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Critiques de Colette Fellous (44)
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Kyoto song

Que dire de ce livre qui contient pêle-mêle quelques informations sur Bashō, Ozu (que l'on a déjà lues sous cette forme dans beaucoup de sites en ligne), une histoire personnelle en Tunisie, l'histoire d'un voyage à Kyoto avec une petite fille dont j'ai eu beaucoup de mal à me rapprocher tant elle reste en périphérie du récit (peut-être n'avait-elle finalement pas envie d'exposer sa petite-fille, ce que je comprends…) Et sur les haïku aussi. Quelques-uns de très beaux qui ont suspendu ma lecture avec grâce. Beaucoup d'histoires et de drames personnels. Les transitions d'un sujet à l'autre semblent parfois bien artificielles. On comprend le trajet de cette dame. On comprend son travail sur sa mémoire. Mais pour qu'une histoire personnelle puisse atteindre cette bulle universelle qu'un bon livre devrait à mon avis avoir, il y a besoin d'un travail plus abouti... Voici donc un récit qui, je pense, aurait pu figurer sur un journal de bord sur un blog en ligne. Mais qui aurait demandé davantage de travail pour être partagé avec un cercle de personnes élargi sous forme de livre.



Bref voici un carnet de voyages mélangé en quelque sorte avec un journal personnel. Mais étrangement pas prêt à être publié sous cette forme. Et ça me désole d'écrire ça parce que j'apprécie énormément la femme de radio dont j'écoute de temps en temps les émissions passées quand je fais une recherche sur un sujet donné. Et j'en découvre de très belles sur France Culture que je vous encourage à écouter. Elle a une sensibilité qu'elle partage très bien avec ses interlocuteurs.



Enfin pour finir sur une note positive, sa plume est très fluide, non heurtée, et c'est de ce point de vue agréable à lire, même si l'on ne ressort pas convaincu par ce récit.

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Avenue de France

L'avenue de France est une artère de la capitale tunisienne qui prolonge l’avenue Habib-Bourguiba jusqu’à Bab el Bhar, « la porte de France » qui donne accès à la grande médina de Tunis, aujourd’hui, hélas, bornée de barbelés acérés , actualité oblige…

Pour Colette Fellous c’est une voie de traverse qui la ramène dans sa ville natale qui la relie à ses souvenirs, un parcours symbolique qui permet un va et vient pour accéder à ce qui fut autrefois, une plaque tournante entre deux cultures, entre le temps et l’espace …

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Camille Claudel

Je suis passionnée de Camille Claudel depuis mon plus jeune âge, et quand j'ai appris qu'un nouveau livre à son sujet sortait, je l'ai bien évidemment honoré.

J'ai quasiment tout lu à son sujet, ses lettres comme ses biographies, ses catalogues raisonnés comme les rapports médicaux la concernant.

Ce livre est remarquable, tant sur le fond que sur la forme.

Cet ouvrage est découpé en petits chapitres ; tant de mini poèmes et un style d'une beauté sans nom.

C'est une véritable ode à Camille que nous offre Mme Fellous.

L'auteure nous narre Camille comme si elle l'avait connue.

Quelle somme de travail (études de la correspondance, des rapports médicaux, des oeuvres, des critiques...).

Ce livre magnifique se devait d'être publié, il est un de mes opus préfèré sur l'artiste.

Sa vie aura été une véritable tragédie ! Quelles oeuvres elle aurait pu nous laisser encore si elle n'avait pas été internée, ou plutot devais-je dire enfermée, abandonnée, réduite au silence puisque même ses lettres, sur ordre de sa mère, ne quittaient pas l'asile. Quel gâchis ! Et dire qu'elle a détruit une grande partie de ses oeuvres.

Oui, c'est vrai elle avait un regard étrange, voilé, au-delà des autres, les autres qui ne l'ont guère compris.

Oui c'est vrai l'attitude de sa mère et de son frère Paul est effroyable, d'une brutalité inouïe.

Oui c'est vrai, Camille est née après la mort de l'aîné, Charles -Henri à deux semaines. Cette mère terrible, haineuse, incroyablement détestable n'a pu donner à Camille ce qu'elle n'avait pas reçu car orpheline de mère à trois ans, son frère Paul (celui de la mère) se suicidera d'ailleurs à vingt ans par,culpabilité d'avoir causé la mort de sa génitrice en venant au monde.

Il y a là une fatalité que Camille, sans le vouloir, a pris sur elle. Elle a focalisé tout le chagrin des uns et des autres, jusqu'à la folie. C'est ce qu'on nomme la transgénérationalité. Les névroses, les psychoses, les secrets de famille, les choses trop lourdes, les tragédies, les fautes des ancêtres peuvent détruire un être. Ce fut le cas de Camille. Ces sanies dégoulinantes que l'on porte, le dos brisé, la nuque et l'échine ployés, tant les valises sont lourdes.

