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Critiques de Claire Fuller (251)
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Un mariage anglais

Ingrid a 20 ans et un avenir prometteur jusqu’à sa rencontre avec Gil Coleman professeur de littérature à l’université. La jeune femme tombe rapidement enceinte et le couple est renvoyé de l’université. Ingrid qui avait toujours rêvé d’une vie pleine de voyage, de découverte et d’une carrière doit se contenter de son rôle de mère dans le pavillon de nage que Gil a reçu en héritage. La maternité ne lui va pas très bien, Ingrid est vite dépassée, s’occupant de Nan, sa première fille avec beaucoup de difficulté et de ressentiment face à son mari Gil, qui peine à écrire son roman et à ramener dans l’argent au foyer. Les économies s’amenuisent et le couple compte le moindre centime pour s’en sortir. Gil est souvent absent, l’ancien coureur de jupons et toujours en déplacement ou cherchant l’isolement dans son atelier d’écriture. Ingrid est seule face à ses difficultés alors que les grossesses et les désillusions s’accumulent. En écrivant des lettres à son mari absent, elle revient sur leur passé et sur ses déceptions.

Les chapitres s’alternent, entre les années 1992 avant la disparition d’Ingrid, lorsqu’elle nous décrit sa détresse affective, son isolement et en 2004, lorsque Flora, la seconde fille d’Ingrid, naïve et pleine d’illusion sur ses parents, retourne au pavillon de nage pour s’occuper de Gil souffrant. C’est au fur et à mesure qu’on en apprend plus sur ce mariage anglais, 15 ans de vie commune qui ont éclaté le jour de la disparition d’Ingrid.

J’ai été charmé autant par l’histoire passée de Ingrid que par celle actuelle de Flora. Ce roman m’a complétement transporté, émue, troublé. Les personnages doivent chacun faire face à leurs désillusions, les mensonges des uns et des autres. J’ai adoré toutes les références aux livres, ils sont partout, ces montagnes de livres qui s’empilent jusqu’à former des tours qui menacent de s’écrouler dans le pavillon de nage et dans lesquels Ingrid cache les lettres destinées à son mari. Et toutes les descriptions des nages, des mouvements d’Ingrid dans les vagues et ses moments de solitude dans la nature …



Ce roman m’a totalement convaincue, un roman sincère et émouvant, c’est une magnifique découverte. Je ne souhaite pas trop en dire pour ne pas trop dévoiler le roman, mais ça a été un réel plaisir de lecture.
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Les jours infinis

Une des publications récentes qui me tentaient le plus était ce premier roman d’une auteure anglaise, aussi l’ai-je sélectionné lors de la dernière opération Masse critique avec un certain enthousiasme ! Il est vendu comme une histoire à la croisée de Sukkwan Island de David Vann et de Room d’Emma Donoghue. Et c’est exactement de qu’il est. Sachant que j’ai beaucoup aimé Room et détesté Sukkwan Island, qu’allait-il en être de celui-ci ?

L’histoire est racontée par Peggy, une toute jeune fille de dix-sept ans, dont l’enfance est bercée par les fantasmes de son père, qui imagine la fin du monde proche, et veut s’y préparer. Tant qu’il ne s’agit que de faire des provisions à la cave et camper dans le jardin, la fillette prend cela pour un jeu, et sa mère regarde ces fantaisies avec détachement. Mais, alors que cette dernière est en tournée de concerts en Allemagne, le père décide de partir avec sa fille pour s’installer dans « Die Hütte », une cabane perdue en montagne. Ils y passeront près de neuf ans, que Peggy, revenue seule, raconte plus tard. Au début, j’ai trouvé le style trop lisse, parfois même un peu convenu. Le personnage du père ne manque pas de relief, mais n’est pas de ceux auxquels on peut s’attacher, et ses motivations pour le moins floues s’apparentent assez vite à de la folie. Ensuite, je me suis prise au jeu, il y a l’alternance des périodes, Peggy ayant huit ans ou dix-sept, qui crée une attente et soulève bien des questions. Pourtant, je n’ai pas aimé la fin et trouvé l’ensemble parfois long, un peu « glauque », et pas foncièrement original.



