![Big game par Smith Big game](https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51ffEZIBAML._SX95_.jpg)
Ce roman jeunesse est un vrai page-turner !
La veille de ses 13 ans, Oskari doit passer la nuit en forêt seul, conformément à la tradition de son village, et revenir le lendemain avec la tête de l'animal qu'il aura tuer avec l'arc traditionnel. Un passage initiatique de l'enfance à l'âge adulte. Mais la nuit ne va pas se dérouler comme prévu et va être très mouvementée. L'avion du président des États-Unis s'écrase dans la forêt Finlandaise et des terroristes sont à sa poursuite. Une rencontre improbable entre le président et le jeune garçon de treize ans a lieu.
Le résumé me tentait beaucoup, mais j'avais un peu peur de ne pas aimer. Il faut dire que je lis peu de roman d'aventure comme celui-ci. Finalement, j'ai bien apprécié cette lecture.
J'a relevé quelques invraisemblances mais rien de rédhibitoire. J'étais prise par l'intrigue et avait envie de savoir comment cela allait se terminer. Le suspens et les nombreux rebondissements en font un roman addictif où les pages défilent à toute vitesse.
Parmi les passages d'explosions, de tirs et de courses folles, il y a aussi des passages plus calmes propices à l'introspection. J'a aimé ces passages où Oskari se recentre sur lui, à réfléchir sur ce qu'il a vécu durant les premières années de sa vie, et à ce qu'il pourrait devenir par la suite.
Le plus de ce roman à mes yeux est l'immersion dans cette forêt du mont Akka avec ces très beaux paysages qu'on imagine sans mal.
Un roman jeunesse qui ne plaira pas à tout le monde de part ses incohérences dont il faut faire abstraction mais qui devrait séduire tout de même le jeune public.
Commenter  J’apprécie         10 ![Le Village par Smith Le Village](/couv/cvt_Le-Village_1237.jpg)
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Hubert Tézénas - 477 pages
Quel magnifique livre
L'Ukraine est tristement d'actualité aujourd'hui... avant mon retour du livre, un petit point historique important pour le récit et pour notre connaissance de ce pays martyr :
L'Ukraine, à la chute de l'empire des Romanov obtient son indépendance, mais elle sera brève. Bientôt, le « grenier » de la Russie sera transformée en champ de bataille entre l'armée blanche (les russes blancs), l'armée rouge (l'armée bolchévique) et l'armée noire, armée paysanne insurrectionnelle d'inspiration communiste.
Hiver 1930 - Les bolchéviques contrôle l'Ukraine, Staline réprime le moindre réveil nationaliste de la paysannerie par la dékoulakisation. Un paysan qui possède quelque bien est appelé koulak. Les troupes bolchéviques sont envoyées piller les plus petits villages et s'emparer des moindre biens des paysans. La population est persécutée : Exécutions, déportations dans des camps de travail, hommes, femmes et enfants par wagons entiers.
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Nous sommes en Ukraine occidentale, dans un tout petit village Vyriv, bien caché derrière ses collines enneigées. Ses habitants, la peur au ventre vivent dans la terreur d'être découverts par l'armée Rouge, méfiant les uns des autres, se terrent bénéficiant de la position stratégique du village, au fond d'une vallée, bien caché derrière des collines et d'épaisses forêts.
Luka est un soldat vétéran d'origine russe, qui a passé dix ans sur les champs de bataille. Il s'était marié à une ukrainienne Natalia, a eu deux fils jumeaux qui ont maintenant 17 ans qu'il n'a pas vu grandir et une petite fille de 8 ans.
Ils découvre, lui et ses deux fils, lors d'une partie de chasse, un homme qui s'approche du village, un homme quasi inconscient, transportant sur un traîneau les corps de deux enfants atrocement mutilés. Par humanisme, il va le cacher chez lui, essayer de le réchauffer et de le faire revenir à la vie et enterrer les deux enfants au petit matin discrètement. Mais il est découvert.
Il est bientôt débordé par une fureur véhiculée par une terreur indicible des villageois qui les transforme en une foule perdant tout humanité, voyant en cet homme un espion des soviets, un membre de la Guépéou. Peut-on arrêter une foule déchaînée ? Y a t il encore une part d'humanité lorsque la peur annihile la raison ?
