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Critiques de Christos Gage (92)
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Avengers - The Initiative, tome 1 : Basic T..

Ce tome est le premier d'une série consacrée à des superhéros ayant besoin d'entraînement, se déroulant juste après les événements de Civil War (2006/2007) de Mark Millar & Steve McNiven. Il comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2007, écrits par Dan Slott (épisodes 1 à 5) et Christos Gage (épisode 6), dessinés et encrés par Stefano Caselli (épisodes 1 à 5), et par Steve Uy (épisode 6). La mise en couleurs a été réalisée par Daniele Rudoni (épisodes 1 à 5) et par Uy (épisode 6). Les couvertures ont été réalisées par Jim Cheung (épisodes 1 à 5), et par Stefano Caselli (épisode 6). Ce tome a été réédité dans Avengers: The Initiative - The Complete Collection Vol. 1 qui contient les épisodes 1 à 19 et le numéro annuel 1.



Après les événements de Civil War et la mort de Captain America, Tony Stark (Iron Man) est devenu chef du SHIELD, et a mis en œuvre une organisation de recrutement pour les jeunes superhéros, dénommée L'Initiative, afin d'éviter que la catastrophe de Stamford ne puisse se reproduire. À Bagdad, en Iraq, les forces militaires américaines bénéficient de l'aide de Gauntlet (Joseph Green), un superhéros sans masque, sergent de l'armée, utilisant une arme extraterrestre lui recouvrant l'avant-bras droit. Juste à la fin d'une action d'interception, il est accosté par Henry Peter Gyrich qui vient le recruter pour qu'il serve de sergent instructeur au Camp Hammond, afin de former les jeunes superhéros. À Evanston dans l'Illinois, une jeune demoiselle se faisant appeler Cloud 9 (Abigail Boylen) s'amuse à voler sur son nuage. Elle est interceptée pas 2 avions chasseurs et par War Machine (Rhodey Rhodes) qui lui indique qu'elle ferait mieux de se faire recenser pour pouvoir bénéficier d'une formation. À Liberty dans le Kentucky, Justice (Vance Astrovik) recrute Michael Ian Van Patrick (MVP) en présence de son père, dans le salon de leur pavillon. À San Francisco, les Mighty Avengers sont en train de combattre une version d'Ultron. Ils bénéficient de l'aide d'Armory (Violet Lightner), une jeune superhéroïne.



Lors de l'arrivée à Camp Hammond (ainsi nommé en l'honneur de Jim Hammond, le premier Human Torch), les nouvelles recrues sont rejointes par Slapstick (Steve Harmon), Trauma (Terrence Ward) et quelques autres, et accueillies par Yellow Jacket (Hank Pym). Dès leur descente de car, ils sont placés sous l'autorité de Gauntlet (Joseph Green). Dès le lendemain, ils commencent leur entraînement par un parcours du combattant, sous le regard de She-Hulk (Jennifer Walters), ayant été rejoints par Thor-Girl (Tarene Olson), Komodo (Melati Kusuma), Rage (Evin Haliday), Hardball (Roger Brokeridge) entre autres. Ils reçoivent ensuite leur dotation vestimentaire, avec costume de superhéros personnalisé, puis vont prendre leur douche. Ils passent ensuite une évaluation en salle, sous le regard de Gauntlet, Peter Gyrich et le baron Werner Von Blitzschlag. Malgré la supervision de ces professionnels, un accident se produit, coutant la vie à un des élèves.



C'était l'époque où les séries événements avaient des répercussions à moyen terme sur l'univers partagé Marvel, en l'occurrence une montée en puissance de la responsabilité de Tony Stark et la mise en place d'un programme d'entraînement des individus ayant acquis des superpouvoirs pour éviter qu'ils n'en fassent n'importe quoi, qu'ils mettent en danger des civils, qu'ils n'occasionnent des dommages collatéraux. Le lecteur découvre donc le camp d'entraînement situé à Stamford dans le Connecticut, enfin pas tant que ça, quelques salles, entre zone d'entraînement, dortoirs et laboratoires secrets, sans oublier l'infirmerie. Il assiste à l'entraînement des nouvelles recrues, mais aussi à leurs premières missions telles qu'une attaque aérienne d'Hydra, une approche de Spider-Man et du Sinister Syndicate, ou encore une intervention en plein pendant World War Hulk (2007, Greg Pak & John Romita junior). Le lecteur peut s'interroger sur le niveau de responsabilité des instructeurs qui n'hésitent pas à soumettre des adolescents au feu de l'ennemi en situation de combat réel, après à peine quelques jours passés à les entraîner.



Dan Slott a choisi, certainement en suivant les consignes éditoriales, de constituer l'équipe de nouvelles recrues sur la base d'un savant mélange de nouveaux personnages, et d'assistants adolescents apparus au fil de diverses séries avec des succès d'estime au mieux. Là aussi, le lecteur peut se poser des questions sur le recrutement d'un individu comme Rage (Elvin Haliday) qui avait réussi à faire partie des Avengers, l'équipe principale, ou de Slapstick (créé en 1992 par Len Kaminski & James Fry), totalement décalé dans le cadre de ce centre de formation. D'ailleurs, au vu du nombre des recrues, Slott puis Gage ne peuvent pas tous les développer et leur insuffler une personnalité. Les différents ennemis montrent bien les limites auxquelles se heurtent les scénaristes : ils doivent s'intégrer dans des récits déjà existants, développés par ailleurs, sans pouvoir influer sur leur déroulement ou leur issue. Du coup, il faut qu'ils trouvent une dynamique narrative ailleurs. Le principe d'un camp d'entraînement pour superhéros novices permet de faire apparaître d'autres superhéros chevronnés comme instructeurs. Le lecteur familier de l'univers partagé Marvel peut donc repérer et identifier, au fond d'une case, Miss Marvel (Carol Danvers), Red Wolf (William Talltrees), Gargoyle (Isaac Christians), Doc Samson (Leonard Samson) et quelques autres. Le degré d'interaction est minimal, voire inexistant, entre eux et les nouvelles recrues. Ces dernières bénéficient de quelques cours spécialisés, avec des instructeurs comme Ben Grimm, ou même de cours particulier, par exemple avec Mirage (Danielle Moonstar). Là encore le niveau d'interaction reste assez faible.



Pour les 5 premiers épisodes, les dessins sont réalisés par Stefano Caselli, un artiste ayant une bonne expérience en comics de superhéros. Dans un premier temps, le lecteur remarque surtout la colorisation de Daniele Rudoni qui aime bien les couleurs pastel et un peu délavées. Le résultat déconcerte un peu : entre cases ternes et en même temps couleurs pop. Le travail est professionnel et minutieux, mais il a tendance à renforcer l'impression d'artificialité, comme s'il s'agissait d'un dessin animé en ombrage de celluloïd (cel-shading) pour un aspect faisant penser à du plastique, pas des plus heureux. Steve Uy se cale aussi sur cette approche, avec une meilleure utilisation des textures appliquées par infographie, mais la même impression de toc. Caselli réalise des dessins de type descriptif, avec un détourage encré des contours, généralement avec un trait fin, tout en faisant varier son épaisseur pour faire ressortir les reliefs des formes. Il a fort à faire pour donner une apparence différente aux très nombreux personnages, que ce soit les principaux élèves, ou les superhéros de passage. Cette dimension de la narration visuelle est de qualité, car le lecteur reconnait tout le monde sans peine.



Au fur et à mesure des séquences, Stefano Caselli se retrouve à représenter des lieux très différents : de Bagdad à New York, en passant par les installations de Camp Hammond. Le lecteur observe avec plaisir que l'artiste fait un effort pour donner de la consistance à ces différents lieux, au moins dans les cases initiales. Il a régulièrement recours à l'infographie pour insérer des images retouchées en fond de case, comme les immeubles floutés vus du ciel sous Cloud 9 en train de voler, ou la zone plus rurale toujours en vue du ciel en arrière-plan du vaisseau d'Hydra, ou l'impressionnante vue plongeante au milieu des gratte-ciels de New York. Même quand il représente les salles et les corridors de Camp Hammond, il ne se contente pas de 3 traits pour vaguement évoquer une cloison en arrière-plan. Le nombre de cases dépourvues d'arrière-plan est assez faible pour un comics de superhéros. Caselli se conforme plus aux conventions visuelles en ce qui concerne les personnages. La direction d'acteurs n'a rien de naturaliste : les protagonistes ont souvent la bouche grande ouverte, ou les dents serrées pour montrer au choix la concentration, la colère ou la détermination. Les superhéros et supercriminels prennent des postures assez torturées dès qu'il s'agit d'une scène d'action ou d'affrontement physique. Au fur et à mesure de l'avancement du récit, Caselli se focalise plus régulièrement sur les visages en gros plan comme solution passe partout à la mise en scène des dialogues.



Steve Uy détoure les formes uniquement en traits très fins de largeur immuable. Il utilise des couleurs un peu plus claires que Daniele Rudoni. Il épure beaucoup plus les visages que Caselli. Cela aboutit à une apparence encore plus de dessin animé pour jeune public. Dans le même temps, il intègre mieux l'utilisation des effets spéciaux de l'infographie aux cases, pour des images qui apparaissent assez denses en informations visuelles. Le lecteur apprécie l'expressivité accrue des personnages qui en découle, tout en regrettant qu'ils soient atteints de jeunisme systématique. Cet épisode 6 se concentre sur une enquête au sein de la base pour trouver qui a agressé un instructeur, le blessant au point qu'il soit sans connaissance dans l'infirmerie de la base. En effet, ne pouvant pas alimenter leurs intrigues uniquement avec des affrontements en situation réelle, les scénaristes complètent avec des problèmes surgissant à l'intérieur de l'enceinte de la base. Le récit en devient plus intéressant, car ils savent faire ressortir le fait qu'une telle installation attire l'intérêt de personnes pas forcément bien intentionnées. Sur ce plan, la narration gagne en consistance et en complexité. Slott puis Gage savent faire ressortir le manque de confiance en eux des nouvelles recrues, ainsi que les motivations officielles et officieuses des différentes personnes impliquées, y compris certains décideurs, certains élèves et des individus convoitant une chose ou une autre



Voilà un premier tome un peu décevant, mais également très intriguant. Les scénaristes sont confrontés à la difficulté de mettre en place beaucoup d'éléments divers, que ce soient les nouveaux personnages ou le principe même d'un camp d'entraînement, tout en tissant des liens étroits avec l'univers partagé Marvel. Les dessinateurs doivent mettre en scène des affrontements physiques spécifiques des comics de superhéros, tout en faisant ressortir la dimension personnelle du parcours de chaque nouvel arrivant. Les créateurs ne réussissent pas à donner vie à autant de protagonistes, ni à rendre intéressants des affrontements qui se résolvent dans d'autres séries. Par contre, ils commencent à dresser un tableau très intriguant des différents intérêts et convoitises qui s'entrechoquent au sein de ce camp d'entraînement. 4 étoiles, en espérant que le potentiel de la série sera mieux exploité par la suite.
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Amazing Spider-Man - Worldwide, tome 7

Ce tome fait suite à Amazing Spider-Man Worldwide 6 (épisodes 25 à 28) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 29 à 32, et 789 à 791 (la série ayant repris sa numérotation originelle en cours de route), initialement parus en 2017, écrits par Dan Slott (avec l'aide de Christos Gage pour les épisodes 29, 30 et 790), dessinés par Stuart Immonen et encrés par Wade von Grawbadger, avec une mise en couleurs de Marte Gracia, à l'exception de l'épisode 32 dessiné et encré par Greg Smallwood, avec une mise en couleurs de Jordie bellaire.



