AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Claire Bouilhac (137)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Princesse de Clèves

Reçue en avril à l’occasion de mon anniversaire, il me tardait de découvrir cette adaptation de La princesse de Clèves, célèbre roman de Mme de La Fayette. Je dois vous avouer que mon unique tentative de lire ce classique de la littérature s’est soldée par un échec (j’étais alors adolescente). Aussi, c’est avec un grand bonheur que j’ai enfin pu me plonger dans toute l’intrigue imaginée par la comtesse de La Fayette. J’aurai passé de belles heures de lecture, et j’ai maintenant moins peur de donner une seconde chance à son auteure pour m’attaquer à la version d’origine.



Publié anonymement en 1678, La princesse de Clèves entraîne ses lecteurs au XVIe siècle, sous le règne d’Henri II et de Catherine de Médicis. Lorsque Mlle de Chartres est présentée à la Cour, la jeune femme fait sensation et suscite déjà bien des jalousies. Mme de Chartres n’espère rien de moins pour sa fille que la voir réaliser un beau mariage, vœu qui sera bientôt exaucé… Seulement notre héroïne ignore encore tout des choses de l’amour. Du moins jusqu’à ce qu’elle fasse la rencontre d’un certain duc de Nemours, bien connu de la Cour pour son charme et ses nombreuses conquêtes féminines. Dès lors, la princesse est soumise à un affreux dilemme : rester fidèle à son époux qui l’admire plus que tout, ou succomber à la passion au risque que celle-ci ne soit qu’éphémère.



Bouilhac et Catel signent ici une adaptation élégante et soignée. J’ai beaucoup apprécié tout le soin apporté aux détails (décors, costumes) relatifs au XVIe siècle, tout comme j’ai applaudi le choix des couleurs qui restent sobres et douces. Un arbre généalogique est présenté au lecteur au début de la BD, et je dois dire que c’est un autre point que j’ai adoré puisqu’il permet de se repérer dans la complexité des liens entre les Valois, la famille de Guise ou encore la branche des Bourbon. Au fil des pages, j’ai été ravie de croiser Henri II, Diane de Poitiers, Marie Stuart ou encore le chevalier de Guise.



J’ai également aimé retrouver quelques éléments du vécu de Madame de la Fayette, que ce soit en introduction ou grâce à l’épilogue où l’on retrouve une auteure triste et esseulée, désireuse de se retirer de la Cour après le décès de son mari et celui de son ami, La Rochefoucauld. Ceci replace l’écriture de La princesse de Clèves dans son contexte, et permet de rendre le récit encore plus vivant.



Concernant l’intrigue en elle-même, il est bien sûr question d’un amour impossible. Mais peut-être pas si impossible que ça, tant je me suis surprise à imaginer plusieurs issues en terminant la BD. Je pense avoir réussi à comprendre le personnage de la princesse de Clèves, une héroïne forte qui cherche à vivre une vie qu’elle estime honorable.



En bref, cette lecture restera parmi mes découvertes fortes de cette année 2019. Je me suis enfin réconciliée avec l’œuvre d’origine de Mme de La Fayette (dont je connais maintenant enfin l’intrigue), tout comme j’ai aimé me retrouver au cœur des intrigues de la Cour sous le règne d’Henri II. C’est la première fois qu’une BD me fait voyager au XVIe siècle, et je dois dire que j’ai grandement apprécié l’expérience.
Lien : https://labibliothequedebene..
Commenter  J’apprécie          20
La Princesse de Clèves

Chronique d’un amour impossible

[Résumé] En s’emparant de ce qui est considéré comme le premier roman classique, Claire Bouilhac et Catel mettent en lumière sa modernité (n’en déplaise à un ancien Président de la République !)… Car loin de subir son destin et malgré le carcan des conventions, la Princesse de Clèves est bel et bien une héroïne qui choisit de vivre la vie qu’elle estime honorable… A la recherche d’un idéal amoureux, elle ne peut concevoir donner à un autre qui ne le mérite peut-être pas l’amour qu’elle ne peut éprouver pour son mari qui lui mériterait d’être aimé…

Avec une préface et une postface mettant en scène Madame de Lafayette, les autrices esquissent un intéressant parallèle entre sa vie et celle de son personnage, conférant à l’ensemble une densité plus grande encore…



Porté par un dessin subtil et élégant et une mise en couleur qui ne l’est pas moins, cette remarquable adaptation de la Princesse de Clèves permettra aux plus jeunes de découvrir ce récit d’un amour impossible et, qui sait, de leur donner envie de découvrir le roman originel…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
Commenter  J’apprécie          20
Francis, tome 4 : Francis sauve le monde

À Noël, un de mes meilleurs amis, connaissant mon penchant pour la lecture (chose pas très compliquée à savoir lorsque l’on me connaît), m’a offert la Bd Francis sauve le monde.



