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Critiques de Chris Kraus (20)
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Dans la fureur du monde

Chabadabada.

Une femme, un homme. Catt et Paul pour les intimes.

Elle est riche et vit à Los Angeles. Hollywood et le soleil californien, la blondeur des femmes, le corps musclé des jeunes hommes, les relations SM…

Il est plus jeune, ex taulard, ex toxicomane, ex alcoolique, ça fait déjà beaucoup pour un seul homme, le visage buriné par le soleil du Nouveau-Mexique.

Ils n’ont donc pas grand-chose en commun.



Catt décide de quitter L.A., délaissant son petit confort intellectuel entre poètes, écrivains et philosophes venus débattre de la vie autour d’un cocktail au bord d’une piscine, eau bleu turquoise. Elle achète donc un ensemble d’appartements à Albuquerque, les fait retaper par des locaux (éviter les gros entrepreneurs qui prennent pour mains d’œuvre pas chères des « esclaves » mexicains), passe une petite annonce dans le journal du coin, du genre « Femme d’âge mure recherche homme, jeune ou pas, musclé et tatoué de préférence, pour gérer la location d’appartements », en somme ce qu’elle veut c’est un homme à tout faire qui s’y connaisse en plomberie et prêt à dépoussiérer sa vie.



Paul voit en cette annonce l’occasion de démarrer une nouvelle vie, de s’affranchir de son passé et de retrouver le droit chemin qui mène au seigneur ou à la caisse à outils. Mais chabadabada, rapprochement il va y avoir. Un homme, une femme. Une très belle femme avec un sourire éclatant, et un pauvre type. Seront-ils faits l’un pour l’autre… Non, je ne dirais rien… Même sous la torture… Et n'essaie pas de m'amadouer sur une relation SM...



Sous une traduction d'Alice Zeniter, l’Amérique dans toutes ses inégalités, sociales, intellectuelles, judiciaires… Deux mondes qui se croisent, se rencontrent, s'opposent et essayent de se reconstruire, ensemble dans la poussière d’Albuquerque.

Hot dog, jumping frog, Albuquerque (the king of rock 'n' roll)...

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I Love Dick

Tombée amoureuse de Dick après l'avoir vu une fois, Chris est obsédée par cet homme qui n'est pas son mari. Pour exprimer son amour et son désir, et peut-être les exorciser, elle commence à écrire à Dick. Des lettres qu'elle n'envoie pas. Et son époux, Sylvère, se prête également à l'exercice. Car rien entre Chris et Sylvère n'est secret. « Comme il n'ont plus de relations sexuelles, ils maintiennent une intimité entre eux par la déconstruction, c'est-à-dire qu'ils se disent tout. »(p. 12) Commence alors une romance conceptuelle, non consommée entre Chris et Dick, mais pleinement vécue entre Chris et Sylvère. Un ménage à trois où l'un des membres n'est qu'absence et projection. Le couple s'adresse à ce Dick, fantasme et fantasmé, en quête d'une nouvelle flamme. « Chris est devenue une pelote de sentiments à vif, excitée sexuellement pour la première fois depuis sept ans. » (p. 17)



Tout le monde n'étant pas anglophone, commençons par décortiquer le jeu de mots du titre. Dick, c'est le prénom de l'amant rêvé de Chris. Mais c'est aussi un mot argotique pour désigner le sexe masculin. Je vous laisse maintenant relire le titre avec cette nouvelle information. Vous avez compris, on a là un roman hautement sensuel et sexuel. Pas de tabou ni de pudibonderie. Si le jeu épistolaire de Chris et Sylvère peut sembler pervers, il permet surtout à la première d'exprimer son plein désir, enfin assumé. Dick est présent presque uniquement au travers des lettres. Il prend très rarement la parole et interagit très peu avec le couple Chris/Sylvère. Objectivé comme un pur objet de fantasme, Dick n'est que le réceptacle, l'exutoire d'une femme qui se libère.