Épisodes 29 à 30 - Après les événements de The Clone Conspiracy et l'intervention de Spider-Man en Symkaria (le pays de Silver Sable, aussi connue sous le nom de Silver Sablinova) avec du matériel fourni par Parker Industries, le temps est venu pour Peter Parker de répondre de ses actes face au public. Il s'apprête donc à se faire démolir par une intervieweuse pas commode dans un studio de télévision londonien. Alors que la journaliste commence tout juste à se lâcher, une information prioritaire arrive : des extraterrestres essayent d'envahir la Terre. Parker s'apprête à se livrer à une de ses disparitions dont il a le secret, mais Anna Maria Marconi lui intime par gestes, de ne pas se défiler. La journaliste explique qu'elle remet à plus tard l'interview, l'invasion bénéficiant de la préséance sur les exactions de Parker Industries. En route pour son hôtel, Parker décide d'effectuer une visite dans ses bureaux de Londres sous son identité de Spider-Man pour rassurer les employés. Il découvre que des intrus sont en train de se livrer à l'espionnage industriel. Peu de temps après apparaît Superior Octopus.



Épisode 32 - Norman Osborn sait qu'il n'est pas lui-même, la folie du Green Goblin lui manque. Après avoir essayé différentes méthodes conventionnelles pour circonvenir les nanites dans son sang, il décide de se rendre au Tibet, auprès de moines avec de grands pouvoirs psychiques : Maître Ox, Maître Hawk et Maître Snake. Épisodes 789 à 791 - Peter Parker se retrouve sans le sou, à habiter chez Bobby Morse. Le Daily Bugle publie un papier très sévère sur la gestion de Parker Industries, et l'incompétence de son PDG. Parker déboule dans la salle de rédaction du journal pour taper un scandale. En tant que Spider-Man, il aide des passants, il se bat contre un supercriminel de troisième zone Griffin (John Horton), avec l'aide de Mockingbird. En tant que Peter Parker, il doit se résoudre de donner l'ordre à Parker Industries de vendre le Baxter Building, pour couvrir ses dettes.



À nouveau, pas sûr que le lecteur soit très enthousiaste en commençant la lecture de ce tome de la période Worldwide de Spider-Man. Il est entendu que le scénariste a amorcé la phase descendante de Peter Parker, c’est-à-dire son retour au statu quo, selon toute vraisemblance à l'occasion de l'épisode 800. En plus Dan Slott doit s'accommoder du crossover Secret Empire (2017) de Nick Spencer. C'est donc sans surprise qu'il assiste au début du lynchage médiatique de Parker Industries, à l'arrivée de Superior Octopus qui porte les couleurs d'Hydra. Dan Slott sait tirer parti d'un événement majeure de Secret Empire pour en rajouter une couche du côté de la culpabilité de Parker Industries qui se retrouvent accusées d'être à l'origine du dôme de ténèbres qui a recouvert New York. Le scénariste file assez logiquement la situation qu'il a installé dans les épisodes précédents : Otto Octavius est de retour et compte bien récupérer la propriété de ce qu'il a créé pour Parker Industries. Peter Parker prend peu à peu conscience du délitement de son empire industriel. Tante May est désemparée de voir que la source des finances de la fondation Ben va se tarir bientôt.



Dans les 3 premiers épisodes, le tandem d'Immonem & von Grawbadger effectue un travail toujours très sympathique. L'encreur a l'art et la manière de jouer avec les aplats de noir, avec leur contour, pour peaufiner les planches, les rendre à la fois consistantes et fluides. Marte Garcia a conservé son habitude d'utiliser des teintes un peu trop sombres, tout en réhaussant le relief de chaque surface. Il utilise le potentiel infini des effets spéciaux de l'infographie avec modération et à propos, augmentant lui aussi la beauté plastique des planches. Le dessinateur s'amuse bien avec les expressions des visages, en particulier celles d'Anna Maria Marconi à qui il donne aussi une vraie morphologie de personne de petite taille. Il redonne des expressions un peu juvéniles à Peter Parker, laissant à penser que ce personnage vient bientôt perdre plusieurs années et revenir vers les 20 ans, alors qu'il en semblait plutôt 30 en tant que PDG. May Parker conserve à la fois ses rides et son apparence de personne âgée en bonne santé, ayant conservé toute sa tête et son autonomie. Stuart Immonen a conçu une prise de vue sophistiquée pour l'affrontement entre Spider-Man et Superior Octopus, alors que Dan Slott a prévu un déroulement complexe, sur la façade d'un building, avec de nombreux engins.



Arrivé à la fin de ces 3 premiers épisodes, le jugement de valeur du lecteur a évolué. Certes Dan Slott effectue bien l'entreprise de démolition attendue, pour revenir vers un statu quo plus classique. Mais dans le même temps, il montre tout ce que Peter Parker est en train de perdre. Le lecteur mesure alors combien cette période Wordwide sortait de l'ordinaire, au moins autant que celle dite Superior Spider-Man. Le scénariste avait pris au moins autant de risque sinon plus, et il avait placé Peter Parker dans une situation totalement inédite. Lorsque Spider-Man perd son costume bourré de technologie, le lecteur voit que cette période Worldwide peut aussi être considérée comme une mise à jour technologique du héros, avec une épaisseur inattendue. Finalement la suite de la dégringolade de Peter Parker s'avère plus consistante que prévue, avec un regard toujours aussi affectueux porté sur le personnage. À la rigueur, le lecteur ne peut que regretter qu'elle ne soit pas plus longue pour laisser plus de place à l'auteur de mettre en scène plus de personnages secondaires.



L'épisode 32 fait office d'interlude, puisqu'il a pour objet de ramener Norman Osborn sur le devant de la scène, avec un retour de ses pouvoirs. Le lecteur apprécie tout de suite les dessins différents de Greg Smallwood qui avait collaboré avec Jeff Lemire sur la série Moon Knight. L'histoire mélange le mythe avec des visions semi-oniriques, et une tragédie très humaine, avec un individu aussi obsédé de retrouver ce qu'il a perdu, que désemparé par son état d'incomplétude. En outre, Dan Slott a écrit une histoire en 1 épisode, avec un retournement de situation bien amené. Le lecteur reste sous le charme de cette narration, de la reconquête du pouvoir de Norman Osborn, après la chute de plusieurs crans de Peter Parker.



Dans la troisième partie, Peter Parker est descendu de son piédestal de PDG et doit réintégrer une vie civile normale et banale. Pas tout à fait encore : il loge chez Bobby Morse avec qui il entretient une relation, il doit gérer le démantèlement de son entreprise et les dettes qui y sont attachées, il doit retrouver un boulot. Il reste donc dans une phase de transition. Le lecteur s'attend presque à le voir retourner à l'université et à reprendre des photographies. Effectivement le lien avec le Daily Bugle est bien rétabli, mais pas à l'identique de ce qu'il fut. En outre, c'est l'occasion pour Dan Slott de pouvoir mettre en scène des personnages civils dans un peu plus de pages qu'au cours de la première partie. Le lecteur prend plaisir à revoir May Parker qui papote un instant avec Thompson, ou encore Harry Lyman et Liz Allan qui font le point sur leur relation. L'intrigue repose sur 2 problématiques : la mise en vente du Baxter Building et une entreprise qui s'apprête à commercialiser une source d'énergie propre qui alimente des petits robots domestiques autonomes. Loin d'être des idées pour alimenter les numéros en attendant le 800, elles sont l'occasion de voir les conséquences financières de l'échec d'une entreprise sur son personnel et sur d'autres parties prenantes (par exemple Johnny Storm) et de s'interroger sur l'utilisation d'intelligences artificielles pour des domaines d'aide à la personne ou de l'éducation.



Stuart Immonen & Wade von Grawbdger sont de retour et le lecteur apprécie beaucoup plus leur capacité à donner vie aux personnages civils et à Spider-Man. Les visages sont toujours parfois un peu trop marqués par la jeunesse, mais le langage corporel est parlant, avec une légère touche comique quand la situation s'y prête. Les scènes d'action et les actes de bravoure sont impeccables, en termes d'impact, de puissance, avec une dimension ludique qui les rend très agréables. La mise en scène sait transcrire la vitesse des actions, leur simultanéité, et les moments chargés de tension comme la destruction de la sculpture à la mémoire des Fantastic Four dans le hall d'accueil du Baxter Building. Le lecteur découvre une nouvelle phase de la vie de Peter Parker qui ne s'anticipe pas aussi facilement que celle de la première partie de ce tome, avec toujours la même affection portée par les créateurs aux personnages, qui se ressent à chaque page.



Alors qu'il plonge dans ce tome, le lecteur sait déjà à quoi s'attendre, rien qu'à la couverture et aux tomes précédents. Peter Parker est parti pour une descente de son statut de PDG et un retour à la normale. Les dessins d'Immonen & von Grawbadger sont sympathiques, sans être enthousiasmants. Mais d'épisode en épisode, Dan Slott fait beaucoup plus que sa mission de fossoyeur d'une ère contestée, en montrant la nature de la perte et le caractère extraordinaire de la période Worldwide. Les artistes relèvent les défis de mise en scène complexe, et réalisent un spectacle immersif. Les auteurs continuent de surprendre avec l'épisode consacré au retour de Norman Osborn, puis avec le démantèlement de Parker Industries, incluant des remarques perspicaces sur les responsabilités et la nécessité de continuer.
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Amazing Spider-Man: Worldwide, tome 5

Ce tome fait suite à Amazing Spider-Man: Worldwide 4 (épisodes 16 à 19) qu'il faut avoir lu avant. Les présents épisodes se déroulent concomitamment à Clone Conspiracy. Ce tome comprend les épisodes 20 à 24, ainsi que le numéro annuel 1, initialement parus en 2017, coécrits Dan Slott & Christos Gage, dessinés par Giuseppe Camuncoli, encrés par Cam Smith, Camuncoli (épisode 20) et Roberto Poggi (épisode 21).