Mme Fellous ne prend pas vraiment parti ni pour sa mère ni pour Paul Claudel. Elle tente d'ailleurs, sans les condamner (et pourtant...) d'expliquer leurs comportements. Pour elle, la mère de Camille avait peur de sa fille qu'elle jugeait toxique, funeste ; il fallait la détruire, coûte que coûte. Elle lui rappelait trop la blessure familiale du petit frère mort.

Quand à Paul, j'ai des difficultés à l'absoudre totalement. Il s'est protégé lui aussi de la personnalité pathologique de sa soeur pourtant tant aimée dans son jeune âge.

J'ai appris quantité de choses intéressantes que j'ignorais, comme l'existence de l'enfant unique de Rodin, Auguste, pauvre petit être falot, et écrasé par la personnalité de son père, fils qu'il a eu avec sa fidèle compagne Rose Beuret.

Quid d'un enfant de Camille et de Rodin ? Apparemment, Camille aurait avorté de ce petit être, même cela elle se l'est interdit, avoir un enfant... Elle s'est consolée avec la magnifique et sublime "Petite Châtelaine".

Camille, ce génie de la sculpture, a été détruite par son amour pour Rodin, mais, pas que. D'après l'auteure, elle couvait une psychose depuis de nombreuses années, même peut être depuis l'enfance.

Elle a cristallisé ses haines, sa Haine sur Rodin pour protéger sa mère et son frère, on appelle cela la cristallisation hostile, terme employé à la base par Stendhal qui, lui, parlait de cristallisation amoureuse.

Bien sûr, il est question de ses oeuvres, mais j'ai regretté l'absence de documents, photos ou reproductions de ses oeuvres majeures. Pour cela, je me suis référée à son catalogue raisonné, même si je les connais par coeur, il me fut très agréable de les revoir encore et encore. Elles me bouleversent tant.

Ceux qui me suivent ou me connaissent savent que je parle souvent de ma vie personnelle à travers les livres qui m'ont particulièrement émus et touchés.

Ici, je ne ferai pas exeption.

Camille, mon double, ma soeur, encore un bel ouvrage sur toi.

Repose en paix ma belle, goûte enfin la tranquillité, la sérénité et la paix de l'âme, en somme tout ce qui t'a cruellement manqué dans ta vie si tragique.

Merci Mme Fellous, votre livre est un si bel hommage à Camille...

Peut être le plus beau.

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Le petit foulard de Marguerite D.

Marguerite Duras c'est avant tout un univers son univers et comme dit Colette Fellous "Si l'on n'accepte pas sa méthode, on ne pourra pas l'aimer, c'est sûr" ou encore "L'aimer c'est prendre en vrac sa mémoire et sa vie entière".

Personnellement je prends tout et c'est pour ça que je l'aime. J'ai donc été séduite par "Le petit foulard de Marguerite D." un récit pour la faire revivre un peu.

Colette Fellous raconte qu'elle a rencontré Marguerite Duras pour un entretien à la sortie de son roman "Émilie L.". Elles se connaissaient déjà. A cette occasion, Marguerite a regardé son foulard en précisant qu'elle avait exactement le même, qu'elle était pareille. Elle avait l'âge d'être sa mère (73 ans et Colette Fellous 37 ans, les mêmes chiffres mais à l'envers) mais l'intensité de son regard en disait long. Alors, le lendemain Colette lui a offert un foulard de soie presque identique.

C'est aujourd'hui, en regardant des photos, qu'elle s'est rendu compte que Marguerite Duras le portait souvent. Elle a donc illustré ce livre avec ces photos et d'autres car ses souvenirs sont nombreux.

J'aime beaucoup cette idée du lien qu'elles ont tissé avec ce foulard, comme celui d'un magicien. D'ailleurs, le textile revient souvent dans leurs échanges et dans les romans de Marguerite Duras, ainsi les robes que portent ses héroïnes qu'elles soient pauvres comme sa mère ou riches comme Anne-Marie Stretter. Et puis quand les deux femmes parlent d'"Emily L." Marguerite Duras demande à Colette Fellous si elle a aimé sa robe.

Ce sont donc de beaux souvenirs, un témoignage ponctué d'anecdotes qui montrent une femme entière et souvent drôle.

Je terminerai avec une phrase que j'aime beaucoup et qui casse certaines idées reçues : "On peut penser ce qu'on veut d'elle, la railler ou la caricaturer, Marguerite a toujours été d'une totale sincérité, c'est là sa puissance et sa simplicité."





Challenge Riquiqui 2022

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Rosa gallica

Colette Fellous est née en Tunisie , elle a présenté de 1990 à 1999 « Nuits magnétiques » , depuis 1980, elle est également productrice à France Culture où elle anime l'émission hebdomadaire

" Carnet Nomade" : « Partition écrite autour d'une ville, d'un objet, d'une phrase qui rassemble écrivains, peintres, musiciens, cinéastes, passants de tous les jours et qui assemble mots, sons, musiques ».

