous sommes en 1957, avant la fin de la ségrégation, avant nombre d'avancées sociétales...



Effie et Henry sont deux oies blanches ; leur nuit de noces est leur première fois à tous les deux. Ça tâtonne pas mal mais enfin, ça se fait, dans cette maison appartenant à l'oncle d'Effie, et dans laquelle il lui arrivait de passer des vacances lorsqu'elle était enfant. Hors saison, les distractions se font rares et le jeune couple envisage d'écourter son séjour lorsque une certaine animation attire leur attention dans une maison voisine. Effie a la surprise d'y retrouver Clara, une compagne de ses vacances d'antan, bien plus âgée qu'elle et vivant à New York. Une tout autre ambiance règne ici, celle d'un monde aisé et avide de plaisirs. On boit beaucoup, on fait du voilier, on s'introduit en douce dans les maisons désertées par leurs propriétaires. Le vieux (et riche) mari de Clara repart bien vite vers ses affaires new-yorkaises, la laissant seule avec le beau Max et la sœur de celui-ci, Alma. Commence alors pour Effie et Henry une découverte d'horizons dont ils n'avaient pas idée au fin fond de leur campagne, un éveil des sens qui les dépasse et une confrontation d'autant plus violente avec eux-mêmes que l'auteur ne les ménage pas.



Il y a effectivement cette atmosphère surannée, un peu hors du temps qui permet d'isoler le jeune couple, suffisamment pour qu'ils aient tous les deux l'impression de perdre leurs repères. Mais il y a aussi dans ce contexte, l'opposition entre le nord et le sud, entre les classes sociales, entre les principes... Ce qu'ils entrevoient les éblouit, l'alcool les désinhibe et leur manque d'expérience fait le reste. L'auteur fait monter la tension avec habileté... tout autant que la température. Ça chauffe sérieusement. En cela, rien de mensonger dans l'accroche de couverture. Mais bon, on n'est quand même ni chez McEwan, ni chez Fitzgerald, hein, il faut raison garder. Pour cela il faudrait que la psychologie des personnages soit bien plus fouillée, et puis un peu plus de finesse et d'élégance... Gardons-nous donc des comparaisons risquées et prenons ce roman pour ce qu'il est : un bon divertissement, idéal pour ces longues périodes de vacances au cours desquelles on n'est pas contre un petit stimulant du réveil d'une libido brimée par le rythme du quotidien. Oui, la littérature peut aussi servir à ça. (smiley)



Accessoires recommandés : piscine, transat, cocktail. Et un(e) conjoint(e) pas trop loin.
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Cape May

J'ai ouvert ce livre en attente d'une brise de légèreté, de sensualité et de soleil.... C'est un peu la promesse offerte par la couverture et son bandeau.



Mais point de papillons qui chatouillent le ventre, point de vacances pour la tête qui se serait perdue sur la douce blondeur du sable.



L'histoire est assez indigente, le style plat, le récit d'une lenteur pesante. Quant à l'aspect "incroyablement sexy", il faut aimer la description prosaïque de scènes de sexe dont l'excitation qu'elles suscitent sont à la hauteur du compte rendu du transit intestinal de l'un des protagonistes dont l'auteur a cru nécessaire de nous parler...



C'est un livre qui ne m'a pas emportée, ne m'a pas fait rêver, ne m'a pas donné d'émotion hormis peut être de l'agacement pour certains personnages qui se donnent des airs de ceux qui sont libérés, mais qui se trouvent en fait étriqués sous le poids de leurs désirs... Désir, adultère, libération des mœurs, amour... Tout s'intrique et se confond, tout comme l'intention à donner à ce livre...
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Cape May

Un premier livre réussi qui explore les méandres des sentiments amoureux et conjugaux mais également la résistance au désir d'un ou d'une autre que l'être épousé. C'est un roman vibrant d'émotions et qui amène à réfléchir sur le couple et sa raison d'être dans tous les événements de la vie qu'ils soient bons ou mauvais : construire au jour le jour un couple pour qu'individuellement chacun y trouve sa place et son compte, voilà une entreprise compliquée magistralement bien décrite par l'auteur, sans a priori et sans détour.
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Cape May

Voluptueux



C'est le roman que l'on voit partout cet été. Il fait l'unanimité et je me méfie souvent de l'emballement collectif. Malheureusement sur ce coup là je vais bien être obligée de jouer le mouton et de me joindre aux louanges. Je l'ai dévoré !