Épisode 20 - Otto Octavius a retrouvé un corps humain et est en train d'utiliser ses tentacules de Doctor Octopus contre Spider-Man. Mais d'où sort ce corps et comment a-t-il réussi à y transférer son esprit ? Que doit-il à Jackal ? Épisode 21 - Kaine Parker est de retour à la vie et il sort d'un cocon d'araignée, pour se retrouver face à Master Weaver (Karn), dans Loomworld. Ce dernier lui explique son corps est en train de dégénérer car il est un clone, et que sa condition est peut-être contagieuse. Alors que Kaine estime que sa responsabilité est d'aider Hummingbird (María Aracely Penalba), Master Weaver lui confie la tâche de retrouver le patient zéro de l'infection de l'infection.



Épisode 22 - Spider-Man (Peter Parker) se tient en face au nouveau Jackal qu'il a démasqué. Ce dernier lui explique comment il est revenu à la vie par les bons soins du docteur Miles Warren, mais contre son gré. Il lui explique également pourquoi Peter Parker ne peut qu'être d'accord avec ses plans et ses actions. Épisode 23 - Spider-Man se retrouve face à Nathan Lubesky, Ned Leeds, et enfin Gwen Stacy. Le moment est venu pour un face à face poignant entre Peter Parker et Gwen, une discussion sur ce qui fait un individu, sur le moment à partir duquel un clone acquiert une personnalité distincte. Épisode 24 - Le combat final entre le nouveau Jackal et Doctor Octopus est arrivé à son terme. Jackal finit par se réfugier dans son pavillon, où il y retrouve le véritable Miles Warren qui a enfilé son costume orignal de Jackal.



En entamant ce recueil, le lecteur se rend rapidement compte que les épisodes qu'il découvre servent de satellite à la minisérie Clone Conspiracy. Il est possible de lire ce tome sans avoir lu ladite minisérie, mais il s'agit finalement de 5 épisodes développant une histoire annexe s'insérant dans l'événement, avec des situations qui en découlent directement. Par rapport au tome précédent, le lecteur en apprend plus sur le retour de Doctor Octopus, sans savoir s'il est momentané ou s'il est pérenne. Il découvre que Kaine Parker est revenu à la vie, mais sous le patronage de Master Weaver, et après bien des épreuves. Dans l'épisode 22, il apprend l'identité du nouveau Jackal, ce qui peut être une révélation qui désamorce le récit Clone Conspiracy s'il ne l'a pas encore lu. Il bénéficie d'un épisode consacré aux retrouvailles entre Gwen Stacy et Peter Parker, et il se dit qu'effectivement le scénariste aurait été bien bête de ne pas développer ce moment chargé d'émotion. Enfin il assiste à ce qui semble être un épilogue parmi d'autres, avec la confrontation des chacals. En voyant que Dan Slott a coécrit ces épisodes avec Christos Gage, le lecteur retrouve le mode de travail de Dan Slott. Lorsqu'il doit scénariser 2 séries concomitantes, il a l'habitude de se faire aider par ce scénariste pour pouvoir respecter les délais de production du récit. Il sait également que Gage est capable de respecter la trame de l'intrigue fournie par Slott, mais qu'il n'arrive pas à faire passer la même sensibilité dans ses dialogues.



Effectivement, ce tome est étroitement interconnecté avec la minisérie Clone Saga. Il ne s'agit pas simplement des épisodes qui s'intercalent entre ceux de Clone Saga, mais aussi du volume de personnages et d'événements référencés. La minisérie fait aboutir l'une des intrigues secondaires de la série Amazing Spider-Man qui montrait depuis plusieurs épisodes des individus revenus à la vie et leurs liens avec une entreprise appelée New U. C'est donc tout naturellement que Spider-Man découvre que de nombreuses personnes décédées qui lui sont liées, sont revenues à la vie. Le fan de Spider-Man n'aura aucune difficulté à les reconnaitre dans l'épisode 23, le lecteur de passage aura du mal à s'intéresser à tous ces individus qui n'apparaissent que le temps de quelques cases et qui ne sont pas développés. Dan Slott pioche également dans la riche mythologie associée à Spider-Man pour saupoudrer son récit de figurants de luxe. Le lecteur peut y voir des échos de Spider-verse avec la présence de Pavitir Prabhakar et de Master Weaver, sans oublier Spider-Gwen. La situation d'Otto Octavius renvoie à la période Superior Spider-Man, et il y a également de nombreuses références à Parker Industries.



Le lecteur retrouve également le dessinateur régulier de la série Amazing Spider-Man: Worldwide, en la personne de Giuseppe Camuncoli, avec son encreur attitré Cam Smith pour la majeure partie des épisodes. La première caractéristique qui impressionne le lecteur se trouve dans la capacité de l'artiste de reproduire une ressemblance satisfaisante pour la majeure partie des nombreux personnages, à commencer bien évidemment par les nombreux superhéros et les déclinaisons de Spider-Man, mais aussi les différents civils revenus à la vie. S'il est familier des épisodes originels du Jackal, le lecteur retrouve très exactement sa posture classique dans l'épisode 24. Camuncoli conserve le costume traditionnel de Doctor Octopus (jaune & vert) sans qu'il ne soit ridicule. Il lui a aussi conservé sa surcharge pondérale, sans pour autant qu'il n'ait l'air d'un gros poussah. Le lecteur se rend même compte qu'il a conservé une forme d'affection pour Octavius depuis qu'il a assumé le rôle de Superior Spider-Man. Dans l'épisode consacré à Kaine Parker, Gwen Stacy focalise l'attention sur elle dès qu'elle apparaît. Camuncoli a conservé le sweater noir avec ou sans col roulé, la jupe violette, l'imperméable vert et les bottes. Le lecteur a beau savoir qu'il est en train de fétichiser le personnage, son aura de séduction est intacte, et irrésistible dans l'épisode 23 quand elle se tient face à Peter Parker, déterminée, refusant de se laisser réduire à l'état de clone, et pourtant fragile dans le même temps. Une grande réussite visuelle.



Le plaisir visuel ne se limite pas à retrouver des personnages connus bien représentés, Giuseppe Camuncoli utilisant bien les conventions narratives propres aux récits de superhéros. La fréquence de représentation des décors s'avère satisfaisante, avec un degré de détails très variable d'une page à l'autre, élevé quand il s'agit du début d'une nouvelle scène pour bien présenter l'environnement, moins complet par la suite. En particulier, les intérieurs de pavillon de banlieue sont dotés d'un ameublement dégageant une impression d'endroit typique où il fait bon vivre, même s'il ne présente pas une forte personnalité. Les scènes d'affrontement physiques impressionnent par leur énergie. Les tentacules de Doctor Octopus ondulent avec grâce et avec force. Scarlet Spider adopte des postures plus en force que celle de Spider-Man. Le pauvre Ben Reilly souffre mille morts au cours des expériences sadiques de Miles Warren, son corps se tordant. Le nouveau Jackal bondit face à ses adversaires, avec agilité. Giuseppe Camuncoli et Cam Smith (avec l'aide de Roberto Poggi) assurent un spectacle divertissant, maîtrisant parfaitement les apparences des nombreux personnages (Mais ne serait-ce pas Spider-Ham qu'on aperçoit au fond d'une petite case dans l'épisode 21 ?), et concevant des mises en scène vivantes pour les combats, mais aussi pour les scènes de dialogue.



Le lecteur accepte donc le statut un peu particulier de ces épisodes, comme découlant de la minisérie Clone Conspiracy. Malgré tout, il espère qu'il présente une valeur pour eux-mêmes. Le premier épisode consacré Otto Octavius s'avère intéressant pour un lecteur ayant suivi la période Superior Spider-Man, car il subsiste une implication émotionnelle, même s'il ne sert finalement qu'à ramener le personnage. Le deuxième épisode consacré à Kaine Parker a du mal à dégager une émotion car le lecteur y voit encore plus une étape indispensable dans l'intrigue pour amener ce personnage d'un point A à un point B. Le lecteur retrouve cette impression avec l'épisode suivant consacré à la genèse du nouveau Jackal, ainsi que dans le dernier épisode où s'affrontent les 2 Jackal. L'épisode 23 dégage plus d'empathie dans la mesure où le face à face entre Gwen Stacy et Peter Parker s'appuie sur leur histoire personnelle depuis la mort initiale de la première et le chemin parcouru par le second.



Ce tome laisse le lecteur mi-figue mi-raisin, content d'avoir retrouvé certains personnages et d'avoir appris ce qui leur est arrivé, parfois un peu déçu de lire des fils narratifs avant tout utilitaires, mais pas toujours assez denses en émotion. 3 étoiles.



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- Numéro annuel 1 - (1) 10 pages, scénario Humberto Ramos & Christos Gage, dessins et encrage de Francisco Herrea - Peter Parker est en train de faire un discours à Shanghai pour promouvoir une bourse d'études quand le sol tremble. Spider-Man doit se battre contre l'incarnation de la déesse Itzpapalotl. (2) 15 pages, scénario James Amus, dessins Cory Smith - À Shanghai, Cloak (Tyrone Johnson) & Dagger (Tandy Bowen) doivent défendre les employés de Parker Industries contre les hommes de main de Mister Negative qui ont investi l'immeuble, et contre Neon Dragon à la recherche de l'antidote contre le poison de Mister Negative. (3) 8 pages, scénario Wayne Alphonso Brady & Jonathan Mangum, dessins Bruno Oliveira - Spider-Man se fait moquer de lui par un voleur à la tire et par un journaliste, qui trouvent que ses vannes sont nulles. Il suit un cours d'improvisation pour s'améliorer.