Plusieurs femmes écrivains se sont servies de leur plume talentueuse pour entamer un travail de deuil, plus ou moins long, tenter de circonscrire la douleur, trouver un apaisement à la suite de la disparition d'un proche, plus particulièrement de leur génitrice : Annie Cohen, "Besame mucho" , Simone de Beauvoir « Une mort si douce », Pierrette Fleurtiaux « Des phrases courtes, ma chérie » Annie Ernaux …

Dans ce roman le titre rappelle la chambre occupée par sa mère à l'hôpital, en banlieue parisienne " Rosa Gallica", la fameuse rose de Provins.

Analepses et prolepses se percutent pour évoquer les souvenirs heureux du temps passé , les épreuves présentes qu'il faut affronter dans un ordre qui ne respecte pas forcément la chronologie : la mort de sa mère « à l'heure de la sieste », la dégénérescence mentale, les décrépitudes physiques, la dépendance et cette autre affliction à laquelle il faut se confronter :l'image de la mère dégradée qui renvoie à celle de la fille ,que réfléchira, un jour, avec malignité le miroir du temps .

Un récit magnifique mais qu'il vaut mieux éviter quand on a le bourdon.

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Camille Claudel

Mars. Saison des amours...ditons. Qu'est-ce qu'on ne dit pas ?...Mars... 10 mars 1913. C'est une date inscrite dans un registre , qui résonne comme une note de fin. Fin d'une valse. A mille temps. 10 mars 1913, Camille Claudel est internée par contrainte sur demande de sa mère et de son frère. Elle le restera définitivement jusqu'à sa mort en 1943. Emmurée, cloîtrée, réduite au silence. A tel point qu'en 1920, on la pensait déjà morte.

Folie, déséquilibre désordre ?… Seulement un Trop. Et justement, véritablement, viscéralement, ce trop. Trop de talent, trop besoin de liberté, trop en demande d'amour, trop besoin de reconnaissance, trop d'attente, de mots, trop de travail, trop d'absolu...trop.

Le génie se nourrit de tous les trop de la terre. Trop de passion, trop de brûlure, trop de manque, trop de trahison, trop de silence, trop d'incompréhension, trop d'absence, trop de beauté, trop de lumière, trop de secret, trop de nuit , trop d'injustice, trop d'abandon, trop de question, trop d'ombre, trop d'idéal, trop de joie, trop de fougue.

Voilà peut être seul prix que l'on peut attribuer à une oeuvre. L'Oeuvre d'une vie. Être entièrement totalement à l'oeuvre d'art. Faire oeuvre d'art. Et n'en donner preuve que par ses mains, son coeur et son regard. L'Art de se justifie pas, ne s'explique pas.

Religion et commerce sont deux mamelles qui nourrissent des enfers. Le génie, lui, produit. Il produit un nectar. Il élève, il n'engraisse pas. Il métamorphose, il ne reproduit pas. On peut mesurer le talent, oui, mais le génie reste pour l'éternité le maître tailleur des temps.

Les temps d'une valse. Des temps sans aucune mesure. Démesurément. Des tourbillons, des vagues, des solitudes. Qui échappent, qui bouillonnent, qui fracassent, renversent, bouleversent. Des temps sans commune mesure avec l'étroitesse, la petitesse d'un siècle qui filer déjà méchamment le draps de millions de linceuls .

Une valse qui ne répond qu'à une absolue nécessité de créer. Être femme, être artiste, être fille, être soeur, être amante, être définitivement seule , être abandonnée. Mais danser pour l'éternité.

Internée de trop.Enfant en trop. Enfant de moins. Famille terrible à la moralité morbide. La mère aura reporté sur sa fille sa propre folie. Colette avait reçu toute la douceur Sido, Camille n'aura reçu que l'indifférence de Louise-AthanaIse. Ils étaient trois. Trois enfants. Et rien n'a fonctionné. Les portes de l'enfer se sont refermées.

Colette Fellous écrit. Ne réécrit pas. Elle remonte le temps. Prend note de la démesure.

Alors soudain l'envie vous prend d'écouter le concerto en sol de Ravel et de revoir L'implorante, la Valse, l'Abandon, et l'Aurore. Soudain tellement besoin.



Astrid Shriqui Garain
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Le petit foulard de Marguerite D.

Colette Fellous éprouve une admiration particulière pour Marguerite Duras. C'est à l'occasion de la parution d' « Emily L. » qu'elle se rend au domicile de l'auteure pour un entretien autour de cet ouvrage. La rencontre va rapidement prendre une dimension à laquelle Colette Fellous ne s'attendait pas. Pour l'occasion, elle avait enfilé « un gilet en grosse laine rouge et blanc et un petit foulard de soie léopard tacheté noir et blanc ». Soudain, son interlocutrice la fixe et lance : « Tu vois, j'étais exactement comme toi. Le même foulard, les mêmes couleurs, pareille. »

En sortant, Colette écume les boutiques du quartier à la recherche de cet accessoire, afin de l'offrir à son idole. Et bien plus tard, en détaillant des photos de l'auteure, Colette Fellous se rend compte que celle-ci a porté son cadeau sa vie durant. C'est un lien de plus qui se tisse entre elles deux.

