Citations de Christophe Lambert (334)
La température va monter mais vous aurez froid dans le dos…
Je dois beaucoup à l'homme, et bien plus à l'artiste;
De toutes ses qualités, je ne peux dresser la liste.
Sachez seulement,mes braves, que de lui j'ai appris
La rigueur des sonnets et le goûts de l'écrit.
Morçec: Vous aviez un vrai don, de franches dispositions
Pour la grande tragédie, des pièces avec du fond;
Et c'est malheur de voir ce talent s'égarer
Dans quelque farce aimable, vite vue, vite oubliée.
Molière: On avance masqué, dans le rire comme le drame;
Or, quand mes comédies, quelle qu'en soit la trame,
Fustigent les marquis et se moquent des fats,
C'est que, sous le vernis, la morales est biens là.
En art, comme partout, la grande règle est de plaire ! Vous dites "faiblesse" et même "servilité". Je vous répond "partage" et "générosité".
L'écriture était la seule chose qui ne l'avait jamais déçu tout au long de sa vie.
Le garçon était doté d'un physique de joueur de football américain élevé au maïs : sain, costaud, les dents blanches...
Steiner revoyait en souvenir les bons moments qu'il avait passé avec son ami bibliothécaire. Il se concentra pour essayer de se rappeler le rire du vieil homme, sans succès. N'avait-il pas lu quelque part que la voix est ce que l'on oubli en premier ?
"Toutes ces voix qui se sont tues", songea-t-il, un nœud dans le ventre.
En août 1944, la guerre était censée durer trois mois, et un an plus tard, on n'en voyait toujours pas le bout ! Alors on essayait de se raccrocher à ce qu'on pouvait. Les plus patriotes se disaient : "C'est dur mais je préfère ça que de vivre dans une France vaincue." Les humanistes pensaient : "Après une pareille boucherie, il n'y aura plus jamais de guerre. Nos enfants et les enfants de nos enfants vivront en paix." Les autres (j'en faisais partie) se demandaient plus prosaïquement : "Ca va durer encore longtemps, ce foutu cirque ?"
Hemingway le fixa. "Mon garçon, je ne sais pas ce qui me retient de vous flanquer une raclée."
- Peut-être le fait que je suis plus jeune, mieux bâti, en meilleure condition physique, et que je vous étalerais en moins de deux, tout Ernest Hemingway que vous êtes !"
J'aurais bien aimé faire la sieste comme Charly 2. Bon, d'accord, sa sieste à lui, elle était un peu longue et glacée, mais, par moments, je me surprenais à l'envier.
-T’es historien, non ?
-Ouais, historien ! Mon job, c’est de connaître le passé, pas le futur du passé !
Partout, des soldats trempés et gelés titubaient en cherchant à s’abriter derrière le premier obstacle venu. Les gars touchés s’effondraient. La chose n’avait rien à voir avec les films où les cascadeurs partaient en arrière au ralenti, leur chute soulignée par d’esthétiques arabesques de faux sang. Là, ils tombaient, comme des merdes. Leurs jambes leur faisaient défaut, flop !, et c’était terminé. Ceux qui n’étaient pas tués sur le coup gargouillaient des trucs inimaginables, suppliant le Créateur, un brancardier, n’importe qui, de leur venir en aide.
Gary laissa choir sa caméra. Les téléspectateurs voyaient passer des brodequins en gros plan. A chaque vague, une eau teintée de rouge venait laper l’objectif.
-C’est quoi, ce cadre ? gueula Fielding dans l’oreille de cameraman. Vous êtes un pro, oui ou merde ? On n’y voit que dalle ! Le mariage en vidéo de ma sœur était mieux filmé que ça !!!
-Est-ce que les demoiselles d’honneur vous canardaient à coup de mortier, au mariage de votre sœur ??? rétorqua Gary.
"Les beaux discours n'ont jamais nourri personne."
_"Nous avons tous besoins de comprendre les mystères de la vie, c'est vrai, dit-il. Humains, Elfes, Noirs, Blancs, Jaunes...Nous nous posons tous les mêmes questions au sujet de la mort et de l'au-delà. Ces thèmes sont éternels."
"Les mythes nous révèlent ce que les êtres pensant ont en commun, d'une époque à l'autre, d'un continent à l'autre. Seuls les ornements diffèrent."
"Et puis d'abord, pourquoi vouloir réduire une histoire à son squelette ? Un mythe est un organisme dont les différentes composantes forment un tout vivant. Les critiques tuent la magie !"
Jusqu'où ça va aller, ces délires sur la mémoire et tout le tralala? C'est quoi la prochaine étape? Un parc d'attractions à Auschwitz? Ben ouais, pourquoi pas?
Gary considéra les autres blessés du commando. Beaucoup avaient écopé, tout comme Mitch, de ce qu’il avait envie d’appeler des « blessures à la con ». C’était fou, le nombre de « blessures à la con » qu’on rencontrait sur un grand champ de bataille comme celui-ci ! Au cinéma, les héros étaient toujours touchés à l’épaule (de préférence à l’épaule gauche, pour les droitiers) ou à la cuisse (les scénaristes n’étaient sans doute pas au courant qu’une artère fémorale sectionnée vous condamne presqu’aussi sûrement qu’une balle dans la tête) et, dans tous les cas de figure, ils continuaient à tirailler l’ennemi sans donner signe de faiblesse. La réalité était beaucoup plus bizarre : les soldats perdaient des doigts, des orteils, des couilles, un nez par-ci, une oreille par-là ! Les balles vous entraient dans une fesse et ressortaient par l’autre. Des « blessures à la con », quoi. Quand à ceux qui se retrouvaient atteints à la cuisse ou à l’épaule, pour de vrai, ils étaient souvent trop choqués, trop commotionnés, pour se lancer ensuite dans de grandes actions héroïques.
L’unité Watchmen est un service ultra secret. Ses membres, les « veilleurs », ont pour mission de contrôler les rêves des abonnés. Ils travaillent dans une salle bardée d’écran. Chaque songe s’apparente à un programme télé, une chaîne différente. Les techniciens zappent sans relâche. Au moment de la mise en place de Watchmen, il s’agissait de répertorier et d’analyser les habitudes des consommateurs, leurs fantasmes, leurs déviances, pour mieux anticiper la demande et proposer un éventail de décors oniriques toujours plus attractifs. Puis, au fil des semaines, des incidents se sont multipliés. On peut les ranger en deux grandes catégories. Les incidents de type comportemental, tout d’abord. De temps en temps des gens – surtout des hommes – vont un peu trop loin. Un viol virtuel n’est pas un viol, mais quand même… Des clientes traumatisées, voilà une publicité dont la société tient à se dispenser. Quand une telle alerte se déclenche, les veilleurs doivent analyser la situation en quelques secondes et interrompre le rêve avant que l’irréparable ne soit commis. Un simple bouton et « clic », c’est fini.
- Tout de même, grimace Loraine Kauffman. Le débarquement c'est très sanglant...
Benton est chaud. Il les tient. Il va les bouffer.
- Avec tout le respect que je vous dois, mademoiselle, réplique-t-il, je vous rappelle que notre meilleur score d'audience, c'est la cervelle de JFK qui voltige au ralenti sous onze axes différents.