J'ai découvert ce texte par la série adaptée, avec Kevin Bacon (graouuuuu) dans le rôle de Dick. J'ai préféré la version filmée, notamment la toute fin de la série, brillante mise en image d'émancipation féminine. Le rythme du livre m'a un peu lassée, entre journal intime, chronique, lettres, fax, etc. Mais le texte publié en 1997 garde une incroyable modernité de ton et de sujet.
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I Love Dick

D’abord publié en 1997, le roman a reçu un accueil mitigé, et pourtant il est aujourd’hui traduit dans plusieurs pays. Assez étonnant, troublant par sa construction, il peut rebuter un lecteur par toutes ces mentions d’auteurs anglo-saxons et parce qu’il est très ancré dans les années soixante-dix et quatre-vingt, qu’il faut avoir connues pour ne pas être parfois perdu. De plus, l’impression que Chris a fait tomber les barrières entre l’écriture et la vie privée, la réalité et la fiction, tout en écrivant malgré tout un roman, place parfois le lecteur en porte-à-faux. Et pourtant « I love Dick » parle essentiellement de la difficulté d’être une femme dans un monde d’hommes, celui des affaires, celui de l’art, du cinéma, de l’écriture, où les femmes sont souvent vues comme secondaires et peu intéressantes, insignifiantes, faibles, trouvant leur place uniquement par rapport aux hommes auprès de qui elles évoluent.



La première partie de roman se présente comme un journal. Chris Kraus et son mari, Silvère Lotringer, sont au restaurant avec Dick. Le temps est menaçant, aussi Dick leur propose de les héberger pour une nuit. Dès cette scène, le lecteur connait alors tout ce qu’il faut savoir sur les trois personnages, situation, âge, profession, et le fait qu’ils se connaissent finalement très peu. Au lendemain de cette soirée, Chris est persuadée que la nuit passé sous le même toit que Dick a été comme une rencontre intime et qu’il s’est passé une connexion entre eux, une sorte de « baise conceptuelle » et qu’elle est désormais amoureuse de Dick.

Silvère, jaloux à sa façon, va pourtant rentrer dans le jeu de Chris, et tous deux vont lui écrire des centaines de lettres, produisant ainsi une étrange réalisation artistique à quatre mains. Que faire, les envoyer ? Les publier en un roman ? En parler à Dick ? Attendre sa réponse ?

Pour Chris, c’est un peu comme si elle rédigeait un journal …. Et petit à petit cela devient une véritable introspection pour cette femme tentée par un changement de vie, elle se rend compte que si elle reste auprès de son mari, elle ne sera jamais que sa femme, son accompagnatrice, et n’aura pas de réalité en tant que Chris, aussi elle décide de le quitter.



La deuxième partie du roman nous fait d’abord suivre Chris dans sa traversée des États Unis seule en voiture. Elle tente de revoir Dick, le poursuit de ses assiduités, le harcèle. Mais toute cette partie est aussi un long plaidoyer pour toutes les femmes artistes si peu comprises, si peu appréciées tout au long des années, autrement que par rapport aux hommes qui les ont accompagnées. Et Chris défend la cause de ces femmes, leur talent, réel, méconnu, mal compris. Défend le fait d’être une femme, artiste, talentueuse, révolutionnaire, contestataire ou avant-gardiste, et surtout le droit à l’expression au même titre que les hommes.



Voici donc un roman très déroutant et qui loin d’être aussi sulfureux que le laissait présager son titre, et sa double signification en argot, nous entraine à la suite des délires et des pensées de Chris, aux limites de la fiction et de la réalité, et qui cherche à faire entendre les voix féminines si souvent oubliées et si peu soutenues par la société, en particulier dans les années 80, dans le monde de l’art et de la littérature.
Lien : https://domiclire.wordpress...
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I Love Dick

Les anglophones se régalent d'un titre pareil. Je laisse les autres chercher pourquoi… ;)

Paru en 1997, ce roman a été traduit dans de nombreuses langues et arrive cet automne en France.

Et bien, je dois avouer que j'ai du mal à comprendre le succès de cet ouvrage.

La première partie m'a fait penser à du Woody Allen dans son côté pénible : le couple expérimente le renouveau de la relation à travers le désir idéalisé de l'une envers un homme qui n'en a que faire. Ils lui écrivent des lettres auxquelles il ne répond pas et envisage de monter un projet autour de ces écrits.

Mais c'est sans commune mesure avec la suite car ces lettres sans réponses se métamorphosent en journal intime, très intime, dans lequel l'auteur (qui se met en scène) ne nous épargne aucun détail même celui de sa méthode pour uriner sur une route déserte sur laquelle elle ne veut pas laisser sa voiture pour quelques instants.