Au fil de pages, Colette Fellous raconte des épisodes de la vie de Marguerite Duras, se perdant souvent en digressions. Tantôt, elle explique certains passages des œuvres qui l'ont marquée. Ici, Marguerite assiste à des répétitions de pièces adaptées de ses livres, là, elle dirige des acteurs lors du tournage d'un de ses films. Elle l'évoque jeune, lorsque sa mère se battait contre le Pacifique, ou encore dans sa vie quotidienne. Elle parle de ses amours, notamment avec Yann Andrea. Elle fait allusions aux problèmes de santé. Yann arrange « les plis de son foulard léopard, pour bien cacher les traces de sa trachéotomie récente. »

Elle-même met ses pas dans ceux de la jeune fille au centre de « L 'Amant ». Elle visite la maison de celui-ci et reconnaît « le petit foulard léopard sur deux photos dans l'entrée ». Elle évoque « ses yeux bleus et purs », sa voix : « ce sont des ordres, le ton est presque militaire » lorsqu'elle conseille les comédiens. Elle s'est « modifiée après cette opération, mais elle avait gardé les mêmes intonations, les mêmes suspens entre les mots ».

Comme un fil rouge, tout au long des pages sont semées des descriptions de vêtements, de tissus : « sa robe, je crois qu'elle était bleue », « j'étais debout, en robe noire », « toujours élégante, vêtue de blanc », « une laine usée, un peu rêche », « elle regarde à travers la soie noire », « jupe droite pied-de-poule et bottines Weston », « magnifique robe de satin jaune », ou, sur la représentation du bandeau de couverture : « ce feutre marron, les bagues, le foulard, la chemise blanche ».

Car cet ouvrage est parsemé de photos, ce qui est très agréable, et parfois, Colette Fellous les détaille, y entre, revit un moment hors du temps.

Elle mentionne des noms célèbres qui ont côtoyé Marguerite Duras, ou se sont approprié ses romans : Jean-Luc Godard, Jean-Jacques Annaud, Bulle Ogier, Jean-Louis Barrault et tant d'autres.

Colette Fellous écrit : « un foulard, lorsqu'il est imprimé, cache toujours son motif, il ne laisse apparaître une fois noué autour du cou que des couleurs, des lignes, des taches, il faut le déplier entièrement pour voir son dessin ».

Je pense que c'est ainsi qu'elle a construit son texte : des petits détails à droite et à gauche, sans lien apparent. A la fin de l'ouvrage, lorsqu'on y réfléchit, on voit se dessiner la silhouette de Marguerite Duras dans sa totalité. C'est très réussi.

En refermant le mince opuscule, on a l'impression d'avoir passé quelques heures entre Colette et Marguerite.

Ce récit m'a plu.
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Camille Claudel

Ce livre comme le dit l'auteur à la page 137, n'a ni début ni fin. Mais il possède bien un milieu où se trouve un étonnant chapitre titré Un secret. Un unique paragraphe, constitué de cinq questions - sans réponses - et d'une citation de Marguerite Duras. La citation elle-même s'étend sur huit des dix-sept lignes qui couvrent cette page. Pour le compte, j'aurais tendance à penser que ce livre n'a ni queue ni tête. Émaillé de quelques informations originales, l'exposé est malheureusement souvent coupé par des opinions, des dérives, des glissements vers la vie personnelle de l'auteur. Toutes choses dont on se passerait bien et qui rendent difficile l'identification du genre de l'ouvrage : s'agit-il d'une enquête ? d'une biographie ? d'un essai ? d'une expérience littéraire sur ce thème ? d'un journal personnel sur une relation à distance avec l'artiste ? d'une compilation de notes non dépouillées ni mises en forme pour faire "moderne" et non scolaire ? d'une tentative poétique ? Rien n'est jamais fixé, ni bien clair. Au final, si j'ai appris deux trois choses sur Camille Claudel, je me suis surtout senti englué dans cette lecture que je n'ai pas pu finir.
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Le petit foulard de Marguerite D.

