Conférence de Claude Aubert (co-fondateur de Terre vivante) sur l'agriculture, l'alimentation et l'effet de serre (2008).
La très grande majorité des aliments fermentés disponibles et consommés aujourd'hui existe depuis des siècles, voire des millénaires. Il est surprenant que l'industrie agroalimentaire, qui met sur le marché chaque année des centaines de nouveaux produits, se montre si peu inventive en matière d'aliments fermentés, avec deux exceptions notables : les laits fermentés avec d'autres bactéries que celles du yaourt et les yaourt de soja, une autre innovation intéressante est celle du tofu lactofermenté, mais à ce jour, seule une petite entreprise artisanale s'est lancée dans sa fabrication. Quand au tempeh, sa diffusion reste confidentielle, en dépit de son exceptionnalle valeur nutritive.
Ces produits, et bien d'autres, comme les légumes lactofermentés, gagneraient à être plus connus et mieux diffusés, mais ne nous plaignons pas que la grande industrie ne s'y intéresse pas, car il est préférable que leur fabrication reste l'apanage de petites entreprises et, pour certains, de productions familiales.
De 1950 à nos jours, en un clin d'oeil - deux générations - se produit une véritable révolution qui va bouleverser toute notre alimentation, concrètement dans nos assiettes et symboliquement dans nos têtes, et du même coup les écosystèmes qui la fondent et l'état de santé de ceux qui la consomment.
Cette révolution est rendue possible par la conjonction d'une volonté politique de mettre les denrées alimentaires à la portée de la majorité et d'une évolution technologique impressionnante. La chaîne du froid est maîtrisée, de la production à la consommation (réfrigérateur, puis surgélation). Les moyens de transport de plus en plus rapides permettent le convoyage des denrées sur de longues distances, gommant les saisons et les particularités régionales. Le ramassage des produits laitiers commence vers 1955. Simultanément l'apparition de nouveaux points de vente, les super et hypermarchés (...) facilitent les approvisionnements familiaux. La médiatisation, multiple et de plus en plus omniprésente, orchestre tout ce mouvement. Enfin, et surtout, une conception nouvelle de l'agriculture s'impose. Le paysan devient un exploitant agricole et un technicien de la chimie. La terre n'est plus considérée comme un élément vivant à faire fructifier en respectant les lois de la nature, mais comme un support gérable et améliorable avec des apports extérieurs, tels que les engrais artificiels et les pesticides, tandis que, par la sélection, plantes et animaux sont de plus en plus génétiquement assistés.
les légumineuses ne constituent qu'une partie de l'apport protéique, et il suffit de consommer en même temps des protéines "complémentaires", c'est-à-dire riches en acides aminés soufrés, pour avoir un apport globalement équilibré. Or, il se trouve - la nature est bien faite - que c'est le cas des céréales (...). d'où l'intérêt de l'universelle association céréales + légumineuses. (...) pour que la complémentarité fonctionne au mieux, les aliments dont les protéines se complètent doivent être mangés au même repas. Un exemple : du point de vue de l'apport protéique (...) trois quarts de tasse de légumineuses et deux tasse de riz équivalent 270 g de bifteck.
Pourquoi se limiter aux fruits et légumes ? La consommation des trois principales sources de protéines végétales (céréales, légumineuses et fruits à coque) diminue davantage la mortalité que la consommation des fruits et légumes. Cinq fruits et légumes par jour, c'est bien, mais ne faudrait-il pas communiquer de même sur les aliments sources de protéines végétales ?
si vous voulez savoir comment traiter l'angoisse ou la schizophrénie, ce livre n'est pas pour vous. remettez le sur le rayon et choisissez en un autre.
navré la prochaine fois peut être
De très nombreux plats traditionnels, dans toutes les parties du monde, associent céréale, aliment protéique et légumes. En voici quelques exemples parmi d'autres:
Bouillabaisse, paella, couscous, polenta au chou...
Mais l'art des associations n'est pas une science exacte : une association qui donne de très bons résultats chez l'un pourra n'avoir aucun effet chez l'autre. (p.7)
En jardinage biologique, l'objectif premier des cultures associées est de réduire les attaques de ravageurs et de maladies. (p.11)
Nous creusons, plus que jamais, notre tombe avec nos dents