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Citations de Claude Tresmontant (96)


Le commencement de la création a été aussi le commencement du temps. L’achèvement de la création, le plérôme, sera la fin du temps. Le temps est né avec le monde. En hébreu, le mot ‘olam signifie à la fois le temps et le monde. Avant le monde, il n’y avait pas de temps.
(page 73)
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La biologie, la psychologie et la psychiatrie modernes amènent à reconnaître que le dualisme substantiel hérité de Platon, Plotin et Descartes est, du point de vue anthropologique, aussi intenable que du point de vue cosmologique. L’homme est un. L’idée d’une dualité substantielle, d’une association de deux substances, l’âme et le corps, fait partie intégrante d’une métaphysique qui veut expliquer l’existence ici-bas par une chute des âmes préexistantes, dans des corps en lesquels elles s’exilent et s’aliènent, en perdant mémoire de leur vie antérieur au sein de l’Un.
(page 22)
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Le devoir de l’homme est de coopérer à l’œuvre divine entreprise qui ne peut s’achever que dans l’opération conjointe de la liberté de l’homme et de la grâce de Dieu.
(page 9)
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L’univers a été créé. Laissons de côté provisoirement le contenu théologique de cette proposition ; nous le retrouverons à la fin de ce travail. Du point de vue métaphysique, cette proposition signifie que le Créateur ne s’est pas servi d’une « matière » préexistante, coéternelle à lui-même. Le monde que nous voyons ne procède pas de deux principes, mais d’un seul. L’idée de création écarte le dualisme comme le panthéisme. Le monde sensible n’est pas taré par une matière essentiellement opposée à Dieu, et donc mauvaise. Le monde sensible et multiple est excellent. La multiplicité des êtres ne doit rien à une matière qui aurait éparpillé l’Un. La fécondité du réel est bénie. Le monde et tout ce qu’il contient ont été créés par la parole de Dieu. Il n’est pas dépourvu de signification. Le sensible ne s’oppose pas à l’intelligible.
(page 8)
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Ce qui, aux yeux du rationalisme contemporain, paraît inacceptable dans la métaphysique biblique, c’est l’idée de création.
Au départ, ce qui caractérise la métaphysique biblique, ce qui lui confère sa nature propre, et la différencie des métaphysiques de l’Inde, de la Grèce, c’est qu’elle n’est pas panthéiste.
(page 39)
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La différence ontologique entre l’animal et l’homme, nous ne la situons pas dans l’ordre du psychisme, ou du psycho-biologique. Là, nous n’apercevons qu’une différence de degré.
La différence ontologique entre l’animal et l’homme, nous pensons qu’elle se trouve ailleurs, dans un ordre de réalité que la révélation hébraïque et chrétienne enseigne, que l’analyse métaphysique confirme : l’homme est un animal appelé à une transformation radicale qui le rendra capable de prendre part à la vie éternelle de l’Incréé créateur lui-même.
C’est dans cette dimension proprement surnaturelle que nous voyons l’originalité de l’homme. Il est bien évident que cette originalité, cette destinée surnaturelle, est préparée au niveau physique, biologique, neurophysiologique. L’homme est un animal rendu physiquement capable d’entendre et de comprendre la destinée surnaturelle qui lui est proposée.
(page 139)
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L’auteur du quatrième Évangile plus tard ira plus loin. Il enseignera que Ieschoua de Nazareth, c’est lui la Parole créatrice par laquelle, dans laquelle, la création a été faite et continue d’être faite.
Ce sera aussi la doctrine du rabbi Schaoul. Ieschoua est la parole créatrice incréée même de Dieu.
(page 241)
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C’est dire que le repos , le shabbat de Dieu, n’est pas absolu, puisque Dieu continue de créer, aujourd’hui encore, et demain.
Lorsqu’un enfant est conçu, à chaque instant, selon la théologie juive et chrétienne, Dieu opère d(une manière réellement créatrice.
