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Critiques de Corine Valade (55)
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Léopoldine

Première guerre mondiale, Léopoldine Montagne, venue de la Creuse, se dévoue, sans prendre soin d'elle , auprès des soldats blessés.

Ses parents lui ont réservé un mari, tout ce qu'il y a de plus convenable mais raide comme un piquet, tourné vers lui-même, tout l'inverse de Léopoldine.

On n'est qu'au début de ses aventures car le livre va être mouvementé à souhait.

Sur le front de Champagne, son frère Clément la rejoint à l'hôpital où elle exerce alors qu'il devrait être au front. Elle le protège et accepte d'espionner les Russes. Elle possède quelques rudiments de la langue qu'elle avait apprise dans une famille alors qu'elle faisait ses études d'infirmière à Paris.

Dans toutes ces actions, elle rencontrera un amour difficile à réaliser vu les circonstances politiques.

Un point intéressant dans le roman, c'est le contexte historique avec la participation des Canadiens, le rôle des Russes, l'aviation et les conditions de vol difficiles des pilotes pourtant très fiers de ce qu'ils accomplissent, le travail des mécaniciens sur les avions. On apprend que Marie Curie parcourait le front avec des voitures radiographiques...L'auteure ne se cantonne pas aux faits humains, elle élargit le domaine strict du roman.

Bien attachante, Léopoldine et courageuse en plus, ainsi que Maude, son amie venue du Canada qui nous inonde de ses réflexions colorées.

Un livre plein de vie malgré le malheur de la guerre.
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Gueules cassées... et alors ? Sourire quand même

Gueules cassées... et alors?

Ben oui, quoi ? La vie continue.

La guerre c'est des morts, mais c'est aussi des blessés.

Toutes sortes de blessures.

Aucune partie du corps n'est à l'abri.

Il faut faire avec, il faut vivre avec.

Mais quand on se retrouve atrocement défiguré, quand soi-même on est incapable de se regarder dans un miroir, que faut-il attendre du regard des autres.

La Première Guerre Mondiale fut une véritable boucherie, on le sait.

Des millions de morts et de blessés.

Pour la France, près de 390 000 mutilés dont 15 000 du visage.

Dans ce roman Corine Valade nous raconte le parcours de l'un d'eux.

Étienne échappe miraculeusement au peloton. Une mauvaise décision et un commandement, qui ne tolère pas la désobéissance, l'y avait envoyé.

Sauvé il retourne au combat et... sa vie bascule.

Il se réveille à l'hôpital, une partie du visage en moins. La chirurgie va certes essayer de le réparer physiquement, mais moralement, comment vivre après ça ?

Ce livre, c'est une histoire d'hommes.

Des hommes qui souffrent dans leur chair et dans leur coeur, qui refusent de retourner à une vie normale.

Des hommes qui ont peur.

Peur de sortir.

Peur d'effrayer, jusqu'à leur propre famille.

Peur de croiser des gens "normaux".

Peur d'aimer.

Ce roman c'est aussi une histoire d'après la guerre.

Quand les canons se sont tus.

Quand le monde retrouve la paix.

Les hommes reprennent leur place dans les foyers et les usines.

Les veuves, souvent jeunes, parfois mères, devront reconstruire avec l'absent.

Corine Valade ne fait pas dans le pathos, mais bien sûr on a de l'empathie pour ses personnages.

Dans un récit écrit avec simplicité elle nous décrit le quotidien de ces abîmés, de leur proche, elle nous décrit le monde qui bouge, ces nouveautés destinées à améliorer la vie de chacun.

Elle nous raconte aussi, comment le monde, ayant si peu de mémoire, glisse tout doucement vers un nouveau conflit.

Comment se reconstruire quand on a perdu confiance, quand on sait qu'on ne redeviendra plus jamais l'homme qu'on était ?

Je crois que le message de Corine Valade est, que personne ne peut juger, personne ne peut comprendre.

Gueules cassées...et alors ? Est un roman, mais de ces romans qui nous ouvrent les yeux. Mêlant subtilement fiction et réalité.

Étienne est un personnage inventé, mais il est inspiré de ces hommes bien réels qui ont dû affronter un quotidien qu'aucun d'entre nous ne peut imaginer.

J'ai découvert ce livre au hasard d'une chronique publiée il y a quelques semaines par une lectrice, j'ai su tout de suite qu'il me plairait, c'est confirmé.

