Bien cachée derrière une jolie couverture qui évoque la légèreté, se cache une histoire audacieuse, un brin licencieuse et toute en sensualité.

Un premier roman qui explore les moeurs sociales (et sexuelles) de l'Amérique des années 1950 à travers les yeux d'un couple de jeunes mariés.



Fin septembre 1957. Henry et Effie arrivent à Cape May, dans le New Jersey, pour leur lune de miel. Ils découvrent une station balnéaire hors saison. Les rues sont désertes, les maisons sont abandonnées.

Nos jeunes mariés ne se connaissent pas vraiment et cet isolement n'est pas pour les mettre à l'aise. Se sentant timides l'un envers l'autres et confronté à la promiscuité pour la première fois, ils décident de raccourcir leur voyage.

Mais juste avant de partir, ils rencontrent un trio de riches mondains qui va les retenir à Cape May. Il y a Clara, qui sent sa jeunesse se dérober; Max, un riche play-boy et amoureux de Clara; Alma, la demi-soeur mystérieuse et distante de Max.

Alors que le couple tombe sous le charme de ce trio menant une vie imbibée d'alcool et où les frontières morales semblent disparaître, leur mariage naissant, âgé d'à peine une semaine, commence à s'effriter. Henry et Effie glissent de l'innocence vers la trahison.



Une lecture captivante et d'une profondeur inattendue.

Avec des personnages extraordinairement bien dessinés et une toile de fond délicieusement vintage, ce roman nous plonge dans la dynamique des relations amoureuses et du désir.

Charnel, grisant et sensuel, Cape May est effectivement le roman de l'été ! ☀️



Traduit par Marc Amfreville
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Cape May

Quelle drôle d’idée d’aller passer sa lune de miel à Cape May complètement en dehors de la saison touristique ! A peine arrivés, Henry et Effie comprennent qu’ils vont s’ennuyer ferme pendant les deux prochaines semaines, et même leur découverte timide du devoir conjugal ne suffira pas à meubler les journées interminables dans la station balnéaire. A moins qu’un groupe d’inconnus délurés ne vienne bousculer leur routine, et toutes leurs certitudes avec… Flashback dans les années 50, une époque révolue où les couples se formaient jeunes, le mariage d’abord, le sexe après – et les regrets ensuite. Enfermés dans leur petite ville provinciale, nos protagonistes sont des gens respectables, allant à l’église le dimanche, travaillant pour gagner leur vie, se jurant fidélité et amour pour le meilleur et pour le pire. Cape May leur fait découvrir un monde de luxure qu’ils s’auraient jamais imaginé, un éventail de plaisirs, un changement de paradigme. Loin de chez eux, ils s’autorisent tout, et n’en finissent plus de basculer dans un monde dont ils ne reviendront pas indemnes.



Ils sont jeunes, innocents, naïfs et surtout totalement incapables de rester seuls dans un endroit aussi vide, eux qui se retrouvent en tête-à-tête pour la première fois de leur vie. Ils on le profil parfait pour se faire entraîner par Clara et sa bande d’amis déjantés, pour qui la vie n’est qu’une fête sans fin, un éternel étourdissement sans conséquences. Quel choc pour le petit couple de puritains sudistes installé au bout de la rue ! Eux, encore puceaux quelques jours plus tôt, n’auraient jamais pu imaginer tant de folies, n’auraient jamais osé s’adonner ainsi aux plaisirs de la vie et de la chair. Mais que vaut la morale face à un désir brûlant, consumant tout sur son passage ? Chip Cheek interroge violemment le paradigme du couple monogame marié et fidèle, cette obligation morale d’associer plaisir et sentiments, et les conséquences que peuvent rencontrer les couples qui s’écartent de ce chemin tout tracé. Il examine la capacité d’un homme et d’une femme à oublier tous leurs serments pour plonger dans les bras délicieux de la tentation, il expose les ressorts psychologiques sous-jacents de l’adultère, un mélange de remords, d’euphorie et d’angoisse, et il enfonce une porte ouverte : un couple peut-il se reconstruire une fois l’irréparable commis ?



