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Citations de Christophe Lambert (334)


En définitive, peu lui importaient la gloire et les honneurs. Seul comptait le regard plein d'amour que lui jetait une certaine jeune fille rousse.
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Je m'assieds sur le bitume et j'entreprends de retirer les éclats un par un, exercice aussi désagréable que laborieux. La douleur me fait pleurer. J'ai l'impression d'être Bruce Willis dans ce vieux film, Piège de cristal. En moins "cow-boy" ! (p.80)
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J’ai pris la route le vendredi 15 août à l’aube, dans ma Volkswagen Coccinelle à fleurs avec un autocollant « Gandalf est vivant » collé sur la vitre arrière. Vous trouvez ça ringard ? Rappelez-vous qu’on était en 1969 et que la Coccinelle avait une cote d’enfer. On la voyait au cinéma, dans les publicités... partout!
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-Vous croyez vraiment que le gouvernement irait inventer cette histoire abracadabrante de maladie contagieuse parce que tu as mis la main sur un prétendu dossier top secret?
J'ai l'impression que tu t'accordes une importance, disons, disproportionnée, sans vouloir te vexer.
Virgil répondit par une autre question:
-Tu connais le dicton de Goebbels, le chef de la propagande nazie?
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Pour la première fois de sa vie, il regretta de ne pas appartenir au clan des fumeurs, les "drogués de la sucette à cancer", comme il les appelait.
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Un très bon livre je vous re commande triste mouchoir à côté de vous J'ai vraiment adoré j'aurais aimé que sa sois plus long j'aurais aimé continuer à suivre c'est deux adolescent
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Pourquoi personne ne me croit jamais quand je dis un truc ?
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Arrivé sur le palier du quatrième, je rencontre Momo et sa bande, assis en demi-cercle, qui discutent de tout et de rien. Ils sont plus vieux que moi. Ils ont arrêté les cours il y a un bout de temps. Au début, ils faisaient leurs petits trafics dans le hall du rez-de-chaussée. Hash, fichiers et logiciels piratés, contrefaçon… Puis, quand la police a installé une caméra, ils sont montés au premier. Et, devinez quoi, l’année suivante, les keufs ont mis le premier étage sous surveillance vidéo, alors ils ont encore grimpé d’un cran. C’est comme ça d’année en année. Une espèce de poursuite très lente entre les caméras de la police et eux. Un jour, ils vont finir sur le toit. Quand ils ne sont pas dans la cage d’escalier, ils traînent du côté du terrain de sport.
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Repli stratégique vers la cuisine, le domaine de ma mère. Des batteries de casseroles, queue en l’air, renvoient des reflets cuivrés. La radio ronronne et de bonnes odeurs flottent dans l’air. La lumière du petit jour inonde l’endroit. Je m’arrête sur le seuil, savoure ce moment. Thé et pain au miel m’attendent.

Chez nous, on n’a jamais manqué de rien. Jamais. Ma mère fait des ménages et j’ai un petit boulot. Il y a un an, j’ai appris que le siège parisien de Real Dream cherchait des gardiens de nuit. J’ai postulé. Le type qui m’a fait passer l’entretien m’a trouvé sympa. Il paraît que j’ai la tchatche. J’ai été engagé dans la foulée. Je bosse là-bas le soir, de 20 heures à minuit. Je gagne de quoi mettre des pois chiches dans la semoule.
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Le paternel savait se faire obéir. Il a été tué il y a dix ans, en 2006, dans un accident de chantier. J’ai assez peu de souvenirs de lui, mais je me rappelle bien le contact piquant de ses moustaches sur ma joue. Maintenant, c’est moi l’« homme de la maison ».
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J’ouvre un œil. Exit Ulysse31. Je suis de nouveau Kamel Touzani, lycéen, et ma chambre minuscule n’a rien d’une caverne d’Ali Baba. Toutes mes fringues gisent en tas sur la moquette, à part mes chaussettes qui pendouillent au mur, scotchées sur le crépi, là où il n’y a pas de posters – jeux vidéo, films, meufs…