Bientôt une petite fille disparaît. Luka décide de partir à sa recherche, avec ses deux fils et le père de la petite fille..... la traque commence..qui est ce voleur d'enfants, celui qui mutile des enfants? un ogre? la vieille sorcière des contes russes? l'hiver, la neige, le froid, la nuit, les ombres terribles des arbres gelés, les traces de pas d'un homme et les pas d'une petite fille à côté , des corbeaux, un cri déchirant d'enfant dans la nuit, des coups de feu, un corps qui tombe, puis deux...un voleur d'enfant redoutable tireur d'élite, retors, les soldats de l'armée rouge ne sont pas loin, ils s'approchent..ont-il eux aussi encore une part d'humanité ?.
Ce livre m'a fascinée et bouleversée, un récit terriblement humain...C'est Luka qui parle. Traque et survie dans une nature hostile mais aussi d'une beauté à couper le souffle servie par de très belles pages décrivant cette steppe enneigée. Un récit intense et rude, mais authentique, dont on ne peut se détacher, on marche avec lui dans cette épaisse couche de neige, on souffre avec lui, on se cache avec lui, on se réchauffe autour du maigre feu avec lui...
La course est haletante, lui et ses fils ne renoncent pas. Luka est un homme persévérant et pétri d'humanité, on ne peut qu'avoir de l'empathie envers ce vétéran qui pourtant n'a pas hésité à tuer sur des champs de bataille et qui affronte tous les dangers pour retrouver une petite fille enlevée. L'amour filial est aussi une part importante de ce récit. Il s'en veut d'avoir accepter que ses deux fils l'accompagnent, ils sont si jeunes les jumeaux, ils n'ont que 17 ans. L'autorité du père, l'abnégation des fils qui ne veulent pas retourner au village.
« Il se peut que j'ai oublié pendant un moment qui je suis vraiment. Ou que cela fonctionne dans les deux sens : même les hommes méchants peuvent faire le bien » dit un des personnages...
C 'est ce que le livre démontre et très brillamment.,,,,,,,,,,,,,,,,,
Extrait , début du roman , tout est là :
La lointaine silhouette se réduisait presque à une tache sombre sur la steppe. Le terrain était plat, blanc et froid : une mer de néant, tout juste rompue par cet accroc dans le paysage qui accrochait le regard. Pendant la guerre, la moindre imperfection sur l'horizon aurait stoppé net une compagnie entière. Les bottes auraient cessé de patauger, le cliquetis des fusils en bandoulière se serait tu. La peur l'aurait disputé à la curiosité.
Et dans ce silence, une longue attente se serait ensuivie pour voir comment allait évoluer ce petit défaut dans la splendeur immaculée de la steppe. Une tache solitaire, mais susceptible de se transformer en une armée qui n'apporterait que violence, férocité et mort.
La guerre était finie – le rouge avait écrasé toutes les autres couleurs qui se dressaient sur son passage -, et, pourtant, cette forme lointaine fit renaître en moi le même mélange de peur et de curiosité. Elle n'aurait pas dû être là ».
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Bonjour à tous !
Je viens de terminer Le Village de Dan Smith...
Énorme coup de cœur pour un livre que l'on n'a pas envie d'ouvrir !!! Le résumé est peu engageant et la couverture est moche... Oui, c'est un livre qu'on m'a offert il y a un an et j'ai toujours choisi celui d'à côté. Et puis pendant le confinement, j'ai lu quelques pages... Et là... Incroyable !!! Dans un décor glacé au plus profond de l'Ukraine de 1930 en plein collectivisme, une homme et ses deux fils partent à la poursuite d'un voleur d'enfants, cannibale ... C'est une vraie leçon de survie ! Un thriller d'environ 600 pages que j'ai dévoré en trois jours tant le suspens était oppressant. Le final est terrible...
Voilà !