Construit sur les mêmes ressorts que les thrillers psychologiques, Cape May est un excellent divertissement pour les longs mois d’été, l’occasion de s’évader un peu nous aussi avec Clara, Max et Alma, vers une vie légère et grisante, le temps de 350 pages.
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Cape May

Un roman que j'ai bien aimé pour son atmosphère, même si j'attendais un peu plus de l'intrigue.

Nous sommes en 1957. Effie et Henri, 18 ans, sont tout jeunes mariés. Pour leur lune de miel, Effie a choisi Cape May, une station balnéaire où elle passait ses étés d'enfance, dans la maison de son oncle. Seulement, nous sommes en septembre et la ville si animée en saison estivale est calme et abandonnée. Les jeunes mariés flânent dans les rues désertes, sous les dernières chaleurs, découvrent la vie à deux et se découvrent aussi mutuellement. Rongée par l'ennui mais aussi par le sentiment de malaise face à la découverte de cet inconnu, Effie décide d'écourter leur lune de miel. C'est alors qu'ils rencontrent, dans une maison voisine de la leur, Clara, une ancienne connaissance des étés d'antan. Elle les introduit dans son monde, où alcool, plaisir et frivolité en sont au cœur. De quoi ouvrir de nouvelles perspectives à Effie et Henri, d'un monde dont ils ne connaissent pas tous les codes.

L'auteur rend parfaitement bien l'ambiance de la station balnéaire, un sentiment de nostalgie se dégage de l'ensemble. De même, on est saisi par la langueur des lendemains de fêtes et d'excès que les mariés découvrent avec Clara. C'est clairement une force de ce récit. Le rythme du roman est également enlevé, on est ainsi vite emporté par l'intrigue, se demandant ce qu'il va advenir du couple Effie / Henri. Chip Cheek décortique les sentiments et psychologie de chacun (et plus particulièrement Henri) pour nous donner à lire un roman que l'on peut qualifier d'apprentissage : de la vie, du mariage, de la sexualité. Toutefois, je m'attendais vraiment à quelque chose en plus. Finalement, le tout reste très "linéaire" et la fin m'a un peu déçue en ce sens.

Une bonne lecture dans l'ensemble, surtout grâce aux talents de l'auteur pour décrire les ambiances et atmosphères.
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Cape May

Henry et Effie, jeune couple en voyage de noces, arrivent à Cape May pour y passer leur lune de miel. Ils vont vite réaliser que hors saison, la station balnéaire est déserte et n'offre aucune distraction. Après avoir explorer leurs corps, on est dans les années cinquante et les deux jeunes mariés sont vierges et inexpérimentés, ils commencent à s'ennuyer ferme. En se promenant, ils découvrent des voitures garées devant une maison près de la leur. Ils vont sonner à la porte et se font inviter par la bande de jeunes new yorkais qui y réside.Ils vont vite devenir des habitués, assez subjugués par ces gens riches, insouciants, détachés de tout, qui n ont pas les mêmes codes de vie qu 'eux. Baignade, voile, dîners, jeux de cartes, musique, alcool, visites des villas inhabitées. Le petit couple commence à s' émanciper au contact des autres qui semblent prêts à tout pour se distraire. Jusqu'à la nuit fatidique où ils dépassent les limites...

Henry et Effie repartiront ensemble mais leur couple est ébranlé. Ils reprendront pourtant leur petite vie normale et étriquée après cette parenthèse de folie
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Cape May

Ç’aurait dû être un séjour idyllique. Une parenthèse fabuleuse. Cape May, la plus ancienne station balnéaire du New Jersey, déserte à la morte-saison, aurait dû abriter la complicité naissante d’Henri et Effie, tout jeunes mariés encore intimidés par leur intimité. Nous sommes à la fin du mois de septembre 1957, Henri voit l’océan pour la première fois, Effie investit en tant que femme la maison où elle a passé ses étés d’enfant. Heureux et amoureux, ils se découvrent et s’apprivoisent.



Un soir, Henri et Effie s’aperçoivent qu’ils ne sont pas seuls. L’une des villas du quartier semble déborder d’activité, à en croire les luxueuses voitures parquées le long du trottoir. Piqués de curiosité, ils décident d’aller saluer ces voisins inattendus. Une courtoisie qu’Effie regrette bien vite lorsqu’ils se retrouvent pris dans les filets de Clara Strauss. Exubérante, légère et m’as-tu-vu, Clara s’avère être aussi détestable que dans les souvenirs d’Effie. Pourquoi alors se laissent-ils, Henri et elle, inviter à évoquer « le bon vieux temps » autour d’un cocktail, puis à une fête donnée le soir même ?