J’ai eu l’impression d’un bon travail d’écriture, mais il manque quelque chose pour que ce roman me plaise vraiment. C’est dans l’air du temps, ces histoires où un parent entraîne un enfant dans un lieu désert, voire hostile, loin de l’autre parent… je pense à David Vann, bien sûr mais si vous ne devez en lire qu’une je vous conseillerais En mer de Toine Hejmans… Je serai toutefois curieuse de lire un futur roman de Claire Fuller, son talent est prometteur, même s’il m’a laissée un peu sur ma faim.
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L'été des oranges amères

J’ai beaucoup pensé au roman « Rebecca » de Daphné du Maurier en lisant ce récit de Claire Fuller dont je découvre l’univers. Ce roman évolue avec lenteur dans une atmosphère comme figée par la chaleur d’un mois d’aout suffocant dans une campagne anglaise où les ruines s’entrelacent à une végétation abandonnée redevenue sauvage.

Cette nature autrefois domptée et assujettie, rendue à elle-même, pourrait être l’incarnation métaphorique de son héroïne, Frances Jellico, qui en cet été 1969, fait pour la première fois l’expérience de la liberté après avoir passé sa vie, d’abord dans l’ombre de sa mère, puis à son chevet à la soigner pendant plus de dix ans. C’est elle-même qui va nous faire le récit de cette courte parenthèse de vie alors qu’elle est en train de mourir dans son lit d’hôpital. La narration va nous balloter du moment présent – le lit d’hôpital – au passé de Frances, sa vie avec sa mère et surtout, à ce fameux été 1969. Contrainte de prendre sa vie en main après le décès maternel, Frances à la trentaine bien tassée a accepté un emploi qui l’a conduite à résider au domaine Lyntons pour y dresser un état des lieux des jardins et constructions extérieures du domaine. Elle n’est pas seule dans le grand manoir à l’abandon. Y réside également un jeune couple Peter et Cara qu’elle découvre pour la première fois en les espionnant par le mystérieux judas, installé dans le parquet de sa salle de bains, donnant accès à celle du couple un étage plus bas. Frances d’abord se cache du couple et les évite, honteuse de s’être prise en flagrant délit de voyeurisme et se morigénant en bonne catholique. Mais Cara et Peters l’invitent bientôt à partager un premier repas. La curiosité, l’oisiveté, l’ivresse partagée vont faire naître les confidences. Cara, formidable conteuse, tient en haleine Frances dans un récit étiré de son passé douloureux et fantasque dans lequel la jeune femme mêle allègrement mensonges et vérités. Frances est hameçonnée, fascinée par Cara, séduite par Peter, alanguie par la chaleur, livrée à ses propres démons. Les corsets sont jetés à la mare, les bancs de l’église se vident aussi vite que les bouteilles de vin et de champagne, les croquis commandés à Frances restent inachevés. Tout se délite. Et dans cet abandon estival, l’ombre – d’abord absente du tableau – progresse lentement mais sûrement dans les couloirs du manoir, dans le fond de l’orangeraie, au plus fort de la chaleur près du pont palladien. Quel est la part des torts de chacun ? C’est ce que nous, lecteurs, allons essayer de démêler malgré que Claire Fuller s’emploie avec brio à nous compliquer la tâche. On s’impatiente parfois des phrases laissées en suspens. On se fâche après Frances qui se comporte comme une adolescente écervelée. On se fatigue des emportements de Cara, véritable diva manipulatrice. A lire si l’on se sent l’âme d’un psychothérapeute patient ou d’un fin limier de la police ! Je ne suis pas sûre après ma lecture méticuleuse d’avoir véritablement mis à jour tous les méandres du drame...