 
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L'arbre des oublis

https://livresque78.wordpress.com/2019/07/20/larbre-des-oublis-de-corine-valade/

J’aime les romans des éditions De Borée, car ils sont vrais, authentiques. Corine Valade nous narre ici une histoire dont pour ma part, je n’avais jamais entendue parler. Elle mêle donc à des faits historiques, une histoire fictive: celle de Lili et Joseph qui ont fait partie des orphelins et jeunes qui sont venus de la Réunion où la natalité explosait, afin de repeupler certaines régions telles que la Creuse. Certains ont eu la chance d’être adoptés, mais pour d’autres qui pensaient poursuivre de belles études ou des embauches, se sont sentis trahis. Nous suivons donc ces jeunes gens de 1967 jusqu’aux années 80, et les émotions sont au rendez-vous.
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Léopoldine

En 1916, la jeune Creusoise Léopoldine Montagne est infirmière sur le front de Champagne. La guerre de tranchées fait rage. Dans son hôpital de campagne, elle rencontre deux frères, Vladimir et Illia, qui font partie d’une des deux brigades de soldats russes envoyés par le Tsar Nicolas II au titre d’une aide en hommes en échange d’une aide en matériel de guerre de la part de la France. Vladimir est atteint de tuberculose. Illia finit par être blessé et abandonné dans le no man’s land. N’écoutant que son amour naissant et que son courage, Léopoldine se déguise en soldat, se lance en avant des lignes et le sauve de justesse. Mais les évènements se précipitent. Quand le Tsar est destitué, les soldats russes mettent la crosse en l’air et demandent à être rapatriés. Ils sont éloignés du front pour éviter que la rébellion ne contamine les rangs français et enfermés dans le camp de La Courtine au fin fond de la Creuse. Pour protéger son frère Clément, mutin en fuite, Léopoldine qui parle parfaitement le russe, est obligée d’informer régulièrement l’Etat-major sur l’état d’esprit des Russes. Des Soviets de soldats se constituent, la situation empire, le drame est proche… L’amour de Léopoldine et d'Illia résistera-t-il dans la tourmente de cet épisode dramatique et méconnu de la Première Guerre Mondiale ?

Comme dans ses précédents livres, Corine Valade surfe aux limites du roman de terroir, du roman historique et du roman sentimental avec en ligne de fond quelques convictions bien établies comme le féminisme, la justice sociale et l’amour de la Liberté. Et quoi de plus tristement révélateur que cette monstrueuse affaire de La Courtine où l’on vit des Russes loyalistes, largement soutenus par des soldats français, tirer sur des Russes révoltés, autant dire les prémisses sur le sol de France de la guerre civile russe qui allait suivre la révolution d’octobre. Fort heureusement, ce volet historique assez sombre est tempéré par le côté sentimental de cette belle histoire. Les personnages de Léopoldine, femme de tête, en avance sur son temps, d'Illia, de Vladimir, de la pétulante infirmière canadienne et de bien d’autres sont attachants et tous pétris d’humanité. Le lecteur ne peut suivre qu’avec passion leurs aventures. L’intrigue qui aurait pu sombrer dans le mélo ou dans le roman noir s’achève sur un « happy end » rassurant. Quant à la partie « terroir », elle est nettement moins étoffée que dans les précédents romans de l’auteur. Plus de tapisserie d’Aubusson, de lissiers ou de brodeurs, mais juste un peu de joaillerie et d’horlogerie, l’accent étant plutôt mis sur la vie quotidienne sur le front et à l’arrière. À noter également, le gros travail de documentation (en dehors de Jean Anglade avec « Y a pas de Bon Dieu », le sujet a été très peu traité) ainsi que la qualité de la narration, fluide, vivante et très agréable à lire.
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
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Victoire

Je suis plus mitigée, après la lecture de cet ouvrage, que les 2 précédents lecteurs...

En effet, la lecture fut longue et oserai-je avouer, quelquefois un peu laborieuse...

Les détails sur l'art de la tapisserie sont nombreux, très techniques et un peu trop documentés à mon goût pour les simples lecteurs que nous sommes. La tapisserie y est présentée comme un art à part entier et cette technique, très, (trop ?) détaillée met en jeu une succession d'acteurs comme le peintre cartonnier ou encore le lissier...

J'ai avancé lentement dans la lecture de cet ouvrage qui m'a néanmoins intéressé mais ne sera pas aisé à lire pour la plupart des lecteurs.

Roman de terroir, satire sociale et roman historique, "Victoire" n'en reste pas moins un roman de passion, d'amour, d'enthousiasme, d'indépendance, mais aussi de tension, de trahison, de violence...

Victoire Bourdesse, jeune femme originaire de la Creuse évolue dans le milieu de l'art, au travers la manufacture d'Aubusson mais également de l'exposition universelle de Paris en 1889, par la découverte de l'Algérie ou encore par cette période troublée de l'affaire Dreyfus et du féminisme naissant...
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Danse Néomaye, danse !

Je termine ce roman à l'instant. Commencé il y a quelques semaines, j'avais du mal à rentrer dans cette histoire.

Ce roman m'a été offert par Virginie des éditions Borée et j' avais donc un "contrat" avec elle... Je l'ai recommencé et ce fut un réel plaisir.