Comme à son habitude, l'éditeur Marvel étoffe ses recueils avec ce qu'il a sous la main. Le lecteur découvre un premier récit sur le mode aventure convenue et très basique, avec des dessins très cartoon, pleins d'entrain, rigolos. Il passe ensuite à des dessins très convenus et un peu basique, pour une histoire qui vient à nouveau tenter de mettre Cloak & Dagger sur le devant de la scène, ainsi que les personnages très secondaires Min Wei et Philip Chang. Sous réserve de se souvenir de cette intrigue très secondaire, le lecteur peut manifester un soupçon d'intérêt pour la résolution de l'état de Cloak & Dagger. La dernière histoire est beaucoup plus superficielle avec un bon point de départ : les vannes de Spidey commencent à avoir perdu tout leur potentiel comique. Malheureusement l'exécution de l'histoire s'avère assez poussive.
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Angel & Faith, tome 2 : La figure du Père

Le second tome de la série "Angel & Faith" arrive enfin en français. Je dois dire que je ne l'attendais plus... Aussitôt en rayon, aussitôt acheté.

C'est le second arc, "Daddy Issues" (La Figure du père) qui est ici présenté dans une édition reliée avec en supplément un one-shot. En gros, le schéma habituelle dans cette collection.

Un arc vraiment très intéressant qui approfondi non seulement le passé de Giles (d'ailleurs cette saison 9 est l'occasion de découvrir au fur et à mesure des comics le passé de l'observateur) mais ramène à la surface quelques vieux démons de Faith par le biais de son père.

Drusilla est elle aussi de la partie pour son grand retour depuis son passage dans la Saison 6 (en comics) de la série Angel. L'univers étendu s'entrecroise et les guests sont légions pour le plus grand bonheur des fans.

Encore une fois, je trouve les aventures de Faith et Angel beaucoup plus intéressante que celles de la saison 9 de Buffy. En effet, les auteurs ont su conserver cette aura surnaturelle, la présence constante des démons, bref du pur Buffy. Les personnages continuent d'évoluer avec une bonne cohérence.

Le one-shot, "Women of a certain age" (Femmes d'un certain âge) apporte une touche de légèreté, surtout après ce que Faith vient de vivre. Les dessins diffèrent un peu de l'arc principal mais reste convenable. Les personnages sont en tout cas reconnaissables aisément (ce qui n'ait pas toujours le cas chez Buffy).

En somme, Angel & Faith se confirme en tant qu'agréable surprise dans la digne lignée des séries télés, là où Buffy pêche un peu par moment.

J'ai éprouvé autant de plaisir à relire cet arc en français qu'à le lire quelques mois plus tôt en anglais. Les arcs suivants réservent suffisamment de bonnes choses pour que l'on donne une chance à ce spin-off. Hâte d'en avoir la conclusion cet été et surtout d'en ajouter les différents volumes à ma bibliothèque.
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Angel & Faith, tome 1 : L'Epreuve

Bien que je sois en attente du numéro 13 de la série en vo, je suis content d'avoir également pu récupérer le tome 1 d'Angel & Faith en vf. Il réunit donc les numéros 1 à 5 (le premier arc et un one-shot).

Intitulé "L'épreuve" en français (Live Through This en vo), ce premier arc se déroule quelques temps après la fin de la saison 8 de Buffy. On retrouve Angel et Faith à Londres continuant le combat contre les démons piégés sur Terre tout en se lançant dans une quête bien plus longue et dangereuse concernant le défunt Giles.

L'histoire est dans l'esprit du Buffy/Angelverse et s'intègre sans aucun problème grâce aux nombreuses allusions faites aux séries (Faith et le meurtre qu'elle a commis dans la saison 3 de Buffy, Angel et le démon Mohra (saison 1 d'Angel), Crépuscule (saison 8 de Buffy), L.A en enfer (saison 6 d'Angel), etc.). le récit de ce spin-off reste pour le moment très ancré dans le surnaturel (créatures magiques, démons, etc.) contrairement à Buffy qui reste connecté à plusieurs genre comme la science-fiction même si elle revient un peu plus vers ses sources dans la saison 9. Ce spin-off a donc un côté plus classique dans le Buffy/Angelverse.

Le one-shot avec Harmony apporte une dose de légèreté dans cette saison assez sombre et quelque peu violente (membres arrachés, carnages sanglants, créatures difformes, souffrance, etc.). de l'humour et des clins d'oeil, notamment à Doctor Who offrent une pause sympathique et permet de développer un peu plus le personnage de Clem. Une des forces de l'univers de Buffy, même dans les comics, c'est de ne pas traiter les personnages secondaires comme de simple éléments de décor et de souvent les faire revenir en guests.

En ce qui concerne les dessins je serais un peu moins enthousiaste mais seulement vis-à-vis de cette édition… Tout d'abord les couvertures sont vraiment très belles. J'aime toujours le travail de Jo Chen, mais j'aurais préféré qu'elle soit exclusive à Buffy car au final le travail que nous offre Steve Morris pour Angel & Faith est vraiment excellent. Ses couvertures rendent parfaitement l'atmosphère fantastique, surnaturelle, sombre et mystérieuse des personnages que sont Angel et Faith mais aussi de leur nouvel univers. de plus, il maintient la continuité avec la saison 8 de Buffy puisqu'il fait apparaitre Big Ben (percuté par le vaisseau de Spike dans la saison 8) en chantier...ce que ne fait pas Jo Chen…(c'est bien la première fois que j'aurais une petite critique contre son travail^^).

En revanche, je ne sais pas si c'est exclusif à mon opus ou si c'est (plus probable) le cas d'une partie des stocks mais certaines planches ont malheureusement un mauvais rendu. En effet, on découvre par moment Faith avec des mèches vertes mais aussi des planches dont la colorisation est en léger décalage par rapport aux traits des dessins (par exemple lors du combat contre Pearl et Nash à la vente aux enchères). Des défauts qui n'apparaissent pas du tout dans les numéros en anglais que je possède...

Bref, un très bon début pour ce spin-off qui démarre en parallèle de la saison 9 de Buffy. Hâte d'avoir l'excellent arc "Daddy Issues" en version reliée et vf maintenant ! En espérant juste qu'il n'aura pas les mêmes défauts d'impression…



En attendant, je poursuivrais avec grand plaisir la découverte de ce spin-off dans la langue de Shakespeare.
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Amazing Spider-Man Marvel Now, tome 2

Ce tome comprend les épisodes 7 & 8 de la série "Amazing Spider-Man" (en abrégé ASM), les épisodes 32 & 33 de la série "Superior Spider-Man" (en abrégé SSM), et 5 histoires courtes extraites du "Free comic book day" 2014 et des 4 épisodes suscités. Les intrigues d'ASM et SSM sont écrites par Dan Slott, avec des dialogues de Christos Gage, et des dessins de Guiseppe Camuncoli.



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- ASM 7 & 8 (encrage de Cam Smith) – L'attraction entre Peter Parker et Cindy Moon est toujours aussi intense, au point qu'ils doivent être régulièrement séparés par un jet d'eau froide lancé par Anna Maria Marconi. Cindy décide de prendre l'air. Peter Parker décide d'intervenir dans un cas de braquage où il croise la nouvelle Ms. Marvel (Kamala Khan).



Sans beaucoup de surprise, le lecteur se rend compte que Slott consacre ces 2 épisodes à mettre en valeur Kamala Khan, superhéroïne récente dans l'univers partagé Marvel. Ces épisodes servent également à rapatrier le personnage de Clayton Cole, initialement apparu dans Learning to crawl. Le lecteur peut supposer que Slott disposait des 2 mois de libre dans le planning de parution avant de passer à Spider-Verse.



Du coup, les intrigues principales de la série laissent la place à cette rencontre sympathique, où le caractère enjoué de Ms. Marvel opère à plein. Les dessins de Camuncoli sont bien fournis, même si l'encrage de Cam Smith a tendance à un peu les affadir, en particulier en adoucissant les traits noirs et les ombres portées. 4 étoiles pour un récit plaisant, sans grand enjeu, avec des dialogues trop fonctionnels, pas assez porteurs de l'état d'esprit des personnages.



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- SSM 32 & 33 (encrage de John Dell) – Au cours de l'épisode 19 de la série "Superior Spider-Man", cette incarnation de Spider-Man avait disparu pendant 24 heures. Ces 2 épisodes montrent ce qui lui est arrivé quand il s'est retrouvé en 2099 (oui, comme un autre Spider-Man). En essayant de revenir sur la Terre 616, il prend un mauvais raccourci et se retrouve au pied du cadavre d'un autre Spider-Man (avec le chiffre 5 au milieu de l'araignée dessinée sur son costume, voir What If?: Classic, volume 1).



Après la série SSM, le lecteur n'avait pas forcément envie que Dan Slott rallonge la sauce sous la pression éditoriale, pour cause de trop bons résultats de chiffres de vente. Ces 2 épisodes ne viennent pas diluer le récit de SSM, mais faire le lien avec le crossover à venir "Spider-verse". L'un des intérêts est de découvrir quelles incarnations de Spider-Man, Octavius va croiser et ce qu'il attend d'eux. De ce point de vue, Slott et Gage réussissent leur intrigue. L'aspect ludique joue à plein, grâce aux incarnations sortant de l'ordinaire que Slott a été chercher. Soit le lecteur les connaît déjà, et il peut apprécier l'étendue du savoir du scénariste en ce qui concerne l'historique de Spider-Man. Soit il ne les connaît pas, et il peut se lancer dans une recherche en ligne pour découvrir dans quelles circonstances ces variations farfelues ont pu voir le jour (mention spéciale à Pavitr Prabhakar de la Terre 50101).



Du point de vue de l'intrigue, la facilité avec laquelle Otavius réussit à voyager dans le temps est assez déconcertante, malgré les erreurs d'aiguillages. Cela devient un peu dur à avaler quand il devient évident qu'il voyage dans le temps, mais aussi d'une dimension à l'autre, et plus fort encore également dans l'espace.



L'encrage de John Dell fait mieux ressortir la saveur des dessins de Camuncoli, respectant leur aspect plus fin et plus sec. Les séquences d'affrontement sont très réussies, spectaculaires à souhait. Camuncoli compose ses cases de manière à ce que le lecteur puisse distinguer et reconnaître chaque Spider-Man, même lorsqu'il y en a 8 dans la même case. Par contre, le dessinateur évite de dessiner les arrières plans pendant la moitié de l'épisode 33 (avec tous ses remerciements au metteur en couleurs qui fait de son mieux pour éviter que cela se remarque).



Ces 2 épisodes sont une bonne surprise dans la mesure où ils ne viennent pas invalider la série SSM, et où ils permettent de retrouver (ou de découvrir) plusieurs Spider-Man (parfois oubliés à juste titre).



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- 5 histoires courtes – Il s'agit à chaque fois (à l'exception de la cinquième) d'assister dans une autre dimension, à l'affrontement entre un Spider-Man et l'ennemi révélé dans le tome précédent.



