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3.99/5 (sur 143 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) : 1978
Biographie :

Daniel Brouillette est un écrivain.

Enseignant en école primaire durant de nombreuses années, le dédain pour la correction d'examens et l'amour de l'écriture l'amènent à abandonner son boulot au salaire ridiculement bas pour joindre l'École nationale de l'humour.

Depuis sa sortie en 2006, il a travaillé en tant qu'auteur-scripteur-concepteur pour les émissions "L'union fait la force", "Pyramide", "Le dernier passager", "Les Chefs!", "Duo" et "Taxi payant".

Auteur de quelque 30 livres pour les jeunes, dont la très connue série "Bine" (le premier tome, "Bine : L'affaire est pet shop", a été publié en 2013), il est un auteur humoristique populaire et unique en son genre.

Il partage aujourd'hui son temps entre la littérature, une plateforme virtuelle et la visite d'écoles, où il a donné plus de 2000 conférences et ateliers d'écriture depuis 2014.

site : https://danielbrouillette.learnworlds.com/pages/home
page Facebook : https://www.facebook.com/BineLeLivre/
Instagram : https://www.instagram.com/danielbrouillette_auteur/

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Source : www.lesmalins.ca
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Pour dire franchement, j’apprécie autant
mon enseignante que les crevettes, les
piqûres de maringouin, le chocolat à la
menthe, les visites chez le dentiste, les
prises de sang, le coloriage, les fesses qui
piquent et les bananes brunes. Comme
elle me crie sans cesse par la tête, je vais
faire à la mienne.
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Tout va bien. Le plan concocté par Lily fonctionne à merveille. Madame Pythagore continue de corriger afin de rapporter un minimum de travail à la maison ce soir. Si elle décidait de circuler dans les rangées, le danger s’intensifierait. Me faire pincer entraînerait la note automatique de zéro. Sans compter les risques de suspension. Je n’ai pas eu de retenue depuis mon départ de la classe de madame Béliveau et j’en remercie la vie.

Entre la venue des réponses à coups de cinq, je fais semblant de taponner des équations sur des feuilles brouillon. Avoir su que l’on consacrerait toute l’année à l’algèbre, je serais resté en sixième année. Des collants à senteur de root beer à côté du résultat d’un test d’anglais réussi avec brio, j’en aurais pris quelques années supplémentaires, surtout que la retraitée de Bélivache a été déchue de son titre de dictatrice.

Tout est trop sérieux au secondaire. À commencer par les matières scolaires. Que c’est con, les mathématiques de secondaire un ! Déjà que c’était stupide au primaire, là, ça frise le ridicule. Je n’en revenais pas au début de l’année, je n’en reviens pas plus aujourd’hui. À la base, qui a décidé qu’un plus un faisait deux ? Pourquoi pas trois ? Qui est le boss que je lui sacre un coup de règle de géométrie sur les doigts ?

Tout est assurément trop sérieux. On nous casse déjà les oreilles avec notre future carrière qui orientera nos choix de cours à la fin de notre séjour à la polyvalente. Eille, relaxez ! J’ignore quel t-shirt j’enfilerai demain, je sais encore moins ce que j’ai envie de foutre de ma vie jusqu’à soixante-cinq ans. La retraite demeure un concept abstrait, une espèce de cible ne concernant que les amateurs de céréales au son.

De toute manière, les quelques métiers qui m’intéressent restent inaccessibles : joueur de la NBA ou de soccer professionnel, pilote de Formule 1, agent double, espion, astronaute, acteur à Hollywood, mannequin ou homme d’affaires millionnaire.

En même temps, quoi de plus normal ? Je ne conçois pas qu’un gars de treize ans puisse aspirer à devenir emballeur chez IGA ou ramasseux de paniers chez Costco, et une fille, gosseuse à l’entrée du Walmart.
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Noël, fête de la famille? Pas chez nous. Ici c’est de la chicane qu’on enveloppe et qu’on range sous le sapin et on passe la soirée à la développer…
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La brassière de ma mère est disparue, et là, elle capote. « Capoter » est un verbe faible. « Paranoïer » serait plus exact. Elle est convaincue qu’un voleur s’est donné la peine de sortir en pleine nuit pour venir dérober un soutien-gorge de grand-mère décrépit dans notre cour. Il aurait laissé tous les autres vêtements sur la corde à linge, y compris mon t-shirt flambant neuf des Scrapface Terror, et se serait contenté du serre-boules beige. Un scénario quasi crédible. Même un enfant de cinq ans rétorquerait sur un ton fendant : « Voyons, madame, réfléchissez un peu ! »

Un vol de brassière… C’est la meilleure ! Ma mère aime s’inventer des théories abracadabrantes et monter des dossiers pour des peccadilles. Elle est constamment en train de s’énerver et de gesticuler. Voir s’il y a un marché pour les sous-vêtements usagés. Après les pickpockets, voici les pickbobettes !

C’est l’événement médiatique du mois : le cache-jos de Jojo s’est volatilisé. Je suis surpris que l’hélicoptère TVA ne survole pas notre maison. Les voleurs de Wonderbra qui font abracadabra, quel fléau ! Dans les livres d’histoire, on pourra un jour lire que la décennie 2010 a été marquée par les cambriolages de brassières.