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Un mariage anglais

Un peu survendu ?

A lire la quatrième de couverture on tient là une véritable perle. Je dois dire que j'ai trouvé le livre agréable et intéressant. Mais si la construction est originale,assez brillante (mais les livres construits de manière brillante sont fréquents, moins ceux où l'on a vraiment l'impression de découvrir un auteur), j'ai été moins convaincu peut-être par le style du roman.

Un roman habile, agréable mais pour moi un peu survendu. Je trouve d'ailleurs que les anglo-saxons bénéficient souvent d'une presse excessivement élogieuse. Bien sûr il y a la question de la traduction, mais je crois aussi que comme le public est spécialement attiré par cette littérature, elle nous est , peut-être, proposée de manière un peu trop laudative ?
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Un mariage anglais

Un homme, une femme, des enfants : Ingrid a disparu du jour au lendemain en 1992 après avoir vécu avec celui qu'elle aimait depuis 1976, alors qu'elle n'était qu'une étudiante. Ingrid a disparu, loin du pavillon de nage où la famille vivait, dans le sud de l'Angleterre, alors qu'elle était partie nager ...Gil, son époux, l'a cherché en vain et la guette toujours au détour d'une promenade.

Quand plus vieux, en 2004; Gil fait une chute sévère qui nécessite une hospitalisation et la présence de ses filles, Nan-Marthe et Flora-Marie, le passé refait surface. Enfin, si on veut, car l'histoire d'Ingrid, ses désillusions sur son mariage, sa vie de couple et de mère, est là toute proche, glissée sous forme de lettres dans la quantité monstrueuse de livres accumulée par Gil, professeur de littérature à l'université. Ingrid n'a jamais pu dire à l'homme qu'elle aimait ce qu'elle ressentait : Gil occupait toute la place, égocentrique, voulant toutes les femmes, en plus de la sienne (devenue trop vite une mère) et ensuite les enfants ont fini de dévorer ce qui restait des rêves d'Ingrid (indépendance, voyages, études ...). Trop vite, trop fort, l'amour d'Ingrid pour Gil a tout brûlé sur son passage, ne laissant que le vide. Après des années de vaches maigres, Gil est devenu un écrivain célèbre, mais à quel prix ?

Tandis que leur père meurt, Nan et Flora essaient de retrouver une unité, une famille autour du vide l'absente.

C'est un très beau roman tendre et triste, mais riche de couleurs, d'odeurs, comme si l'on voyait la même chose, mais sous des angles différents à différents moments de la journée. L'écriture est très belle, lumineuse malgré ce qu'elle raconte : partir pour survivre, partir avant de mourir soi même, Ingrid mettra du temps à mettre en oeuvre cette idée ...
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Un mariage anglais

Roman intéressant dans la forme car le récit se déroule sur plusieurs temporalités distinctes et adopte également différents points de vue féminins.

Roman intéressant également sur le fond car il décrit une relation maritale exclusivement basée sur des faux semblants.

J'ai également beaucoup aimé la douceur et la mélancolie dans les lettres écrites par Ingrid, qui finalement n'est elle-même que lorsqu'elle écrit ses lettres à Gil.

J'avoue par contre ne pas comprendre les décisions d'Ingrid, qui subit année après année, les mensonges et les trahisons de Gil, jusqu'à ce qu'elle parvienne à s'en libérer enfin mais d'une façon tragique.

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L'été des oranges amères

La plume de Claire FULLER est originale. Je retrouve qu’elle possède une manière spéciale de narrer, un style qui m’avait marquée dans Un mariage anglais. Tout tient à l’ambiance et au contexte. Une nouvelle fois, on se retrouve dans une propriété atypique, avec des personnages curieux et intrigants, des individus complexes et ambivalents.

L’ambiance est pesante, presque glauque, inquiétante, malsaine. Surveillance, voyeurisme, intrusion dans la vie de l’autre… J’ai du mal à exprimer mes émotions tant elles sont intriguées et parfois malmenées. Chaque chapitre a son lot de questionnements. Je reste le plus souvent sur ma faim, je n’obtiens pas les réponses à mes interrogations.