Neomaye, étonnant prénom, m'a transporté dans une période que je ne connaissais absolument pas.

D'accord il y a la guerre 39-45 vécue à Royan, La Rochelle mais cette période d'après guerre avec les américains fortement présents, je ne la connaissais pas.

Cette histoire c'est la rencontre de Neomaye et Willy soldat afro-américain.

C'est la rencontre de Neomaye et Maurice résistant creusois.

C'est Neomaye et les horreurs des bombardements, les horreurs de la guerre, la collaboration.



Mais ce roman est aussi un bel hommage à la danse, aux nouveaux rythmes qui vous prennent aux tripes. A tout ces interprètes qui ont marqué cette période, Sydney Bechett, la grande Ella. Car aussi, Neomaye danse et chante accompagnée par Willy son bel amour.

Ce roman c'est la petite et grande histoire, aussi bien en France qu'aux États-Unis.

Au départ, j'étais un peu déroutée par le style de Corine Valade, sentiment qu'il était trop factuel, trop étayé par la grande Histoire. Difficile d'exprimer mon ressenti mais au moment où je me suis véritablement replongée dans ce roman, ça y est Neomaye et moi c'était parti. D'ailleurs petite larme à la fin.



Je vous conseille vivement d'aller à la rencontre de cette femme. C'est un beau personnage



Et encore merci à Virginie et à Corine bien sûr.



Je vais faire la curieuse et me pencher vers ses autres écrits.



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L'audace d'une étoile

Au départ, je n'étais pas sûre que ce soit un livre pour moi. L'histoire vraie d'une femme, exécutant des numéros spectaculaires dans un cirque : cela me faisait penser à une biographie, ce qui n'est pas un genre que je lis souvent. Cependant, j'ai décidé de faire confiance à Virginie, des Editions De Borée. Je n'oublie pas qu'elle m'a fait découvrir un de mes coups de cœur 2017, c'est-à-dire Les folles années d'Ana de Marie-Claude Gay.



Et j'ai bien fait. Nous ne sommes pas dans une biographie pure et dure. Même si les faits sont avérés, que l'aspect historique est respecté et que le livre est très documenté, c'est un roman sur la vie de Mauricia de Thiers.



Anaïs-Mauricia Bétant naît à Thiers, en 1880. C'est une petite fille pleine d'audace. En 1924, après un mariage raté, elle intègre le monde du cirque, dans un numéro très dangereux dans un auto-bolide. Ce numéro la fera voyager dans de nombreux pays : Amérique, Russie, Allemagne, etc. Elle fera de nombreuses rencontres : des amours, des amis, une journaliste : Jacqueline, Samuel qui est un phénomène de cirque à l'humour décapant (je l'adore), Gustave, etc.



Mauricia est une femme libre, très moderne pour son époque. Le traitement d'un des éléphants du cirque n'est pas sans rappeler des événements actuels. Nous sommes en 1905, et, le sentiment de notre héroïne est digne de notre siècle. Elle est une femme de caractère qui sera choquée, par exemple, par la ségrégation. J'ai beaucoup aimé cette femme passionnée.



Ce livre nous parle aussi de la vie du début du Xxème siècle. Les plaisirs de l'époque, les arts, la place de la femme et la manière dont certaines détournent les règles...mais aussi le début de la SPA.



L'écriture de Corine Valade est un plaisir à lire, elle est fluide, très agréable. J'ai aussi, encore une fois, beaucoup apprécié les annotations en bas de page, qui sont un vraie valeur ajoutée à la lecture.



Mon seul petit regret est que l'auteure nous apprend que Mauricia a été une héroïne pendant la guerre, elle a caché des Juifs. En 1945, elle deviendra maire d'Othis. C'est une période de sa vie, que j'aurais aimé découvrir de manière plus approfondie.



L'audace d'une étoile est l'histoire d'une femme très attachante, admirable, c et passionnée, qui se lit d'une traite. Contrairement à ce que je pensais, ce n'est pas que l'histoire du cirque, c'est un beau portrait de femme, en avance pour son époque. Je suis heureuse d'avoir découvert ce roman.



Merci beaucoup à Virginie et aux Éditions De Borée pour l'envoi de ce service presse.
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Danse Néomaye, danse !

Willie est rattaché « au 320e VLA, Very Low Altitude, un régiment de ballons anti-aérien de très basse altitude, composé d’Afro-Américains. » (p. 18) Il participe au Débarquement du 6 juin 1944, quand un ballon explose en plein vol. Willie et ses camarades n’ont que le temps de s’extraire. Ils ne devaient pas prendre part au combat, pourtant, ils se distinguent par leur courage. Mais ils sont noirs, alors l’armée américaine préfère enterrer leurs exploits.