Commenter  J’apprécie         10 ![Hiver rouge par Smith Hiver rouge](/couv/cvt_Hiver-rouge_2048.jpg)
Comme dans "Le village", Dan Smith nous emmène loin, très loin! Dans une Russie en plein hiver et surtout en pleine guerre civile. Nous sommes en 1920, Nikolaï Levitski déserte l'armée rouge pour ramener son frère défunt dans son village au coeur de la Russie. Après des semaines, peut-être des mois à se cacher dans les bois et éviter les routes qu'empruntent les hommes qui sont peut-être déjà à sa recherche, il arrive enfin chez lui, se fait un joie à l'idée de revoir sa femme et ses fils, se réchauffer devant le pitch et dormir dans un lit et...enterrer son frère Alexeï. Mais voilà, le village, les isbas, sont désespérément vides, aucune fumée ne sort des cheminées, pas de cris d'enfants joyeux jouant dans la neige...Depuis son départ et malgré les précautions prises en se faisant passer pour mort, Nikolaï se sent observé où qu'il aille. Serait-ce ms hommes de la Tcheka? Cette unité spéciale qui n'a qu'une mission: semer la terreur en torturant les villageois, les paysans qui ont formé "l'armée verte" afin d'essayer de défendre leurs maigres récoltes mais aussi de punir les traitres comme Nikolaï, les ennemis du peuple qui en désertant l'armée rouge en semant ce qu'ils appelaient "la terreur rouge"? Cette idée paralyse Nikolaï et le pousse à se remettre en route sans perdre de temps après avoir enterré son frère Alek, afin de retrouver sa famille, d'essayer de les libérer, en supposant qu'ils sont vivants et qu'un homme qui se fait appeler Kochtcheï (un personnage diabolique de la mythologie slave) les retient prisonniers. Un nom qui lui va à merveille, un homme qui n'hésite pas à torturer les paysans avant de les tuer et qui laisse sa marque: toutes ses victimes sont marquées par une croix au fer rouge. Nicolaï n'a donc pas d'autre choix que de suivre ce chemin jonché d'horreur et de mort, en espérant que Kochtcheï, cet humain bien réel qui sème "la terreur rouge". En effet, les fils de Niloleï sont jeunes, peut-être que ce monstre leur a épargné la vie afin d'en faire des soldats de l'armée rouge ou emmenés dans un goulag avec leur mère. C'est son seul espoir, son seul but, retrouver sa famille vivante avant qu'il ne soit trop tard! Sur son chemin, Nikolaï va faire des rencontres, bonnes et mauvaises, se faire de réels amis, un père et sa petite fille qui vont l'héberger et qu'il prendra sous sa protection mais aussi des gens dont les actes sont dictés par la peur et qui n'hésitent pas à trahir leurs hôtes pour garder la vie sauve. Il m'a fallu consulter plusieurs fois des sites historiques pour ne pas oublier qui étaient les rouges (ça be ne savais) ainsi que l'armée blanche, les noirs, les verts, les unités comme la Tcheka...Un très bon thriller historique qui plaira aux gens qui ont aimé "Le village", la trilogie russe de Tom Rob Smith (Enfant 44, Kolyma et Agent 6) ou encore la série des aventures de l'inspecteur Pekkala de Paul Watkins qui écrit aussi sous le pseudonyme de Sam Eastland.
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un vrai thriller à l'ambiance bien costaude ! Ici l'auteur nous embarque avec lui dans cette traque sans merci de l'epoque poste Lenine en ex URSS.Le rythme ne faiblit jamais, les personnages sont bien decrits et il n'y a pas un mot de trop bref un tres bon livre à découvrir !
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Un livre qui nous tient en haleine dès le départ !
On arrive très bien a ressentir toutes les émotions du personnage.
On s'immerge totalement dans cette steppe hivernale, la rudesse du climat et de ce début de période stalinienne y sont bien retranscrits.
Une fin un peu "trop facile" à mon goût...
L'humain sous toutes ses facettes..
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Il m'arrive rarement de voir un film avant de le découvrir dans sa version livre comme ce fût le cas pour Big game. J'ignorais d'ailleurs qu'on pouvait écrire un livre adapté d'un film. Si j'ai aimé le film qui reste un bon film d'action par son originalité et son casting ( Samuel L.Jackson, Ray Stevenson et j'en passe), j'ai un peu moins aimé la version livre essentiellement dû au style qu'a emprunté l'auteur en narrant l'histoire du point de vue d'un enfant de treize ans. Je ne regrette néanmoins pas l'achat de ce roman qui se lit vite et bien.
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1920, une traque au cœur d'une Russie centrale en proie à la guerre civile, une quête de rédemption, un déserteur à la recherche de sa famille, ce récit vous emporte là ou la noirceur de l'homme est une ombre froide qui flotte entre les arbres figés par la brume et le gel d'un hiver sibérien...un thriller à déguster glacé, le cœur bien accroché...
Commenter  J’apprécie         10 ![Hiver rouge par Smith Hiver rouge](/couv/cvt_Hiver-rouge_2048.jpg)
Russie, 1920. La guerre civile entre Gardes blancs et Gardes rouges s'achève. Kolia, de son vrai nom Nikolaï Levitski, qui a déserté les rangs de l'Armée rouge, rejoint son village pour retrouver sa famille. Mais cet homme, épuisé par les combats, ne trouve que ruines. Il n'y a plus personne.