A la fin du livre, il en est de même. J’ai du mal à séparer le vrai du faux, la réalité de l’interprétation de la narratrice. Je ne pense pas avoir capté l’essentiel du caractère et du vécu de ce personnage. Certains points m’ont satisfaite comme le départ du livre qui est surprenant : une vieille femme très malade sur son lit de mort, le passage furtif de soignants et la présence de ce vicaire qui est aussi un ami du passé. D’autres points me laissent pantoise et incrédule : quels sont les dires vrais de Cara ? ceux de Frances ? Qu’est-ce qui relève de l’affabulation ou de la stricte vérité ?

Ce livre est un mystère pour moi… Je me demande si je suis restée suffisamment concentrée pour en capter toute l’essence et tous les messages qui s’en dégagent. Au final, je sors de cette lecture avec de multiples interrogations, un sentiment de malaise et un arrière-goût amer… Je ne sais pas si je rentrerai dans une nouvelle histoire de cette auteure qui « m’échappe » toujours… un peu.
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Un mariage anglais

Ce fut une lecture contrastée : le style de Claire Fuller est très agréable et le roman se lit très bien, mais l'histoire n'est pas gaie du tout.



Dès le début on sait que le "mariage anglais" dont il est question est voué à l'échec grâce aux lettres que l'épouse écrit à son mari quelque vingt ans plus tard. En plus, cette femme ne semble à aucun moment confiante en leur histoire d'amour ; c'est comme si elle se laissait entraînée malgré elle dans cette relation qui ne lui apporte que des déceptions. Des problèmes d'argent, son mari la trompe, l'absence de fibre maternelle qui complique les relations avec ses filles, sa meilleure amie qui la trahit de la pire des façons, etc.



L'autre partie du roman qui se déroule des années plus tard, n'est guère plus joyeuse. On retrouve les deux filles du couple devenues adultes et marquées par l'absence du père durant leur enfance puis par la disparition inexpliquée de leur mère ensuite. Elles doivent en plus faire face à la maladie de leur père. C'est d'ailleurs ce qui les réunit dans la maison de leur enfance, une maison littéralement envahie par les livres que collectionne leur père, des livres où sont cachées des lettres écrites par leur mère avant qu'elle ne disparaisse.



Une lueur d'espoir au milieu de tout cela : le séjour des deux jeunes femmes auprès de leur père mourant leur permet de mieux accepter un passé difficile, de se rapprocher l'une de l'autre malgré leur caractère diamétralement opposé et de repartir peut-être d'un meilleur pied dans la vie...
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Un mariage anglais

Dès les premières lignes, je me suis plongée, avec passion et déraison, dans ce récit de Claire Fuller.

Présent et passé s’ enchevêtrent. Les lettres glissent dans la littérature, la mer, toujours présente, souligne les drames et les joies.

Au fil des pages, se dessinent trois magnifiques portraits de femmes.

Ingrid, la mère, amoureuse, lucide, désespérée

Nan, sa fille aînée, raisonnable, introvertie, silencieuse.

Flora, la cadette, sensible, fantasque, passionnée.

Auteur de ses héroïnes,Gil, l’ amant, le père, paranoïaque, veule, fourbe.