La création n’est donc pas achevée, elle n’était pas achevée lors de la première « semaine ».
C’est, nous semble-t-il, dans cette perspective que se situe Ieschoua, lorsqu’il dit : « Mon père jusqu’à maintenant est à l’œuvre, et moi aussi je suis à l’œuvre. »
(page 124)
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Nous avons rendu à « Jésus » son nom authentique, son nom araméen, Ieschoua, d’abord parce que c’est son nom, et puis pour sortir le lecteur des habitudes, du ronron, des associations affectives et des sucreries attachées au « doux nom de Jésus ». De plus, en araméen, comme en hébreu, le nom propre du rabbi palestinien, comme tous les noms propres en ce temps-là, a un sens, et un sens intentionnel. (…) La forme complète Iehoschoua comporte l’abréviation du tétragramme, YHWH, et une forme verbale qui provient de Iascha, sauver. Ieschoua signifie donc : Yhwh, - c’est le nom propre du Dieu d’Israël - sauve.
(pages 9-10)
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C’est pourquoi ramener le contenu de l’enseignement évangélique à une morale ou à un moralisme, est non seulement une erreur concernant la nature de cet enseignement, l’omission de ce qui constitue le principal de cet enseignement, mais, bien plus, une inversion et une véritable trahison.
Car l’Évangile enseigne justement, - et Paul développe ce thème, - que la vie divine et la sainteté qui est ce qu’ils appellent la « justice », n’est pas donnée à l’homme en fonction de sa soumission à la loi morale, mais en fonction d’autres valeurs, qui sont beaucoup plus vitales, qui appartiennent à l’ordre de la vie.
(page 157)
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La métaphysique n’est pas une science comme les sciences expérimentales, parce qu’elle traite d’autres problèmes, mais c’est une science, c’est-à-dire une connaissance rationnelle, certaine, fondée sur la réalité objective.
(page 101)
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Claude Tresmontant
Une théologie qui par exemple considère le corps comme mauvais (théologie manichéenne) ou la nature humaine comme irrémédiablement corrompue par le « péché originel » (théologie luthérienne), une telle théologie ne nous paraît pas en continuité avec la pensée biblique.
Une théologie qui mésestime l’excellence de la création à tous ses niveaux, une spiritualité qui condamne la sexualité, ou déprécie le pouvoir de la raison, par exemple, ne nous paraît pas continuer fidèlement la pensée biblique.
Les hérésies sont essentiellement infidélité au dépôt de la Parole de Dieu, cette Parole qui, dans son développement, demeure une, à travers les prophètes d’Israël et en la personne de Ieschoua.
(page 35) Janus N°1 - Le christianisme est-il vraiment d'origine juive ?
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Claude Tresmontant
Le christianisme nous apparaît donc comme continuant et achevant le grand mouvement prophétique qui s’est développé en Israël depuis qu’Abraham a quitté Ur des Chaldéens il y a bientôt deux fois vingt siècles.
Par son fond, le christianisme est hébreu. La métaphysique du christianisme c’est la métaphysique qu’on peut discerner dans les livres saints du peuple hébreu : un seul et unique Absolu, distinct radicalement du monde, créateur du monde, créateur de l’homme qu’il invite à participer à sa propre vie.
(page 33) Janus N°1 - Le christianisme est-il vraiment d'origine juive ?
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Claude Tresmontant
La science critique appliquée à la littérature hébraïque oblige à reconnaître une évolution orientée dans un certain sens. Autrement dit, la Révélation n'a pas été donnée d'un seul coup, mais elle est progressive.
Il existe un développement de la Révélation, une progression dans la manifestation de Dieu à son peuple.
(page 33) Janus N°1 - Le christianisme est-il vraiment d'origine juive ?
