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Citations de Daniel Cole (166)


Cinq minutes plus tard, Wolf se frayait un passage parmi la foule de badauds agglutinés devant son immeuble. Il s'approcha d'un agent en faction et lui montra sa carte, convaincu de franchir aussitôt le cordon. Le jeune policier lui prit la carte des mains et l'examina avec attention, avant de relever les yeux vers sa silhouette imposante, vêtue d'un long caleçon de bain et d'un tee-shirt délavé Keep the Faith de Bon Jovi – celui de la tournée 1993.
— Inspecteur Layton-Fawkes ? s'enquit l'homme, suspicieux.
Wolf fit la moue au son de l'énoncé prétentieux de son patronyme.
— Oui, Sergeant Fawkes.
— Comme le Fawkes du massacre au tribunal ?
— Mon nom complet est William... Est-ce que je peux ? demanda-t-il en désignant les logements.
Le jeune flic lui rendit sa carte et souleva la rubalise.
— Vous avez besoin de moi pour vous escorter ?
Wolf lorgna sur son caleçon de bain à fleurs, ses genoux nus et ses chaussures de travail.
— Vous savez quoi ? Je crois que je vais très bien m'en sortir tout seul.
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L'homme dans le box des accusés s'appelait Naguib Khalid. Musulman sunnite d'origine pakistanaise, Britannique, il travaillait comme chauffeur de taxi dans la capitale. Il avait des antécédents judiciaires, des délits mineurs d'incendies criminels et vivait seul. Lorsqu'on avait présenté à la cour les relevés ADN établissant un lien entre trois des victimes et la banquette arrière de son taxi, appuyés par le témoignage accablant de Wolf, l'affaire avait semblé entendue. Or, l'accusation s'était entièrement effondrée à l'audience.
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Sans doute l'une des plus célèbres salles d'audience au monde, Court One a toujours été dédiée aux procès criminels particulièrement retentissants. Ici avaient dû se présenter des êtres abominables tels que Crippen, Sutcliffe et Dennis Nilsen, venus répondre de crimes atroces. Toute en boiseries sombres, la salle meublée de vieux sièges en cuir vert était éclairée par un puits de lumière artificielle qui se déversait au travers d'une grande baie de verre dépoli.
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Un silence crispé s'imposa lorsque l'huissier audiencier, que ces banalités avaient fait oublier, vint enfin les chercher. Un vieux monsieur du nom de Stanley, coopté par les autres membres comme président du jury – pour nulle autre raison apparente que sa troublante ressemblance avec Gandalf –, se leva lentement et les invita à quitter la pièce.
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Après quasiment deux mois de procès, les discussions matinales entre jurés consistaient à se plaindre de douleurs au dos causées par la literie de l'hôtel ou de la monotonie du menu du soir. Ces échanges s'accompagnaient des inévitables lamentations sur ce qui leur manquait réellement le plus : les conjoints et les enfants ou bien la dernière saison de Lost, les disparus.
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AMANTHA BOYD SE FAUFILA SOUS LE RUBAN de signalisation de la police et, tandis qu'elle se redressait, jeta un œil vers la tristement célèbre Haute Cour Criminelle de Londres1. Perchée à la pointe du dôme d'Old Bailey, la statue de La Justice ne lui apparaissait plus désormais comme un symbole de puissance et d'intégrité, mais pour ce qu'elle était vraiment : une femme désespérée ayant perdu toutes ses illusions, prête à sauter dans le vide et à s'écraser sur le sol. Le bandeau dont sont d'ordinaire affublées ces statues, censé leur couvrir les yeux, avait ici été omis. Ça tombait bien. Depuis les récentes affaires de racisme et de corruption au sein de la police, le concept même de « justice aveugle » en avait pris un sacré coup.
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Souriez ! Allez, faites-moi un grand sourire, et je vous jure que personne ne vous reconnaîtra.
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Les visages traumatisés des policiers sur place laissaient pourtant penser que Dieu venant de prendre un jour de congé.
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Dieu qu'elle haïssait la religion, toutes les religions.
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Petit silence. L'homme guettait la réaction de Rouche qui était à deux doigts de lui expliquer qu'il n'était pas télépathe.
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Comment on arrête un tueur qui est déjà mort ?
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Son trouble augmenta en découvrant le hall d'entrée de Time Square Church, de style année trente. Des phrases aux murs affirmaient que Dieu était tout ce dont on avait besoin dans la vie. Les visages traumatisés des policiers sur place laissaient pourtant penser que Dieu venait de prendre un jour de congé...
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Samantha Boyd se faufila sous le ruban de signalisation de la police et, tandis qu’elle se redressait, jeta un coup d’œil vers la tristement célèbre Haute Cour criminelle de Londres. Perchée à la pointe du dôme d’Old Bailey, la statue de la Justice ne luis apparaissait plus désormais comme un symbole de puissance et d’intégrité, mais pour ce qu’elle était vraiment une femme désespérée ayant perdu toutes ses illusions, prête à sauter dans le vide et à s’écraser sur le sol. Le bandeau dont sont d’ordinaire affublées ces statues, censé leur couvrir les yeux, avait ici été omis. Ça tombait bien. Depuis les récentes affaires de racisme et de corruption au sein de la police, le concept même de « justice aveugle » en avait pris un sacré coup. » p 9 (Incipit)
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- T’as deux pieds gauches, fiston, dit le vieux flic d’une voix rauque.
- Tu sais bien que mon truc à moi, c’est le chant plus que la danse.
- Pas vraiment, non… tu chantes, comme une casserole. Ce que je voulais dire… (Finlay marcha jusqu’au mur et tapota le cliche que Wolf venait juste de punaiser), tu as deux pieds gauches ici. » p 49 a – 8
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Assis, seul, dans le bureau de Simmons, Wolf découvrit, mal à l’aise, les nombreuses et récentes traces de coups de poing sur le vieux meuble de classement, ainsi que les éclats de plâtre au sol – premier témoignages du travail de deuil. » p 107 a 1
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- … apparemment démembrés avant d’être attachés ensemble pour reconstituer un corps entier, un corps que la police a désormais baptisé Ragdoll, la Poupée de Chiffon, précisa Andrea tandis que les photos étaient diffusées une à une, dans toute leur horreur. » p 113 a 9
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Bien des avocats mentaient comme des arracheurs de dent, non pas par souci de défendre leur client visiblement coupable, mais par amour de leur propre ego. » p 160 a - 9
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[…] un ensemble de trois tours de logements sociaux qui semblaient toiser de toute leur hauteur les alentours, […]. Au moins, leurs concepteurs avaient eu l’excellente idée de les peindre en un gris sombre ciel-londonien-morne-et-pluvieux, de sorte qu’on finissait par ne plus les voir quatre-vingt-dix pour cent de l’année.
Wolf arrivait au pied de celle qu’on avait pompeusement baptisée Shakespeare Tower, peu convaincu que le grand homme en eût été flatté. Un chien - […] – aboyait sans discontinuer derrière un balcon d’un mètre cinquante où on l’avait cantonné. Du linge était étendu sous la pluie, pour sécher sans doute – des sous-vêtements exclusivement, façon installation d’art contemporain.
D’aucuns l’accuseraient d’être sectaire ou ringard, mais ils n’avaient pas eu le bonheur de passer la moitié de leur vie professionnelle dans des immeubles comme celui-là. Wolf estimait avoir le droit de haïr ce genre de buildings sans âme. » p 221 a – 11
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Les bougies disposées au centre de la table en bois Ikea formaient un assemblage instable, périlleux, quelque part entre l’élan romantique et le risque d’incendie. » p 269 a 5
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Dans sa bibliothèque, il possédait des tonnes de livres d’histoire sur la guerre qui lui avaient enseigné ceci : les messagers sont toujours choisis pour leur habilité à communiquer vite et bien, mais surtout pour leur capacité à enjoliver les choses. » p 343 a – 11
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