Un superbe roman, une écrivaine talentueuse qui me donne envie de découvrir son précédent roman «  Les jours infinis »

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Un mariage anglais

Je l'ai fini il y a une heure. Quel plaisir de lecture, quelle maîtrise, quel style et quel talent. J'ai tout aimé dans ce livre, l'histoire, les personnages sauf l'imbuvable Gil, celui - ci je l'ai pas du tout senti dès le début. J'ai eu envie x fois de secouer Ingrid comme un prunier et de donner quelques claques à Flora. La description des personnages est fine et tout en subtilité. On pouvait, avec un sujet pareil, tomber dans le phathos, les grosses ficelles et le tire-larmes. Rien de tel ici que de la dentelle. Je viens de me procurer illico presto le premier "les jours infinis". Une seul bémol pourquoi ce titre français "un mariage anglais" alors que le titre original "leçons de natation" est tellement plus parlant et plus énigmatique ? Auteur à découvrir d'urgence, très très belle plume !
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Un mariage anglais

Un livre exceptionnel ! Un vrai chef d'oeuvre ! Je me rends compte que j'éprouve des difficultés à en parler.Emportée par mes sentiments , j'ai peur de donner trop d'impressions, trop de pistes qui nuiraient à la surprise des futurs lecteurs...Mais je ne résiste pas à lever le voile sur certains détails . Il nous raconte , en mêlant deux époques, deux styles de narration, l'histoire d'un amour, d'une passion.C'est fort, émouvant, bouleversant, délicat mais jamais sans faire preuve d'excès ou de sensiblerie.Le style est fluide, précis et nous emporte au fils des pages.Face à ses personnages, l'auteure reste neutre et nous laisse libres de comprendre, de juger, de pardonner...Deux fils conducteur sont présents : l mer avec le sable, les dunes, la végétation et les livres...Un roman dont on ne sort pas indemne ..A lire !!!
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Un mariage anglais

Un très grand coup de coeur pour un magnifique roman , un mariage anglais de Claire Fuller, qui m'a totalement charmé. Une écriture belle, captivante, envoûtante. Un roman entêtant . Une histoire d'amour analysée et décortiquée .



1976, d'un côté, Ingrid,jeune, belle, intelligente, rêvant d'une vie aventureuse, faisant avec son amie Louise de magnifiques projets ,de l'autre, Gil , un prof, son professeur de littérature, fascinant, charismatique, charmeur le double de son âge ....Une passion dévorante, un amour fou ponctué de trahisons, de frénésie amoureuse, de mensonges.... Une histoire d'un couple amoureux , à l'amour malheureux une histoire racontée à travers les lettres écrites par Ingrid à son mari en 1992, durant les jours précédents sa disparition , des missives bouleversantes , poignantes qu'elle avait cachées dans les livres de la bibliothèque familiale.



Une histoire qui parle d'un couple dysfonctionnel, mais aussi de trahison, d'adultère, de douleurs, de souffrance, d'absence, d'enfant, de deuil. Un roman à la belle écriture, fort en émotion avec des aller-retour entre 1992 et 2004



Tout commence en 2004, Gil Coleman, universitaire, écrivain reconnu, croit voir dans la rue sa femme Ingrid, disparue depuis près de douze ans, elle est partie nager elle n'est jamais revenue, son corps n'a jamais été retrouvé, s'est elle suicidée, a-t-elle eu un accident, s'est elle noyée, a t'elle abandonné son mari et ses deux filles âgées de 10 et 15 ans, nul ne le sait. En voulant poursuivre celle chimère Gil fait une mauvaise chute. Ses deux filles viennent à son chevet .... Qu'est il arrivé à Ingrid ? Pourquoi, elle, qui avait un avenir tout tracé à sombrer dans une telle mélancolie, dans une telle souffrance intérieure , Gil amoureux d'Ingrid, Gil épris des femmes, Gil écrivain à la page blanche, Ingrid muse au souffle créateur ... Un roman intimiste d'une femme en souffrance, d'une femme qui subit pendant des années par amour, une femme aux secrets qui lui martèlent le ventre ...lui étreignent le coeur



Un roman que je vous recommande



Merci aux éditions Stock et à NetGalley pour cet envoi



#netgalleyfrance #editionsstock



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Un mariage anglais

Un roman sensible et intelligent qui traite avec maestria de la fragilité des sentiments. Comment ne pas ressentir une empathie sans limite pour Ingrid, l'épouse délaissée qui croyait à l'amour absolu, à l'amour qui rime avec toujours. Servie par un style d'une précision d'orfèvre qu'il s'agisse de dépeindre les sentiments ou les superbes paysages, l'histoire de ce roman est passionnante. D'une plume élégante et sensible, Claire Fuller traite de l'Amour, de la fragilité des sentiments, mais aussi de sujets graves comme la résignation, la trahison, la désillusion. C'est une histoire qui m'a passionnée tant par le sujet traité de façon inédite et originale que par la qualité du style éblouissant.