Roman/autobiographie épistolaire, il met en scène Chris mariée à Sylvère et qui tombe amoureuse de Dick. Mais voilà, le couple et l'amant malgré lui font partie du monde des universitaires versés dans la culture underground et de nombreuses références sont développées. Malheureusement pour moi je ne connais pas les artistes dont il est question (ou si peux) et j'ai vécu ces passages comme un pensum. Je reconnais que j'ai sauté beaucoup de pages (je l'ai lu en numérique et j'avais mal au pouce…).

Il évoque le sexe, appelé ici à juste titre « baise », sur un mode conceptuel. N'attendez pas que je vous donne des explications, je n'en ai pas.



J'avais vu la traductrice, Alice Zeniter, présenter au Salon du livre de mars 2016 le difficile travail qui a été le sien. Elle l'a fait avec tellement d'humour, l'argot anglais relatif à la chose sexuelle étant difficilement traduisible, que j'ai eu envie de lire le roman.



Je suis très déçue.



Challenge ABC 2016-2017
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I Love Dick

Étrange ce livre.



Le propos a été présenté dans les autres critiques: un amour épistolaire, avec de nombreuses référence à intelligentsia américaine des années 1970 (que personnellement je ne connais pas ; je suis donc peut être passé à coté de certaines "clefs" du livre!).

Effectivement j'ai eu un sentiment de lassitude vers le milieu du livre. Mais dans ce cas la persévérance à payé, car une brusque accélération pendant le dernier tiers vient modifier significativement le sentiment .

Brusquement, les multiples lettres, attentes, amènent Chris à porter un regard nouveau sur elle, à se remémorer ses années de jeune femme, de porter sur le temps écoulé un regard lucide qui : écrit comme cela cela fait surement un peu simpliste, mais la force de cette partie est de partager avec le lecteur cette prise de conscience sans la décrire directement. On en vient même à oublier l’omniprésence des références à la vie intellectuelle de l'époque, qui trouve même sa place et son rôle dans ce regard nouveau. Finalement cette longue liste de lettres et l'échec à les transformer en réalité devient une séance d'introspection et de libération de quelques "traumatismes " (le mot est excessif pour plusieurs) .

Intéressant finalement: si la perspective d'une longue période vous déplaît , passez votre chemin. Si vous continuez vous apprécierez (je l’espère! Sinon haro dans les commentaires sur cette critique!)
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Dans la fureur du monde

Vous êtes sévères, tous. Je crois que ce Monde moderne américain est tellement violent qu'on manque de repères pour comprendre toutes les subtilités du roman. Pour moi, c'est un voyage littéraire dans ce monde ultra violent et desanchanté qu'on peut voir dans les séries policières dont nous abreuve l'Amérique . De quoi comprendre de quoi il retourne réellement. Pour moi c'est passionnant. C'est glauque, tres éloigné de tout ce qu'on peut connaître dans notre vie réelle (de lecteurs français de romans étasuniens) , et pour cela extrêmement intéressant. Le style détaché, un peu "blanc" de Chris Kraus colle bien à ces réalités.
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I Love Dick

Roman certes déconcertant mais avant tout ce livre est un magnifique portrait de femme de celles qui veulent tout l'amour romantique, la passion, le sexe, la reconnaissance et qui pour l'obtenir se battent parfois maladroitement.

Roman(?), expérience, témoignage les frontières entre fiction et réalité semblent minces.

Pour répondre aux critiques précédentes effectivement nous sommes loin des liaisons dangereuses mais j'ai envie dire heureusement le rôle et le rapport femmes/ hommes ont quelques peu évolués et la littérature aussi...
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Dans la fureur du monde

Catt est une femme avec du vécu et un grand nombre d’expériences, tant au niveau intellectuel qu’au niveau physique. Dans une sexualité libérée elle navigue, et pourtant, des eaux dangereuses la conduisent à fuir sa dernière relation. Dans la nouvelle vie qu’elle se construit, elle décide de recommencer à zéro et de se rapprocher de la réalité. Elle se met en tête de rajeunir de vieux appartements et décide de faire confiance à Paul, malgré son lourd passé, pour l’aider dans ses projets de rénovation.

Le personnage de Paul quant à lui, est plus sombre, plus renfermé. Ce sont les drogues et l’alcool qui lui ont tenu la main jusqu’à présent, et après un passage en prison, il s’engage auprès de Catt à rester sur le droit chemin.

