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Citations de Daniel Brouillette (21)


Pour dire franchement, j’apprécie autant
mon enseignante que les crevettes, les
piqûres de maringouin, le chocolat à la
menthe, les visites chez le dentiste, les
prises de sang, le coloriage, les fesses qui
piquent et les bananes brunes. Comme
elle me crie sans cesse par la tête, je vais
faire à la mienne.
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Noël, fête de la famille? Pas chez nous. Ici c’est de la chicane qu’on enveloppe et qu’on range sous le sapin et on passe la soirée à la développer…
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Pour dire franchement, j’apprécie autant
mon enseignante que les crevettes, les
piqûres de maringouin, le chocolat à la
menthe, les visites chez le dentiste, les
prises de sang, le coloriage, les fesses qui
piquent et les bananes brunes. Comme
elle me crie sans cesse par la tête, je vais
faire à la mienne.
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Tout va bien. Le plan concocté par Lily fonctionne à merveille. Madame Pythagore continue de corriger afin de rapporter un minimum de travail à la maison ce soir. Si elle décidait de circuler dans les rangées, le danger s’intensifierait. Me faire pincer entraînerait la note automatique de zéro. Sans compter les risques de suspension. Je n’ai pas eu de retenue depuis mon départ de la classe de madame Béliveau et j’en remercie la vie.

Entre la venue des réponses à coups de cinq, je fais semblant de taponner des équations sur des feuilles brouillon. Avoir su que l’on consacrerait toute l’année à l’algèbre, je serais resté en sixième année. Des collants à senteur de root beer à côté du résultat d’un test d’anglais réussi avec brio, j’en aurais pris quelques années supplémentaires, surtout que la retraitée de Bélivache a été déchue de son titre de dictatrice.

Tout est trop sérieux au secondaire. À commencer par les matières scolaires. Que c’est con, les mathématiques de secondaire un ! Déjà que c’était stupide au primaire, là, ça frise le ridicule. Je n’en revenais pas au début de l’année, je n’en reviens pas plus aujourd’hui. À la base, qui a décidé qu’un plus un faisait deux ? Pourquoi pas trois ? Qui est le boss que je lui sacre un coup de règle de géométrie sur les doigts ?

Tout est assurément trop sérieux. On nous casse déjà les oreilles avec notre future carrière qui orientera nos choix de cours à la fin de notre séjour à la polyvalente. Eille, relaxez ! J’ignore quel t-shirt j’enfilerai demain, je sais encore moins ce que j’ai envie de foutre de ma vie jusqu’à soixante-cinq ans. La retraite demeure un concept abstrait, une espèce de cible ne concernant que les amateurs de céréales au son.

De toute manière, les quelques métiers qui m’intéressent restent inaccessibles : joueur de la NBA ou de soccer professionnel, pilote de Formule 1, agent double, espion, astronaute, acteur à Hollywood, mannequin ou homme d’affaires millionnaire.

En même temps, quoi de plus normal ? Je ne conçois pas qu’un gars de treize ans puisse aspirer à devenir emballeur chez IGA ou ramasseux de paniers chez Costco, et une fille, gosseuse à l’entrée du Walmart.
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Benoît olivier
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La baboune n’est pas la femelle du babouin

Maxim n’a pas répondu à mon message d’hier. Ni à celui d’avant-hier. Ni à l’autre d’avant. Ni à tous les autres. Elle m’ignore. Ce silence radio dure depuis un mois. Depuis ce fameux après-midi où son chemin avait recroisé celui de Lily et le mien, le lendemain de l’Halloween. Pour la dernière fois. Elle ne m’a plus jamais reparlé mis à part pour m’ordonner de ne plus jamais lui reparler. En gras et en souligné dans un bref courriel reçu le 4 novembre à 19 h 57, heure de l’Est. Je l’ai lu et relu des centaines de fois. En termes de difficulté, le réciter par cœur équivaut à attacher mes souliers.
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La brassière de ma mère est disparue, et là, elle capote. « Capoter » est un verbe faible. « Paranoïer » serait plus exact. Elle est convaincue qu’un voleur s’est donné la peine de sortir en pleine nuit pour venir dérober un soutien-gorge de grand-mère décrépit dans notre cour. Il aurait laissé tous les autres vêtements sur la corde à linge, y compris mon t-shirt flambant neuf des Scrapface Terror, et se serait contenté du serre-boules beige. Un scénario quasi crédible. Même un enfant de cinq ans rétorquerait sur un ton fendant : « Voyons, madame, réfléchissez un peu ! »

Un vol de brassière… C’est la meilleure ! Ma mère aime s’inventer des théories abracadabrantes et monter des dossiers pour des peccadilles. Elle est constamment en train de s’énerver et de gesticuler. Voir s’il y a un marché pour les sous-vêtements usagés. Après les pickpockets, voici les pickbobettes !