C’est Henri qui, le premier, se laisse gagner par le train de vie insouciant de leurs nouveaux amis. Clara – dont l’époux est absent la plupart du temps –, son « ami proche » Max et sa sœur Alma trinquent copieusement à toute heure et se prélassent dans leurs mœurs légères. L’impertinence des riches New-Yorkais a raison du flegme d’Henri, qui convainc Effie de se détendre un peu. Ce qui commence par une escapade d’adolescents dans les maisons vides alentour va mener le jeune couple au bord du précipice : le danger rôde à chaque coin de rue, mais qui franchira les limites ? Il est des portes qu’il aurait mieux valu ne jamais pousser…



Après de délicieux premiers chapitres où l’auteur présente à merveille ses personnages, avec ce qu’il faut de détails pour les rendre sympathiques (ou pas), la tension s’installe. Jeux de regards, gestes à peine esquissés, chassé-croisé où chacun s’enivre de l’autre… Le suspense tient à un mot tu, et tout cela tournera mal, le doute n’est pas permis. Sur un rythme lascif, Chip Cheek s’immisce avec la même habileté dans les pensées d’Henri que dans celles d’Effie, glissant si bien de l’un à l’autre qu’on ne sait plus si c’est un homme ou une femme qui écrit. Avec force et sensibilité, tendresse et cruauté, il tisse une histoire envoûtante, un jeu auquel on se laisse prendre malgré soi, fasciné par l’ambivalence des héros, ce décor suranné et cette impression étrange de temps suspendu, d’une bulle prête à éclater. Un roman brillant, loin de mes habitudes de lecture, que j’ai dévoré.
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Cape May

Couverture attrayante

Histoire sexy et glamour dans les années 50 aux états unis.

Loin quand même de Fitzgerald ...
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Cape May

C'est une histoire en clair obscur.

A l'ombre des nuages. A la lumière du soleil.

Dans la pénombre de la nuit. Au clair de lune.

Dans le noir des ténèbres. Sous les étoiles.

Dans l'obscurité d'une panne de courant. A la lueur des bougies. Du feu de cheminée. Des flammes.



C'est une histoire en clair-obscur.

Celle d'Effie et Henry.

Jeunes mariés dans les années 50, ils se découvre nt en voyage de noces. Chastes, religieux, moraux, ils vivent à l'ombre des règles et des codes moraux de l'époque.

C'est une histoire en clair-obscur.

Celle de Clara. De Max. Et d'Alma

Qui vivent à la lumière des fêtes. Dans le reflet des verres d'alcool. Dans le scintillement des paillettes et des étoiles.



C'est une histoire en clair-obscur.

Les jeunes gens se rencontrent et les fêtes se succèdent. Toujours plus osées.

L'ivresse libère les corps et les coeurs, réveille le désir et illumine les nuits.

La lumière des fêtes domine l'ombre de la morale. Le soleil chasse les nuages et étincelle.

Puis une panne de courant enveloppe la ville d'une voile sombre.

Dans l'obscurité, tout devient plus intéressant. Les corps cachés, les péchés tus, les remords masqués.

Les ténèbres prennent vie.

L'obscurité permet tout...

...Mais elle déploie son ombre...

Une "ombre monstrueuse" , celle de la morale. Le nuage des remords, qu'on ne peut cacher à la lumière du feu de cheminée.

Les flammes reflètent l'âme.

A la lumière des bougies, du clair de lune, des étoiles ou des chandeliers, les personnages se verront tels qu'ils sont réellement. Leurs péchés brilleront au grand jour.

La culpabilité et la morale ne pourront plus se cacher à l'ombre de leur conscience.

La lumière reviendra et fera jour sur leurs actions. Et leurs conséquences.



Les personnages choisiront-ils l'ombre ou la lumière ?

Se laisseront-ils consumer par le feu du désir et de l'envie?

Les flammes brûleront - elles les traces et souvenirs de leurs péchés?
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Cape May

Que je n ame pas écrire de critique négative mais une critique c'est aussi fait pour cela

Et ce livre a plu à certains Babelionautes et ce fut un succès

Ce livre ne correspond pas du tout à mes penchants de lecture.

