Citations de Christopher Stork (42)
Ce n'est pas la première fois qu'une dictature préfère disparaître en anéantissant tout autour d'elle plutôt que de céder la place.
Un seul vœu suffirait d'ailleurs et engloberait tous les autres :survivre ! Sortir vivant de ce cauchemar...
Et ces sentinelles sur les miradors, avec leurs mitrailleuses lourdes. Comme on sent bien que le cordon est infranchissable, que le mal ne passera pas!
Un silence plana sur la salle. Le Commodore Sigmund Schneider demeura tassé sur sa chaise, comme écrasé par ce qu'il venait d'entendre et de voir, puis se redressa lentement, se leva, et fit face aux deux savants qui se tenaient côte à côte devant lui.
- Vous avez fait un sacré travail, tous les deux, dit-il de sa voix éraillée; mais il me semble que ce n'est qu'un début... et j'espère que, de l'autre côté, ils ne sont pas en train de se livrer aux mêmes recherches... Parce que ce que nous tenons là, messieurs, ce n'est pas loin d'être l'arme absolue!
Une lueur de contrariété passa dans les yeux noirs de Ferguson.
- Je ne suis pas préoccupé de cet aspect des choses, commodore! répondit-il d'un ton sec.
- Et vous avez raison, mon vieux! s'exclama le commodore en lui tendant la main; c'est à vous, les scientifiques, de trouver les choses. Et c'est à nous, les militaires, de les exploiter pour le plus grand bien de notre sécurité et de notre puissance... Au fait, professeur, vous lui avez donné un nom, à votre engin?
Ferguson eut un sourire furtif.
- Bien sûr, dit-il; puisqu'elle répond à toutes les questions qu'on lui pose, nous l'avons baptisée: la Pythie.
La planète s'est mise à ressembler à un gigantesque hôpital .....
- C'est toujours la même chose avec vous autres, militaires ! s'exclama-t-il; dès que la science avance d'un pas, vous êtes là, à tourner autour de nous, en supputant le parti que vous pourriez tirer de nos travaux pour la guerre, en rêvant à l'arme nouvelle qui aurait une chance de sortir de nos microscopes et nos tubes à essai !
- La science n'est au service de personne, sinon de l'humanité tout entière, capitaine ! gronda Ryde ; il faut vraiment des obsédés du conflit armé, comme vous et vos semblables, pour vouloir la nationaliser !
— J'ignore si vous constituez vraiment une majorité, lançait-il, mais, pour ce qui est d'être silencieux, vous l'êtes ! Ne vous étonnez donc pas que personne ne vous entende ! Si vous voulez que cela change, parlez ! Sinon, rentrez chez vous et continuez à la boucler ! Mais ne venez pas vous plaindre ensuite que les choses se fassent sans vous ! Or, je suis stupéfait par le nombre d'hommes et de femmes qui, dans leurs conversations privées, se lamentent devant la situation du monde et la leur en particulier. Ils l'attribuent le plus souvent à une politique qu'ils désapprouvent mais dont ils refusent énergiquement de se mêler. En vous taisant, en laissant à. d'autres le soin de s'occuper de ce qui vous concerne au premier chef, vous n'avez que ce que vous méritez !
... et vous seriez fort aimable de retirer vos pieds de dessus ma figure. Ce n'est pas qu'elle soit belle mais c'est la seule que je possède...
Ecoutez-moi bien, colonel. Je possède, dans ma fusée, une bombe atomique de fabrication artisanale dont la puissance est de l'ordre de quatre kilotonnes. Cette bombe est réglée sur un détonateur à retardement qui fonctionnera dans vingt-quatre heures...Rectification : dans vingt-trois heures, cinquante deux minutes. Vous allez immédiatement prévenir Moscou de ma présence et du danger qu'elle représente pour l'existence de votre station. Vous avertirez vos supérieurs que si, dans un délai de vingt-quatre heures moins huit minutes, tous les Juifs soviétiques qui se trouvent actuellement sur le territoire de l'U.R.S.S. et qui désirent le quitter, n'ont pas reçu l'autorisation et les moyens de le faire, vous et votre station, moi et ma fusée, nous sauterons tous ensemble. Est-ce clair, colonel ?