Ma mère est assise à la table de cuisine, en robe de chambre, et sirote un café avec un air enragé.

Il fait si chaud depuis une semaine que respirer demande un effort. La canicule nous fesse à coups de trente degrés Celsius et de pourcentages d’humidité assez élevés pour faire friser un punk. Malgré tout, elle se promène avec sa doudoune en flanelle et boit un café qui, je le précise au cas où ce serait uniquement connu des adeptes de Wikipédia, est préparé avec DE L’EAU BOUILLANTE !

– Je suis convaincue que c’est les nouveaux voisins !

La voilà qui accuse en plus. On se croirait à une partie de Clue.

Je soupçonne le Colonel Pas Propre… avec la corde… dans la cour !
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Daniel Brouillette
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Des hurlements lointains. De loups. J’ignore combien ils sont. Deux ? Cinq ? Dix ? Quinze ? Quatre-vingt-neuf et demi ? De toute façon, un seul suffit pour me donner la chair de poule. Mâle ou femelle, peu importe, je n’exerce aucune discrimination. Quatre crocs me suffisent pour croquer toute trace de sexisme.

Les loups sont des meurtriers gourmands. L’expression « avoir une faim de loup » n’a pas été inventée par hasard. Sinon, le matin, le ventre creux, je m’écrierais : « Ouin, je te dis que j’ai une vraie faim de crapet-soleil, moi ! »

La peur des loups est innée. Il y a le gène de la couleur des yeux, celui des cheveux blonds, bruns, châtains ou carotte, celui des pieds chatouilleux, celui du dédain des radis et tout juste après, celui de la peur des loups. Je ne connais personne dans mon entourage qui marcherait en direction d’une meute de loups pour jouer à la baballe.

Heureusement, les loups sont loin. Soit ça ou bien ils sont à quelques mètres et souffrent d’une extinction de voix.

AAAAOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUU !
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Pour dire franchement, j’apprécie autant
mon enseignante que les crevettes, les
piqûres de maringouin, le chocolat à la
menthe, les visites chez le dentiste, les
prises de sang, le coloriage, les fesses qui
piquent et les bananes brunes. Comme
elle me crie sans cesse par la tête, je vais
faire à la mienne.
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La baboune n’est pas la femelle du babouin

Maxim n’a pas répondu à mon message d’hier. Ni à celui d’avant-hier. Ni à l’autre d’avant. Ni à tous les autres. Elle m’ignore. Ce silence radio dure depuis un mois. Depuis ce fameux après-midi où son chemin avait recroisé celui de Lily et le mien, le lendemain de l’Halloween. Pour la dernière fois. Elle ne m’a plus jamais reparlé mis à part pour m’ordonner de ne plus jamais lui reparler. En gras et en souligné dans un bref courriel reçu le 4 novembre à 19 h 57, heure de l’Est. Je l’ai lu et relu des centaines de fois. En termes de difficulté, le réciter par cœur équivaut à attacher mes souliers.
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Portant les gants de cuir de ma mère, je me sens comme un bandit bas de gamme. Rebutée par les volants frettes, Jocelyne s’en sert pour conduire l’hiver. L’important reste de ne pas laisser de traces ou d’empreintes. Des mitaines de four auraient fait l’affaire, quoique peu pratiques pour les tâches minutieuses. Comme celle que je m’apprête à accomplir.

J’ouvre la pochette sur le côté du sac et prends ma carte étudiante agrémentée d’une photo sur laquelle j’arbore une expression de prisonnier. Je tente de forcer la clenche en tenant ma carte fermement entre le pouce et l’index, mais elle n’est ni assez solide ni assez longue.

Je m’en doutais, mais je me devais d’essayer. Après tout, je suis ici pour ça. Un carton plastifié risquerait moins de causer des dommages qu’un outil. Mais bon, je ne peux rien y faire, ce truc ne fonctionne que dans les films. Je sais par contre ce qui peut marcher. Ce qui va marcher !

Je sors un tournevis plat de la poche qui a passé la journée tapie au fond de mon casier, dissimulée sous mes vêtements de sport dans un sac de plastique Jean Coutu géant utilisé pour emballer les paquets jumbos de papier de toilette. Si, dans cette pharmacie, on trouve de tout, même un ami, à la poly, on trouve de tout, même des ennemis.

Accroupi, je plante le tournevis le plus loin que je peux, puis le ramène en forçant la clenche. Le mécanisme cède sans broncher. Cette serrure minable n’a pas été conçue pour résister aux assauts de voleurs. Qui cambriolerait une pauvre cafétéria de polyvalente dont l’article le plus cher au menu est une pizza végétarienne sur pain pita ?

Moi.
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Cet hiver, pas longtemps après les fêtes, mes parents ont inventé un nouveau jeu familial : Chicanium. Semblable à Cranium, sauf que pour l’emporter, il faut fredonner des engueulades, mimer des insultes et sculpter des injures. Et les deux ont l’intention de crier victoire. Du plaisir pour toute la famille, sauf moi. Je suis là, pris en sandwich, tel un pion entre le fou et la reine. Et je ne peux malheureusement pas bouger.

Je discute justement de ce calvaire avec Maxim sur Facebook.

Bine : Je te gage une tasse de margarine que mes parents divorcent.
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