Mais l’amour ne faisant pas de différence, il rapproche rapidement Catt et Paul.

Cependant, s’il existe un rapprochement qui n’a pas eu lieu, c’est le mien avec cette lecture. Il faut dire que la vision de l’Amérique est sans détour, en passant par le rapport à l’argent et ce qu’il apporte, en lien avec la justice d’ailleurs, la condition de détention, les inégalités, et tout autant de choses qui font que le couple est forcément soumis à rude épreuve, comme si il commençait leur histoire avec un boulet à leurs pieds. L’histoire en elle-même n’est pas inintéressante, et la psychologie des personnages bien représentée, du moins au début, car ensuite le manque de crédibilité était déconcertant. Et c’est justement ce manque de crédibilité finalement - et paradoxalement - qui m’a rattaché de justesse au récit, prenant un peu plus de profondeur, rajoutant un poil de dynamisme, d’intérêt, et me permettant enfin d’éprouver une - petite - émotion. Ce quelque chose qui fait qu’on éprouve de la curiosité à savoir la suite. Le reste du temps, l’ennui a été la seule chose que j’ai pu ressentir...
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I Love Dick

J’ai une grosse faiblesse : dès que je lis à propos d’un roman qu’il est épistolaire, j’ai absolument envie de l’avoir entre les mains. Je suis probablement victime du syndrôme « Les liaisons dangereuses », un de mes livres préférés. Malheureusement difficile d’être à la hauteur de ce chef d’oeuvre et I love Dick n’a pas fait exception. Je pensais m’offrir des heures de lecture de courriers passionnés, enflammés. J’ai vite eu l’impression d’un truc branché où il est question de « romantisme abstrait » (ne me demandez pas de vous expliquer, j’en suis incapable) ou de « baise conceptuelle » (baise virtuelle je vois encore mais baise conceptuelle, c’est plus flou) et de performance façon Sophie Calle….bref à des années lumières, même transportées à l’époque moderne, des lettres de Laclos.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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Dans la fureur du monde

Catt doit gérer des millions de dollars et des investissements la mettant à l’abri de nombreuses questions pratiques. Mais ça ne l’empêche pas de se questionner sur l’utilité de l’argent et de fuir difficilement ceux qui cherchent à en profiter ou à la réduire à cette condition. Lorsqu’elle rachète un lot d’immeubles, elle fait confiance à Paul, lui qui n’avait plus connu cela depuis si longtemps après des déboires et de la prison. Et malgré ses problèmes à lui, elle continue de le soutenir par amour, parce qu’elle se sent impliquée et que son empathie pour lui, l’aide à se reconstruire. Une relation avec ses hauts et ses bas, sans un panneau happy end à la fin mais une succession d’obstacles et de secrets à lever et où les humains restent plein d’aspérités, de mystères. La paupérisation ordinaire de ceux, moins chanceux que Catt, se lit dans le parcours de Paul et on est touché par cette description d’une Amérique vacillant entre entraide et exclusion. (G.H.)
Lien : http://www.bnfa.fr/livre?bib..
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Dans la fureur du monde

Rien de bien folichon dans ce roman, une histoire invraisemblable, des personnages qui ne sont pas attachants, et un style d'écriture dans la simplicité extrême. Rien de plus qu'un roman de plage pour patienter jusqu'à la prochaine baignade.
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I Love Dick

D'abord un journal, puis des lettres de Chris et de son mari Silvère adressées à Dick entrecoupées de discours narratif, ce qui est assez curieux en début de lecture. Et puis on prend le rythme, mais tout de même sans pouvoir démêler la fiction de l'autobiographie. L'autrice joue d'ailleurs avec ce flou.



Lors d'une soirée passée chez Dick, un ami et collègue de Sylvère, Chris en tombe amoureuse et décide de lui écrire. Son mari participe également à la rédaction de ces lettres qu'ils décident de ne pas envoyer dans un premier temps.



Ce couple d'artistes intelligent est obsédé par Dick, leurs conversations tournent autour de "cowboy solitaire", et lui écrivent des lettres détaillant leurs sentiments, leurs pensées, ... Chris, la narratrice et personnage principale, au fil de ses lettres explore et mène une réflexion, entrecoupée de flash-back, sur les relations femmes/hommes ainsi que sur la difficulté de se faire une place en tant que femme dans le milieu de l'art.