Le court livre de Colette Fellous a cette ambition de retrouver un instant suspendu, celui où Marguerite Duras s’est arrêtée de parler. L’autrice veut saisir quelques secondes de silence et les déployer comme le foulard offert à la grande romancière, serré autour de son cou et dont nous, lecteurs, ne percevrons pas une vue d’ensemble. Ce roman ne se veut ni un bréviaire de l’œuvre durassienne ni un portrait. Colette Fellous raconte le lien concret et indicible de sa relation avec Duras. Les détails comptent, les silences tout autant et tout cela se lient dans une profonde affection qui a survécu à la mort de Duras. L’anecdotique de ce livre vibre de nombreuses émotions. Il y a de la tendresse, de l’admiration, de l’écoute et une certaine observation face à la vie de Duras. Qu’il s’agisse de son quotidien avec Yann Andrea ou de son rapport à l’écriture, instants esquissés à chaque fois, Colette Fellous regarde en rappelant la place qu’elle avait. Elle n’envahit pas une intimité mais dresse le paysage de ces moments offerts à sa vue. La rencontre entre Godard et Duras est un passage marquant du roman, rappelant l’importance de l’incompréhension dans les relations, la distinction entre aimer quelqu’un et la difficulté de le lui dire. Ainsi, il pourrait s’agir d’un rendez-vous manqué. Mais non. Les deux génies se voient, se respectent, échangent tout en connaissant pertinemment les particularités de leur propre mécanisme. Leurs rythmes de parole sont différents mais dans les interstices de leur dialogue, se niche un lien infime et bouleversant. Colette Fellous parvient, avec légèreté et joie, à capter son lien avec Duras, un lien riche de mots et de silences. Elle raconte la possibilité de la rencontre et tous les vestiges qui demeurent dans le monde d’après.
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Kyoto song

"Je ne voulais pas déranger le paysage, juste regarder". Et on le lit sans vouloir déranger cette ecriture millimétrée. Ce livre demande la même concentration que la lecture d'un poème. C'est une ode à la beauté de l'instant, comme une respiration méditative. C'est un haïku version longue. Même aux moments plus difficiles c'est somptueux.
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Camille Claudel

Je remercie les éditions Fayard pour cette belle découverte ! Camille Claudel ma fascine, elle dont je porte le prénom. Son talent, le mystère et le scandale qui entourent son existence. Sa vie entre un frère avec lequel elle entretenait une relation fusionnelle, cette mère froide et distante, son amour fou pour Rodin. Son art resté dans l'ombre pendant des dizaines d'années, oublié alors qu'elle fut la meilleure élève du plus grand sculpteur de son temps.



Colette Fellous nous narre cette vie avec hors normes avec sensibilité et pudeur. Car la vie de Camille Claudel reste un mystère insoluble. Un destin coupé en plein vol par la folie, une folie insidieuse, inexpliquée, dont l'auteure retrouve les traces. L'écriture est expérimentale mais permet de saisir la complexité du caractère de Camille Claudel, son impétuosité. Sa passion. Sa créativité. Son imagination. Mais aussi sa fragilité. Sa précarité. Ses failles.



Ce livre fut un fascinant voyage mental à la poursuite d'une femme remarquable et fascinante. Une entrée parfaite dans sa psyché. On examine sa famille, cette malédiction. On voit son amour son art, tel qu'elle continuera à sculpter retirée du monde par la force. On ressent le poids de l'héritage familial, les morts tues qui hantent les vivants. Le poison lancinant, envahissant, la paranoïa qui la saisit et la brûle.



Ce livre est une expérience. Il ne suit pas de chronologie, juste le fil des idées de Colette Fellous, de ses recherches dans les lettres qui nous sont parvenues. Le livre suit la vie de Claudel comme on remonte un fleuve, pour tenter de comprendre le basculement, la disparition.



Une très belle lecture, merveilleusement bien écrite. Pour redécouvrir une femme injustement effacée des mémoires. Une histoire familiale complexe et un esprit férocement libre.
Lien : https://www.lageekosophe.com
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Le petit foulard de Marguerite D.

🧣 « La seule émission que j’ai faite à la télévision, je voulais qu’elle soit unique. Ce jour-là elle avait mis son pull caméléon à petites côtes et un gros gilet noir, mais par la suite, elle l’a porté jusqu’au bout de sa vie, ce foulard léopard, c’est ce qui m’a émue lorsque des années plus tard j’ai découvert toutes les photos. (…) Et c’est ce qui me pousse aussi à écrire aujourd’hui ces pages. Le petit foulard léopard est devenu notre secret. »



🧣 Il suffit de peu de choses parfois. Une discussion, un échange, des souvenirs, et une odeur, une mélodie, un objet : un foulard, par exemple. Qui amène d’autres souvenirs, d’autres voyages, d’autres idées, d’autres horizons : la possibilité de créer un lien, indéfectible, éternel, indestructible. Ce foulard sera désormais pour l’autrice le témoin unique d’une amitié sincère, le complice d’un secret méconnu de tous, la preuve irréfutable d’une affection incontestable.



🧣 A travers lui, Colette nous raconte la grande Marguerite Duras, et voilà que le lecteur devient le dépositaire d’un héritage merveilleux, d’une complicité inédite. Cette étoffe devient le chemin que l’on suit dans la vie de Duras, ses amours compliquées et tourmentées, sa jeunesse si peu ordinaire, ses blessures, ses déceptions et désillusions, ses espoirs intarissables, et qui ont fait d’elle la grande auteure qu’elle est devenue. En lisant le récit de Colette Fellous, on devine l’empreinte de Duras, son impact aussi, et cette envie, cet élan naturel, comme irrépressible, de faire et d’écrire comme elle.