Je ne serais pas ce que je suis si je n'avais été ce que je suis censé être.
Page 45, première phrase
J’étais trempé en arrivant au Sail Inn où l’atmosphère me paru moins cordial que prévu. Le vieux Patrick me dit en grommelant qu’il était bien trop tard pour préparer un Irish Stew et que je n’aurais qu’à me contenter de son dîner à lui : lard frit, légumes bouillis et pommes de terre en purée.
Il y avait là des verts foncés et des verts tendres, des verts épinard, olive, pistache, pomme, tilleul, absinthe, amande, des verts d’eau, des verts Nil, des verts anglais, de chrome, de cobalt, des verts bouteille, des verts jade, des verts émeraude, des verts bronze, céladon, péridot, chrysoprase et même des verts Véronèse.
Car l'ennui ici est terrible. Les livres que l'on m'offre à lire n'ont aucun intérêt pour moi.
Le sergent inclina la tête et désigna les sacs de la main.
Deux cents kilos, dit-il d'un ton grave ; saisis la nuit dernière par les stups à bord d'un cargo turc. Comme ils étaient pressés d'ìnterroger les gars qui étaient dans le coup, ils nous ont confié les sacs et... et voilà, ajouta-t-il, la mine lugubre.
A vue de nez, il en manque au moins la moitié. .. et moi je vais me retrouver à la circulation dans pas longtemps !
Il se tourna soudain vers Vaughan.
- Monsieur Vaughan, puisque vous êtes un spécialiste, pouvez-vous m'expliquer comment des rats ont pu absorber une aussi grande quantité de hash en si peu de temps ?
- La Course, on s'en cogne, fiston ! répliqua-t-il ; elle n'est, pour nous, qu'un camouflage, une couverture si tu préfères. Si nous avions envoyé un engin directement sur Phobos, cela aurait attiré l'attention de tout le monde et surtout celle de nos chers amis, les Anglais.
- Ah oui ? Et pourquoi ? demanda le cosmonaute.
Le colonel s'approcha de lui à le toucher.
- Parce qu'ils pensent, comme nous, que Phobos est formé de carbone à l'état pratiquement pur, murmura-t-il, c'est-à-dire, pour parler clair, de diamant ! Tu te rends compte, fiston ? Une sphère de diamant qui doit faire dans les vingt kilomètres de diamètre ! Le plus gros bouchon de carafe de l'univers !
De la terrasse, entourée d'hibiscus et de magnolias, qui dominait l'océan d'une bonne centaine de mètres, la vue était splendide, aussi bien sur l'intérieur de l'île où se multipliaient les canyons et les sommets montagneux couverts d'arbres, que sur la mer où, tout le long d'une côte hérissée de petits récifs et dentelée de calanques rocheuses, les vagues venaient s'écraser en longs panaches iridescents.
— C’est ainsi, en vous sondant, que nous avons découvert une chose étonnante : presque tous les hommes ont, dans la tête, une idée fixe qu’ils nomment obsession, manie ou fantasme et qui, dans la plupart des cas, est en rapport direct avec le sexe… Ceci nous a paru d’autant plus extraordinaire que, chez nous, il n’existe rien d’équivalent…
— Mon pauvre bébé, dit Slopy Joe, apitoyé ; pas de sexe ? Qu’est-ce que vous faites le samedi soir ?
— Il n’y a pas non plus de samedi soir, Joe…
Ce que c’est compliqué d’être dingue !
La deuxième condition de la R.F.A. provoqua quelques remous dans certains milieux. Le gouvernement de Bonn exigeait en effet que la fusée allemande porte le nom de Wernher von Braun. Mais ceci ne déplut qu'aux rares individus qui se souvenaient encore que von Braun, avant d'être un des patrons de la NASA, avait été le génial inventeur des V2 dont une partie de l'Europe avait connu les effets dévastateurs à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale.