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Critiques de Cynthia Ozick (37)
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Le châle

le premier chapitre est à la fois plein de pudeur et d'émotion: Alors qu'elle st déportée dans un camp de concentration, Rosa cache dans son châle son bébé Magda; le châle et la petite fille ne font qu'un, si bien que l'enfant va parler et se montrer quand le châle lui sera retirée et être massacrée par les gardiens. C'est Stella (que Rosa appellera "ange de la mort"), 14 ans, qui a pris la châle parce qu'elle avait froid et parce qu'elle enviait cette enfant. Nous retrouvons Rosa bien plus tard en Amérique.E lle attend que Stella lui envoie le fameux châle comme une relique. Sa vie s'est arrêtée mais l'homme qu'elle rencontre la laverie ne l'entend pas de cette oreille... J'ai trouvé le 1er chapitre tout simplement magnifique mais la suite un peu déconnectée et longue
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Le châle

Un livre que j’ai trouvé décevant pourtant il y avait beaucoup de bonne critique mais j’ai eu du mal à accrocher. La façon d’écrire de l’auteur m’a beaucoup dérangé dans l’histoire.
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Le châle

Il y a toujours de belle rencontre littéraire, des moments rares perdus dans le spectre de notre regard où défilent la prose d’une lecture nouvelle, une histoire venant croiser votre vie pour l’enrichir de ces lettres de noblesse mais aussi malheureusement des livres s’étirent dans une abime nébuleuse, laissant inerte votre émotion pour vous laissant dans une lassitude froide, voir une déception de n’avoir pas pu pénétrer le voile de l’auteur.

Le châle de Cynthia Ozick me laisse une amertume tendre, les mots sont devenus petit à petit sourds, les phrases sans saveurs, un brouillard abscond épaississant le fil de ma lecture pour être soudainement soulager du point final du roman.

Cynthia Ozick est américaine, originaire russe, ses parents fuyant les pogroms, ouvrirent une pharmacie dans le Bronx, jeune fille notre futur femme de lettre, écoutée les anecdotes des clients, lui donnant l’envie d’écrire. Femme de lettre, elle fera une thèse sur Henry James, son père spirituel, nouvelliste avec, Le Rabbi païen en 1988, Lévitation en 1993, et Le Châle en 1991, puis romancière aussi avec Le Messie de Stockholm en 1988, Points en et La Galaxie cannibale en, 1997.Essayiste, poétesse, critique littéraire aussi, cette femme aime la plume, les mots et de sa condition Juive se fait diplomate Juive de sa prose.

Ce roman est un cri d’une femme, d’une mère prisonnière de son passé, celui de son enfant mort tragiquement dans un camp de concentration, balancé contre les barbelés électriques. Mais une onde fantastique enveloppe ce court roman, celui du châle, au pouvoir magique, celui de protéger Magda, l’enfant de la narratrice, Rosa Lublin, accouchant en captivité, rendant sa fille invisible grâce au châle, devenu le Graal, source de nourriture virtuelle pour le nourrisson, au ventre gonflé d’air. La mort tragique de Magda semble être la faute de la nièce de Rosa, Stella, jeune fille de treize ans, volant le châle de l’enfant de treize mois, marchant depuis peu sur ces crayons, servant de jambes, une jalousie enfantine innocente, tuant Magda, laissant sa tante dans la colère sourde mais sauvant sa nièce tout même pour l’amener en Amérique.

Trente plus tard, Rosa vit toujours de ce drame, enfantant sa Magda dans la virtualité de ce châle pour la faire vivre de nouveau, comme un miracle d’oublier sa mort et vivre dans ce déni. Rosa semble vouloir s’enfermer dans la noirceur de son passé, se suicidant encore une fois en détruisant sa brocante, une folie hystérique la ramenant à survivre encore dans sa prison mentale, s’isolant encore et encore, traitant sa Nièce d’Ange de la mort qui subvient au besoin toujours de sa tante Rosa. Ce leitmotiv d’Ange de la mort consume de plus en plus Rosa perdu dans une rupture existentialiste.

L’écriture n’est pas fluide, la résonance se trouble, comme l’esprit de Rosa, nous sommes dans un tourbillon d’émotion hermétique à ma sensibilité, comme la rencontre avec cet homme Simon Persky, un homme plus âgé, immigré bien avant Rosa, lui répétant sans cesse.

« Votre Varsovie n’est pas ma Varsovie. »

Mais comme un miracle, cette rencontre perturbe l’émotion de cette Vieille femme, attendant le colis de sa nièce, le châle de sa fille morte trente plus tôt. Rosa fait revivre sa fille et meurt petit à petit, lui écrivant en polonais des lettres chaque jours, sa chambre devenu un capharnaüm.

Une scène troublante, celle de Rosa perdue sur une plage privée d’un hôtel, se retrouve enfermée, prisonnière d’un grillage surmonté de barbelé comme dans un camp de concentration nazi, cette vison la rendant triste pour venir s’insurger de ces fils barbelés au directeur, la considérant comme folle, comme sa nièce !

Rosa semble être sous l’emprise de cette Floride, du temps, des personnes l’entourant, de ce médecin Buisson, le harcelant pour son étude, Rosa résiste.