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S’il est vrai que le Dieu créateur du ciel et de la terre s’est manifesté en cette partie de l’humanité, en ce peuple, s’il est vrai qu’il est à l’œuvre dans ce peuple pour une création nouvelle, il doit exister des signes qui permettent à l’intelligence humaine de le discerner, de le reconnaître.
Et de fait, lorsqu’on lit les Livres saints des Hébreux, on voit que jamais le Dieu d’Abraham ne demande à son peuple de l’écouter et de le suivre sans donner des signes qui prouvent, qui attestent, que c’est bien lui qui parle.
(page 431)
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Dans les traductions françaises des évangiles, nos traducteurs ont supprimé aussi tout ce qui pourrait offenser l’oreille française habituée à la bonne littérature française.
Les traductions de la Bible hébraïque ont raboté, arraché les racines et les ronces, éliminé les aspérités.
Les traductions des Évangiles en font autant. Dans ces conditions il est évident qu’un lecteur français des traductions françaises des quatre évangiles ne peut pas soupçonner, ou ne peut soupçonner que difficilement, que ces quatre évangiles dans leur langue grecque, et donc sous la traduction française qu’on lui propose, sont eux-mêmes déjà des traductions faites à partir de documents hébreux antérieurs.
Si vous recouvrez la Vénus de Milo d’une couverture, il est difficile de découvrir ses formes.
(page 60)
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En d’autres termes, nous nous trouvons aujourd’hui en présence, grâce aux sciences positives, d’un fait incontestable et incontesté : depuis plusieurs milliards d’années, une création est en train de se faire - ou d’être faite -, du simple au complexe, du diffus à l’organisé, du non-vivant au vivant et au pensant, du moins au plus. Nous sommes dans un univers en régime de création continuée et inachevée. Cette création peut-elle se penser seule ? Cela est impossible, contradictoire, à tous les niveaux.
On n’y parvient que par une série d’opération frauduleuses qui consistent à attribuer gratuitement à la matière initiale la capacité de s’être créée elle-même, ce qui est absurde, et le pouvoir de s’organiser elle-même, de se donner à elle-même la vie et la pensée qu’elle n’avait pas, - ce qui est encore absurde. L’athéisme pur est impensable…
(pages 411-412)
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Nous verrons au cours de ce travail comment la réflexion philosophique dépend du donné que les sciences positives découvrent, mais comment aussi l’analyse philosophique garde une relative indépendance par rapport à tel ou tel résultat chiffré, telle ou telle mesure, telle ou telle théorie ou hypothèse.
Ni séparation, donc, entre l’analyse philosophique et le donné découvert par les sciences, - ni servilité ou dépendance absolue par rapport à telle ou telle théorie éphémère.
C’est entre le Charybde d’une philosophie séparée du réel découvert par les sciences, et le Scylla d’une analyse philosophique fondée sur des théories scientifiques fragiles et mouvantes, qu’il nous faudra naviguer et trouver notre chemin.
(page 5)
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La foi, dans la pensée biblique, n’est pas une adhésion aveugle et irrationnelle ou para rationnelle : la foi, dans la pensée biblique, est l’adhésion de l’intelligence de l’homme à la vérité de Dieu qui est manifestée par des signes historiques et empiriques.
La foi, au sens biblique, est l’assentiment de l’intelligence qui sait lire, discerner, reconnaître le sens de ces signes.
La foi, dans la Bible hébraïque comme dans le Nouveau Testament grec, est essentiellement intelligence, connaissance. C’est une intelligence éminente. C’est tout le contraire d’un acte irrationnel.
(page 434)
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Aristote définissait la philosophie première comme la science de l’Étant en tant que tel.
« L’objet éternel de toutes les recherches présentes et passées, le problème toujours en suspens : qu’est-ce que l’Étant ? revient à se demander : qu’est-ce que la Substance ? … C’est pourquoi pour nous aussi, l’objet principal, premier, unique pour ainsi dire, de notre étude, ce doit être la nature de l’Étant pris en ce sens. » (Aristote, Métaphysique)
(page 47)
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