C’est l’événement médiatique du mois : le cache-jos de Jojo s’est volatilisé. Je suis surpris que l’hélicoptère TVA ne survole pas notre maison. Les voleurs de Wonderbra qui font abracadabra, quel fléau ! Dans les livres d’histoire, on pourra un jour lire que la décennie 2010 a été marquée par les cambriolages de brassières.

Ma mère est assise à la table de cuisine, en robe de chambre, et sirote un café avec un air enragé.

Il fait si chaud depuis une semaine que respirer demande un effort. La canicule nous fesse à coups de trente degrés Celsius et de pourcentages d’humidité assez élevés pour faire friser un punk. Malgré tout, elle se promène avec sa doudoune en flanelle et boit un café qui, je le précise au cas où ce serait uniquement connu des adeptes de Wikipédia, est préparé avec DE L’EAU BOUILLANTE !

– Je suis convaincue que c’est les nouveaux voisins !

La voilà qui accuse en plus. On se croirait à une partie de Clue.

Je soupçonne le Colonel Pas Propre… avec la corde… dans la cour !
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Des hurlements lointains. De loups. J’ignore combien ils sont. Deux ? Cinq ? Dix ? Quinze ? Quatre-vingt-neuf et demi ? De toute façon, un seul suffit pour me donner la chair de poule. Mâle ou femelle, peu importe, je n’exerce aucune discrimination. Quatre crocs me suffisent pour croquer toute trace de sexisme.

Les loups sont des meurtriers gourmands. L’expression « avoir une faim de loup » n’a pas été inventée par hasard. Sinon, le matin, le ventre creux, je m’écrierais : « Ouin, je te dis que j’ai une vraie faim de crapet-soleil, moi ! »

La peur des loups est innée. Il y a le gène de la couleur des yeux, celui des cheveux blonds, bruns, châtains ou carotte, celui des pieds chatouilleux, celui du dédain des radis et tout juste après, celui de la peur des loups. Je ne connais personne dans mon entourage qui marcherait en direction d’une meute de loups pour jouer à la baballe.

Heureusement, les loups sont loin. Soit ça ou bien ils sont à quelques mètres et souffrent d’une extinction de voix.

AAAAOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUU !
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Cet hiver, pas longtemps après les fêtes, mes parents ont inventé un nouveau jeu familial : Chicanium. Semblable à Cranium, sauf que pour l’emporter, il faut fredonner des engueulades, mimer des insultes et sculpter des injures. Et les deux ont l’intention de crier victoire. Du plaisir pour toute la famille, sauf moi. Je suis là, pris en sandwich, tel un pion entre le fou et la reine. Et je ne peux malheureusement pas bouger.

Je discute justement de ce calvaire avec Maxim sur Facebook.

Bine : Je te gage une tasse de margarine que mes parents divorcent.
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Daniel Brouillette
Bonjour

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On pourra aller courir ensemble dans le parc avec mon chien. On pourra même ramasser les crottes à deux.
Eh oui, je suis un romantique.
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Portant les gants de cuir de ma mère, je me sens comme un bandit bas de gamme. Rebutée par les volants frettes, Jocelyne s’en sert pour conduire l’hiver. L’important reste de ne pas laisser de traces ou d’empreintes. Des mitaines de four auraient fait l’affaire, quoique peu pratiques pour les tâches minutieuses. Comme celle que je m’apprête à accomplir.

J’ouvre la pochette sur le côté du sac et prends ma carte étudiante agrémentée d’une photo sur laquelle j’arbore une expression de prisonnier. Je tente de forcer la clenche en tenant ma carte fermement entre le pouce et l’index, mais elle n’est ni assez solide ni assez longue.

Je m’en doutais, mais je me devais d’essayer. Après tout, je suis ici pour ça. Un carton plastifié risquerait moins de causer des dommages qu’un outil. Mais bon, je ne peux rien y faire, ce truc ne fonctionne que dans les films. Je sais par contre ce qui peut marcher. Ce qui va marcher !

Je sors un tournevis plat de la poche qui a passé la journée tapie au fond de mon casier, dissimulée sous mes vêtements de sport dans un sac de plastique Jean Coutu géant utilisé pour emballer les paquets jumbos de papier de toilette. Si, dans cette pharmacie, on trouve de tout, même un ami, à la poly, on trouve de tout, même des ennemis.

Accroupi, je plante le tournevis le plus loin que je peux, puis le ramène en forçant la clenche. Le mécanisme cède sans broncher. Cette serrure minable n’a pas été conçue pour résister aux assauts de voleurs. Qui cambriolerait une pauvre cafétéria de polyvalente dont l’article le plus cher au menu est une pizza végétarienne sur pain pita ?

