AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Cloé Mehdi (47)


Il s'appelait Boris et il avait été condamné pour des actes de nécrophilie sur des cadavres qu'il avait volés dans des cimetières. – Hommes et femmes confondus, je fais pas de discrimination, lui confia le nécrophile au cours d'une promenade. Son passe-temps favori l'avait conduit à franchir la ligne rouge et à tuer une jeune femme, pour bénéficier d'un corps un peu plus frais. – Mais je m'y suis pris comme un manche. Je suis pas du tout un tueur, moi. Je me suis fait choper le lendemain.
Commenter  J’apprécie          50
Mais si tu choisis de crever, ils auront tous gagné. Ta mère, la justice, tout ceux qui t'ont broyé, ils ricaneront comme t'as pas idée. A ta place je choisirais de vivre, juste pour ne pas leur laisser le plaisir de la victoire.
Il alluma rageusement une cigarette.
- Bon vent, petit con.
Commenter  J’apprécie          40
Contrairement à vous nous respectons la nature humaine, disait Julia Rose la matin même.
En effet : jusqu'ici, aucun visiteur ne s'était avisé de lui jeter des cacahuètes, c'était déjà ça.
Damien était d'un naturel optimiste.
Commenter  J’apprécie          40
Quand les choses dépassent la limite de ce que tu peux supporter, il faut changer d angle de vue
Commenter  J’apprécie          40
Car les personnes qui avaient pris soin de moi tout au long de ma vie, qui m'avaient protégée, aidée, guidée et permis d'avancer, qui m'avaient traitée en égale, m'avaient fait confiance et à qui j'avais accordée la mienne avaient presque toujours été des femmes. Penser Dieu au masculin me paraissait totalement contre-intuitif.
Commenter  J’apprécie          30
Tant qu'à enlever des gosses, je préférerais m'en prendre à des fils d'honnêtes richards, ça me ferait déjà moins culpabiliser.
- Honnêtes richards ? Tu risques de chercher longtemps.
Commenter  J’apprécie          30
La police des polices enquête. Le flic est suspendu. Quelques mois passent. Le flic est réintégré.
Commenter  J’apprécie          30
J’ai commencé à me taire […] quand les mots se sont mis à manquer, quand j’ai réalisé combien le langage est impuissant face à la profondeur, la complexité des choses. On se croit intelligents avec notre don de parole mais au final on ne sait jamais quoi dire lorsque les pires choses arrivent.
Commenter  J’apprécie          20
Je déteste l'école parce qu'elle me vole du temps - un temps considérable. Il y aurait tellement intéressant à faire que d'être là, assis sur une chaise, à attendre bêtement qu'on te remplisse la tête de savoir inutile en chassant tout ce qui est important pour faire plus de place.
Commenter  J’apprécie          20
Il sourit. Ça doit être le plus beau compliment qu'on lui ait fait de sa vie. Il époussette le col de ma veste plein de miettes de croissant. Je savais que j'étais sale mais j'attendais de voir s'il allait le remarquer. Il s'intéresse beaucoup plus à moi depuis que je peux lui être utile. Gabrielle devrait se suicider plus souvent.
- Je vais la voir, dit-il. Tu veux retourner à l'école ?
- Bof.
J'ai envie de rentrer à l'appartement mais il ne me propose pas de me raccompagner. Il a encore besoin de ma présence pour décorer le silence. Ça m'énerve. Je dis rien. Je le suis au troisième étage. Elle est là, translucide. Elle dort. On la confondrait avec les draps s'ils ne portaient pas un petit liseré marron. Et lui, Zé, la regarde avec cette tendresse qu'il ne m'a jamais dédiée.
Je me détourne, étouffant l'amertume qui grimpe le long de mon œsophage.
Mon manuel d'anglais ne parvient pas à me remonter le moral. Pas plus que Lamartine n'est apte à faire oublier à Zé, rien qu'une minute, que la seule personne qu'il aime en ce monde s'est tranchée les veines la semaine dernière. Il a maigri. Mange plus rien depuis qu'elle est partie.
L'amour ça devrait être interdit.
Commenter  J’apprécie          20
C'est drôle cette tendance qu'ils ont à toujours taper là où ça peut tuer, par erreur. D'autant plus que l'autopsie a confirmé qu'il y avait eu plusieurs coups.
Commenter  J’apprécie          20
Bon c'était vrai. J'ai haussé les épaules. Je déteste des petits jeux pourris à la je-sais-que-tu-sais-et-tu-sais-que-je sais. En dehors d'un thriller, c'est chiant à mourir.
Commenter  J’apprécie          10
C'est ainsi que Damien devint un caillou, car les cailloux n'ont pas besoin de parler. Les cailloux se contentent d'exister, ils se suffisent à eux-mêmes et ne demandent rien à personne.
Les cailloux sont admirables de dignité.
Commenter  J’apprécie          10
Il y a des histoires, en ce monde, qu'il vaut mieux ne pas raconter.
Commenter  J’apprécie          10
Ma mère et ma tante ont été ravies de le rencontrer, mais c’était en grande partie parce qu’elles l’avaient pris pour mon copain. Je les ai détrompées très vite et elles ont eu du mal à cacher leur échange de regards déçus. Je leur avais répété que j’étais gouine au moins six fois et leur avais parlé de chacune de mes copines, décidée à ne pas les laisser refouler l’information, mais le cerveau humain est capable de tant d’aveuglement. J’imagine qu’elles espéraient au fond d’elles qu’un jour le droit chemin me reprendrait d’office et que je leur ramènerai un charmant jeune homme. Hector aurait bien fait leur affaire. Bien sûr, elles ne l’avaient pas vu tirer une balle en plein dans la tête de Kyle. A ce compte-là j’ose espérer qu’elles lui auraient quand même préféré une femme.
Commenter  J’apprécie          10
Je l’ai remarqué hier après-midi quand on s’est garés près de l’hôpital. Un tag exécuté à la peinture rouge sur la façade d’une usine qui en comptait déjà des milliers d’autres. Il représentait le visage d’un adolescent souligné de ces mots: « Justice pour Saïd.»