Ce roman fait voyager dans les années 70, 80 et à travers les États Unis.



Malgré plusieurs ingrédients suscitant mon intérêt, j'ai eu du mal à vraiment me plonger dans cette lecture. Certains passages m'ont semblés longs et les liens arborescents tissés par l'autrice n'étaient pas toujours faciles à suivre. De fait mon avis est mitigé, je n'ai pas passé un mauvais moment pour autant.

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I Love Dick

Je ne comprends pas tout à fait ce que je viens de lire.



Mais ce que j’en comprends et ce que je n’en comprends pas viennent modifier quelque chose en moi. C’est donc une expérience de lecture assez forte pour que j’ai envie de le souligner.



Je relierai probablement ce livre, et d’autres de ces ouvrages.
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Dans la fureur du monde

Difficile de chroniquer ce livre de Chris Kraus. J'ai eu du mal à cerner Catt et Paul, les personnages principaux, et à m'investir dans cette histoire.



Catt est une femme qui semble faire partie d'une certaine sphère intellectuelle, composée de philosophes, écrivains, poètes, mais gagne sa vie dans l'immobilier en rénovant des immeubles délabrés. Elle paraît plutôt libre dans ses relations, ses expériences, fuyant d'ailleurs la dernière en date quelque peu toxique. Paul, lui, sort de prison. Ancien drogué et alcoolique, il est confronté à la dure réalité de la liberté conditionnelle. Après quelques expériences peu concluantes, il espère que la chance va lui sourire en découvrant une offre d'emploi publiée par la jeune femme.

L'histoire centrée sur une romance prévisible m'a paru plutôt banale jusqu'à une centaine de pages de la fin lorsque Paul, rattrapé par son passé, se trouve de nouveau confronté à la justice, entraînant Catt dans un engrenage infernal.



Je n'ai ressenti aucune empathie pour ces deux personnes, comme si leurs problèmes ne me touchaient pas. Pas de rejet non plus, plutôt un détachement... Quelques passages concernant Catt m'ont donné l'impression d'un étalage d'érudition quelque peu superflu, sur les poètes notamment, émaillé de références obscures. J'avoue humblement avoir décroché.



J'ai lu avec intérêt les passages sur le système judiciaire et le milieu carcéral américain, mettant en relief par des descriptions choquantes les conditions de détention qualifiées de «médiévales» dans les états proches du Mexique pendant le deuxième mandat d'un certain Bush Junior, mais également une justice à plusieurs vitesses suivant le niveau du compte en banque, qui donne une idée des clivages sociaux et du pouvoir de l'argent aux États-Unis. Ces belles considérations sociétales, comme également le sort des immigrants, manquent d'âme, en raison d'une écriture froide véhiculant trop peu d'émotion à mon goût, comme un simple constat de la situation.

Certes l'indignation que soulève l'ère Bush pour Chris Kraus est palpable, mais peut-être m'a-t-il manqué certains codes, certaines clés pour l'apprécier à sa juste valeur. La fin m'a donné l'impression d'avoir été un peu expédiée tant les phrases courtes s'enchaînent rapidement. Je ne peux pas dire que j'ai détesté ce roman qui se lit plutôt facilement. Il m'a simplement laissé indifférent, je l'ai traversé sans éprouver de sentiment, quel qu'il soit.



Je remercie lecteurs.com et Flammarion pour cette lecture.
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I Love Dick

C'est l'histoire d'une femme qui tombe amoureuse d'un certain Dick qu'elle n'a rencontré qu'une seule fois et en plus elle était en compagnie de son mari ! Oui, oui, on peut dire que pour le coup, cela a été un coup de foudre mais quand même...





Chris décide de lui écrire une lettre ! Elle se sent tellement attirée par lui qu'il lui faut extérioriser ce qu'elle ressent. Mais il n'y a pas qu'elle qui lui écrit une lettre, on ne sait pas trop pourquoi mais son mari, Silvère a décidé de lui écrire également ! On marche sur la tête dans cette histoire ! A la suite de ces correspondances, Chris quittera son mari pour retrouver celui qu'elle pense aimer.





On va suivre Chris dans sa quête pour retrouver Dick. Elle veut le voir, elle va essayer par tous les moyens de le trouver, de le suivre jusqu'au harcèlement ! N'ayons pas peur des mots ! Sous couvert de cette quête, Chris fera l'apologie des femmes artistes qui sont peu comprises et pas appréciées à leur juste valeur, à l'époque...