C’est en faisant des petites recherches pour cet article, que j’ai découverts que Francis appartenait à une série, un peu comme la série de la collection rose « Martine » sauf que l’archi connut de Francis, lui, rate sa vie, veut mourir, est malade…



Dans ce tome, Francis sauve le monde en une page et six cases, il commence par se promener dans la campagne et soudain, il sauve le monde à sa manière.



Bien qu’il sauve le monde entre guillemets, cet album n’est certainement pas à mettre dans les mains des enfants, la morale loin d’être tendre et bien souvent d’un mauvais goût qui rend chaque aventurettes hilarantes. D’une immoralité qui nous fait réfléchir, un cynisme poussé a son paroxysme.



Une bande dessinée facile à lire, j’ai eu pas mal de fou-rires à suivre les aventures de ce blaireau à la morale douteuse.
Lien : http://www.bouquinovore.com/..
Commenter  J’apprécie          20
Adieu Kharkov, tome 1

Les péripéties (...) de Claudia sont tout à fait captivantes : joliment mis en couleurs, le trait de Claire Bouilhac épouse de façon très séduisante ce personnage plein d’aspérités.
Lien : http://www.bodoi.info/adieu-..
Commenter  J’apprécie          20
Francis, tome 5 : Francis rate sa vie

Fort justement intitulé Francis Rate sa vie, ce cinquième tome des aventures de Francis, le blaireau le plus blaireau de tous les temps, verse plus dans l'absurde que les précédents et est manifestement fort influencé par la crise et autres délires sociologiques et financiers contemporains. 
On remarquera aussi que Lucien le lapin, qui a le malheur d'être l'ami de Francis, s'en prend plein la gueule. :D

Ce n'est pas mon favori de la série, mais il reste une bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          20
Rose Valland : Capitaine beaux-arts

A tous les amateurs de bandes dessinées, à tous les amateurs d'Histoire, à tous les amateurs de bonnes lectures....

Une très belle bande dessinée contre l'oubli. Un très bel hommage à cette héroïne hors du commun.... comme il n'en existe plus.


Lien : https://lesravissementsdeval..
Commenter  J’apprécie          20
Rose Valland : Capitaine beaux-arts

Bonne bd mais c'etait un peu court. Rosa Valland va jouer double jeu au sein du musée du Jeu de Paume, réquisitionné durant la seconde guerre mondiale par les Allemands, qui rapatrient chez eux des chefs d'oeuvre appartenant à la France. Rose est au première loge de ces manoeuvres et note tout (où partent les oeuvres etc ) pour prévenir la Résistance.

Encore heureux il y a un dossier à la fin de la bd avec le parcours détaillé de Rose, des photos.
Commenter  J’apprécie          20
Indiana

Première oeuvre écrite seule, Indiana est aussi le premier roman que l'autrice écrira sous le nom de George Sand (G.Sand). L'illustratrice Catel et l'autrice de bande dessinée Claire Bouilhac ranime avec beaucoup de talent cet ouvrage du XIXe siècle aux thématiques féministes engagées et modernes sous un aspect narratif mélodramatique. Indiana a les traits d'Isabelle Adjani, et je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir la sensation de dévorer cette bande dessinée comme si je découvrais pour la première des films que j'adore, L'histoire d'Adèle H. de François Truffaut et Camille Claudel de Bruno Nuytten que j'ai vus adolescente, époque à laquelle j'ai lu Indiana. Les traits réguliers et l'aplat des mises en couleur m'ont beaucoup plu, ils sont classiques et précis, à la manière de la ligne claire. le réalisme des décors et des costumes nous plongent dans l'ambiance et la vraisemblance bourgeoises de l'époque. 



