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Citations de Daniel Cole (166)


Le crachin vira à la franche averse. Wolf remonta le col de son manteau noir et se courba pour se tenir chaud. Dans la vitrine du cybercafé, il observait les chiffres d’une horloge au néon tel un rappel des heures qui lui restaient à vivre. C’était sa dernière chance, et le temps filait. » p 438 a – 9
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Soudain un grincement déchira l’air, et la porte aux gonds usés s’ouvrit lentement sur une silhouette noire qui s’avança jusqu’au pied de la mezzanine. L’homme, immense, imposant, portait un manteau dont la capuche dissimulait son visage. L’imagination de Wolf s‘emballa : l’ange scribe, enveloppé de la tête aux pieds d’une longue cape, semblait s’être libéré du portique de l’entrée pour venir lui signifier la liste infinie de ses péchés. » p 476 a 3
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Baxter sourit et le suivit jusqu'au salon, où les aiguilles du sapin continuaient de tomber en pluie sur les cadeaux. Thomas s'arrêta au milieu du couloir et se retourna.
- Je sais que c'était difficile, aujourd'hui, dit-il. Mais c'est fini, maintenant. C'est fini, pas vrai ?
- Oui. C'est fini.
Thomas la regarda en souriant.
Une fois la porte refermée derrière lui, Baxter retourna à la cuisine et se servit un verre de vin. Après quoi elle s'assit à la table, sortit de son sac le dossier froissé qu'elle avait récupéré dans la corbeille de la salle d'interrogatoire et se mit à lire.
C'était presque fini.
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- Edmunds ! hurla Simmons dans la cacophonie ambiante.
-Tu bosses beaucoup avec lui ? demanda doucement Wolf sans parvenir à masquer une pointe de jalousie, ce qui déclencha chez sa collègue un petit rictus.
- Je suis sa baby-sitter, chuchota-t-elle. Ils l'ont transféré du service de la répression des fraudes. Il n'a pas encore vu beaucoup de macchabées, il va falloir que je le console.
Un jeune homme d'à peine vingt-cinq ans fendit tant bien que mal la foule. Il était maigre comme un clou et d'une tenue irréprochable, hormis des cheveux blond vénitien plutôt hirsutes. Un carnet à la main, il souriait à l'inspecteur principal avec une excitation non dissimulée.
- Qu'ont dit les mecs de la scientifique ? l'interrogea Sommons.
Edmunds feuilleta son carnet à la recherche de ses notes.
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T’as toujours pas compris, putain ?
C’est beaucoup plus que de l’amour, ce que je ressens pour toi. C’est une adoration sans réserve, sans limite, sans égale.
Tu es à moi.
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Ces longues boucles châtaines qui s’échappaient de la coiffe blanche, ces lèvres roses, ces yeux d’un bleu scintillant… il avait l’impression qu’une nymphe venait de pénétrer dans la pièce.
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Ce qui ressemblait à un laboratoire dernier cri n’était à présent plus qu’un assortiment de cuves et de bonbonnes qui s’embrasaient tour à tour, incinérant au passage les nombreux cadavres qui jonchaient le sol : scientifiques en combinaison, mercenaires armés, ainsi que quelques agents de sécurité.
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C’est de la politique. Dans ce métier, il faut savoir manier la brosse à reluire. Tu l’apprendras bien assez vite…
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Les deux partenaires – et meilleurs amis – avaient beau avoir presque le même âge (Finlay avait seulement trois ans de plus que Christian), ils n’auraient pas pu être plus différents. Séducteur et très populaire, Christian avait de longs cheveux blonds qui lui arrivaient à l’épaule, comme les vedettes qu’on voyait à la télévision. Il était intelligent mais paresseux, et préférait courir après les filles qu’après les criminels. Néanmoins, les deux hommes se retrouvaient sur trois points : un père militaire, une aptitude extraordinaire à s’attirer des ennuis, et une profonde aversion pour leur nouveau chef.
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Parfois, même les gens qu’on croit connaître nous surprennent.
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Si vous ne respectez pas les règles du jeu, je ne les respecterai pas.
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La toile d’araignée revenait à la vie.
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Le ciel s’effondre.
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Après tout, on chasse des fantômes, non?
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Tout ça parce que l'être humain, quoi qu'on en dise, aime le goût du sang.
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Celui que la presse avait baptisé Le Tueur Crématiste avait été le serial killer le plus prolifique de toute l'histoire de Londres : vingt-sept victimes en vingt-sept jours. Chaque fois une prostituée dont l'âge ne dépassait pas les quatorze-seize ans. Dévoilant au commun des mortels les réalités effroyables qui se déroulaient en bas de chez eux, l'affaire avait connu un retentissement extraordinaire. La majorité des victimes, abruties de sédatifs avant d'être brûlées vives, avaient été retrouvées en train de se consumer. Quand, d'un coup, les meurtres avaient cessé, les policiers s'étaient trouvés désemparés, sans le moindre suspect. Tout au long de l'enquête, le Metropolitan Police Service avait été cloué au pilori, accusé d'avoir été incapable d'empêcher l'assassinat d'innocentes jeunes filles. Pourtant, dix-huit jours après le dernier meurtre, Wolf procédait à l'arrestation du coupable.
L'homme dans le box des accusés s'appelait Naguib Khalid. Musulman sunnite d'origine pakistanaise, Britannique, il travaillait comme chauffeur de taxi dans la capitale. Il avait des antécédents judiciaires, des délits mineurs d'incendies criminels et vivait seul. Lorsqu'on avait présenté à la cour les relevés ADN établissant un lien entre trois des victimes et la banquette arrière de son taxi, appuyés par le témoignage accablant de Wolf, l'affaire avait semblé entendue. Or, l'accusation s'était entièrement effondrée à l'audience.

Les rapports de surveillance collectés par l'inspecteur et son équipe avaient été contredits par des alibis. Il avait été établi que Khalid avait été l'objet de violences et d'intimidations au cours de sa garde à vue. Une expertise médico-légale contradictoire avait démontré que l'ADN carbonisé ne pouvait être considéré comme une preuve fiable, et enfin, pour le plus grand bonheur des avocats de la défense, la Direction de la police des polices de Londres avait présenté une lettre de source anonyme, datée de quelques jours avant le dernier meurtre, qui exprimait des doutes sur la manière dont Wolf conduisait l'enquête et sur sa santé mentale – au point de le considérer comme « obsédé », « rongé par l'affaire », et de recommander une mutation immédiate sur un autre dossier. Celle-ci, qui était déjà la plus monstrueuse du moment, prit alors encore plus d'ampleur. La police était pointée du doigt pour avoir utilisé Khalid comme un bouc émissaire idéal afin de masquer son incompétence. Le directeur et le sous-directeur du SC & O mais aussi toute la police criminelle subirent des pressions : face à la corruption flagrante qui régnait dans leurs services, on les exhorta à la démission. Pendant ce temps-là, les tabloïds se délectaient de détails sordides et croustillants sur la vie de l'inspecteur tombé en disgrâce : son alcoolisme, ses probables tendances à un comportement violent, lesquelles avaient bel et bien conduit son mariage au naufrage. À tel point qu'il fallut rappeler à l'ordre l'avocate de Khalid pour avoir suggéré que Wolf devrait peut-être échanger sa place avec son client. Tout au long des débats, Khalid observait ce cirque avec perplexité, n'affichant pas même une lueur de satisfaction à passer du statut d'ange de la mort à celui de victime.
Le dernier jour du procès se termina comme on s'y attendait. La défense et le Ministère public présentèrent successivement leurs conclusions, et ce avant que le juge ait pu fournir ses instructions aux jurés : un bref résumé des preuves, certes limitées mais reconnues valides, accompagné de quelques conseils pour appréhender la complexité de la loi. Les jurés, au nombre de douze, s'éclipsèrent ensuite par la porte située derrière la barre des témoins pour délibérer. Assis autour d'une imposante table en bois pendant quatre heures et demie, les membres du jury entamèrent des discussions en vue de rendre leur verdict.

.........

— Vous, membres du jury, déclarez-vous l'accusé Naguib Khalid ici présent coupable ou non coupable des vingt-sept chefs d'accusation de meurtre ?

Bien qu'elle ait connaissance de la réponse, Samantha se surprit à retenir son souffle. Dans l'assemblée, plusieurs chaises grincèrent à l'unisson tandis que des oreilles impatientes, sur le qui-vive, se penchaient vers l'avant...

— Non coupable.

Samantha jeta un coup d'œil à Khalid, fascinée ; elle guettait sa réaction. Le visage enfoui dans ses mains, il tremblait de soulagement.

C'est alors que fusèrent les premiers hurlements de panique.

En un éclair, Wolf avait bondi vers le banc des accusés et, avant même qu'un des policiers n'ait eu le temps d'intervenir, il agrippa la tête de Khalid pour l'extirper hors du box. Dans un cri étouffé, l'homme atterrit brutalement au sol tandis que Wolf l'agressait avec une sauvagerie et une violence inouïes. Il lui défonça plusieurs côtes, à coups de pied, à coups de poing, jusqu'à s'en faire saigner les phalanges.
Une alarme retentit quelque part. Wolf fut frappé au visage, et du sang afflua dans sa bouche. Il recula en titubant vers les jurés, fit chuter une femme sur son passage. Il lui fallut quelques secondes seulement pour se redresser, le temps que des policiers s'interposent entre lui et le corps supplicié qui gisait au pied du box des accusés. Il contre-attaqua mais sentit des mains fermes retenir son corps chancelant et l'obliger à s'agenouiller, avant de le plaquer finalement au sol. Manifestement exténué, il poussa un long souffle qui se mêla aux relents de sueur et à l'odeur du bois ciré. Il suivit des yeux la matraque qu'avait laissé tomber l'un des flics blessés, roulant jusqu'au panneau du box, qu'elle percuta avec un son mat.