Depuis le décès de son frère, en 1943, Maurice, un Creusois, gère la ferme de sa belle-sœur et celle de ses parents, mais il déteste les travaux agricoles. Il appartient à un petit groupe de Résistants et désire s’engager entièrement. Un matin, il part, sans prévenir personne et rejoint le maquis Stoquer. Avec son unité, il intègre le 78e Régiment d’infanterie.





En 1945, une Rochelaise, Néomaye, décide de partir à Royan, où vit sa sœur. Sage-femme, elle veut lui apporter son aide pour son accouchement imminent. Hélas, le 5 janvier 1945, un bombardement allié détruit la ville. Néomaye est une des rares survivantes. Après ce drame, elle danse sur la plage. « Sur le port de la Pallice, tous la surnomment la Tabayot, la folle. » (p. 97)





Entre 1950 et 1967, des milliers d’Américains étaient installés en France, dans le cadre des missions de l’OTAN. La population était partagée sur leur présence. Pour certains, elle faisait figure de nouvelle occupation, pour d’autres, elle apportait le renouveau, le progrès et relançait l’économie. « Pour les uns, les libérateurs d’hier font figure d’envahisseurs. Pour la majeure partie des autres, les Américains représentent une véritable manne financière, car ils ne sont pas avares. » (p. 14) Corine Valade décrit les relations entre les GI et les Français, parfois, harmonieuses et, parfois, tendues. Je ne savais pas que les Américains étaient restés si longtemps et avaient été si nombreux, sur le sol français. De plus, je n’avais pas conscience qu’ils avaient été rejetés par une partie des autochtones. Ils ont apporté leur culture, en particulier, musicale, ils ont partagé leurs découvertes, par exemple sur le plan médical, leurs boissons, etc., c’est ainsi que la France s’est américanisée.





Willie, après des missions sur différents territoires, est affecté à La Rochelle. A travers ce personnage, l’auteure décrit le racisme dans l’armée américaine. Sous cet angle, elle raconte une part de l’Histoire américaine, en évoquant la ségrégation, la lutte pour les droits civiques, le Klu Klux Klan, Martin Luther King, Malcolm X, etc. Malgré les exactions qu’il connaît, Willie, celui que l’on surnomme « le pianiste fou », croit au « vivre ensemble ». Il espère changer les mentalités par la douceur. Sa tempérance m’a beaucoup touchée, tout comme son envie de prouver ses valeurs par ses actes.





Les thématiques de Danse Néomaye, danse ! sont nombreuses et détaillées : l’existence de faux maquis, la place des femmes, la Résistance, la musique, la ségrégation, le manque de reconnaissance au sujet du rôle des Afro-Américains, dans le Débarquement et dans les conflits, les couples mixtes (nationalités ou couleurs de peau différentes), l’américanisation de l’Europe et sa difficile reconstruction, etc.





Danse Néomaye, danse ! est aussi un magnifique roman dans lequel les émotions explosent. Les personnages sont, terriblement, attachants. Composés de failles, de conviction, d’espérance et de sentiments, ils ne prennent pas toujours les bonnes décisions. Les regrets envahissent leur cœur. Trahisons et actes désespérés côtoient le merveilleux de l’humain. Malgré leurs chagrins, ils sont vivants et tentent de se le prouver à eux-mêmes. L’amour, qu’il soit pour la patriotique, amoureux ou familial, colore toutes les pages.





J’ai eu un immense coup de cœur pour cette fresque historique et sociologique, emplie d’humanité, qui mêle les destins personnels à l’Histoire collective.




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Victoire

Orpheline de père, Victoire est accueillie par ses parrain et marraine qui lui apportent amour et instruction. Son avenir semble tout tracé : elle apprend la tapisserie, aura des parts dans la manufacture et se mariera avec Alexandre qui héritera lui aussi d'une partie de la manufacture. Mais sa vie prend un autre tournant.



J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire. Je crois que le fait que le résumé sur la quatrième de couverture en dise trop y est pour beaucoup. On connaît deja les deux tiers du livre. Il n'y a plus qu'à attendre que ça arrive. C'est dommage.



Le récit est peut être un peu haché. Je me suis demandé par moment s'il n'y avait pas eu des coupures. On passe vite d'un événement à l'autre.



D'un autre côté, justement, l'histoire progresse vite. On ne reste pas bloqué sur une situation très longtemps. Du coup, c'est très vivant et ce d'autant plus que l'histoire progresse beaucoup par de nombreux dialogues. C'est dynamique.



J'ai aimé les description de l'époque qui m'ont paru documentées. On plonge dans la Creuse chez des paysans puis dans les manufacture d'Aubusson. On croise des peintres. On fait un petit tour en Algérie. On revient en France pour assister à l'affaire Dreyfus. On voit le démarrage de l'art nouveau. C'est riche avec des sujets qui, pour certains, ne sont si souvent traités.

Même pour des sujets souvent évoqués comme l'affaire Dreyfus, je trouve que l'angle pris : les retombées de l'affaire pour les juifs en Algerie est original et intéressant.