Le récit dénonce l'oppression dont les femmes sont victimes, dans le mariage, dans la famille et dans la société. « Vous pouvez m'imposer le silence, mais non m'empêcher de penser », Indiana est figure d'émancipation du père et du mari tout autant violents en maître que d'un amant manipulateur, capricieux et égocentrique. Elle réussira à se libérer de leurs dominations et des conventions de l'époque par la force de sa volonté et de ses désirs acquis avec la force de son intelligence et son courage.

 

Les illustratrices ont la brillante idée de mettre en scène l'autrice George Sand dans un prologue situé à Paris où elle contextualise son oeuvre Indiana et nous informe qu'elle désire écrire l'« histoire du coeur humain avec ses faiblesses, ses violences, ses droits, ses torts, ses biens et ses maux. », puis dans un épilogue à Nohant, vingt deux ans plus tard, elle raconte le sens symbolique de sa fin, et avec recul les similitudes qu'elle voit avec son héroïne et ses amours exaltées avec Sandeau, Musset et Chopin. Puis fait essentiel, George Sand nous explique qu'elle aspire simplement à trouver le bonheur dans  la tranquillité et que c'est grâce à l'écriture qu'elle a conquis sa liberté. 



** Lu dans le cadre du Grand Prix de la BD ELLE 2024
Commenter  J’apprécie          10
Indiana

Je ne connaissais pas ce texte de G. Sand que je découvre en version dessinée, il m’est difficile de faire la part des choses entre le roman et son adaptation.



Une jeune femme mal mariée, un mari cruel, un amant volage, un cousin prévenant. L’intrigue se profile avec ses gros sabots et force description de son siècle.



L’adaptation fait le choix d’une ressemblance troublante avec Adjani et d’un style plutôt décoratif (intérieurs, robes). La partie qui m’a le plus intriguée est le très court chapitre consacré à G. Sand et ses intentions…



Un rendez-vous manqué pour moi…
Commenter  J’apprécie          10
Indiana

Cette adaptation à priori fidèle au roman (je ne l'ai pas lu) souffre à mon goût d'un style ampoulé et maniéré qui était en grâce en 1832 mais s'avère beaucoup plus indigeste de nos jours !

même si les idées féministes étaient précurseuses à cette époque elles apparaissent quelque peu dépassées aujourd'hui ou du moins très affadies voire noyées dans les dialogues.

La seule chose qui m'ait attirée, c'est le dessin qui est vraiment très maîtrisé, soigné et détaillé (costumes, rues...) et donne une force et vigueur au récit.



Commenter  J’apprécie          10
Indiana

Indiana est l'adaptation en BD du premier roman signé par Georges SAND.



Attirée par le visage sur la couverture, je me suis laissée tenter par cette adaptation, d'autant plus facilement que je n'ai pas lu l'oeuvre initiale adaptée.



L'histoire se lit facilement, tel un vaudeville on y croise 5 personnages 2 femmes : la très jeune Indiana & sa servante, confidente et amie de jeunesse Noum, et face à elles 3 hommes : le vieux mari autoritaire et triste, le meilleur ami toujours présent et en retrait, et le vil séducteur voisin qui n'a encore pas complétement coupé son cordon ombilical.



Cinq personnages et autant de possibilités, surtout quand on s'ennuie ferme dans un mariage non désiré.



J'ai suivi avec intérêt l'évolution des personnages et de l'intrigue, bien sûr il est important de la remettre dans son contexte pour en saisir la portée et la critique sous-jacente de l'époque et de ses conventions sociales.



Le trait est agréable et la jeune Indiana joliment représentée, j'ai aimé aussi le travail d'illustration sur les tissus des robes d'Indiana.



Une lecture intéressante à plus d'un titre.



Commenter  J’apprécie          10
La Princesse de Clèves

Une très jolie BD qui retrace avec justesse le roman éponyme. Les couleurs douces collent parfaitement avec la mélancolie de cette histoire.

La BD est constituée de deux parties distinctes : le début et la fin qui mettent en scène en quelques pages, madame de la Fayette et le contexte d’écriture, puis l’histoire proprement dite du roman. Ces deux parties sont dessinées par deux autrices différentes. Pour ma part, j’ai préféré le coup de crayon de l’autrice qui s’est occupée du roman, tout en douceur et délicatesse.