� court ouvrage dit tant et si peu à la fois : pas seulement de la relation entre les deux femmes, mais de ce qui est l’essence d’un sentiment, ce qui fait qu’il existe, ce qui fait naître l’espoir. Dans certains actes transparaissent des messages, des appels au secours ou des déclarations d’amour (si tant est qu’il s’agisse de deux choses confondues…) ; lorsque l’autre disparaît, tout devient possible, plus rien n’est démenti. Les non-dits prennent un sens, on invente une histoire, on relate des paroles et des faits que plus personne ne saurait contredire. Certains gestes sont-ils anodins ou volontaires ? Comment savoir ? Tout le mystère réside en cela : les mots valent autant que les silences. Et les parfums, les souvenirs, quels qu’ils soient, deviennent un ailleurs accessible.
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Kyoto song

Premier Colette Fellous pour moi et j'ai moyennement apprécié.



J'ai beaucoup aimé son écriture, c'est très poétique, j'aime que ses pensées s'écoulent naturellement, j'aime le choix de ses mots. La découverte d'une partie du Japon se fait avec beaucoup de douceur et de mélancolie. Ce que j'ai préféré c'était quand l'auteur nous parlait du cinéma japonais, d'Ozu, de ses actrices japonaises magnifiques, des prises de vues, du moindre détail de ses scènes. C'était passionnant.



Par contre, j'ai moins aimé quand elle parlait d'elle pour parler d'elle. Elle évoque certains moments de sa vie sans aller jusqu'au bout, comme si elle nous balançait une information sans nous en donner le contexte ou l'intégralité du contenu. On a l'impression qu'il faut aller lire ses autres récits pour avoir le fin mot de l'histoire. Beaucoup de chapitres m'ont laissé un goût d'inachevé... C'était tellement plus intéressant de la deviner et de la comprendre à travers ses choix de films, ses descriptions d'un paysage...



J'ai aussi aimé l'ambiguïté qui réside en cette fameuse petite fille. Est-elle réellement un membre de sa famille ou une projection d'elle enfant ?
Lien : https://www.labullederealita..
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Un amour de frère

Si je ne doute pas que Colette Fellous a des choses intéressantes à raconter, je suis un peu déçue par ce roman dans lequel on se perd.

Dans "Un amour de frère" il ne s'agit pas seulement d'un livre de mémoire sur le frère diabétique mort prématurément mais de ses souvenirs. Elle fait des allers-retours spatio-temporels entre la France et la Tunisie, ses rêves et la réalité, ses souvenirs d'enfance et sa vie d'étudiante.



Venue de son pays Natal la Tunisie elle arrive à Paris fin 1967 pour étudier à la Sorbonne. Deux de ses frères y vivent Pierrot et Georgy. Ce dernier a sept ans de plus qu'elle, ils vont vivre plus de trois ans ensemble, très proche l'un de l'autre à tel point qu'on se demande parfois s'ils n'ont pas des rapports incestueux mais apparemment ce n'est pas le cas puisqu'elle dit ne jamais avoir vu son sexe quand il meurt à vingt-sept ans.

Si j'ai bien compris elle cherche à reconstituer le puzzle de sa vie pour retrouver les pièces manquantes comme Alice, une petite fille qui avait perdu un petit mouton. Quand Colette va lui chercher cette pièce elle coince sa sandale dorée dans le rail alors qu'elle traverse la voie ferrée.

Cette imprudence va exacerber sa peur de la mort et si elle pense souvent à son frère Georgy, elle rêve aussi de sa propre mort.



Les propos sont plutôt décousus. Malgré cela, il y a quelques beaux passages sur le Paris des années 60 notamment au moment des manifestations de mai 1968 et sur son frère aimé dont le portrait aurait mérité d'être plus central.





Challenge Riquiqui 2023

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Camille Claudel

Pendant longtemps, personne ne connaissait Camille Claudel. Ignorée, oubliée, mise au placard, comme beaucoup de ces femmes qui voulaient se faire une place dans un monde d'hommes. Et soudain, on l'a redécouverte. Ils sont nombreux, les ouvrages qu'on lui a consacrés : biographies, romans, bandes dessinées, films... La liste est longue. On peut donc se demander ce qu'il y a à dire de neuf sur cette artiste. Colette Fellous relève pourtant le défi. Elle la place au centre d'une nuée d'hommes et ne va pas se contenter de la banale relation d'une vie, abordée en ordre chronologique.