Les personnages ne sont pas manichéens. On s'attache à eux. Il y a de nombreux rebondissements.

il y a une vraie fin mais j'aurais bien aimé quelque chapitres supplémentaires pour en savoir plus sur l'avenir des personnages et prolonger le plaisirs.



Merci aux éditions de la Borée et à Babelio pour ce partenariat masse critique.
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Léopoldine

Un bien joli prénom pour l'héroïne Léopoldine et un bien joli roman se déroulant en France en pleine guerre de 14-18. Léopoldine est une jeune infirmière originaire du département de la Creuse où vivent ses parents, pharmaciens, et ses deux frères. Elle est très moderne pour ce début de XXème siècle et fait preuve d'une force de caractère admirable malgré les épreuves. J'ai aimé son histoire d'amour avec le jeune officier russe Ilia qui paraît si pure dans l'époque incertaine.

Corine Valade a fait un magnifique travail de documentation sur les différentes batailles et évènements de la Grande Guerre. Cela nous en apprend beaucoup sur les mentalités des gens de l'époque et l'évolution qui s'en est suivie. Tant de vies détruites et de dommages collatéraux sont mis en évidence dans cette famille.

Je ne suis pas déçue de m'être procurée ce roman que j'avais commencé à lire par bribes dans le Journal du Centre. J'ai ainsi pu guérir ma frustration et connaître la petite histoire dans la grande Histoire.



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Danse Néomaye, danse !

Très franchement, je ne sais pas trop comment vous parler de ce livre. Corine nous entraîne dans un tourbillon d'émotions, elle aborde des thèmes difficiles comme la ségrégation, les horreurs de la guerre, la place des femmes. Et pourtant il y a toujours une lueur d'espoir, une volonté de lutte.

Elle sait rendre son contexte très vivant et ses personnages profondément humains. On ne lit pas ce roman, on le vit. C'est une lecture poignante, qui vous happe dès les premières pages. C'est triste mais aussi plein d'espoir, c'est parfois violent mais également plein d'amour.

Pourtant, à la base, ce n'est pas tout à fait mon genre de lecture. Mais lorsque j'ai vu ce titre j'ai été attirée. Ce nom, Néomaye, m'a interpelée. Je ne l'avais jamais entendu. Cela vous paraîtra peut-être stupide, mais je crois bien que si ce prénom avait été courant, « quelconque », je n'aurais pas été aussi curieuse d'ouvrir ce livre. (d'où l'importance d'un titre accrocheur, du moins pour moi).

Bien sûr, il y a aussi le nom de l'auteure. Je l'avais découverte dans L'audace d'une étoile et beaucoup apprécié. Je l'ai retrouvé avec plaisir. Rythmé, sans lourdeur, précis, aéré mais sans concession, il met en avant le ressenti des personnages. Avec juste ce qu'il faut de descriptions pour nous immerger dans le roman.

D'entrée, Corine présente le contexte historique dans lequel se déroule le roman (ainsi d'ailleurs qu'une play liste)

Trois personnages principaux. Néomaye, sage-femme, qui a survécu au bombardement de Royan. Marquée, elle ne veut plus exercer son métier. On l'a surnommé » la tabayot » (la folle).

Maurice aide sa belle-soeur à la ferme. Il a ainsi échappé au STO. Mais il va partir rejoindre un réseau de résistants.

Willie est un GI qui a participé au débarquement. Un Afro-américain marqué lui aussi par les horreurs de la guerre , il souffre du racisme de certains.

Trois âmes tourmentées que le destin va amener à se rencontrer.

Ce livre, c'est l'assurance d'un moment de lecture plus qu'agréable avec des personnages qui vous entrainent à leur suite. C'est un témoignage de cette époque, de l'American way of life. Une époque finalement pas si loin de nous, puisque malheureusement certaines problématiques sont toujours d'actualité.



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Le jardinier du fort

J'ai eu beaucoup de mal à terminer cette lecture, mais j'ai, tout de même, voulu aller au bout, ... difficilement. Je n'ai pas ressenti d'émotion, aucun personnage ne m'a touché, mis à part Hannah... ce n'était pas un roman pour moi ou pas le bon moment.
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Le jardinier du fort

1995 : Julien, vieil homme malade et fatigué, raconte ses souvenirs de la seconde guerre mondiale à Isabelle, étudiante et auxiliaire de vie à ses heures.