Dans cette adaptation fidèle, j’ai trouvé que le prince de Clèves était particulièrement mis en valeur et j’ai beaucoup aimé la relation que l’autrice lui donne avec la princesse : plus de compréhension et moins de sévérité que ce qui transpire du roman. Une réussite sans que soit négligé pour autant le rôle du duc de Nemours. J’ai adoré aussi la présence du chat qui « habille » joliment les scènes quotidiennes. Mon seul regret est qu’un de mes passages préférés n’ait pas été vraiment exploité, j’aurais adoré le voir dessiné.

Une très jolie adaptation à découvrir.

Commenter  J’apprécie          10
Rose Valland : Capitaine beaux-arts

Déçue ! La BD en elle-même survole l'histoire de Rose Vaillant. Cette conservatrice française a contribué à a sauvegarder des dizaines de milliers d'oeuvres d'art des pillages des nazis.

Finalement la chronologie en annexe est beaucoup plus intéressante.
Commenter  J’apprécie          10
Rose Valland : Capitaine beaux-arts

Rose Valland est une femme qui a résisté de la seule manière qu'elle était capable de le faire, de façon discrète mais sur d'elle au plus près de l'ennemi. Grâce à cette femme, nos plus belles oeuvres d'art ont pu être sauvé de la destruction et surtout rendu aux familles spoliées. Cette BD permet de connaitre le rôle de cette femme au sein de la résistance et surtout sa vision qu'elle a eu pour sauver et sauvegarder le patrimoine artistique. Mais soyons honnête, cette BD ne survole que les grands faits de sa vie, il convient de lire autres choses pour en savoir plus.
Commenter  J’apprécie          10
La Princesse de Clèves

Ce grand classique de la littérature française trouve une résonnance dès plus agréable grâce à ce roman graphique. On y retrouve la Cour de France, ses petites guéguerres internes, l'amour, la passion et surtout cette princesse de Cléves.

Cette jeune femme naïve et douce, accomplira une grande force de caractère pour éviter les écueils de la passion.

J'ai lu le roman de la princesse de Cleves quand j'avais une quinzaine d'années et celui ci restait dans mes préférés. Quand, j'ai découvert la version BD, la curiosité a été la plus forte et j'avoue avoir été agréablement surprise par la justesse du dessin et le respect du texte original.
Commenter  J’apprécie          10
Rose Valland : Capitaine beaux-arts

J’ai été très surprise du format de cette œuvre qui retrace le parcours de Rose Valland, qui a grandement contribué à la sauvegarde et à la récupération d’oeuvres d’art pendant et après le pillage nazi.



La partie BD prend une place très relative, elle est très courte, et est suivie d’une partie documentaire pure que j’ai trouvée assez longue en proportion. Cela m’interroge donc sur le public visé par cet ouvrage.



Le récit se concentre sur la dernière partie de la guerre, à partir du 1er août 1944, où les choses commencent à sérieusement mal tourner pour les Nazis. On suit les actions de Rose Valland, sa surveillance des nazis et sa collaboration avec les forces de la Résistance puis sa collaboration avec des officiers américains pour récupérer les œuvres pillées (les fameux Monuments Men). Bien entendu, quelques retours en arrière permettent un aperçu sur les années antérieures. Cependant, je suis restée sur ma faim, trouvant les informations livrées très condensées, ne permettant pas de voir suffisamment les risques pris par cette résistante ni la complexité du travail qu’elle a accompli.



S’ensuit une partie purement documentaire constituée de dix pages de chronologie relativement aride reconstituant la biographie complète même si un peu ciblée de Rose Valland, heureusement entre-coupées d’images d’archives (photographies familiales, œuvres personnelles et expositions organisées par Rose Valland, Goering faisant son marché d’oeuvres d’Art, lettres de mission etc. ; la premire de couverture de son témoignage publié « le front de l’art : défense des collections françaises 1939-1945 » ainsi que son adaptation cinématographique par Frankenheimer). Intéressant mais clairement pas adapté pour un public jeunesse.