Moi.
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Comment ont été tes premières nuits chez tes grands parents ? On dirait que t'as pas fermé l'œil. T'as des valises en dessous des yeux !

Des valises pleines et pesantes. J'ai dormis trois minutes à tout casser. Mon grand-père parle dans son sommeil. Super fort en plus. J'ai passé mon temps à tourner, et en plus, j'ai le mal de mer !

C'est quoi le rapport ?

Je dort dans un lit d'eau. Tu bouges le petit orteil et tu sens des vagues pendant cinq minutes. L'enfer !

Ah ! Ah ! T'as qu'à dormir sur le tapis !

Anorexie me lancerait des granulés vu que sa litière, est à côté du lit, histoire d'éviter que ma grand-mère m'en serve au petit-déjeuner !
Même si je déteste l'école à mort, je pense que j'aimerais mieux dormir ici !

On devrais !

On devrais quoi ?

Passer la nuit ici ! Imagine comment ce serait dingue de dormir dans l'école !
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Tristan tient l’objet d’une main. De l’autre, il le caresse. Il est tellement fier.

Marie-toi donc avec, un coup parti !

Ses yeux ronds admirent son joujou. Il est comme une chauve-souris femelle qui se retrouve face à face avec Batman : tout excité. Ce cadeau lui est tombé de nulle part. C’est Noël en juin. Ses lèvres vont fendre tellement il sourit. Un sourire triomphant qui m’agace profondément.

Bravo, bravo ! Veux-tu un trophée ?

Il est planté là, devant sa maison, à nous partager sa joie depuis de longues minutes. Nous revenons de l’école. Maxim m’accompagne en attendant que son père revienne du travail.

— Il est vraiment beau, hein ? demande Tristan pour la soixante-quinzième fois, mais il ne s’agit pas vraiment d’une question.

Si tu nous en parles encore, je te le fais avaler !

— Oui, répond Maxim, sincère. Félicitations !

Le traître a gagné mon vélo. MON vélo. LE MIEN ! Celui que je voulais tant. Celui que j’étais censé remporter.

Pour financer notre voyage de fin d’année à Ottawa, nous devions vendre du papier de toilette. Correction : des CAISSES de papier de toilette. L’instigateur du projet, probablement un illuminé du Conseil d’établissement, s’était dit que les gens seraient ravis d’encombrer tous les racoins de leur maison avec d’imposantes boîtes d’un mètre carré. Il se mettait le doigt dans l’œil.
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L'EXPRESSION QUÉBÉCOISE QUE PERSONNE NE CONNAîT:
Se lécher la palette du genou: il paraît que ça signifie "perdre son temps" Ah bon. Ce livre porte définitivement bien sont titre !
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Il n'y a que les meneuses de claque qui on le privilège de se dandiner avec des pompns à longueur d'année ! Métier payant ? Il semblerait que non. Les cheerleaders des équipes de la NFL sont payées aux alentours de 70 à 150 $ par match.
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Les chats n'ont pas de nez, mais un rhinarium (aussi appelé "truffe"). On les félicite.
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La compagnie Nintendo a vu le jour en 1889 et elle fabriquait des cartes à jouer. Afin de prendre de l'expansion, elle s'est lancée dans l'industrie du riz instantané et du taxi. Ensuite, elle s'est concentrée sur les jouets, pour finalement migrer vers les jeux vidéo.
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Savais-tu ça ?

En anglais, le mot "goofy" est employé pour désigné les gens gauchers et maladroits mais aussi les gauchers à certains sports, notamment la planche à neige. Si tu place ton pieds droit en avant de ta planche (donc tu regardes à gauche), alors tu es goofy. Ce qui ne veut pas dire que tu es maladroit pour autant !
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Après avoir lu le roman de Bine, je me suis intéressée à son alter ego BD, et comme c'est un roman humoristique, la conversion en images ne pouvait qu'être comique, et c'est le cas.

Bon, je dois avouer avoir été un peu déçu que le père ne "chante" pas des chansons de Noël à la place des sacres québecois, comme c'est le cas dans le livre, mais somme toute, c'est amusant. Évidemment, "Bine" est à la base une histoire pour ados, avec un certain penchant pour la clientèle masculine, alors oubliez le côté sérieux!

Oui, c'est en jargon québecois, mais bon, lorsque je lis des livres en jargon français, il n'y a jamais d'explications, alors merci aux éditeurs de cette BD, ils ont laissé des explications sur les expressions de la Belle Province, bande de chanceux. ;)

Très beaux dessins, d'ailleurs, les personnages ont une tête adorable.
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