Je bâille. J’éteins le réveil qui est posé sur la Dreambox, une boîte noire pas plus grosse qu’un vieux modem. Une espèce de barrette métallique dépasse de la « boîte à rêves ». C’est ma clé USD – Universal Sweat Dreams. Elle contient toutes les données de mon dreamavatar, Ulysse31. Ce dernier a été créé dans les locaux de Real Dream. À l’intérieur de chaque agence, il y a une salle avec une machine qui ressemble à ces trucs où on vous fait une IRM. Comme tous les autres clients, je me suis allongé là-dedans et j’ai été scanné des doigts de pied à la racine des cheveux. Mon « double onirique » ainsi créé a ensuite été inséré dans la clé USD, pareil au génie des Contes des mille et une nuits, coincé dans sa bouteille. Ensuite, il suffit de rentrer la clé USD dans la Dreambox et d’activer un code secret. Vous voilà prêt à voguer dans les contrées magiques du sommeil, via votre jumeau virtuel ! Real Dream a fondé toute sa campagne de pub là-dessus : Pas de mauvaise surprise : l’original et son double ne font qu’un…

– Kamel ! crie ma mère.

– Ouuuais…

– Ton petit déjeuner est prêt !

– J’arrive !

Je me lève. Mes pieds trouvent d’instinct une paire de babouches élimées. Elles appartenaient à mon paternel.
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À l’intérieur, il y a la belle au bois dormant : rousse, un mètre soixante-dix, super-poitrine, lèvres pulpeuses. Elle aime la danse, la peinture, gna gna gna… OK, j’achète ! Je prononce alors la phrase rituelle à voix haute :

– Voulez-vous partager un rêve avec moi ?

Passent quelques secondes dans une délicieuse incertitude…

Et la couchette réintègre le ventre de la caverne, avalée.

En langage Real Dream, ça veut dire « non ». En cas de « oui », l’avatar se lève et, là, le « vrai » rêve commence.

Je suis dégoûté.

La sonnerie de mon réveil digital se répercute dans la grotte avec la puissance d’une sirène d’alarme. Le décor vibre, s’estompe, puis disparaît.
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Les parois de la grotte sont creusées d’une multitude d’alvéoles. On dirait une ruche. Dans chaque alvéole repose l’avatar d’une fille. Une lumière bleue indique que l’abonnée est « hors rêve » – soit elle a éteint sa Dreambox, soit elle est réveillée. Une lumière rouge indique « déjà en rêve », et dans ce cas on peut se mettre sur une liste d’attente en pianotant son code perso sur un clavier incrusté à côté de l’alvéole. La lumière verte, c’est bingo : la fille est libre.
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Je flotte en apesanteur, comme les astronautes, dans une espèce de grotte scintillante, à mi-chemin entre un décor de science-fiction et la caverne d’Ali Baba. Par je, j’entends mon avatar, mon double : Ulysse31. Je cherche ma Pénélope, c’est ce que j’ai mis sur le message de mon profil Real Dream et je ne suis pas mécontent du jeu de mots. Cultivé, le mec.
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Liloo94 : dix-sept ans, blonde, yeux bleus. Aime l’équitation, le cinéma, la musique, le yoga… Statut : déjà en rêve.

Cassiopea : vingt-trois ans, brune, métisse, un mètre soixante-dix-huit, aime les expos, le théâtre, le jazz, les voyages… Statut : déjà en rêve.

Belle-de-Nuit : vingt-deux ans, mannequin, aime les after, les B4, danser, les hamsters… Statut : déjà en rêve.

Soit dit en passant, c’est dingue le nombre de filles qui sont branchées « cheval » ou « hamster ». À croire que j’aurais davantage de chances si j’étais un rongeur de vingt centimètres avec des dents proéminentes.