Ça m’a fait bizarre, forcément. Je le connaissais bien, ce tag. Il recouvrait tous les murs de mon quartier quand j’étais petit, mais le temps a fait son œuvre, ils ont détruit les tours et aussi les souvenirs.

Le lendemain ils avaient repeint le mur en blanc. Les autres graffitis n’avaient pas d’importance mais celui-ci, ils ne pouvaient pas se permettre de le laisser réapparaître.

J’ai failli le dire à Zé quand on est passés devant. J’ai croisé son regard et les ombres qui s’y promenaient. J’ai préféré me taire.
Commenter  J’apprécie          10
Rapides présentations avec Gabrielle qu’elle n’a jamais rencontrée. Suis-je le seul à remarquer la direction de son regard quand elle l’embrasse sur les joues, ses yeux qui glissent le long de son bras jusqu’aux cicatrices ? Elle ne dira rien. Elle est comme moi, Gina. Elle remarque tout. Mais elle a hérité de ma mère, l’art de taire les choses importantes, et de mon père l’art de la fuite.
Commenter  J’apprécie          10
" Reste en dehors du monde. C'est peut être très lâche mais c'est la seule façon de ne pas faire de mal. Enfin ... j'en connais pas d'autre , et j'espère que j'ai tort "
Commenter  J’apprécie          10
Il s'appelait Saïd. Il avait quinze ans, il est mort tout près du centre social. Juste un contrôle d'identité qui dégénère, comme trop souvent.
Commenter  J’apprécie          10
C’est ça qui est fou chez lui, sa capacité à réciter les pires conneries sans avoir la décence de paraître gêné.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Cloé Mehdi (240)Voir plus

Quiz Voir plus

Simple, de Marie-Aude Murail

Pourquoi Simple a-t-il cassé la montre ?

Pour voir ce qui faisait du bruit
Pour voir s’il y avait des bonhommes dedans
Parce que l’aiguille s’est arrêtée

12 questions
486 lecteurs ont répondu
Thème : Simple de Marie-Aude MurailCréer un quiz sur cet auteur

{* *}