Citations de Cyril Bonin (181)
[ probas ]
- Mais dis-moi... Une chose m'intrigue. Si je lance le dé trois fois, que je le pose et que je le reprends pour le lancer une semaine plus tard, est-ce que ce sera mon quatrième lancer ou mon premier ?
- Eh bien... je... euh...
- Et si je lance le dé trois fois et que quelqu'un d'autre prend le dé. Est-ce que ce sera un premier lancer ou un quatrième lancer ?
(p. 62)
Mais si difficile que puisse être pour moi le présent, je dois le vivre pour que demain existe.
Un artiste, c’est quelqu’un qui ne voit pas les choses comme tout le monde. Il dévoile ce qui est caché et nous fait voir la vie autrement. Il rend la vie plus belle, ou plus grave, ou plus profonde… Comme s’il amplifiait les émotions.
L'art n'est pas une représentation du monde, il est le monde ! Le but de l'art, c'est l'art !
Mais si difficile que puisse être pour moi le présent, je dois le vivre pour que demain existe.
Je crois que surtout que si j'y étais heureuse, c'est parce que j'étais avec vous.
Le prestige d'une famille repose sur la valeur du chef de famille
Ce n’est pas difficile. Il suffit de voir le bon côté des choses.
- Sais-tu ce qu’il y a au commencement d’une ligne ?
- Un point ?
- Non… Ce qu’il y a au commencement d’une ligne, c’est une intention !
En fait, écrivain n'est pas un métier. C'est une obsession.
Le Japon a capitulé Oichi. Aujourd'hui des noms autrefois importants comme celui des Matani ne comptent plus.
Dans les années cinquante, tenir la porte à une dame était un geste de galanterie. Aujourd'hui, on risque de se voir accusé de sexisme ou de harcèlement.
Connais-tu l'histoire qui raconte comment le Grand Maître Kôbô est apparu en rêve au Grand Bonze kKshin et lui dit :"Plutôt que de s'incliner 10 fois devant moi, on devrait vénérer 9 fois sa mère" ?
Je savais qu'elle me vouait une sorte d'admiration... Peut-être me voyait-elle comme les héroïnes de ses romans. C'était flatteur, même si l'on finit souvent par brûler ce que l'on a adoré.
Mais si difficile que puisse être pour moi le présent, je dois le vivre pour que demain existe.
La tradition fige une certaine image du passé et en tenue toute la diversité
- Fumio, tu as si souvent répété que tu ne pouvais supporter de voir une femme dépendre de son mari. Tu as dit que se soumettre était ridicule. Mais je n'ai jamais eu l'impression de me soumettre. Simplement, je me suis donné autant de mal que je pouvais pour vous. Je me suis efforcée d'être la meilleure épouse possible... La meilleure mère possible...
Tout recommençait : la routine des réunions, et le côté absurde des dossiers numérotés... Qui, eux, nous survivront.
Oui... voilà ce qu'elle se disait en archivant des documents. Que toute cette paperasse nous était supérieure à bien des égards, qu'elle n'était pas soumise à la maladie, à la vieillesse ou à l'accident.
Tu as si souvent répété que tu ne pouvais supporter de voir une femme dépendre complètement de son mari. Tu as dit que se soumettre était ridicule, mais je n'ai jamais eu l'impression de me soumettre.
Mais si difficile que puisse être pour moi le présent, je dois le vivre pour que demain existe.
(p.99)