Khalid avait l'air mort, mais Wolf voulait en avoir le cœur net. Mû par un ultime shoot d'adrénaline, il se dégagea brusquement puis rampa à toute vitesse vers l'homme inanimé déjà recouvert de taches brunes, là où le sang imbibait le tissu de son complet bleu marine bon marché. Wolf tendit la main vers l'arme en métal et enroula ses doigts autour de la surface lisse et froide. Il l'avait relevée à hauteur de tête lorsqu'un violent choc le fit tomber en arrière. Désorienté, il n'eut que le temps de voir le policier de garde, affecté au banc des accusés, brandir sa matraque pour la seconde fois et lui fracasser le poignet.

...............

QUATRE ANS PLUS TARD

Une odeur familière, quoique peu prononcée, s'intensifiait au fur et à mesure que Wolf progressait vers la porte ouverte au bout du corridor. C'était l'odeur de la mort, reconnaissable entre mille. Les gens qui travaillent dans ce genre d'environnement finissent vite par s'habituer à ce mélange unique de merde, de pisse, de chair putréfiée et d'air vicié.

Wolf recula dès qu'il entendit un martèlement de pas précipités provenant de l'intérieur. Une jeune femme se précipita sur le seuil, se laissa tomber à genoux et vomit juste à ses pieds. Il patienta poliment, attendant le moment opportun pour lui suggérer de dégager, quand résonna un autre bruit de pas. Il recula instinctivement et le Sergeant Emily Baxter déboula dans le couloir.

— Wolf ! Je me disais bien que je t'avais vu rôder dans le coin ! s'écria-t-elle par-dessus les têtes silencieuses. Sérieux, si c'est pas cool, ça ? (Elle baissa les yeux vers la femme prise de haut-le-cœur et pliée en deux.) Puis-je vous demander d'aller dégueuler ailleurs, s'il vous plaît ?

La femme s'éloigna à quatre pattes, honteuse. Baxter, tout excitée, saisit le bras de son collègue et l'escorta à l'intérieur de l'appartement.
........
— Simmons ne t'a pas dit ?

— Pas dit quoi ?
Elle l'entraîna à travers l'appartement bondé, éclairé seulement d'une dizaine de lampes torches disposées aux endroits stratégiques. Bien que peu envahissante, l'odeur s'accentuait au fur et à mesure que Wolf avançait. À la quantité de mouches qui filaient à toute vitesse au-dessus de lui, il devinait que la source fétide n'était plus très loin.

Le logement offrait une belle hauteur sous plafond. Il n'était pas meublé et apparaissait beaucoup plus spacieux que celui de Wolf. Pour autant, il n'était guère plus agréable. Les murs jaunis étaient percés de nombreux trous d'où s'échappaient des fils électriques et des isolants poussiéreux qui pendaient vers un sol nu. Ni la salle de bains, ni la cuisine ne semblaient avoir été rénovées depuis les années soixante.

— Il ne m'a pas dit quoi ? répéta-t-il.

— C'est l'affaire du siècle, Wolf ! affirma Baxter, ignorant la question. Le genre de crime que tu rencontres une seule fois dans ta carrière.

La tête ailleurs, Wolf repéra la seconde chambre et se demanda si le loyer n'était pas trop élevé pour le clapier pourri qui lui servait de maison, de l'autre côté de la rue. Ils pénétrèrent dans la pièce principale, pleine de monde, et machinalement Wolf chercha un cadavre par terre, entre les jambes des flics et les équipements de rigueur.

— Baxter !

Elle s'arrêta et se tourna vers lui avec agacement.

— Qu'est-ce que Simmons ne m'a pas dit ?

Derrière elle, les techniciens regroupés devant une imposante baie vitrée s'écartèrent. Avant qu'elle ait pu répondre, Wolf s'était déjà approché en vacillant, le regard accroché par un point lumineux qui les surplombait ; la seule source de lumière que la police n'avait pas apportée avec elle : un projecteur braqué sur une scène lugubre... Le corps, dénudé, crispé en une posture qui n'avait rien de naturel, paraissait flotter à une trentaine de centimètres au-dessus du plancher irrégulier. Il avait le dos tourné vers le mur et semblait regarder par l'immense baie vitrée. La silhouette tenait en l'air grâce à des centaines de fils invisibles, eux-mêmes solidement retenus au plafond à l'aide de deux crochets de levage métalliques.

Il fallut un bon moment à Wolf pour identifier ce qui était le plus déconcertant dans la scène surréaliste qui s'offrait à ses yeux : une jambe noire attachée à un torse blanc. Incapable de comprendre ce qu'il contemplait, il s'avança. Peu à peu, il remarqua les énorme
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La mort rôdait. Elle venait le faucher.
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Pour ce qui me concerne, un Ferrero Rocher suffit largement à mon bonheur.
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-Je crois que chacun est unique et beau à sa façon, conclut Wolf, doctement.
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Que la bonté, chez nos congénères, ça n'existe pas. Il y a ceux qu'on pousse à bout et ceux qui n'ont pas encore été suffisamment poussés dans leurs intimes retranchements.
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Quel est la partie manquante du corps de Naguib Khalib ?

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