A la première page, Camille a « quarante-neuf ans, son temps se fige, elle ne sculpte plus, elle attend qu'on vienne la délivrer. » A partir de ce moment, Camille va décliner, « elle ne fait qu'attendre, immobile, enfermée dans une maison de santé près d'Avignon, elle rôde, écrit des lettres qui n'arriveront jamais à leurs destinataires (…) elle guette dans le jardin (…) elle attend que son frère lui fasse la surprise de venir. » C'est triste. Cette vie de vide va durer trente ans, avant une mort affreuse. Et pourtant, Colette Fellous termine ce chapitre par « ce livre, je l'écris pour elle ».

Au fil des pages, on progresse par bonds en avant, en arrière. Camille Claudel se dévoile de façon très originale, très différente de tout ce que j'avais déjà lu la concernant. Car l'auteur donne l'impression d'avoir voyagé dans le temps et d'avoir pu rencontrer son sujet. Elle ne lui parle pas. Elle l'observe, tantôt en la fixant dans les yeux, tantôt de loin, à travers une fenêtre, sur un banc de jardin, cachée derrière un arbre penché, perdue dans la foule. « J'ai envie de la suivre, de marcher près d'elle, tout près d'elle, de m'approcher de son visage et de la regarder très attentivement. »

Ici, le lecteur découvre Camille dans son atelier, prise d'une grande fièvre créatrice, plus loin, elle est désespérée, elle brûle des esquisses, détruit ses plâtres.

A d'autres moments, elle est entourée de sa famille : une mère qui ne l'aime ni ne la comprend, un frère avec lequel elle a entretenu une telle complicité et qui l'abandonnera pourtant à un sort terrible.

Parfois, on la découvre amoureuse de Rodin, en admiration, en adoration face à cet homme qui fut son maître avant d'être son amant. Plus loin, elle le déteste, l'agonit d'insultes, le rend responsable de tous les malheurs qui l'accablent.

Colette Fellous place en résonance l’œuvre de Camille Claudel avec celle d'autres artistes. Il y a Paul, son frère, bien sûr, mais aussi une nuée d'écrivains, de poètes, de musiciens. Comme Mallarmé ou Claude Debussy.

Camille Claudel est toujours en train de tirer le diable par la queue. On dirait que, quels que soient le jour ou l'année, il lui manque toujours mille francs. Son prénom devient « K-mille ».

Puis, nous pénétrons à sa suite dans l'univers atroce, carcéral des hôpitaux psychiatriques. C'est sa mère au cœur dur et son frère, qui se dit si chrétien, qui l'y ont fait enfermer. Je ne comprends pas comment on a pu l'abandonner à une telle solitude, une telle déréliction. Louise-Athénaïse, la mère, a expressément interdit qu'on lui remette du courrier ou qu'on envoie ses propres missives à leurs destinataires. Elle ne peut recevoir la moindre visite, hormis deux : la mère et le frère. Et pourtant, elle ne lui en octroiera pas une seule. Paul « lui aura rendu visite sept fois en trente ans. Sa dernière visite un mois avant sa mort, date de septembre 1943. Ils ne s'étaient pas revus depuis le mois de juin 1930, mais Camille l'avait attendu jour après jour. » Pour moi, dont la famille est au centre de mes préoccupations, une telle attitude est incompréhensible. Surtout de la part d'un fervent catholique, censé pratiquer la charité chrétienne. La mère et le frère me choquent profondément. Si encore ils s'étaient souciés de lui procurer un peu du plus élémentaire confort. Mais non. Pendant que le « grand auteur » parade dans les ambassades, les salons, les théâtres prestigieux, sa sœur, misérable, écrit : « Je suis forcée de me mettre dans ma chambre où il fait tellement glacial que j'ai l'onglée, mes doigts tremblent et ne peuvent tenir la plume. Je ne me suis pas réchauffée de tout l'hiver, je suis glacée jusqu'aux os, coupée en deux par le froid. J'ai été très enrhumée. » Qu'a-t-elle fait pour mériter un tel traitement ? Moi qui ai le froid en horreur, je tremble en lisant ces lignes, j'en ai les larmes aux yeux. A croire que ces parents sans cœur espèrent la voir succomber à ces mauvais traitements, comme « une de [ses] amies (…) qui est venue s'échouer ici [et] a été trouvée morte de froid dans son lit. »

L'auteur se tourne aussi vers des cas étudiés par la psychanalyse et met en parallèle Camille et une patiente qu'on nomme « Aimée », afin de comprendre pourquoi sa mère la rejette avec tant de cruauté.