Merci à Claire Fuller de m'avoir permis de lire son roman via NetGalley
Lien : http://dominique84.overblog...
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Un mariage anglais

Il y a beaucoup de choses dans ce roman : l'amour, la culpabilité, la fidélité, l'adultère, la mer, les regrets, les remords, les livres, les fêtes, la mort...

J'ai bien aimé l'alternance des lettres écrites avant et le récit de ce qu'il se passe aujourd'hui.

J'ai moins aimé, beaucoup moins, le personnage du prof-écrivain. L'auteur a certainement fait en sorte qu'il soit aussi antipathique et méprisable... mais, de fait, il en est venu à "trop" m'agacer à chaque fois que je reprenais ma lecture.
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Un mariage anglais

J’adore ce genre de livre, où on a une histoire, somme toute classique d’un couple qui ne se regarde plus, qui ne s’aime plus comme auparavant. Les apparences font qu’on a l’impression de comprendre leur relation mais c’est souvent plus compliqué que cela en a l’air.



Ingrid, cette femme délaissée, se met à écrire des lettres destinées à son mari. Elle les cache ensuite dans des livres de la collection de son mari, Gil, et souvent, le titre des livres où elle cache ses lettres ont un rapport avec ce qu’elle raconte. La traductrice nous prévient d’ailleurs en amont que certains de ces livres n’existent pas et sortent tout droit de l’imagination de l’auteure. Ingrid raconte sa rencontre avec Gil, puis son emménagement chez lui, les invités qui venaient chez eux mais qu’elle ne connaissait pas, son renoncement à vivre sa vie de femme émancipée et épanouie avec son amie Louise, et les enfants qu’elle a eu … et qu’elle n’a pas eu.



En parallèle de ces lettres, on suit Flora et Nan, les deux filles du couple qui veillent leur père, malade dans la maison familial, celle où Ingrid et Gil se sont aimés. Depuis bien longtemps, Ingrid a disparu. Est-elle morte ? Est-elle partie volontairement, abandonnant ces filles ? Personne ne le sait. Le deuil n’est pas possible. et c’est pleins de questions et de doutes que l’on retrouve cette famille dans la même maison. Partout, une collection de livres envahit les murs. Pas un endroit où il n’y ait une pile de livre. Ils font partie prenante de l’intrigue. Cet endroit rempli de livre me fait terriblement envie d’ailleurs. Je rêve d’habiter dans une maison remplie de livres. Mais je m’éloigne du sujet. Flora et Nan, donc, accompagne leur père dans ses derniers jours. Flora revenant dans cette maison de son enfance, commence à se poser des questions sur son enfance. Nan, l’aînée des 2 filles semblent prendre à bras le corps la situation et en même temps semblent craquer. Les souvenirs émergent et des non-dits reviennent sur la table. Flora comprend ce qu’elle n’avait pas compris lorsqu’elle habitait dans cette maison, ce qu’elle n’avait pas vu.



L’ambiance du livre est bien sombre et le démarrage était un peu lent. Mais au fil des pages, je me suis habituée à cette ambiance et c’est au fil des pages qu’on comprend l’histoire de cette famille. Un ou deux rebondissements m’ont surprises et c’est avec regret que j’ai quitté cette famille à la fin de ce livre. Les lettres d’Ingrid nous éclaire peu à peu et nous fait voir le père d’une toute autre façon. Les filles aussi d’ailleurs.