Je n ai pas sympatise avec ce groupe de jeunes ou moins jeunes qui passent leur temps en beuverie ils sont en vacances mais vraiment desoeuvres

Beaucoup trop de scene de sexes qui n apportent rien à l'intéret de l histoire.

Bref je n ai pas aimé pourtant la couverture était prpopice à une découverte estivale.

J'aurai essayé

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Cape May

Septembre 1957, Henry et Effie passent leur lune de miel à Cape May. Ils rencontrent des New-yorkais riches et délurés aimant faire la fête. Au fil des pages le lecteur sait qu’il va se passer quelque chose, la tension monte, les relations intimes entre les personnages semblent inévitables. On titube, on est happé par le rythme de l’écriture. J’ai lu ce roman d’une traite pour connaître le drame qui doit venir bouleverser l’ordre des choses. Il suffira d’un choc pour que la victime soit toute désignée et seuls les riches par naissance survivent. J’ai vécu avec ces personnages une ivresse allant jusqu’à la nausée, le monde dans lequel évolue ces protagonistes est impitoyable, la désagrégation d’un jeune homme poussé par l’amour charnel trop amoureux pour résister est dérangeante dans ce contexte de lune de miel d’autre part l’humanité dénaturée de ces jeunes gens en proie à des forces obscures ainsi que la décomposition morale des êtres est très bien décrite. Cette histoire de désamours laisse un avant-goût de désolation. Ce sentiment que l’autre n’a jamais été ce que nous pensions fait également froid dans le dos et laisse un goût amer. Le style glamour et sensuel de l’auteur est d’une grande intensité. Mais j’aurais préféré que l’auteur suggère, qu’il fasse naître une pensée, une image, une idée sans autre interprétation, qu’il dise à mi-voix les choses comme savait bien le faire Fitzgerald en son temps. Rien de tel que ce petit livre pour se replonger dans Gatsby ou dans Tendre est la nuit.
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Cape May

Petit roman sympa mais qui est très loin de mériter les éloges lus ici et là . Chip Cheek est un bon raconteur d'histoires c'est évident , il écrit bien mais malheureusement "Cape May" sonne un peu creux , trop roman-photo avec des personnages peu sympathique et où finalement entre deux cuites et quelques scènes crues il ne se passe pas grand-chose . L'auteur situe son histoire à la fin des années 50 , époque passionnante , mais au final à part une ou deux chansons et quelques allusions il parle très peu de cette époque .

Un peu déçu au sortir de la lecture de ce roman qui certes se lit avec un certain plaisir mais est très loin de tenir les promesses que la critique avait laissé espérer .
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Cape May

Très honnêtement j’ai failli abandonner la lecture aux alentours de la page 100. Et puis, comme la quatrième de couverture annonçait un basculement, j’ai persisté.



Mais que ce fut laborieux !



Effie et Henry, la vingtaine, viennent de se marier et ont décidé de passer leur lune de miel à Cape May où Effie a des souvenirs d’enfance. Malheureusement, la saison est terminée dans la station balnéaire et les voilà bien démunis et très seuls. Coup de chance, c’est aussi le moment que choisi Clara, une ancienne connaissance d’Effie, pour venir profiter des lieux avec sa joyeuse bande d’amis. Nous sommes en 1957 et les voilà bien décidés à transformer Cape May en terrain de jeux pour jeunes gens riches et désœuvrés.



Ils boivent (beaucoup), échangent des propos qui se veulent légers mais qui sont parfaitement ennuyeux, découvrent le sexe (surtout Effie et Henry, arrivés vierges au mariage), font du bateau, entrent par effraction dans les maisons du voisinage... et on s’ennuie avec eux.



On a pu lire que ce premier roman avait des allures de Gatsby le Magnifique de Fitzgerald. Alors il faut relire Gatsby et voir tout ce qui fait que Cape May n’a absolument rien à voir. L’intelligence du propos, la fausse légèreté qui mène au drame, la profondeur des personnages et des relations, le style si particulier et riche (je parle de Gatsby évidemment).



Mais même si on s’épargne la comparaison, il manque à ce premier roman pas mal de qualités et peut-être avant tout une pointe d’humour et de recul qui font cruellement défaut compte tenu de l’histoire qui est racontée.