C'est un roman qui a été écrit pour la première fois en 1997. Ça date mais il s'inscrit un peu dans l'air du temps. L'histoire de Chris est moins choquante, provocante que pour les années 90, début 2000.





Chris Kraus nous offre un roman déroutant, dérangeant un peu. Je ne sais pas si vous avez compris la signification du titre qui a un sens caché mais plonger dans les pensées de Chris est vraiment sympa. La frontière entre le réel et la fiction est fine.





Je ne sais pas si j'ai aimé ou pas ce livre qui m'a parfois dérangé, parfois intéressé mais je ne suis pas fan du genre, c'est certain. J'ai aimé le combat de Chris pour les femmes mais le reste sans plus.






Lien : http://leslecturesdeladiablo..
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I Love Dick

Chris est mariée à Silvère mais lorsqu'elle rencontre Dick lors d'un dîner, tout bascule. Elle tombe folle amoureuse de lui...

Je crois que je suis complètement passée à côté de ce roman pseudo épistolaire. Je l'ai trouvé brouillon, ça part dans tous les sens, j'ai vraiment détesté !!! Le personnage principal m'a exaspérée au plus haut point, j'avais envie d'entrer dans le livre pour lui dire qu'elle faisait vraiment n'importe quoi.

En bref : passez votre chemin.
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Dans la fureur du monde

Après le phénomène « I love Dick », la romancière américaine surprend avec « Dans la fureur du monde », une histoire d’amour marxiste et rageusement politique.
Lien : https://www.nouvelobs.com/ro..
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I Love Dick

J’ai été très déroutée par ce roman hybride. Décrit comme un classique moderne et porté aux nues par les anglo-saxons, rangé dans la catégorie de littérature féministe, ce livre avait tout pour me plaire.



Dans sa construction, on est face à un roman à la fois autobiographique et épistolaire. L’histoire tourne autour de 3 personnages : Chris Kraus herself, son mari Sylvère et l’ami de ce dernier, Dick.



La première partie du roman est un échange épistolaire unilatéral entre Chris et Sylvère, qui écrivent des lettres à Dick. J’ai eu l’impression de lire une re-transcription des dialogues interminables et “intellectuel” des films de Woody Allen. Ça part dans tous les sens, je me suis demandée si les personnages étaient fous.



Pour être honnête, j’ai failli laisser tomber ma lecture au bout d'une centaine de pages. J’en avais lu tellement de bien que je ne comprenais pas comment cette accumulation de réflexions sans queue ni tête faisaient de ce livre un classique moderne. Je me suis accrochée. Et puis j'ai craqué à 60 pages de la fin, je n'en pouvais plus.



Globalement, l'impression que je garde de ce livre est celle d'un monologue sans fin, sans aucun sens, bourré de références qui m'échappent. C'est une grosse déception...
Lien : https://boldreadings.wordpre..
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I Love Dick

Et quelle surprise j'ai eu en ouvrant ce roman, car j'ai totalement déchanté dès les 1res lignes, ce n'est pas du tout mon genre de lecture et encore moins le style d'écriture que je peux apprécier, c'est un roman totalement prise de tête qui m'a perdu dès le départ, je n'ai d'ailleurs pas réussis à totalement finir ma lecture...





L'histoire est celle d'une femme mariée qui tombe sous le charme d'un autre et pour assouvir son désir elle se lance dans une correspondance à laquelle s'ajoute son mari. Une histoire bien compliquée qui veut nous parler de la place de la femme et de leur désir. Le tous dans une présentation entre fiction et autobiographie vu que l'histoire est un peu celle de l'auteur.





Ce qui est troublant dans ce livre en plus de ça complexité, ce sont tous ces mélanges entre histoire et vérité, mais aussi qu'il a déjà était éditer en 97 et qu'il n'a pas fonctionné du tout, alors pourquoi revenir maintenant ? Les changements de mentalité, ? De genre ?


Lien : http://books-story.wixsite.c..
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I Love Dick

Je ne dois pas être faite pour les "classiques" américains!



ça semblait intéressant, mais je n'accroche pas. Il mélange fiction, essai et récit autobiographique. Je n'adhère pas et du coup je passe mon tour.
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