Même si je n’ai pas trop aimé me perdre dans cette histoire, je pense que beaucoup aimeront, ces mots, cette femme Rosa survivante de l’insondable, mais morte de l’intérieur.

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La galaxie cannibale

Ce livre est assez décevant. Ce principal de collège, insatisfait de son statut, gère cette école de façon désordonnée et inégale, malgré l'ambition qu'il a pour elle et ses élèves. Tout cela l'ennuie un peu, et il sera fasciné par une jeune élève sans relief, et surtout par sa mère, avec relief(s). Bof.

Résigné, conscient d'un certain échec, il choisira, de guerre lasse, la simplicité et la routine de la vie des autres: le mariage, la paternité, et la vieillesse ... dans un quartier de vieux.

Je me suis assez ennuyé, et n'ai terminé la lecture que parce que le livre est mince. Désolé.

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Le messie de Stockholm

Lars réalise la rubrique des critiques littéraire dans l'édition du lundi d'un journal suédois. C'est la rubrique que personne ne lit. A fortiori parce que Lars a une adoration pour les auteurs obscurs, qui n'intéressent personne, des auteurs de l'Europe centrale. Ce sont néanmoins des auteurs essentiels dans la Mémoire, dans le Combat démocratique, Kis, Hrabal, Kundera. On devine également que ses critiques sont très lyriques et dures à lire (pour les extraits que ses collègues lisent au-dessus de son épaule). Surtout que par comparaison avec la facilité choisie par ses deux collègues, Lars est à mi-chemin entre le vilain canatrd et la mouton noir.



Au passage, le journal est presque délabré. Non informatisé. L'étage où travaille Lars est rempli d esouris qui mangent les livres... mémoire encore, car un livre qiu disparaît, c'est aussi le passé qui s'oublie. Cynthia Ozick, juive, militante du souvenir, met une couche de Shoah dans son propos par le fait que Lars pense être le fils oublié d'un écrivain polonais abattu par les nazis en 1942. Ce passé, cette mémoire obnubile Lars au point de le rendre obsédé, possédé par l'existence d'un manuscrit non publié de cet auteur, son père réel ou imaginaire. Le roman s'appelle Le Messie.



C'est l'occasion pour Cynthia Ozick d'évoquer les manuscrits de prisonniers, de juifs massacrés en 39-45, et exhumés après-guerre. Ozick a une écriture poétique, fine et parfois un peu trop décalée par rapport au propos. Cela évite d'arriver avec de gros sabots, comme le font trop d'auteurs. Mais cela éloigne parfois le lecteur trop du coeur de son roman.



Je me suis perdu plusieurs fois, je dois bien l'avouer.



Lars est alors victime d'une libraire qui profite et utilise son obsession pour Le Messie. Arrive une femme qui se prétend fille du même auteur polonais, et annonce être en possession du manuscrit. Ozick rend parfaitement les tensions intimes de Lars face à cette aubaine incroyable.



Il faudra un éclair de lucidité de Lars pour s'extraire du piège tendu... piège qu'il a lui-même tressé. Ensuite, on découvre un Lars libéré, détendu, s'assumant pleinement... c'est bien vu dans le genre "nous sommes prisonniers des chaînes que nous nous forgeons", mais ces 20 dernières pages sont un peu trop faciles et trop cliché à mon goût. On perd un peu la finesse d'écriture et de style d'Ozick.



Ce roman évoque la Shoah, l'idolâtrie, mais aussi la tentation d'utiliser l'autre à ses propres fins, ce que fait la libraire en se servant de Lars. Un roman qui m'a un peu déçu, je l'avoue, mais qui me fait encore réfléchir alors que je l'ai terminé hier. C'est ce que je demande à un livre.
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Le châle

Le rédacteur de la 4e de couverture et moi avons-nous lu le même livre ? Heureusement que je n’ai lu la présentation qu’après avoir lu le roman, car il ne correspond pas trop à ma perception de l’histoire.



Passons sur ce détail.



Rosa est une femme acariâtre qui reproche tout à tout le monde. Un jour, elle rencontre dans une laverie automatique un vieux polonais, comme elle. Il entame la conversation, insiste. Il ouvre ainsi le monde de Rosa.



Un petit livre puissant sur l’oubli nécessaire, qu’il faut prendre le temps de savourer. Une lecture qui vous poursuit une fois le livre refermé.



L’image que je retiendrai :



Celle de Magda, la fille de Rosa, debout sur ses crayons (ses jambes) avec son ventre rond de malnutrition.
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=1992
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Un monde vacillant

C'est un roman étrange, qui nous plonge dans une atmosphère particulière de déchéance et d'abandon. Rose, jeune fille livrée à elle-même, est employée par les Mitwisser, famille juive d'intellectuels réfugiés dans le New York d'avant guerre; elle observe sa famille d'accueil, ruinée, égoïste et sombre, qui vit dans l'attente du retour d'un bienfaiteur, James, héritier d'un dessinateur pour enfants, lui-même prisonnier de l'image que son père a fait de lui. Un livre intéressant, qui se lit facilement et qui marque surtout par ses personnages, qui ont tous perdu leur identité et leurs racines.

