Citations de Daniel Cole (166)
Pour toute réponse elle lui décocha un regard signifiant clairement qu'il allait dormir dans la chambre d'amis.
Il plaqua un sourire sur son visage et hocha la tête, beau joueur, malgré l'étendue du bazar qui ressemblait davantage à la malveillance qu'à une blague bon enfant.
Certaines personnes ont des amis, d’autres ont des tas d’autres addictions.
[...] Niké est la déesse de la victoire, fille de Pallas et du Styx.
- Oh encore le Styx! soupira Chambers.
- C'est le nom du fleuve qui sépare la terre de la porte de l'Enfer.
- Les Grecs croyaient que Niké pouvait les rendre invisibles, mais aussi leur donner la force et la vitesse nécessaire à réussir n'importe quelle entreprise. Elle récompensait ensuite les vainqueurs avec une couronne de laurier.
- La Victoire de Samothrace ?
- Je n'ai pas sa représentation sur moi mais je peux vous en faire un résumé, dit-elle.
- Encore une statue avec des ailes, je n'aime pas ça, commenta Marshall. Un autre dieu?
- Une déesse, la corrigea Eloïse. Plus exactement la déesse Niké.
- Jamais entendu parler, dit Chambers.
- Bien sûr que si. A votre avis, de qui la célèbre marque de sport tient-elle son nom? Et vous avez surement vu la femme argentée qu'elle a inspirée sur l'avant de chaque Rolls-Royce. Elle est même représentée sur la médaille olympique. Niké est la déesse de la victoire, fille de Pallas et du Styx.
- Le David de bronze plus connu sous le nom de David de Donatello, date du milieu du XVè siècle [...], l'original est exposé au Museo Nazionale del Bargello, à Florence, mais il y a des copies au Victoria and Albert Museum et dans les jardins de Kew, ici même à Londres, si l'un d'entre vous est intéressé.
... Il représente un David jeune et indéniablement efféminé peu de temps après qu'il a vaincu Goliath. Vêtu uniquement de bottes et d'un chapeau couronné de feuilles de laurier, il se tient debout, un pied sur la tête tranchée du géant.
- Le bien et le mal sont des questions de point de vue, répliqua Chambers dans un bâillement.
- Alors l'histoire clairement biaisée d'un gars donné perdant, se corrigea-t-elle.
- C'est justement ça, dit-il en tournant un autre livre vers elle, ouvert sur une illustration dramatique d'un jeune homme affrontant un féroce ennemi sous les yeux d'une armée entière. Selon l'histoire, tous les jours pendant 40 jours, le géant Goliath est sorti des rangs des Philistins pour défier le meilleur des guerriers israélites en combat singulier afin de décider de l'issue de la bataille, et chaque jour le roi Saül a décliné, car il était à la fois lâche et incapable de régner.
"Jusqu'au jour où David, un jeune berger, a accepté de relever le défi. il s'est rendu sur le champ de bataille avec pour seule arme son lance-pierre et 5 cailloux ramassés dans la rivière. Après l'avoir touché en plein front, David a terrassé Goliath et lui a tranché la tête en utilisant la gigantesque épée du géant... Le tout au nom de dieu.
- Quel est le problème? demanda Eve.
- Le problème, c'est que d'après le livre qui se trouve sous ton coude, un lance-pierre peut lancer un projectile avec autant de puissance qu'une 22 long rifle, ce qui signifie en substance que David est arrivé armé d'un fusil pour un combat à l'épée..."Combat" n'est donc pas le mot approprié. Le terme adéquat serait plutôt : exécution. Ce pauvre géant n'avait aucune chance.
- Tu es en train de dire que le géant est le véritable outsider dans cette histoire?
- Et qu'il a été abattu comme un chien.
- D'accord. Et qu'est-ce que tu penses que ça signifie?
-Que devant la perspective d'un combat qu'il ne peut gagner, Dieu peut en être réduit à tricher, comme tout le monde.
Marshall secoua la tête. - Avouer qu’il ne l’avait pas fait….parce que ça signifie que le sergent Chambers et toi aviez raison depuis le début : ils ont arrêté la mauvaise personne. Vous aviez également raison sur le fait que les meurtres étaient liés, et que le meurtrier reproduisait des œuvres d’art célèbres… Vous aviez raison sur toute la ligne.