Finalement, ce livre est avant tout psychologique. Les traumatismes qu’a vécu cette femme sont juste insupportables. L’auteure nous fait comprendre petit à petit que l’histoire d’amour d’Ingrid a commencé dans les années 70-80, période à laquelle la femme n’avait pas la même place dans la société qu’actuellement. On le comprend à travers ses accouchements notamment.



Je rajouterai pour finir que je ne m’attendais pas à cette fin. Je m’attendais à avoir plus de réponses à mes questions.



En bref : une belle lecture et une belle découverte que ce livre. Pas mal de retour recommande cette lecture pour cet été. Je ne pense pas que ce soit vraiment une occasion pour le lire car il est assez noir. Je le recommande en revanche pour toute autre occasion.
Lien : https://letempsdelalecture.w..
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Un mariage anglais

Ingrid a disparu depuis longtemps, son mari Gil vit seul.

Flora est appelée en urgence par sa sœur Nan car leur père Gil est tombé. Revenir dans la maison est douloureux. Flora a toujours été en admiration pour son père. Nan ne voit pas les choses de la même façon. Gil veut qu'à son décès tous ses livres soient brûlés. Les deux filles ne comprennent pas, lui a toujours passé sa vie dans les livres et qui est tombé un livre à la main en croyant voir son épouse.

Un roman sur une jeunesse gâtée, la difficulté d'être mère et les mensonges pour cacher un drame intérieur.



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L'été des oranges amères

Nous sommes en 1969 et Frances Jellico a déjà 39 ans quand elle prend les rênes de son existence après le décès de son étouffante mère. Lorsqu'un riche propriétaire américain la missionne pour dresser un état des lieux de Lynstons, un domaine délabré en Angleterre, celle-ci y voit une opportunité merveilleuse pour savourer les prémices de son indépendance. Alors, quand elle rencontre sur place un couple beau et subjugant avec qui elle se lie d'amitié très rapidement, la mission devient un rêve. Elle, qui manque cruellement de confiance en elle, s'épanouit au contact de Cara, jeune femme aussi magnétique que mystérieuse et de Peter, son compagnon au charme ravageur. Avec eux, Frances découvre la légèreté, les plaisirs simples de la vie et se prélasse au sein de ce hâvre de paix baigné de soleil et nimbé d'un parfum d'agrumes. Pourtant les confidences par chapitre de Cara, les disputes houleuses qui déchirent le couple et les secrets de la maison peu à peu révélés vont ternir cet épisode idyllique.

Le domaine se métamorphose alors en piège car Frances éprouve une fascination malsaine pour ses deux colocataires avec qui elle semble vouloir se fondre quitte à s'enfermer dans une spirale infernale qui la conduira à sa perte.

Claire Fuller parvient à saisir son lecteur et à le retenir comme spectateur/témoin dans ce huis-clos qui dégénère. La force de l'écriture de cette romancière est de faire naître les sensations, de plonger le lecteur dans un cocon sensoriel dans lequel il entrevoit le jardin et perçoit l'odeur des agrumes, les saveurs des plats, le goût du vin...Sa plume est vraiment évocatrice ce qui renforce d'autant plus le contraste entre la beauté du lieu qui symbolise la douceur de l'été et la complexité des personnages à la fois sympathiques et pervers. Car Claire Fuller est aussi douée pour aborder les multiples facettes de ses personnages les rendant à la fois touchants mais aussi repoussants par certains aspects. Elle met en lumière dans ce roman qui se dévore la souffrance de la solitude, l'envie de plaire et le besoin de sentir qu'on compte qui entraînent parfois de mauvaises décisions.
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Un mariage anglais

Claire Fuller signe un roman sensible qui interroge l’amour et ses vicissitudes. Il y est question de choix, des chemins empruntés par le biais du hasard et des conséquences, parfois lourdes, que ceux-ci peuvent engendrer.