Cela permettrait probablement de ne pas ressentir avec tant de force cet ennui pesant tout au long des pages et de donner chair et vie à ses personnages qui, à mon avis, n’attendent que cela.



Et le lecteur pourrait ainsi idéalement patienter, en bonne compagnie, dans l’attente du fameux basculement (parfaitement prévisible) ou au moins d’une chute originale et surprenante, ce qui n’est malheureusement pas le cas ici.

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Cape May

« Les plages étaient désertes, les magasins fermés, aucune lumière aux fenêtres des maisons de New Hampshire Avenue. Depuis des mois, Effie lui parlait de cet endroit et de tout ce qu’ils y feraient, mais elle n’avait fréquenté ces lieux qu’en été, et on était fin septembre. Elle n’avait pas compris ce que signifiait exactement « hors saison ». Venus de Géorgie par le train de nuit, ils étaient censés y passer deux semaines pour leur voyage de noces ». Après plusieurs balades dans ce Cape May désertique de 1957, Henry et Effie s’ennuient un peu. La découverte du plaisir ne suffit pas à leur donner envie de prolonger leur lune de miel. Effie veut rentrer. Henry, moins pressé de retrouver la ferme de son oncle où il doit travailler, demande à sa jeune femme d’attendre encore un peu. Le couple rencontre alors Clara qu’Effie avait côtoyée lorsqu’elle venait enfant à Cape May. Clara n’est pas venue seule dans le New Hampshire, toute une bande de joyeux lurons est présente pour l’anniversaire de son frère. Henry et Effie participent alors à des fêtes délurées où l’alcool coule à flot et où tout semble permis.



Le début du roman de Chip Cheek m’a évoqué « Sur la plage de Chesil » de Ian McEwan. Nous sommes ici en présence d’un couple inexpérimenté sexuellement et dont la lune de miel commence mal. Henry peine à distraire sa jeune épouse et il n’est pas pressé de débuter sa vie d’adulte qui semble déjà toute tracée. J’ai beaucoup apprécié l’atmosphère de ce début de roman. Cape May, station balnéaire cotée, est ici totalement délaissée, abandonnée par ses habitants. Les maisons vides, la météo pas toujours clémente donnent un côté triste et mélancolique à la lune de miel de Henry et Effie.



La rencontre avec Clara change totalement l’ambiance du roman. Après la fête d’anniversaire de son frère, elle reste à Cape May avec son amant Max et la sœur de celui-ci, Alma. Ils sont new yorkais, richissimes. Leur position sociale, leur manière très libre de vivre éblouissent notre jeune couple naïf. Henry et Effie ne découvrent pas seulement les fêtes sans fin, la légèreté, les excès mais surtout la sensualité. Leur fascination pour cette vie facile et brillante leur fait perdre pied, ils ne voient plus les limites de la morale. Quand la bulle Cape May éclatera, le couple devra faire face à ses errances. Leur milieu social ne leur permet pas de mener la grande vie désinvolte de Clara et des siens.



« Cape May » est un roman très sensuel, qui parle de la toute puissance du désir, des limites de la morale. Chip Cheek a écrit un bon divertissement que vous pourrez glisser dans vos valises aux prochaines vacances d’été.
Lien : https://plaisirsacultiver.co..
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Cape May

Un récit très descriptif sur la lune de miel peu ordinaire de deux jeunes mariés : Effie et Henry.



Années 50. Alors qu'ils essaient de vaincre l'ennui de leur tête à tête à Cape May, très calme en dehors de la saison touristique, Henry et Effie tombent sur une vieille connaissance d'Effie : Clara, une new-yorkaise délurée.

Leur voyage va alors peu à peu prendre un tournant tout à fait inattendu...



J'ai aimé l'ambiance du roman, à la limite du thriller par moment, avec une atmosphère maritime et austère. Les personnages sont ambivalents et intéressants.

Les descriptions des relations charnelles sont très riches en détails, le message clair du livre c'est qu'on ne peut pas résister au désir.

Au delà de cela, j'ai trouvé que l'intrigue manquait un peu d'intérêt et restait assez classique.

Il y a eu des longueurs mais la fin a su relever le niveau.



Une lecture plaisante mais loin d'être mémorable.



#NetGalleyFrance #CapeMay #ChipCheek
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