3 histoires sont écrites par Dan Slott, et 2 par Christos Gage. Les dessins sont réalisés par Guiseppe Camuncoli et Cam Smith, puis Camuncoli et John Dell, puis Humberto Ramos & Victor Olazaba, puis Adam Kubert, et par M.A. Sepulveda. Ces histoires comportent entre 5 et 8 pages.



À chaque fois, le lecteur en apprend un tout petit peu sur l'ennemi qui souhaite tuer le Spider-Man de chaque réalité parallèle. Au vu des enjeux (une question de vie ou de mort), chaque histoire s'avère assez poignante, avec des dessins plein d'énergie. Slott et Gage donnent envie d'en savoir plus sur chacun de ces Spider-Man, alors que certaines de leur apparition originale laissaient à désirer.



Au final ce tome comprend un team-up agréable et dispensable entre Spider-Man et Ms. Marvel, et des histoires accomplissant leur mission de mettre l'eau à la bouche du lecteur pour Spider-verse.
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Amazing Spider-Man, tome 2 : Spider-Verse P..

Ce tome fait suite à The Parker luck (épisodes 1 à 6). Il comprend les épisodes 7 & 8 de la série "Amazing Spider-Man" (en abrégé ASM), les épisodes 32 & 33 de la série "Superior Spider-Man" (en abrégé SSM), et 5 histoires courtes extraites du "Free comic book day" 2014 et des 4 épisodes suscités. Les intrigues d'ASM et SSM sont écrites par Dan Slott, avec des dialogues de Christos Gage, et des dessins de Guiseppe Camuncoli.



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- ASM 7 & 8 (encrage de Cam Smith) – L'attraction entre Peter Parker et Cindy Moon est toujours aussi intense, au point qu'ils doivent être régulièrement séparés par un jet d'eau froide lancé par Anna Maria Marconi. Cindy décide de prendre l'air. Peter Parker décide d'intervenir dans un cas de braquage où il croise la nouvelle Ms. Marvel (Kamala Khan).



Sans beaucoup de surprise, le lecteur se rend compte que Slott consacre ces 2 épisodes à mettre en valeur Kamala Khan, superhéroïne récente dans l'univers partagé Marvel (à commencer par No normal). Ces épisodes servent également à rapatrier le personnage de Clayton Cole, initialement apparu dans Learning to crawl. Le lecteur peut supposer que Slott disposait des 2 mois de libre dans le planning de parution avant de passer à Spider-Verse.



Du coup, les intrigues principales de la série laissent la place à cette rencontre sympathique, où le caractère enjoué de Ms. Marvel opère à plein. Les dessins de Camuncoli sont bien fournis, même si l'encrage de Cam Smith a tendance à un peu les affadir, en particulier en adoucissant les traits noirs et les ombres portées. 4 étoiles pour un récit plaisant, sans grand enjeu, avec des dialogues trop fonctionnels, pas assez porteurs de l'état d'esprit des personnages.



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- SSM 32 & 33 (encrage de John Dell) – Au cours de l'épisode 19 de la série "Superior Spider-Man", cette incarnation de Spider-Man avait disparu pendant 24 heures. Ces 2 épisodes montrent ce qui lui est arrivé quand il s'est retrouvé en 2099 (oui, comme un autre Spider-Man, voir Out of time). En essayant de revenir sur la Terre 616, il prend un mauvais raccourci et se retrouve au pied du cadavre d'un autre Spider-Man (avec le chiffre 5 au milieu de l'araignée dessinée sur son costume, voir What If?: Classic, volume 1).



Après la série SSM, le lecteur n'avait pas forcément envie que Dan Slott rallonge la sauce sous la pression éditoriale, pour cause de trop bons résultats de chiffres de vente. Ces 2 épisodes ne viennent pas diluer le récit de SSM, mais faire le lien avec le crossover à venir "Spider-verse". L'un des intérêts est de découvrir quelles incarnations de Spider-Man, Octavius va croiser et ce qu'il attend d'eux. De ce point de vue, Slott et Gage réussissent leur intrigue. L'aspect ludique joue à plein, grâce aux incarnations sortant de l'ordinaire que Slott a été chercher. Soit le lecteur les connaît déjà, et il peut apprécier l'étendue du savoir du scénariste en ce qui concerne l'historique de Spider-Man. Soit il ne les connaît pas, et il peut se lancer dans une recherche en ligne pour découvrir dans quelles circonstances ces variations farfelues ont pu voir le jour (mention spéciale à Pavitr Prabhakar de la Terre 50101).



Du point de vue de l'intrigue, la facilité avec laquelle Otavius réussit à voyager dans le temps est assez déconcertante, malgré les erreurs d'aiguillages. Cela devient un peu dur à avaler quand il devient évident qu'il voyage dans le temps, mais aussi d'une dimension à l'autre, et plus fort encore également dans l'espace.



L'encrage de John Dell fait mieux ressortir la saveur des dessins de Camuncoli, respectant leur aspect plus fin et plus sec. Les séquences d'affrontement sont très réussies, spectaculaires à souhait. Camuncoli compose ses cases de manière à ce que le lecteur puisse distinguer et reconnaître chaque Spider-Man, même lorsqu'il y en a 8 dans la même case. Par contre, le dessinateur évite de dessiner les arrières plans pendant la moitié de l'épisode 33 (avec tous ses remerciements au metteur en couleurs qui fait de son mieux pour éviter que cela se remarque).



Ces 2 épisodes sont une bonne surprise dans la mesure où ils ne viennent pas invalider la série SSM, et où ils permettent de retrouver (ou de découvrir) plusieurs Spider-Man (parfois oubliés à juste titre).



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- 5 histoires courtes – Il s'agit à chaque fois (à l'exception de la cinquième) d'assister dans une autre dimension, à l'affrontement entre un Spider-Man et l'ennemi révélé dans le tome précédent.



3 histoires sont écrites par Dan Slott, et 2 par Christos Gage. Les dessins sont réalisés par Guiseppe Camuncoli et Cam Smith, puis Camuncoli et John Dell, puis Humberto Ramos & Victor Olazaba, puis Adam Kubert, et par M.A. Sepulveda. Ces histoires comportent entre 5 et 8 pages.



À chaque fois, le lecteur en apprend un tout petit peu sur l'ennemi qui souhaite tuer le Spider-Man de chaque réalité parallèle. Au vu des enjeux (une question de vie ou de mort), chaque histoire s'avère assez poignante, avec des dessins plein d'énergie. Slott et Gage donnent envie d'en savoir plus sur chacun de ces Spider-Man, alors que certaines de leur apparition originale laissaient à désirer.



Au final ce tome comprend un team-up agréable et dispensable entre Spider-Man et Ms. Marvel, et des histoires accomplissant leur mission de mettre l'eau à la bouche du lecteur pour Spider-verse.
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Superior Spider-Man, tome 5 : The Superior ..

Ce tome fait suite à Necessary evil (épisodes 17 à 21). Il contient les épisodes 22 à 25 écrits par Dan Slott et Christos Gage, le numéro 25 écrit par Slott seul, et le numéro annuel 1 écrit par Gage seul. Il vaut mieux avoir commencé la série à partir de Dying wish pour saisir tous les enjeux du récit. Ces épisodes sont initialement parus en 2014.



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- Épisodes 22 à 26 - Peter Parker inaugure sa nouvelle entreprise de haute technologie : Parker Industries. Parmi ses employés, se trouvent Sajany Jaffrey, Elias Wirtham (Cardiac), Anna Maria Marconi. Comme premiers visiteurs, il accueille Jay Jameson (le père de J. Jonah Jameson) et May Parker (sa tante). Il explique à cette dernière qu'il souhaite lui offrir une prothèse qui lui permettra de se débarrasser de sa claudication. Betty Brant a contacté les Avengers pour qu'ils missionnent Agent Venom (Flash Thompson, voir Venom By Rick Remender - Volume 1) afin d'intervenir dans un trafic d'armes organisé par Crime Master. C'est au cours d'une livraison clandestine que Venom et Superior Spider-Man vont se retrouver face à face. Carlie Ellen Cooper est toujours prisonnière du Green Goblin. Ce dernier contrecarre les opérations du Hobgoblin. Yuri Watanabe requiert le témoignage de Mary Jane Watson. Les Avengers commencent à s'interroger sur certaines réactions de Spider-Man.



Il s'agit de l'avant dernier tome de la version supérieure de Spider-Man et donc les différents fils de l'intrigue commencent à converger vers une résolution qui s'annonce placée sous le signe du Bouffon. En attendant, Dan Slott aidé par Christos Gage choisissent de créer une nouvelle itération de Venom (un nouvel hôte pour le symbiote, surprise) comme opposant principal de Spider-Man. Si la rencontre entre ces 2 personnages semble uniquement dictée par les besoins de l'intrigue (plus artificielle que naturelle), la suite dirige l'affrontement vers une direction sortant de l'ordinaire.



Fort heureusement Slott et Gage conservent l'évolution d'Otto Octavius comme centre d'intérêt principal du récit. Dans ce tome, il ne s'agit pas de jouer aux devinettes pour savoir comment le propriétaire légitime reviendra, mais de continuer à découvrir comment la personnalité d'Octavius influe sur la vie de son identité d'emprunt, et sur celle de ceux qui l'entourent. De ce point de vue, cette série consacrée à Octavius permet au lecteur de découvrir un personnage aussi attachant que méprisable. Il continue à adopter une attitude constructive et à se montrer altruiste (dans une certaine mesure), mais avec des moyens discutables d'un point de vue moral. Avec le recul de plus de 20 épisodes, le lecteur constate que Slott (aidé de temps à autre par Gage) tire le meilleur partie d'un concept assez mince et usé (usurpation d'identité) pour montrer Otto Octavius sous un jour nouveau.



Il n'y a pas à s'y tromper : "Superior Spider-Man" est une série consacrée à un supercriminel, sous couvert d'une appellation trompeuse pouvant faire croire qu'il s'agit d'une série de Spider-Man. Otto Octavius s'avère beaucoup plus complexe et ambigu que son simple statut d'ennemi de Spider-Man ou de supercriminel. Derrière les apparences d'une série de superhéros classique, Slott met en scène la tentative de rédemption d'un individu d'un certain âge, ayant des principes bien arrêtés, et des valeurs morales positives (le respect qu'il porte à May Parker, et qu'il s'attache à montrer). De ce fait, Octavius échappe à la dichotomie bien / mal et devient un être humain faillible, attachant, sympathique.