Ingrid, lettrée prometteuse, tombe sous le charme de Gil Coleman, son professeur d’écriture créative à l’université, de vingt ans son aîné. Très vite, une passion interdite les emporte vers une vie libre, intense. Rien ne semble pouvoir les arrêter.

Pourtant, quelques années plus tard, alors que leurs deux filles ne sont encore que de jeunes enfants, Ingrid disparaît subitement. Il ne reste d’elle que des lettres qu’elle a écrites à Gil et savamment dissimulées dans les livres désordonnés de son immense bibliothèque. Les découvrir pas à pas, alternant avec les points de vue de Flora et Nan, leurs filles, nous permet de remonter le fil de leur histoire et de tenter de mettre des mots sur la fuite inattendue de cette mère.

La maternité, l’épanouissement professionnel, les choix qui nous déterminent, l’amour à l’épreuve du temps et des contraintes familiales sont autant de pistes que l’auteur explore à travers le destin contrarié d’Ingrid.

Il règne une poésie du sentiment, des lieux et des paysages marins notamment (merveilleusement décrits), qui apporte à ce livre une certaine profondeur.

C’est une lecture qui se fait à rebours, au chevet de Gil, à l’écoute du temps enfoui que l’on ne rattrape jamais. C’est une enquête que leurs filles tentent d’élucider pour reconstruire le portrait de celle qui fut leur unique point de repère. C’est un texte humble et sincère, sans grandiloquence, qui porte à sonder des thèmes intimes et universels qui nous touchent tous à un moment de nos vies.


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Un mariage anglais

Un professeur d'université et écrivain, Gil, séduit une de ses étudiantes Ingrid, qui est norvégienne. Il l'installe dans sa maison au bord de la mer. Elle tombe enceinte. Elle rate son diplôme, renonce à son avenir et se retrouve à élever des enfants alors qu'elle n'a pas, mais alors pas du tout, la fibre maternelle. La situation se dégrade et un jour elle disparaît.



Claire Fuller alterne les chapitres entre le présent où Gil, bien vieilli, croit voir sa femme partout et des lettres écrites par Ingrid peu avant de disparaître. Ces lettres retracent leur histoire, Ingrid y livre sa vérité. Elles sont cachées partout dans la maison, dans les livres de poche que Gil collectionne par milliers.



Une histoire banale, affligeante, qui m'a mise en colère contre cet écrivain grossier et suffisant. Ingrid, sa femme, qui renonce à sa vie et laisse ses idéaux s'écrouler, m'a attristée et je ne me suis pas attachées aux autres personnages non plus. Ce n'est pas pour me rendre triste ou irritée que je lis. Et donc, malgré une écriture raffinée et agréable, je ne recommande pas ce livre, sauf si vous avez un moral à toute épreuve.
Lien : http://carnetdenoisette.cana..
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Un mariage anglais

Je suis malheureusement passée complètement à côté de ce roman. Il était pourtant très prometteur avec une quatrième de couverture qui met l’eau à la bouche. Comment cette femme a-t-elle pu disparaître sans laisser de trace ? C’est une question qui revient souvent en tête lors de la lecture.



Si vous vous lancer dans cette lecture, ne vous attendez pas à une histoire palpitante. Ce roman a bien des qualités mais cette dernière n’en fait pas partie. C’est donc dans un état d’esprit erroné que j’ai commencé ma lecture. J’ai trouvé la trame longue à se mettre en place, les personnages n’ont pas su m’attendrir, surtout le personnage de Gil que j’ai trouvé détestable. Il est plus attendrissant lors de ses vieux jours mais cela n’efface en rien son comportement avec sa femme. Pour tout vous dire, j’ai parfois ressenti un certain malaise en pensant à cette histoire d’amour, quelque chose m’a dérangée entre ces deux-là.



Comme vous l’aurez compris c’est un livre que j’oublierai très vite et qui a provoqué en moi des émotions étranges qui ne m’ont pas plu. C’est donc sans regret que je referme ce roman.
Lien : https://livriotte.wordpress...
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