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Corps étrangers

CYNTHIA OZICK est vraiment un grand écrivain et chaque livre est un vrai bonheur de lecture.

Les personnages de corps étrangers trimbalent tous leur mal de vivre en essayant de s'enfuir géographiquement ou mentalement tentant de faire face au mieux à leurs questions existentielles.

Noirceur, questions, expériences, déchirements, chaque personnage se dévoile peu à peu sous la plume de Cynthia Ozick qui ne porte aucun jugement et laisse ses personnages de papier tenter simplement de vivre.

Un grand auteur - un grand livre

De la Littérature.
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Corps étrangers

CORPS ÉTRANGERS de CYNTHIA OZICK second livre ( le premier était les papiers de Puttermesser)que je termine de cet auteur américaine d’origine russe et même plaisir de lecture. On est dans l’après guerre l’Europe fait moins rêver et l’Amérique domine. Beaucoup de gens sont déracinés, des corps étrangers. À travers le parcours de Doris on suit l’évolution de la vie, entre déracinement et recherche d’une place dans le monde. Brillante réflexion .
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Le messie de Stockholm

je pensais passer un bon moment car j'avais beaucoup aimé "le châle" mais là, je ne suis jamais entré tout à fait dans ce récit, des redites à quelques pages d'écart me faisant penser que je m'étais trompé, des digression peu ou proue logiques et pertinentes mais j'ai enfin fini ce livre et il ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Le messie de Stockholm

CYNTHIA OZICK est résolument un bel auteur.



Auteur de la mémoire mais avec une écriture résolument moderne.



Elle nous peint dans ce livre le portrait d'un homme qui s'est crée son monde et son histoire ( fils de BRUNO SHULZ et légataire de son dernier manuscrit détruit par la barbarie) et qui voit apparaître au grand jour ce qu'il sait être le pur fruit de son imagination.



Un personnage fort de sa solitude, écarté de "la marmite bouillonnante" qui réussira quand même (malheureusement?) vaincre ses propres démons.



Un beau livre de Cynthia Ozick
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Corps étrangers

Un roman magnifique qui, dans la confusion de l'après-guerre, explore toutes les figures du déracinement, à la fois social, politique et psychologique.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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Antiquités

Un vieil homme met en ordre ses souvenirs d'enfance. Non sans mal. L'Américaine Cynthia Ozick signe un conte très maîtrisé sur le grand âge et son chaos mental.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Les papiers de Puttermesser

LES PAPIERS de PUTTERMESSER de CYNTHIA OZICK

Un livre superbe dans le lignée des Roth Singer ou Bellow. L'héroïne nous entraîne dans un monde réel et fantastique ancré dans la tradition mystique juive avec cet improbable golem puis virage littéraire avec l'histoire de George Eliot et George Lewes . Chaque chapitre de ce livre pourrait presque être lu indépendamment. Une merveille que je vous conseille.
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Le messie de Stockholm

Ca fait 2 fois que je le recommence, celui-là, mais rien à faire, je m'endors au bout de 3 pages, impossible d'aller plus loin que la page 44!!!! Pourtant, l'histoire avait l'air sympa...
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Le châle

Le premier livre de Cynthia Ozick que j'ai lu et comme je viens de me l'offrir en poche. Je viens de le relire pour mon blog. Donc, voici mon billet :

Le thème de la Shoah est présent dans le "Châle" un court roman d'une grande intensité dans l'émotion concernant les camps de concentration.

Bouleversant !!! Texte sublime de sincérité d'authenticité.

Petit livre court mais très grand pour sa qualité. Un coup de cœur un chef-d'œuvre un livre magnifique !!! et à lire car remplit d'humanité !!!!
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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Un monde vacillant

Lecture jeune, n°117 - Le Bronx, 1935 : après avoir répondu à une petite annonce lacunaire, la jeune Rose Meadows entre au service des Mitwisser, Juifs berlinois déracinés et sans le sou. Rose peine à trouver sa place au sein de cette famille silencieuse et énigmatique. Sera-t-elle la nurse de la petite dernière, la gouvernante des quatre aînés, la garde-malade de la mère – physicienne déchue au bord de la folie – la secrétaire du père – universitaire reconnu en Allemagne pour ses travaux sur les Karaïtes, une obscure secte juive dissidente du IXe siècle – ou l’intendante de leur bienfaiteur, l’insaisissable James? Rose endosse tour à tour ces différents rôles. C’est ainsi qu’elle apprend à aimer ces êtres brisés et fascinants et finit par percer le mystère qui les entoure. L’oeuvre de Cynthia Ozick, née de parents russes ayant fui les pogroms du début du siècle, ne cesse d’interroger l’identité juive. L’auteur compose ici une fresque ténébreuse sur l’exil, une partition subtile sur la déchéance et la rédemption. Le style, exigeant et dense, donne corps à des personnages vibrants que le lecteur intrigué découvre pas à pas à travers le regard neuf de Rose, les révélations illuminées de la mère et les éclairages d’un narrateur omniscient. Gaëlle Glin
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