Certes, le lecteur sent bien que le temps est compté à Slott. La phase "Superior" ne peut pas être étirée indéfiniment et il ne peut pas développer toutes les composantes de son récit, en particulier les relations entre Otto et Anna Maria. 1 ou 2 scènes donnent l'impression de souffrir d'un rythme un peu trop rapide, comme par exemple la réaction hors de caractère de May Parker face à Anna Maria Marconi.



Les épisodes 22 à 25 sont dessinés par Humberto Ramos, et encrés par Victor Olazaba. L'épisode 26 est dessiné par Ramos, Javier Rodriguez et Marcos Martin, encré par Olazaba, Alvaro Lopez et Martin.



Humberto Ramos réalise des dessins de bonne qualité dans le cadre d'un comics de superhéros. Sa propension à exagérer les expressions des visages permet de mieux faire passer les émotions, sans perdre en nuances. Par contre, à une ou deux exceptions près, tous les personnages soufrent d'un jeunisme aggravé, avec des visages d'adolescent. Mise à part cette caractéristique, chaque individu exprime une vitalité exubérante et entraînante, et dispose de vêtements variés et réalistes. Les scènes d'action sont pleines d'énergie et la légère exagération permet de ne pas les prendre trop au sérieux, de les accepter comme un divertissement à grand spectacle. Il n'y a que les mouvements de Venom dont la lisibilité laisse parfois à désirer. Peut être qu'une mise en couleurs plus adéquate aurait permis d'atténuer ce défaut. L'encrage un peu appuyé confère plus de substance aux dessins rendant les personnages plus présents.



Les pages dessinées par Javier Rodriguez dans l'épisode 26 jurent avec celles de Ramos, dans une approche plus dépouillée, avec un encrage plus fin. Les pages dessinées par Martin se rapprochent visuellement de celles de Rodriguez, mais la nature des séquences justifie cette différence qui fait alors sens.



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- Annuel 1 (dessins de Javier Rodriguez, encrage d'Alvaro Lopez) - Peter Parker a rendu public le fait qu'il conçoit et construit une partie des équipements de Spider-Man. Blackout (Lilin, un ennemi de Ghost Rider) est de retour en ville à New York. Il a décidé de redorer sa réputation en affrontant Spider-Man pour le vaincre. Il commence par enlever May Parker, pour faire pression sur Peter Parker pour saboter les équipements de Spider-Man afin de disposer d'un avantage significatif.



Gage a choisi un ennemi surprenant pour affronter Spider-Man : un vampire. Par contre, il raconte avec adresse son histoire. Il respecte les caractéristiques de Superior Spider-Man, en particulier sa façon de penser. Il établit avec naturel un nouvel élément dans la relation entre May Parker et son neveu. Il maintient un niveau de suspense satisfaisant sur les modalités du déroulement de l'affrontement.



Séparés des dessins de Ramos, ceux de Rodriguez retrouvent leur personnalité, avec un bon niveau de détails, une influence de Marcos Martin ou Chris Samnee légèrement rétro, agréable sans prendre le dessus. Finalement son interprétation de Blackout et de Superior Spider-Man s'avère assez dérangeante, éloignée d'un consensus insipide et rassurant.



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Pour cette avant dernière dose de Superior Spider-Man, le lecteur retrouve Otto Octavius, incarné de manière substantielle et convaincante, ayant connu un développement impressionnant depuis le premier épisode. Dan Slott a fait un excellent travail pour que cette série devienne celle d'Octavius, transformant ce qui ressemblait à une idée farfelue et superficielle, en une série d'actions dressant le portrait psychologique d'un individu complexe dans ses contradictions. Cela donne lieu à un point de vue légèrement différent et neuf sur les liens unissant pouvoir et responsabilités. Ce tome laisse malgré tout un petit goût d'insatisfaction dans la mesure où l'obligation de faire aboutir l'intrigue dicte le rythme du récit et ne laisse pas tout à fait assez de place aux personnages pour exister. Tout est en place pour le grand final dans le tome suivant Goblin Nation.
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Buffy contre les vampires, Saison 10, tome ..

J'ai adoré ce comics,on retrouve l'univers de notre tueuse de vampires préférée. De plus l'histoire est très intéressante, les personnages sont confrontés a la possibilité de réaliser tous leurs souhaits ( comme par exemple faire revivre une personne qu'ils ont perdus) mais cela pourrait avoir des conséquences dramatiques.

Le duo Alex/Spike est à mourir de rire,ils apportent une sacrée dose d'humour et voir Buffy et Willow retisser des liens petit à petit est vraiment génial tant leur amitié est importante.
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Crossed : Terres maudites, tome 4

Ce tome contient 2 histoires indépendantes, la première ("Quisling", épisodes 29 à 32) écrite par Christos Gage, dessinée et encrée par Christian Zanier, la seconde ("Breakdown", épisodes 33 à 36) écrite par David Lapham, dessinée et encrée par Miguel A. Ruiz.



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- Quisling - Oliver est un anthropologue, un peu gras du bide, à l'implantation capillaire clairsemé, avec des lunettes de vue, et un nœud papillon désuet. C'est un survivant. Il a rejoint un groupe de 6 personnes qui sont terrées au deuxième étage d'un immeuble, observant les Crossed (ces zombies vicieux et obscènes) déchainés dans la rue en bas.



C'est un survivant parce qu'il sait appliquer son savoir d'anthropologue aux Crossed, afin d'analyser leur comportement et d'identifier leurs schémas comportementaux. Il a remarqué parmi cette meute de Crossed, un zombie dont le comportement semble plus réfléchi et qui se fait obéir des autres. Il l'a surnommé Smokey. Pour assurer sa survie, Oliver va se mettre au service de Smokey pour lui débusquer des proies vivantes, de la chair fraîche, c'est-à-dire des communautés d'êtres humains indemnes.



Le lecteur se plongeant dans la lecture d'un tome de la série "Crossed" sait qu'il s'apprête à plonger dans un récit d'horreur gore, obscène et explicite. Ça doit être épuisant et psychologiquement perturbant d'écrire une histoire des Crossed, de devoir imaginer les pires tortures, des éviscérations immondes, des copulations contre nature, tout ça inséré dans un scénario qui ne soit pas un simple prétexte. Le lecteur peut comprendre que les scénaristes aient besoin d'être régulièrement renouvelés. C'est donc au tour de Christos Gage de souiller son esprit dans ce contexte salissant et de faire preuve d'inventivité. Il avait déjà écrit plusieurs histoires à destination d'un lectorat adulte, telles que Area 10 (dans la collection Vertigo Noir), Absolution ou encore Sunset.



Il utilise un angle d'attaque inédit où les Crossed ne servent pas qu'à fournir un contrepoint aux comportements bestiaux des êtres humains, en introduisant un personnage capable d'identifier des schémas comportementaux. Il commet une petite maladresse en contredisant un fait établi par Garth Ennis lui-même : non, il n'est pas possible pour un humain de se faire passer pour un Crossed, simplement en s'appliquant une croix sanguinolente sur le visage. Le titre du récit renvoie à une référence culturelle anglo-saxonne : Vidkun Quisling (norvégien, 1887-1945) est passé à la postérité pour avoir été un collaborateur exemplaire avec les nazis pendant la seconde mondiale, au point que son nom de famille soit passé dans les noms communs.



Le lecteur assiste donc à la manifestation de l'instinct de survie particulièrement abject d'Oliver, différant l'issue inéluctable en piégeant d'autres survivants, les livrant à une mise à mort ignoble dans d'atroces souffrances. Gage se croît obliger de donner dans la surenchère à 1 ou 2 reprises, pour ne pas faire baisser le quota de provocations malsaines (Oliver s'accouplant avec l'une des femmes qu'il vient de trahir sous les yeux de Crossed), mais son récit est original, l'intrigue est solide et les exactions des Crossed ne sont pas gratuites.



Difficile de dire si cette série est plus éprouvante pour les scénaristes ou pour les dessinateurs. Christian Zannier doit lui aussi s'impliquer dans la création d'horreurs, éventrations, éviscérations, rapports sexuels obscènes et bestiaux, comportements contre nature, etc. Il utilise un style réaliste, un peu simplifié. Il crée des personnages visuellement aboutis et tous distincts. Il est possible de repérer l'expérience acquise sur une série comme "La fraternité des lappeuses de miel" dans sa représentation du corps féminin, neutralisant une partie de l'impact des sévices subies par les individus à l'apparence trop proche des stéréotypes des acteurs pornos.



Malgré cette facilité, le lecteur sera mis à rude épreuve en découvrant sévices après sévices, obscénités après obscénités, dans des scènes prouvant que Zannier s'est fortement investi pour donner de la consistance à cet univers dégénéré. Il fournit également un effort réel pour conserver une bonne régularité dans les arrières plans, ce qui évite au récit de tomber dans un alignement de scènes provocatrices sans substance.



Christos Gage et Christian Zannier font preuve d'une implication conséquente pour raconter une histoire des Crossed originale, malsaine et dérangeante. Gage a du mal à conserver un bon degré de plausibilité dans le cadre de la logique interne du récit, parce qu'à force le lecteur a du mal à accepter qu'Oliver puisse survivre aussi longtemps, qu'un Crossed n'arrive pas à tromper la vigilance de Smokey. Zannier cède à une ou deux facilités, telles que des femmes aux postures trop aguicheuses, ou des décors un peu maladroits. Malgré ces défauts secondaires, Gage et Zannier réussissent également à développer un aspect inattendu sur une particularité de la condition humaine : la capacité à accepter de différer une gratification, pour obtenir un plaisir plus grand que ne le procurerait une récompense immédiate. 4 étoiles.



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- Breakdown - Le lecteur retrouve la pauvre Amanda pour la troisième fois, après Psychopath, et "Livers" dans le tome 6. Elle a rejoint docteur Candy et docteur Kong (2 humains normaux). Ils se nourrissent de chair humaine, chacun des 3 allant chasser à tour de rôle pour trouver une victime, et là aussi survivre au prix de la vie d'un autre être humain. Dans "Livers", Amanda s'était adapté à ce style de vie en s'inventant des personnalités différentes, effectuant une adaptation psychologique sous forme de maladie mentale pour supporter la culpabilité des atrocités à commettre pour survivre. Alors qu'elle a découvert un couple qu'elle s'apprête à tuer pour lui servir de nourriture, elle se retrouve coincée dans une cachette, entendant leurs hurlements pendant qu'ils sont massacrés par des Crossed.