1939 – 1945 : L’occupation dans la Creuse. Les trois fils de Sidonie et Camille Larbre, agriculteurs et petits commerçants, la vivent dans la douleur. Le fils aîné, Victor, a opté pour la collaboration au point de devenir une sorte de fanatique quasi nazi. L’un des jumeaux, Alexandre s’est lancé à corps perdu dans la Résistance. L’autre, Julien, apprenti coiffeur un tantinet efféminé, reste un peu sur la touche dans un premier temps. Un camp d’internement spécial qui se met en place non loin de chez eux, à Evaux-les-Bains, dans le Grand Hôtel de la station thermale, est prévu pour accueillir des prisonniers de marque que le régime de Vichy garde comme monnaie d’échange avec les Allemands. Julien, qui va y rencontrer Roger Stéphane, homosexuel atypique et future grande figure de la Résistance, en verra sa vie bouleversée…

Tout comme les précédents ouvrages de Corine Valade, celui-ci relève de plusieurs registres. C’est à la fois un roman historique, un roman de terroir et un roman sentimental. Le terroir a un peu la portion congrue au profit de l’historique et du sentimental. Le lecteur découvrira dans cet ouvrage des faits historiques assez peu connus comme l’importance des Polonais dans la création des maquis creusois, comme cette petite Juive, Hannah Lévy, cachée par une grand-mère creusoise dans une sorte de placard masqué par une fausse cloison, et comme ces femmes enrôlées dans un STO qui n’aurait pas du tout été réservé aux hommes. Très bien menée, l’intrigue fait alterner les époques, tout en distillant peu à peu toutes sortes de réalités sur l’identité et l’origine des personnages. Ce n’est qu’à la toute fin que l’on découvre une vérité pas forcément évidente. Seconde guerre mondiale, Shoah, camps de concentration, Épuration, viols, homosexualité masculine et féminine, Gay Pride, quête de l’identité, amours contrariés, paternité cachée, amnésie… les thèmes de réflexion sont nombreux et bien dans l’air du temps. Avec cet ouvrage passionnant, on coche toutes les cases. Bien écrit, ce livre se lâche difficilement tant les rebondissements sont nombreux et l’intérêt toujours parfaitement maintenu. Au total, des découvertes, de la réflexion et du divertissement, que demander de plus ?
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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L'arbre des oublis

De 1962 à 1984, des dizaines d’enfants et d’adolescents, orphelins ou non, ont dû quitter l’île de la Réunion censée être surpeuplée pour être transplantés un peu partout dans les campagnes françaises en voie de désertification. Ceci à l’initiative de M. Michel Debré, député de la Réunion et ex-premier ministre du général de Gaulle. Dans l’un des convois de ces petits « déportés » se trouvait la petite Lili, 4 ans, et Joseph, 14 ans, ado un peu difficile. Les services sociaux avaient fait croire à la mère de Lili que celle-ci allait faire de brillantes études en métropole, ce qui lui permettrait d’échapper à la misère et d’avoir une meilleure vie. Elle pourrait revenir sur son île aux grandes vacances. Malheureusement la réalité va se révéler complètement différente. La petite sera confiée à Simone et Dédé, un couple d’agriculteurs creusois. Quant à la promotion sociale, elle se limitera à un emploi d’aide-soignante à l’hôpital Robert Ballanger de Sevran (Seine-Saint-Denis). Et pourtant le souvenir de son île lointaine et de sa si tendre nourrice Gros Monmon restera toujours gravé dans son cœur d’enfant puis de femme. Pourra-t-elle renouer les fils de son destin, replanter ses racines si sauvagement arrachées ?

« L’arbre des oublis » est beaucoup plus qu’un simple roman de terroir tant il aborde de sujets différents dans les domaines de l’histoire contemporaine, de la sociologie et des drames humains. Quelle aberration que cette transplantation d’enfants venus du bout du monde ! Que de dégâts elle a causés ! Avec cette gentille petite Lili, le lecteur comprendra que tout être humain a un besoin vital de racines, d’être de quelque part et qu’un enfant ne peut jamais être retiré à sa famille sans conséquences. Le récit de cette vie gâchée ne manque pas de rebondissements et de tribulations dans toutes sortes de milieux sociaux. Il est si vivant et garni de tant de personnages si pétris d’humanité qu’il n’est pas aisé de poser le livre tellement tout ce qu’on y découvre est émouvant, attachant ou dérangeant. C’est d’autant plus touchant que tout repose sur des témoignages et des faits réels et avérés. Une importante bibliographie en fin de volume en témoigne. Un très beau livre bien écrit, agréable à lire et qui fait réfléchir sur toutes sortes de sujets brûlants comme l’adoption, les migrations et surtout la condition enfantine avec toutes ses souffrances.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Victoire

Tout d'abords, je tiens à remercier Babelio de m'avoir permis de lire ce livre grâce à la masse critique.

Car il faut l'avoué, je n'aurais jamais lu ce livre sans cela, et qu'elle aurait été mon erreur.

On suit l'histoire de Victoire Bourdesse une jeune creusoise passionné par l'art de la tapisserie depuis l'obtention de son certificat d'étude en 1884 jusqu'à la mort de son mari en 1898.