Alors, bon, évidemment, il reste par exemple Macha44 – vingt ans, quatre-vingts kilos, un mètre soixante – qui aime les jeux de société, les films d’art et d’essai, et la musique classique, ou Fafoune, dont je ne sais pas très bien s’il s’agit d’un homme ou d’une femme ; j’ai un doute… Sincèrement, si c’est pour choper des thons, je peux le faire dans la vraie vie, pas besoin de Real Dream pour ça !
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Est-ce que vous pouvez m’expliquer un truc ?

Pourquoi les filles les plus canon sont-elles TOUJOURS prises? Toujours !
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D’habitude, grâce à son abonnement Premium, cette formule suffit à provoquer un réveil instantané. Mais, là, ça ne marche pas !

Peut-être que si je plonge, ces bestioles me lâcheront ?

Oui, cela semble une bonne idée, sur le coup.

Il recule d’un pas et s’élance



vers la fenêtre de la chambre.

Vitre et montants volent en éclats sous la violence de la charge.

Morel se réveille, le visage en sang, des coupures partout. Il a le temps de voir le ciel nocturne, la lune aux trois quarts pleine et la ville endormie, sous lui, avec ses petites lumières, un océan de lumières.

Puis c’est la chute vers le trottoir, dix étages plus bas.
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Il essaie de repousser un ennemi invisible

mais c’est peine perdue. Pas plus grosses que des pixels, les créatures s’engouffrent dans sa bouche, ses narines, ses oreilles. Il tousse, essaie



de recracher. Il a un spasme et tombe de son lit.



Les particules s’amalgament dans sa gorge, obstruent sa trachée.

Frannie est pétrifiée. Elle a plaqué une main devant ses lèvres tordues par un sentiment d’horreur grandissant. Son chevalier servant gigote comme un lapin mécanique Duracel.

– Aidez… aidez-moi, coasse Morel.

Elle est incapable de bouger. La peur la tétanise.

Morel tend la main



vers sa table de chevet, prend appui sur elle, se redresse péniblement.



Le nuage mortel est toujours concentré sur lui, en lui. C’est horrible.

Stop ! pense-t-il. Je veux arrêter le rêve. Maintenant !
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Soudain, un bruit bizarre se fait entendre. Cela ressemble à une déchirure, comme si une main – une main géante ? – s’amusait à lacérer lentement une étoffe invisible avec un couteau. Le bruit s’amplifie.

C’est quoi, ce bug ? Je ne vais quand même pas me réveiller maintenant ? Le rêve n’a pas dépassé une demi-heure !

Morel cligne des paupières plusieurs fois. Une rumeur sourde s’est substituée au bruit de déchirure. L’homme et la femme lèvent les yeux au ciel, car c’est bien de là que proviennent ces sons inquiétants.

Une fissure a fait son apparition une dizaine de mètres au-dessus de la rivière, pareille à une fine cicatrice lumineuse. Quelque chose bourdonne derrière cette faille. L’étrange phénomène vrombit d’impatience.

– Qu’est-ce que c’est ? lâche Frannie73.

– Aucune idée, souffle son compagnon.

L’échancrure laisse filtrer un nuage de points noirs. On dirait un essaim d’insectes.

– J’aime pas ça du tout, marmonne Morel.

Les « abeilles » noires sont à la verticale du couple. L’homme fait le geste « fichez le camp » en fouettant l’air de sa main. Aussitôt, le nuage fond sur lui en vrombissant de plus belle. Le vacarme est infernal. Morel s’agite dans tous les sens.
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Au troisième rendez-vous, les abonnés Real Dream sont autorisés à échanger leurs numéros de webphone. Ainsi, ils peuvent se rencontrer dans la « vraie vie ». Mais à quoi bon ? Morel n’a jamais franchi cette étape-là. C’est tellement mieux, le rêve, tellement plus exotique, exaltant, confortable… Il préfère collectionner les conquêtes virtuelles. Le réel, c’est la porte ouverte aux déceptions, aux visages cernés par une mauvaise nuit, sans compter les soucis et les contingences bassement matérielles.

Non, décidément, il se sent bien plus VIVANT ici, dans ce décor enchanteur, avec cette nana qui ne demande qu’à…
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