Les habitants de Ploucville se blotissaient tels des moutons, s'en remettant aveuglément à leur berger. Un berger opportuniste qui exploitait sans vergogne la misère des pauvres gens pour faire la promotion de ses conneries fantasques. [...] Dieu qu'elle haïssait la religion, toutes les religions !
Ils reportèrent tous les deux leur attention sur l’océan de pierres tombales qui apparaissaient et disparaissaient à la faveur de la lune, et tous les cadavres couchés dans la terre, tels des bulbes attendant le printemps.
L'être humain est une créature simple et superficielle, et la beauté n'est rien d'autre qu'un outil pour exploiter cette faiblesse fondamentale - afin de s'intégrer dans un groupe spécifique, projeter une image fausse de soi-même, ou séduire une compagne ou un compagnon viable.
L'être humain est une créature simple et superficielle, et la beauté n'est rien d'autre qu'un outil pour exploiter cette faiblesse fondamentale - afin de s'intégrer dans un groupe spécifique, projeter une image fausse de soi-même, ou séduire une compagne ou un compagnon viable. C'était un comportement animal dans sa forme la plus primitive, et Robert Coates comprenait ce concept bien mieux que la plupart des gens.
Là où un professeur d'université bizarre et dégingandé pouvait décourager tout rapprochement dans un contexte où il était inévitable d'attirer l'attention, un bel étranger charmeur nouait sans difficulté de nouvelles amitiés, avec ceux qui voulaient être avec lui, et avec ceux qui voulaient être comme lui, tout en laissant une impression durable.
Pendant que le jeune homme réprimandé découvrait la victime, Chambers se rendit au bord de l'eau afin de se préparer, comme il le faisait toujours avant de poser les yeux sur un cadavre : une âme arrachée à l'existence contre son gré ; avec pour conséquence le chagrin, la perte et la colère qui touchaient un nombre incalculable d'autres vies - celles de ceux qui avaient connu ces victimes... ainsi que celles de ceux qui désormais ne les connaîtraient jamais.
Un silence glacial s'était installé tout le long de Wandsworth High Street alors qu'ils subissaient la circulation matinale. Le feu rouge devant eux devint flou à travers le pare-brise quand la "bruine" se transforma en quelque chose entre le "crachin" et la "pluie fine" ; les Britanniques ayant une dizaine de mots différent pour désigner une seule et même chose : un temps de chiotte.
Ils reportèrent tous les deux leur attention sur l'océan de pierres tombales qui apparaissaient et disparaissaient à la faveur de la lune et tous les cadavres couchés dans la terre, tels des bulbes attendant le printemps.
Le cœur battant la chamade, elle dut faire un effort pour ne pas regarder en arrière ; le désir était si puissant qu'elle avait la sensation d'être sur le point d'exploser. Un immense sourire l'accompagna durant tout le chemin jusqu'à la sortie. Parce que, maintenant, elle savait.
"Quelle fin décevante pour une mise en scène aussi élaborée, pourtant elle savait que c'était le destin des muses de quitter discrètement la lumière des génies qu'elles inspiraient."
Il la narguait. Chacun de ses mots était teinté de malveillance. Il se croyait, à tort, irréprochable, protégé par son âge avancé.
Révulsé par son sourire pourrissant, elle baissa les yeux sur l'image en noir et blanc d'Alfie -
Avec un peu de chance, je reverrai Robert ce soir. Il me comprend, d'autant plus que lui-même a étudié à Cambridge. Les "pauvres prospères", c'est le surnom que nous nous sommes donné. Parfois, nous parlons pendant des heures après l'entrainement. Je le trouve inspirant, et il m'a tout appris. Sa passion pour son travail et pour son art est...
"_D'accord...je te retire en quelque sorte de l'affaire.
_C'est juste que...vous savez ce que ça représente pour moi.
_Je le sais. Mais je préfère encore que tu sois en pétard contre moi, plutôt que morte. Cette enquête ne vaut pas que tu y laisses ta peau. Aucune affaire ne vaut ça."