L'auteur nous emmène dès le début avec elle dans cette histoire passionnante du fait qu'au travers des yeux de Victoire nous allons revivre l'exposition universelle de 1889 ou l'affaire Dreyfus.

Ce livre est très facile à lire et on a la joie de découvrir(pour ma part!) le patois creusois que l'auteur glisse dans les dialogues entre les différents personnages.

Ce fut pour une excellente découverte et une lecture agréable qui m'a également permis de "réviser" mon histoire de France entre 1889 et 1898.

Je recommande vivement cette lecture et remercie une fois de plus Babelio de m'avoir fait participer à cette masse critique!
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Victoire

En 1884, dans la Creuse, la jeune Victoire, confiée par sa mère à Adelphine et Adrien, le héros principal du précédent opus, « Le Printemps d'Adrien », passe avec succès son certificat d'études. Très douée pour le dessin, elle se lance dans la tapisserie et commence à travailler dans un atelier d'Aubusson avant de partir pour la capitale puis pour Alger. Une vie sentimentale bouleversée l'amène à accepter la proposition de Simon, un riche commerçant juif d'Algérie qui la demande en mariage et accepte même de reconnaître la fille qui n'est pas de lui, mais ce sera sans « consommation ». Déboussolée mais indépendante, Victoire évalue bien l'intérêt de cet étrange arrangement. Il va lui permettre de mener à bien tous les projets qui mijotent dans sa tête...

Ce deuxième volet de la saga creusoise de Corine Valade est centré sur le beau personnage de Victoire, femme pleine d'idées modernes, libérée, indépendante et féministe avant l'heure. Les déboires sentimentaux, les voyages et les aventures ne vont pas manquer au cours de cette histoire qui se lit d'un trait et sans désemparer tant il se passe de choses dans ce livre difficile à lâcher. L'époque est troublée, marquée par divers scandales et meurtrie par la terrible affaire Dreyfus, point d'orgue de l'intrigue. Notre courageuse et très moderne héroïne croise la route d'un grand nombre de personnages célèbres tels le poète Maurice Rollinat, le peintre Monet, Buffalo Bill, Charcot, Girardin, Rosa Bonheur, Hubertine Auclert, Guillaumin ou Freud, ce qui peut paraître un peu artificiel voire un tantinet fabriqué. Il n'en demeure pas moins que tous ces personnages et toutes ces situations (comme la découverte de l'Algérie colonisée depuis un demi-siècle seulement) permettent de bien se plonger dans une époque charnière et assez peu connue de nos contemporains. L'auteure a donc parfaitement transformé l'essai en poursuivant dans son registre original fait d'un cocktail fort agréable d'historique, de terroir et de social.
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Le printemps d'Aurélien

Aurélien Simonnet, très jeune provincial creusois en butte à l'autorité paternelle, doit quitter famille et copains pour s'en aller gagner sa vie à Paris. Épris de justice et d'égalité, il est solidaire de bien des causes… à ses risques et périls ! Baptisé « héros de la Commune » et recherché pour ses agissements, il ne trouve de répit qu'en la manufacture d'Aubusson, où il rencontre Adelphine, jeune ouvrière et guérisseuse, dont il tombe rapidement sous le charme…

Un très joli roman aux limites de plusieurs styles. Roman de terroir, « Le Printemps d'Aurélien » nous plonge dans l'ambiance particulière des campagnes bien pauvres de la Creuse et dans celle des industrieux ateliers de tissage de la ville d'Aubusson (Au passage, le lecteur remarquera et appréciera l'énorme travail de documentation sur ces techniques). De plus, le texte est agrémenté d'expressions patoisantes souvent truculentes ajoutant encore à son cachet. Roman historique, il nous fait découvrir certains aspects peu connus de la Commune et en particulier l'importance que celle-ci eut dans les milieux ouvriers de la province profonde, sans parler de ses terribles conséquences comme les déportations en Nouvelle Calédonie, etc... Et enfin, roman sentimental, il nous fait partager les amours d'Adelphine et d'Aurélien, personnages attachants s'il en est. Ce cocktail assez original, doublé d'un style enlevé et très agréable à lire, donne un ouvrage aussi instructif que divertissant. Une auteur(e) à suivre absolument.
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Danse Néomaye, danse !

Je ne sais pas par où commencer pour vous parler de ce fabuleux roman ! Il y a tellement de thèmes abordé, tellement d'émotions diverses qui vous explosent en plein cœur. Je vous dirais que c'est normal, car quand on connaît Mme Valade et qu'on a quasiment lu tous ses romans, on sait que la lecture sera pétillante avec des petites bulles d'émotions qui vont nous exploser dans tout notre être, les romans de Corine sont comme elle, solaire, pétillant, intelligent, remplit d'amour et d'êtres humains entiers.

