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Tu es flotte et tu retournes à la flotte…. La forêt va te bouffer petit… Les gars qui viennent ici ne devraient pas avoir d’entrailles. Dans une forêt aussi dense, il n’y a pas d’air, pas de vent qui souffle. Tout est stagnant : l’eau croupit, tu respires l’humidité, t’étouffes, tu bouffes des moustiques. Et un boucan du tonnerre : les piafs, les perroquets, les singes… Tu sais pas où tu dois mettre les pieds, tu sais jamais dans quel sens tu dois aller, ni même où regarder. (page 75)
Il faut comprendre ce qu'était la nouvelle Germanie. La misère y était permanente et la détresse multiple : les maladies, la vermine, l'humidité, le dénouement, l'isolement, la crétinerie du couple Förster, leurs entêtements moraux et politiques, les Indiens, la faim et l'interdiction de manger de la viande, de faire appel à une quelconque aide extérieure, l'angoisse omniprésente...
Il se tenait le ventre, le comprimait, mais sa douleur se faisait plus vive, plus aiguë:il souleva sa chemise, et regarda son nombril, ou plutôt le fin trou brunâtre auréolé d'un bleu vinaigre qui s'y était substitué.Il n'avait jamais su combien mesurait son ancien nombril, mais il connaissait pour sur le format du nouveau ; un bon 9 mn .
Ce que les gens aiment dans Paris Hilton, c’est la « transvaluation des valeurs ». En adorant sa médiocrité, ils se disent que leur propre médiocrité est aimable. Je n’ai aucun talent ? Oui, mais elle non plus. Et pourtant on l’aime ; et pourtant on l’admire. C’est peut-être la première fois que les esclaves se sont pris eux-mêmes pour modèles, se sont projetés sur cette immense toile blanche et vide qu’est Paris Hilton. Elle est un miroir aux alouettes. Je le répète : elle est la reproduction même du rien.
Il a eu du mal à fendre la foule, mais maintenant la ville s'offre à lui, presque déserte, lui laissant la liberté de la parcourir. Première remarque : la ville pue. Elle pue l'essence et le kérosène. Il avait noté la même odeur à Cayenne : certains génies imbibaient le bois de leur baraque de gasoil pour qu'il ne pourrisse pas. Mais ici, à Santa Margarita, ça a l'air d'atteindre un niveau industriel, et il a l'impression de se balader dans un réservoir de bagnole.
Après une cinquantaine de pas, ses yeux lui font voir des volutes et des tournicots.
Au sol, du sable fin et rouge, des ornières profondes, des herbes hautes. Il compte une maison sur trois en sale état, et vraisemblablement abandonnée. Toutes en bois, elles portent des reliefs baroques et extravagants : des visages indiformes, des grandes têtes de rapaces, des serpents. Une ville bestiaire et floue. Et manifestement une ville-champignon, aussi nostalgique d'un bref âge d'or fait de caoutchouc et d'essences rares, dans les années 20, avant une longue déshérence.
« Saint-Mars, le bec dans le sable, parce qu’il n’est pas le dernier des crétins, retient trois informations et développe autant de questionnements : primo, il faut faire gaffe en choisissant son campement et éviter les fourmilières et autre tanière de bestioles rampantes. Interrogation : Y a-t-il un endroit dans cette fichue forêt qui échappe aux insectes les plus sordides ? Deuxio, les Indiens et Loiseau sont visiblement comme cul et chemise ; mieux, les sauvages lui mangent dans la main. Qulle influence réelle a-t-il sur eux ? Tertio, Loiseau sait désormais qu’il n’a pas les intentions les plus aimables à son encontre. Quelle va être son opposition ? Car c’est une chose de venir mettre les menottes aux poignets de Loiseau, pour peu qu’il soit réellement coupable, c’en est une autre de l’exfiltrer d’une forêt où des Indiens féroces et sanguinaires lui sont dévoués et soumis. » (p. 311)
La blonde conductrice, encore impeccablement coiffée et maquillée, dont la bouche saignait lentement, comme un trait de rouge à lèvres qui progressait sur la joue, avait rendu l'âme au moment où les secouristes accédaient enfin à elle.
Kourou, 2014, une femme fait son jogging et se retrouve subitement nez à nez avec un Indien qui s’effondre devant elle. C’était le dernier des Arumgaranis.
Un Allemand qui, simplement parce qu'il est allemand, prétend être plus qu'un juif, à sa place dans tous les asile d'aliénés du monde.
Le couple et aussi peu apparié qu'une colombe empapaoutée par un rhinocéros.