Même si la forme et le format ne m’ont pas convaincue, je suis très heureuse d’avoir découvert cette femme incroyable (Iséroise, de surcroît ! Petite fierté locale ;-), et je serais très curieuse de lire son témoignage.
Commenter  J’apprécie          10
Adieu Kharkov, tome 1

Une BD biographie comme je les aime. Comme les BD de Joséphine Baker ou Kiki de Montparnasse de la même dessinatrice. Le dessin fait un peu ancien, désuet. Et quelle histoire, quelles femmes que Mylène Demongeot et sa mère. On voyage dans le temps, ah ! Le terrible 20ième siècle ; et l'espace, ah ! La traversée en train de l'Ukraine à la Sibérie.
Commenter  J’apprécie          10
La Princesse de Clèves

Le roman adapté en BD a le mérite de proposer un arbre généalogique qui permet de contextualiser l'histoire et les personnages de l'intrigue. Étant donné que les premières pages du roman propose une liste de noms et de liens longue comme mon bras, j'aurai drôlement apprécié pendant la période du lycée ! On aborde plus facilement les liens de pouvoir entre les Valois, Guise, Clèves, Bourbon et Chartres en faisant le va et vient entre l'histoire et ce précieux mémo.



Et c'est toujours un plaisir de retrouver le trait de Catel dont j'aime toutes les biographies.
Commenter  J’apprécie          10
La Princesse de Clèves

J’adore le personnage de la princesse de Clèves, elle est l’exemple du combat entre le cœur et la raison et l’incarnation du classicisme. J’ai été contente de la voir représentée d’une manière qui lui donne encore plus de corps et de chair. On attends un peu avant de la découvrir et d’être éblouie. Les dessins rendent bien compte des expressions des personnages, des jeux de quiproquos et du triangle amoureux créé. J’ai vraiment ressenti le tourment de la Princesse, la douleur du Prince, et l’insouciance du duc de Nemours. J’ai beaucoup aimé les couleurs, qui font « ancien », voire « vieillottes », mais dans un sens positif. Bref, je vous recommande. Je pense que la reprise d’un classique en BD peut aussi être un bon moyen d’amener aux classiques ceux que ce terme rebute ou impressionné. En lisant cette BD, on a envie de profiter encore plus du personnage en se tournant vers le roman initial.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
La Princesse de Clèves

Adapter un roman souvent boudé par les lycéens en bande-dessinée pour le rendre plus accessible, est-ce faisable? Pour les deux auteurs de cette merveille, le défi est relevé avec ingéniosité. J'ai toujours aimé le roman de Madame de Lafayette qui est à mes yeux l'un des plus beaux ouvrages de notre patrimoine littéraire, et qui fait l'orgueil de notre identité nationale. J'ai tout de suite été séduit par le coup de crayon de l'auteur qui rend tout à fait justice aux personnages du roman: Madame de Clèves apparaît au summum de sa splendeur et de sa féminité: dans ses cheveux, scintille toute la gloire du soleil, son teint diaphane n'a rien à envier à la clarté de la perle. J'ai été conquis par l'ouvrage qui nous offre une belle fresque historique de la cour des Valois. Les auteurs ont accompli un très beau travail concernant l'adaptation des dialogues, et en respectant les tournures de phrases caractéristiques du XVIe siècle. Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que la bande-dessinée avait un style très cinématographique : dans certains passages, comme celui de l'aveu, sur les illustrations, Madame de Clèves adopte une posture similaire à celle de Marina Vlady face à Jean Marais dans le film de Jean Delannoy sorti en 1961. L'oeuvre est très bien adaptée, et ses étapes cruciales (la rencontre chez le joaillier entre le prince de Clèves et Mademoiselle de Chartres, le bal où surgit le duc de Nemours, le vol du portrait, la retraite de Madame de Clèves à Coulommiers), rien n'est négligé. Bien sûr, je vous encourage avec ardeur à lire le roman de Madame de Lafayette qui nous offre une intensité que la bande-dessinée, en dépit des monologues poignants qu'elle nous offre, n'atteint pas. Un ouvrage d'une rare qualité qui donne à la bande dessinée ses lettres de noblesse toutefois, grâce à son style graphique si délicat qui nous offre une très belle lecture.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Claire Bouilhac (499)Voir plus

Quiz Voir plus

Princesse de clèves quiz

Comment s'appelle le personnage principal du roman ?

Mme de crêpes
Mme de grèves
Mme de Clèves
Mme de garfield

10 questions
81 lecteurs ont répondu
Thème : La Princesse de Clèves de Claire BouilhacCréer un quiz sur cet auteur

{* *}