J'ai fait la connaissance de Willie qui débarque en France le 06/06/1944, un Afro-Américain féru de musique et pianiste hors pair, puis Néomaye sage-femme qui a perdu pied suite au bombardement de Royan en 1945 par les alliés. Il y a aussi Maurice qui est engagé dans la résistance. Ces 2 hommes vont croiser le chemin de Néomaye et changer son destin.

Ce que j'aime dans les romans de Corine, c'est qu'elle réussit à merveille à nous parler d'histoire, de notre histoire, ici, c'est surtout sur le racisme, la ségrégation et cette guerre ignoble qui ne faut pas oublier et on apprend toujours plein de choses. On réfléchit aux actes passés, on se dit heureusement qu'ils étaient là pour faire bouger les choses, sinon où seront nous. 

J'ai eu l'impression que Néomaye a vraiment existé, elle me semble tellement vivante que je me suis dit que ce n'était pas un personnage inventé et idem pour Willie !

C'est ça qui est hallucinant, les romans de Mme Valade respirent, vivent, les avoir entre les mains, c'est découvrir des histoires où l'on aurait aimé avoir un rôle. 

He oui, j'ai littéralement bu les mots de l'auteur, j'ai vécu cette histoire avec eux, j'ai dévoré ce roman en 2 merveilleuses soirées de lecture intenses. Rien que du bonheur. 

Merci Mme Valade pour tous ces moments inoubliables qui resteront gravés à jamais dans mon cœur. 

Car avec ton écriture, fluide, prenante, apprenante, musicale, tu m'as envoyé dans une danse folle avec Néomaye, Willie, Maurice et les autres. 

Des descriptions incroyables, que ce soit celle des personnages, lieux, atmosphère, tout est parfait. 

De plus, vous pouvez trouver un flash code pour accéder à la Playlist endiablée. 





Un roman à posséder absolument. 





Je vous garantis d'excellents moments de lecture. 





À découvrir absolument. 
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Le jardinier du fort

Combien de photos en noir et blanc prises pendant la seconde guerre mondiale sont restées muettes ? Si les personnes sur ces photos parlaient, leur quotidien serait une révélation. Car beaucoup de survivants n'ont pas partagé leur histoire avec leurs descendants.

Ils nous feraient revivre le scandale des viols en tant qu’arme de guerre et la difficulté à se construire des enfants nés de ces exactions ? La vie dans les camps d’internement administratif et politique de la Seconde Guerre mondiale ? Les conséquences du Mur de Berlin sur la population allemande ? Le ressenti des adolescents enrôlés dans les services secrets de la police en RDA : la Stasi ? Le courage des polonais qui ont aidé la résistance française à s'organiser ? Le vécu d'un STO imposé à des femmes françaises ?



Cette fiction historique est passionnante. Elle est écrite dans un style captivant. Elle apporte un regard intime sur une période historique encore si proche de nous. Elle explore des pans entier de notre histoire peu évoqués dans les romans.



L'histoire :



Étudiante, Isabelle est également aide-ménagère auprès de Julien Larbre, un vieil homme malade qui a perdu le goût de la vie. Au fil des semaines, un lien se tisse entre ses deux êtres très différents et Julien lui confie ses souvenirs, du camp d’internement administratif au maquis, et de la paix qu’il a enfin retrouvée, au cœur des jardins ouvriers du fort de l’Est.



Ce récit de vie qui démarre pendant la Seconde Guerre mondiale agite le passé d’Isabelle, qui commence alors à questionner sa mère et sa grand-mère : elle ne sait pas encore qu’elle va au-devant de lourds secrets...
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Le jardinier du fort

Voici ma chronique du « Jardinier du fort » de Corine Valade, Editions De Borée. Une fresque historique, riche en références attestant d’abondantes recherches sur une période douloureuse de ce passé inoubliable à garder absolument en mémoire par les générations qui ne l’ont pas vécu.

Ces heures sombres que la plume de Corine Valade sait si bien réveiller dans ce dialogue, entre Julien et Isabelle. Deux êtres si différents que tout oppose et qui, au fil du temps et des rencontres, deviendront si proches. L’auteure nous transporte alternativement de la guerre de 39/45 et sa barbarie aux années 1990 et à la recherche des origines d’Isabelle. Corine Valade nous fait revivre certains événements destinés à apaiser les douleurs cachées, à rendre justice aux vivants et aux morts. Et pour répondre aux questions restées en suspens. Cette relation entre le vieillard et la jeune fille générera de belles surprises.

L’écriture de Corine Valade ne cesse de me surprendre par son souci de restitution d’un passé encore si récent, par cette abondance d’évocations historiques où se trouvent impliqués héros réels et personnages romanesques aux émotions fortes et vivantes.

Récit poignant qui, dès la première page vous entraîne dans un tourbillon d’évènements jusqu’au moment où vient l’apaisement et la satisfaction, alors que se referme le livre.

Un roman que j’ai pris du plaisir à lire. De ces ouvrages que j’aime écrire

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