Cynthia Ozick est une auteure américaine qui réusit toujours à se réinventer et, incidemment, à me plaire. Chaque nouveau livre est une expérience unique. La seule constante ? Un ton légèrement léger, humoristique, malgré parfois des sujets plus sombres. Quand je pense à son humour, évidemment, il n'est pas question d'un sac à blagues mais plutôt de sarcasme, d'ironie du sort, d'une bonne dose d'autodérision. L'humour juif à son meilleur, quoi ! Un autre trait caractéristique d'Ozick, c'est sa grande culture. Quand elle ne fait pas un pastiche ou quand elle ne s'inspire pas d'un pilier de la littérature, comme
Henry James ou
Franz Kafka, elle creuse l'histoire pour en ressortir les Deux-Magots de
Sartre, l'Holocauste ou des éléments obscurs comme une secte juive sortie de l'Antiquité.
Les papiers de Puttermesser, c'est un peu tout ça et encore plus ! Cette fois-ci, on tombe littéralement dans le fantastique. L'héroïne du
roman se fait un peu maltraiter par ses supérieurs hiérarchiques et, dans pareille situation, quoi de mieux que faire appel à un golem pour régler ses problèmes. Ainsi appuyée, Ruth Pettermesser, cette fonctionnaire inconnue prendra d'assault la mairie de New York. À travers cela, elle connaitra (tardivement) les tourments de l'amour. Bref, ça va un peu dans toutes les directions, même dans le roman victorien !
Vous aurez compris,
Les papiers de Puttermesser est tout un délire. Mais, visiblement, j'en suis sorti enchanté. Je crois bien que je suivrais Ozick dans n'importe lequel de ses délires.