Tout le livre est parsemé d'évocations des œuvres de l'artiste, que Colette Fellous analyse et met en rapport avec des épisodes de la vie de leur créatrice. (On regrette de ne pas mes avoir sous les yeux pendant la lecture. )

Quand vient le moment de clore cet essai, Colette Fellous fait ressentir à quel point elle s'est impliquée dans ses recherches, de sorte qu'elle a eu l'impression de connaître Camille personnellement. Et, contrairement à cette mère et à ce frère au cœur de pierre, elle éprouve pour elle une sincère affection : « Je ne sais pas comment la quitter maintenant, je ne peux pas la laisser là, dans le bureau du Docteur Truelle, seule, désemparée, à regarder ses mains, les yeux fermés. »

Elle a parsemé son récit de petites scènes intimistes qui me plaisent beaucoup. Son style est entraînant, virevoltant : « Valse noire, de terre, de plâtre, de marbre, d'onyx ou de bronze, démarche trébuchante, valse brillante, valse folle qui continue à faire entendre ses pas, ses tremblements, son pouls, sa grande énigme. » « Regarder aussi ses mains, ses robes, ses chapeaux, ses capelines, ses cols de dentelle, ses rubans dans les cheveux, ses yeux surtout, si bleus, si tristes, si beaux. »

Ses mots, j'ai eu l'impression de les entendre chuchotés, criés, accompagnés d'une musique tantôt sourde, tantôt vive, tantôt lente, tantôt tourbillonnante. Son livre m'a beaucoup plu, touchée, émue, révoltée et je remercie l'opération Masse critique de Babelio, ainsi que les éditions Fayard de m'avoir permis de le découvrir.
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Plein été

Aux écritures méditerranéennes, C, Fellous nous a parlé de cette « mémoire aimantée » dont elle fait dans ce roman l’apologie, avec force détails. Mais, encore un mais, malgré les astuces intéressantes dans l’utilisation, des tableaux, photos, et autres accessoires qui lui servent d’aimant, je n’ai pas trouvé ce livre convaincant. Des détails énormément de détails qui se perdent dans la nuit des temps et qui demeurent significatifs que pour le narrateur c'est-à-dire l’auteur. J’avais l’impression en lisant ces lignes de me retrouver face à une personne volubile que l’on arrive pas à arrêter tant le dernier mot dit est le premier sur la ligne suivante. On accroche, on s’accroche, on s’endort ou on ferme le livre. Dommage pour moi, peut être, auriez vous plus de chance… dites le moi...
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Un amour de frère

(...)

Si, comme l’auteur, vous avez fréquenté un tant soit peu le Quartier latin, la Sorbonne, la Cinémathèque, les cafés des alentours, le Paris littéraire de ces années-là, vous aimerez retrouver une partie de vos propres souvenirs car ce livre est une évocation de la vie de toute une époque

Cependant j’ai été déroutée par ce qui n’est annoncé ni comme un roman ni comme un récit autobiographique. Il m’a manqué un fil conducteur pour m’éviter de me sentir perdue au milieu d’un tas de souvenirs dispersés ici et là. Comme si c’était à moi de faire le travail de les réunir, mais dans quel but ? Et cet amour de frère, quel est vraiment son rôle? Sa place est bien réduite face à la ville envahissante. Le seul personnage fort pour moi, lorsque j’évoquerai ce livre, restera le Paris des années 68/69, avec tous ces noms mythiques ressuscités le temps d’une page. J’oublierai tout le reste, probablement.
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Quelques fleurs

Dans ce récit, l'auteure nous transporte à travers les méandres de son passé. Elle rassemble ici des souvenirs de son enfance, de sa jeunesse, des fragments du passé, depuis Tunis, sa ville natale, jusqu'au Paris des années 1960. Entre douceur et violence, elle évoque des émotions riches et complexes, tissant un lien intime entre ses souvenirs et les parfums de son passé. Quelques fleurs, se fait conversation intime entre l'auteure et les fleurs qui ont marqué son existence. Quelques fleurs, c’était aussi un des parfums que portait sa mère. Un très beau texte qui résonne harmonieusement avec les photos qui l'accompagnent.
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Kyoto song

Je dois dire que j’ai été impressionné par ce livre. L’écriture est époustouflante et coule toute seule et c’est extrêmement agréable à lire. Parfois on a l’impression de se perdre un peu lorsqu’on ne voit pas forcément les connexions entre les éléments que la narratrice fait, mais cela fait au final partie de l’expérience puisqu’on suit le fil de sa pensée. Beaucoup de descriptions sont vraiment magnifiques, très épurées, et j’ai trouvé le texte époustouflant en général. J’avais l’impression de lire de la littérature japonaise de grande qualité, c’était beau et plaisant à lire, et c’est pour cela que j’ai lu ce livre très rapidement, sans pouvoir m’arrêter.
Lien : https://comaujapon.wordpress..
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Kyoto song

Embarquez vous avec Colette Fellous et vous ne serez jamais déçus du voyage.

Poussée par petite fille Alice, elle s’envole en sa compagnie au Japon. Ce voyage familial renfermera sans le savoir tous les voyages : celui de soi vers les autres, celui de soi vers soi, celui d’aujourd’hui vers hier, celui de l’occident vers l’orient et de bien nombreux autres.

Sa prose poétique s’enrichit de photographies en noir et blanc, d’haikus ou d’images volées au 7ème art pour mieux faire ressentir les dimensions intemporelles et universelles de la quête de soi et de la beauté de l’instant. Un petit bijou précieux à déguster tranquillement et longtemps.

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