Il part à la recherche de son épouse et de ses deux enfants.
Il se jure de les retrouver.
Dan Smith nous entraîne dans une stupéfiante chevauchée dans la steppe et nous croisons des personnages émouvants (Anna) ou étonnants (Ludmilia et Tania).
C'est un récit violent, sans concession, plein de bruit et de fureur. Il est d'une lecture agréable.
Au cours de la recherche de sa famille, il revoit toute sa vie de soldat au service de la Révolution soviétique. Et il se remet en question en repensant à la répression qu'il a exercé contre des civils au cours de la guerre civile...
Nous frissonnons, mais nous sommes également émus à la lecture de ce récit.
Lisez ce livre : il est prenant et vous ne le lâcherez pas !
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Quel livre !
Une leçon d'humanité et de survie. Dan Smith arrive à nous glisser dans la peau de son personnage, à nous faire ressentir ses émotions. On est complètement immergé dans cet environnement hostile, glacial !
Un roman excellent que je recommande sans hésiter.
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Alors oui, le tandem est des plus surprenants (un jeune chasseur finlandais de 13 ans et le président des États Unis, rien que ça !), oui l'intrigue est digne d'un scénario américain mais suivre les aventures d'Oskari et du président pourchassés en pleine foret a été un régal. La course poursuite est prenante et laisse peu de temps morts. Un bon page-turner simple, sans prétention mais efficace. En revanche, je déconseille très fortement de visionner l'adaptation ciné qui est, elle, pathétique...
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Après l'excellent "Le village", c'est avec un grand enthousiasme que je me suis lancée dans "Hiver rouge".
On retrouve les ingrédients du livre précédent, le contexte politique, la localisation avec ses paysages enneigés et la vie difficile de cette population (famine, froid...).
C'est un bon bouquin mais après la claque du Village il y a moins l'effet de surprise, ça reste une très bonne lecture.
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Ce livre est super, il est bourré d'action et de suspens!
je recommande ce livre a tous les fans d'action.
Commenter  J’apprécie         10 ![Hiver rouge par Smith Hiver rouge](/couv/cvt_Hiver-rouge_2048.jpg)
Un titre très accrocheur et un univers réaliste où le lecteur est directement plongé dans une période sombre et violente de l’Histoire Russe, déchirée par la répression de l’armée rouge, associée à la violence de l’action tchékiste qui réprime la révolte du peuple par le sang. L’adage de cette période pourrait être : «La paix ne se gagne que par l’oppression, la terreur et le sang ». L’histoire est intéressante car ancrée dans le réel et l’auteur se montre très agile pour jouer avec nos nerfs car on s’immerge rapidement dans l’histoire de Nikolaï Levitski. Le récit émane de son point de vue de soldat déserteur, qui tente de survivre dans un enfer blanc, hostile et glacé, où règnent la mort et la suspicion. Les hommes et les femmes se regardent les uns les autres avec défiance et la normalité n’est plus de mise dans leurs relations, car il est impératif d’être sur un qui-vive permanent pour survivre. Rencontrer un tiers devient synonyme de danger et Nikolaï sait que pour survivre, il devra jauger l’autre pour sonder ses motivations, sondant ses secrets les plus intimes, dans un monde brutal où chacun est coupable d’un crime inavouable pour assurer sa survie ou celle des siens. C’est une œuvre magistrale où l’on ressent l’atmosphère oppressante qui règne dans les steppes, les villages silencieux, et les forêts qui sont parcourues par Kolia. Il est la cible d’une terrible chasse à l’homme puisqu’en tant que déserteur, il est considéré comme l’ennemi de la révolution. Mais la proie traquée est aussi le chasseur du « monstre » de sa propre vie. Un « monstre » dont l’image est d’autant plus terrifiante qu’elle est associée à celle de Kochtcheï, un personnage de conte traditionnel russe. Le lecteur, ainsi sensibilisé aux croyances populaires soviétiques, à ses traditions, est immergé dans un suspense d’autant plus poignant que l’ennemi suprême de Kolia est dépeint comme un ennemi presque irréel, comme sorti tout droit de l’imaginaire. Il nous semble alors invincible et on se demande comment Nikolaï va se sortir de pareille aventure. Et les atrocités de Kochtcheï sont d’autant plus effroyables qu’elles sont pourtant réelles, bien loin d’être issues d’un simple conte. On oscille entre fiction et réalité ; c’est génial. Un très bon moment de lecture à savourer bien au chaud chez soi.
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