Autant "Psychopath" était insoutenable du fait de la présence malsaine d'Harold Lorre, autant "Livers" relevait de la série Z racoleuse et putassière. Le lecteur peut donc éprouver quelques doutes quant à la qualité de cette suite. Il faut un peu de temps pour se faire une idée. David Lapham ne fait pas dans la dentelle, et il commence très fort dès le début, avec une scène de cannibalisme (pas trop graphique, mais brisant un tabou solidement ancré dans l'inconscient collectif), puis avec un couple en train de faire l'amour (relation consentie avec des sentiments positifs), suivi par l'apparition de Crossed immondes éventrant ce pauvre couple.



Ce n'est que lorsqu'Amanda commence à avoir des visions de Lorre que le lecteur ressent un peu de "soulagement", à l'idée que Lapham a réorienté son scénario dans une direction moins outrée que celle de "Livers". Avec cette confiance en partie retrouvée, le lecteur peut affronter les horreurs à venir, les éviscérations et émasculations en pagaille en observant l'évolution du comportement d'Amanda. Il subsiste plusieurs scènes gratuites (2 ou 3), tirant la narration vers le bas, mais la composante psychologique se révèle assez solide pour soutenir l'intérêt du lecteur. Lapham se concentre sur l'évolution des processus mentaux d'Amanda, soumise à toujours plus d'horreurs et d'angoisses, alors que le cumul du prix à payer devient plus élevé que ce qu'elle ne peut supporter. Lapham décrit avec habilité la spirale infernale des tactiques de fuite en avant, toujours plus vouées à l'échec.



Le lecteur retrouve également les dessins de Miguel A. Ruiz qui avait déjà mis en images "Lifers", l'épisode précédent consacré à Amanda. Il maîtrise un peu mieux l'anatomie du corps féminin, et réussit à juguler les propensions aux stéréotypes pornographiques. Les décors disposent d'un degré de détails satisfaisant permettant de se projeter dans chaque endroit. Il a amélioré la qualité de sa mise en scène, avec une approche plus élaborée du découpage en séquence. Comme Zannier, il ne rechigne pas à dessiner les détails gore et les comportements les plus obscènes.



Pour cette troisième partie consacrée à Amanda, David Lapham retrouve un fil conducteur consistant pour sa narration, basé sur les stratégies psychologiques de survie développées par Amanda pour supporter le prix de ses actions. L'implication de Ruiz apporte une consistance aux images obligeant le lecteur à considérer la nature de ce qui est représenté, le plongeant dans une horreur palpable, sans tomber dans les effets visuels bon marché en toc. 4 étoiles.
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Thor (v2) n°2 Briseur de mondes

Un numéro poussif et laborieux, malgré l'élégance d'écriture de Gillen pour Loki. Très décevant.
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Angel & Faith, tome 1 : L'Epreuve

très très bon début de saison pour Angel & Faith! une bonne continuité à la saison 8 de Buffy.

malheureusement je sens quelques lacunes (dû à la non lecture de la saison 6 d'Angel, vivement la traduction!!!!!) mais mon plaisir n'en a pas été entaché!

Ici Angel & Faith sont en quête de rédemption, et poursuivre l'oeuvre de Giles.

On y croise de nouveaux ennemies intrigants mais surtout Harmony et le génialissime Clem (on découvre envie une partie de ses pouvoirs)!

vivement la suite!
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Civil War, Tome 3 : La mort de Captain Amer..

« La mort de Captain America » rassemble douze numéros : « Iron Man/Captain America 1 », « Captain America (Vol. 5) #22 à 25 », « Civil War: The Confession 1 et 2 » et les cinq numéros de « Fallen Son: The Death of Captain America ». Tous essentiellement publiés en 2007.



Étant donné le titre de cette compilation, peu de chance d’assister à un mariage où tout simplement à une joyeuse célébration. La grande question c’est comment ? Accompagnée d’un qui ?



Le tome répond à ces questions tout en suscitant l’émotion. Au moins pour les numéros qui valent le coup. Entre choc, souvenirs et commémorations, ces numéros traitent le sujet à travers les prismes variés de différents super-héros. Pour le coup, l’intérêt est inégal.
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Buffy contre les vampires - Saison 12 : The..

Le dernier tome de la série! Ce tome réserve beaucoup de clins d’oeils aux saisons précédentes avec le retour de beaucoup de personnages. Mais j’ai été déçue du scénario, il manque d’originalité et j’aurais préféré m’arrêter a la fin de la saison précédente.
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La Cible de Deadshot

Au retour d’une mission pour la Suicide Squad, Floyd Lawton apprend le kidnapping de son fils. Les ravisseurs promettent de libérer l’enfant s’il honore un contrat vieux d’une vingtaine d’années. Alors qu’il remonte la piste de cet enlèvement, sa thérapeute cherche à découvrir ce qui le pousse à agir de la sorte. Les deux pistes mènent inexorablement au même endroit...



Cette collection d’Urban Comics qui s’attarde sur les pires vilains de l’univers DC, propose donc un nouveau recueil reprenant trois récits dédiés au personnage de Deadshot. Le plat de résistance est une mini-série en quatre épisodes écrite par John Ostrander et sa femme Kimberly Yale, et mise en images par Luke McDonnell. Le numéro #214 de Legends of the Dark Knight, signé Christos N. Cage et Phil Winslade, et l’épisode #15 de Secret Six, imaginé par John Ostrander et dessiné par Jim Calafiore, viennent compléter le portrait de cet adversaire méconnu de Batman, qui n’a jamais réussi à sortir de l’ombre d’autres méchants tels que le Joker, Double Face ou l’Épouvantail.



La première histoire invite à suivre deux enquêtes en parallèle : l’une suit la chasse à l’homme impitoyable d’un Deadshot bien décidé à éliminer tous ceux qui se mettent en travers de son chemin tandis que l’autre, cherchant à explorer le traumatisme qui a transformé Floyd Lawton en tueur. Si ce thriller particulièrement sombre, violent, et parfois malsain révèle avec brio les origines de cet ancien justicier devenu un assassin professionnel sans pitié, mettant ses talents de tireur d’élite au service du plus offrant, les aventures suivantes sont plus anecdotiques, voire même légèrement redondantes. Dans Lâches et Superstitieux, Batman tente de l’empêcher d’abattre un comptable véreux sensé témoigner contre un mafieux influent. Cette histoire courte permet de découvrir la motivation principale de ce héros qui met un point d’honneur à mener à terme chacun de ses contrats, tout en explorant sa relation avec le Chevalier Noir. Le dernier chapitre, Contrôle, plonge un peu plus en profondeur dans le passé de celui qui n’est plus effrayé par sa propre mort et qui se moque de celle des autres.



Si les deux derniers épisodes , datant respectivement de 2007 et 2009, ont une allure plus contemporaine, le graphisme de Luke McDonnell a en revanche assez mal vieilli. Si les couleurs criardes et l’esthétisme vieillot hérité des eighties peuvent rebuter, l’auteur parvient néanmoins à installer une ambiance noire, adaptée au scénario sans concession de John Ostrander.



Un tome entièrement à sa place au sein de cette collection Némésis et qui ravira ceux qui veulent en apprendre plus sur ce mercenaire implacable aux tendances autodestructrices.

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Spider-Geddon, tome 1

Critique commune aux trois soft covers publiés chez Panini



Publié voici quelques années, l’event SPIDER-VERSE avait constitué un très plaisant récit mettant en scène une foultitude de « Spider Man » (Woman, Girls, Cochon,…) dans une lutte mortelle contre les Héritiers, une famille de vampires assoiffés de l’énergie vitale des Spiders. Devenu un petit classique récent de l’histoire de notre homme-araignée préféré du quartier et adapté avec une énergie démentielle sous la forme du film « Spider Man New Generation », ce récit devait recevoir une séquelle. La voici donc sous le titre de SPIDER GEDDON (dont se moque d’ailleurs Octavius en le jugeant ridicule).

Au programme ? La même chose que SPIDER VERSE, en plus explosif, séquelle oblige : encore plus de voyages dimensionnels, encore plus de Spiders et encore plus d’action. Tout ça afin de réparer une monumentale erreur d’Otto Octavius ayant permis aux Héritiers de s’emparer de la technologie de clonage du Chacal (l’event succède ainsi au fort discuté mais relativement décevant THE CLONE CONSPIRACY) et de s’échapper pour reprendre leur dévoration des Totems Araignées.

Evidemment, entre tous les mondes possibles, la Terre 616 (la nôtre) reste toujours fortement représentée : nous retrouvons Spider Man, Superior Spider Man (Otto), Miles Morales, Ben Reilly, Kaine, Jessica Drew…Et puis les favoris des fans sont de retour : Spider Cochon, Spider Punk, le Spider nippon et son robot géant Leopardon, le Spidey de Bombay, Spider Gwen…Sans oublier de nouveaux venus : Spider M’amm (Tante May), Spiders Man (une colonie d’araignées mutantes à forme humaine), un Osbourne spidérisé et le Spider Man PS4 (placement de produit oblige).

Bref, beaucoup de protagonistes et pas toujours la place pour les développer, d’autant que l’action avance à toute vitesse puisque l’intrigue principale est ramassée sur six épisodes. Superior Octopus, de plus en plus héroïque et sympa, tire donc la couverture à lui, Miles Morales est un peu en retrait, le Super Spiderman Japonais apparait de temps en temps et permet de belles bastons avec son robot géant.

Toutefois, le propos reste léger et le retour des Héritiers assez vite expédié, permettant surtout de présenter de nombreux Spiders. Ces derniers s’agitent beaucoup tandis que le scénariste, lui, s’éparpille avec des sous-intrigues à la pelle, notamment les très courts épisodes de « Vault of Spiders » qui présentent encore de nouveaux Parker alternatifs. Et, encore plus que pour SPIDER VERSE, le dénouement parait expédié avec une neutralisation des Héritiers (que l’on devine provisoire) arrivant comme un cheveu sur la soupe multidimensionnelle.

Au final, l’event reste néanmoins plaisant, l’intrigue s’avère agréable, quelques notes d’humour font mouche et le tout est servi par des graphismes globalement réussis. On devine cependant que le tout exercera peu de conséquences (excepté la mort de quelques Spidey secondaires dans les premières pages la plupart de nos amis arachnoïdes survivront à l’aventure). Lu d’une traite, avec les tie-in et autres séries annexes d’un intérêt variable (Spider Force, Spider Girls, Vault of Spiders) SPIDER GEDDON demeure une série sympathique dans laquelle on ne s’ennuie pas. Mais l’ensemble se situe néanmoins un bon cran en dessous de SPIDER VERSE. Le final laisse penser (espérer ?) que Marvel ne tentera pas une troisième mouture mais on a appris à se méfier de la Maison des (parfois mauvaises) Idées.



La version française, publiée sur trois "soft cover" comprends:

Spider-Geddon #0–5,

Spider-Geddon: Vault of Spiders #1–2

Spider-Force #1–3

Spider-Girls #1–3


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All-New Amazing Spider-Man, tome 5

Spiderman et les clones… toute une histoire, symbolisée par l’interminable mais finalement sympathique (mais si !) et très feuilletonnesque SAGA DU CLONE dans les années ’90. Depuis, régulièrement, le Chacal revient tourmenter notre bon vieux Spidey.

Dans cette nouvelle série étalée sur de nombreux épisodes (Amazing Spider-Man 19-24; The Clone Conspiracy 1-5; The Clone Conspiracy: Omega; Silk 14-17; Prowler 1-5 pour la version originale et uniquement Spider-Man : The Clone Conspiracy #1-5, Spider-Man : Omega #1, Amazing Spider-Man #20-24 en version française), Peter Parker enquête sur une nouvelle entreprise, New U, qui propose des traitements miraculeux pour les maladies incurables et offre même de ramener les morts à la vie. Lorsque le compagnon de May (et père de Jonah) s’apprête à succomber la question est donc de de savoir si il faut (ou non) lui permettre de bénéficier de ce nouveau traitement révolutionnaire…lequel titille les super-sens arachnéens de Parker. Evidemment, ce ne semble pas un très bon signe concernant les intentions de celui qui se dissimule sous le masque du Chacal.

Et voilà que nous retrouvons Ben Reilly, alias Scarlet Spider, apparu pour la première fois voici une éternité (dans ASM 149…en 1975) puis figure centrale de la SAGA DU CLONE. Ben ramène à la vie de nombreux amis, alliés ou ennemis de Spider-man et le récit se transforme rapidement en véritable fête du slip…euh du clone ! Le Lézard, le professeur Warren, Electro, Octopus, Gwen Stacy, Ned, la femme de Jonah, etc. Tout le monde et sa petite sœur revient à la vie.

LA CONSPIRATION DES CLONES se révèle un comic-book ambitieux et globalement sympathique, à découvrir dans sa version « gros volume » afin de ne pas se perdre dans les méandres de ses (trop) nombreuses intrigues, mais qui manque d’épaisseur pour atteindre à l’excellence. Ramener autant de personnages à la vie ne permet aucun développement et se limite souvent à titiller la fibre nostalgique sans jamais s’interroger sur les conséquences de ces résurrections. D’où une impression de trop plein accentuée par un final apocalyptique avec une épidémie zombie rapidement jugulée. Et, même si l’intrigue globale s’avère compréhensible par tous, un sentiment de confusion rend tout cela brouillon (au bout de la lecture on ne comprend toujours pas le comment et le pourquoi de la plupart des actions des protagonistes), sans oublier une solide dose d’invraisemblances et la nécessité d’enclencher la suspension d’incrédulité à puissance maximale.

Toutefois, en dépit de ses défauts, LA CONSPIRATION DES CLONES reste un honnête « event » avec son lot de rebondissement, ses scènes d’action énergiques et ses passages intimistes typiques de Spider-man. On ne s’ennuie pas et on est même globalement diverti mais sans pouvoir se défaire d’une impression de foutoir un brin bâclé. Les dessins sont, pour leur part, d’un bon niveau mais trahissent cependant des différences de niveau entre les différents intervenants. Décidément nous sommes loin de la réussite de SPIDER VERSE ou SPIDER ISLAND. Les histoires annexes, pour leur part, s’avèrent justement accessoires et nous invitent à relire l’intrigue sous différents points de vue ou, pour être plus complet, à interrompre la lecture de la saga principale entre chaque épisode pour se plonger dans les « tie-in ». En bref, plaisant mais pas indispensable, CLONE CONSPIRACY saura divertir les inconditionnels des histoires de spider-man mettant en scène des clones. Sans plus ni moins.


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All-New Amazing Spider-Man, tome 5

Le Chacal tourne autour de Spider-man depuis un bon moment, mettant en mouvement une véritable machination. Peter Parker va devoir faire face au retour de visages bien connus, aussi bien amis qu'ennemis et redéfinir la limite du bien et du mal.



Cette Conspiration des clones, événement touchant principalement 2 séries, est un véritable nid de rebondissements et de "mauvaises" surprises (pour notre cher Spidey entendons-nous bien). Une saga qui ressemble presque à une fresque cinématographique a la mécanique bien huilée.
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Annihilation conquest, tome 1 : Destinée

Critique des tomes 1 et 2:

Vu le succès mérité du crossover cosmique ANNIHILATION, Dan Abnett et Andy Lanning proposent une saga similaire, ANNIHILATION CONQUEST, publiée en 2007. Aux côtés de la mini-série principale, Marvel a forcément publié de séries annexes. Les deux tomes français (originellement édités en version « deluxe » puis repris dans le format plus abordable du « select ») comprennent donc (dans le tome 1) « Annihilation Conquest Prologue », les quatre numéros de « Annihilation Conquest : Star Lord », les quatre épisodes de « Annihilation Conquest : Quasar » et les numéros 4 et 5 de « Nova » auxquels s’ajoutent (dans le tome 2) les quatre chapitres consacrés à « Spectre », deux épisodes supplémentaires de « Nova » et la mini-série « Annihilation Conquest » en elle-même (et en six parties). Ouf, un menu copieux pour de longues heures de lecture !

Cette fois, le Phalanx menace la galaxie, aidé par les Chevaliers de l’Espace « convertis » au mal. L’Empire Kree est menacé et différents héros (notamment Quasar, Star Lord et Ronan l’accusateur, à présents bien connus) se liguent pour juguler cette nouvelle invasion.

Au fil des pages, le lecteur découvre des personnages peu connus dont certains sont amenés à un bel avenir, notamment cinématographique, comme l’arbre vivant Groot et le raton laveur mutant Rocket Ragoon, membres fondateurs des nouveaux Gardiens de la Galaxie.

On retrouve également Phila-Vell, fille du décédé Captain Marvel qui a repris le flambeau, le costume et le nom de papa. Elle fait équipe avec sa compagne, Moondragon, laquelle devient finalement un authentique dragon, transformant le récit en une sorte d’heroic-fantasy futuriste pas désagréable auquel s’ajoute une histoire d’amour homosexuelle (encore assez peu courante dans les comics Marvel de l’époque).

Le nouveau venu Spectre, un mutant Kree avide de venger son père, complique la donne et tous les personnages principaux, auxquels s’ajoutent les revenants (Adam Warlock, le Super Skrull, Gamora, Captain Universe, Blaastar, etc.) se rassemblent pour affronter le Phalanx mené par le toujours charismatique et impitoyable Ultron. Les victimes du Phalanx sont, pour leur part, contaminées par une sorte de virus qui les intègre à l’entité collective tout en gardant un minimum de libre-arbitre. Bref, ils sont assimilés par des parasites cosmiques assez proches des célèbres Borg de « Star Trek » (on note les évidentes similitudes entre cette saga Marvel et « Star Trek Premier Contact »).

Dans l’ensemble ANNIHILATION CONQUEST s’avère un honnête divertissement malgré sa longueur (600 pages bien tassées) et ses longueurs. Le grand nombre de protagonistes rend parfois le tout un brin confus et la publication en volume laisse de côté certaines séries annexes, d’où des ellipses agaçantes. Cependant, elles ne sont pas vraiment problématiques, la saga restant, dans ses grandes lignes, globalement accessibles avec un minimum de connaissances de l’univers cosmique de la Maison des Idées. Bien sûr, Panini reste fidèle à ses habitudes en proposant, au niveau éditorial, le strict minimum : aucune contextualisation du récit, aucun texte explicatif et pour une unique bonus quelques couvertures reproduites en fin de volume. N’est pas Urban qui veut.

On peut chipoter en arguant (avec raison) qu’ANNIHILATION CONQUEST constitue, finalement, une simple redite moins inspirée d’ANNIHILATION (aucune des séries n’arrivent à égaler celles de ce titre phare du renouveau Marvel) mais, à tout prendre, on passe malgré tout un agréable moment avec cette vaste épopée alliant space-opéra, fantasy, science-fiction et super héros.


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Buffy contre les vampires, Saison 11, tome ..

Nouvelle saison. Nouvelle menace. Nouveau monde.

Tout allait bien pour Buffy et ses amis jusqu'à ce qu'un Shenlong (un dragon chinois des tempêtes) n'attaque San Francisco. Comment et pourquoi cette créature légendaire a-t-elle refait surface pour noyer la ville sous un tsunami ? Le Scooby Gang n'a pas le temps de se remettre de l'attaque que les choses dégénèrent dans le pays. La magie, les créatures surnaturelles étaient tolérables pour des humains qui, jusque-là vivaient dans l'ignorance ou le déni, mais qu'une ville entière subisse une attaque digne d'une catastrophe naturelle majeure et c'est la goutte d'eau de trop.



Comme le disait si bien Averroès : "L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence". Pas étonnant alors que les humains sortent leurs bonnes vieilles fourches et leurs torches incandescentes pour casser du démon, de la sorcière ou tout ce qui touche d'un peu trop près (ou de loin) à la magie. Peu importe l'alignement des créatures surnaturelles du côté du bien ou du mal, l'important est de les chasser.



Une chose est certaine, jamais Buffy et ses amis n'auraient cru voir un jour un recensement, des camps et des déportations de toutes les créatures magiques n'ayant pas la possibilité de fuir vers leur dimension respective.



La saison 11 de Buffy se rapproche de beaucoup de ce que peuvent représenter les X-Men chez Marvel ou encore de la fameuse Civil War et des évènements qui y ont conduit. On retrouve énormément d'éléments similaires mais qui n'ont malheureusement pas été inventés mais simplement recycler à partir des pratiques des régimes totalitaires qui ont marqué l'Histoire de leur haine de la différence et d'une volonté d'éradiquer certains groupes de personnes.



La saison 11 de Buffy est bien plus sombre et plus violente que les précédentes parce que cette fois l'ennemi n'est pas une incarnation démoniaque mais cette part de la nature humaine qui bâillonne nos meilleurs aspects.



Pas étonnant qu'une fois de plus la fiction pointe le doigt vers ce pire dont l'humain est capable s'il n'est pas vigilant quand on voit que des dirigeants actuels sont guidés par leurs convictions sexistes, racistes et cie.
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