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Critiques de Daniel F. Galouye (33)
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Simulacron 3

Hannon Fuller a inventé le Simulacron 3, un « simulateur d’environnement total » – comprendre par là une sorte de metavers où les humains et sociétés humaines sont simulés. L’objectif ? Pouvoir faire des études sociologiques mais également pouvoir mener des études marketing et remplacer les enquêtes d’opinions qui sont omniprésentes. En effet, dans la réalité décrite par l’auteur, Internet n’a pas été inventé (normal, l’œuvre a été écrite en 1964) et donc pas de cookies pour tracer et comprendre les motivations des consommateurs. Les consommateurs sont donc harcelés par les enquêteurs d’opinions et une loi les oblige à répondre à leurs questions. Le Simulacron 3 permettra de répondre aux questions des équipes marketing et mettra au chômage tous les enquêteurs… ce qui n’est pas au goût de tout le monde.



Mais Hannon Fuller vient de mourir dans un accident, et son assistant, Douglas Hall, va s’apercevoir que le président de l’entreprise, Horace P Siskin, n’a pas des objectifs désintéressés. La disparition du chef de la sécurité de l’entreprise et des notes secrètes laissées par l’inventeur incitent Douglas Hall à mener l’enquête.



Daniel F. Galouye a été extrêmement visionnaire en créant ce roman. Il n’aurait pas été surpris de voir l’avènement du Big Data et de l’Intelligence Artificielle. Mais plus encore, il pose la question de la réalité : vivons-nous dans une simulation informatique ? Car les individus simulés par Simulacron 3 sont dotés de conscience…



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Simulacron 3

Lorsque l'on lit un livre de SF des années 60, on s’attend à un certain charme désuet. Mais là, le livre à pris un sacré coup de vieux.



Ca manque de rythme et l'ambiance parano n'a pas pris avec moi. Et je passe sur le coté femme objet, sans profondeur de caractère, qui ne sert que de faire-valoir au héro de l'histoire (mais c'est globalement assez caractéristique de cette époque).



Je ne le conseille qu'aux passionnées de l'age d'or de la SF

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Les seigneurs des sphères



J'avais lu il y a trente ans l'excellent "le monde aveugle" de cet auteur que je croyais français mais qui est de Louisiane. je m'en suis rappelé en tombant sur celui-ci chez un bouquiniste…

A l'arrivé c'est plutôt sympa…





L'invasion extraterrestre ici est d'autant plus difficile à contrer que les hommes ne comprennent rien à leur adversaire, qui choisit des victimes humaines sans rime ni raison, ni à leurs villes faites de cubes, cônes et pyramides échappant à toutes les lois de la physique. Pire, chaque année, au 25 septembre, se déclenche l'Horreur, un phénomène qui terrorise l'humanité : à d'atroces nausées s'ajoutent des visions perturbantes.



Au petit groupe, rationnel, de civils et militaires qui tentent de comprendre cette invasion, s'oppose une secte de fanatiques persuadée que le Jugement Dernier a commencé. Maddox et son équipe comprendront progressivement le fonctionnement des Sphères, jusqu'à détourner à leur profit l'énergie mentale du « psychon » dont ils apprennent progressivement à se servir, et à empêcher le transfert de la planète dans un autre système solaire, ce que semblent préparer les phénomènes annuels.



L'intérêt de ce roman est de montrer le désarroi dans lequel l'humanité peut être plongée face à ce qu'elle ne comprend pas. Maddox n'élucide pas les mystères des Sphères en scientifique mais procède par tâtonnements, sans jamais entièrement comprendre les forces à l'œuvre ou la meilleure façon de procéder. Quant à l'origine des Sphères, leur nature, les questions resteront sans réponse.

Le récit est assez classique, les idées fusent : les entités veulent transporter la terre dans leur lointain univers en l'entraînant au travers des membranes des univers parallèles, la matière de l'univers , serait une création de l'esprit et celui -ci pourrait donc la manipuler (esprit et volonté ne serait qu'un?)...

Le roman de 1963 est un peu daté mais reste amusant et se lit d'une traite.
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Simulacron 3

Le vertige philosophique de la simulation détaillée du comportement du consommateur, dès les années 60, par un petit maître parfois oublié de la science-fiction.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/02/11/je-me-souviens-de-simulacron-3-daniel-f-galouye/



L’un des mérites centraux de l’ouvrage, me semble-t-il, intact en le parcourant à nouveau rapidement ces jours-ci, est sans doute, en une percée que ne pourrait évidemment pas renier le Mérovingien de « Matrix » et son désormais célèbre « Action/Réaction », d’avoir analysé rondement le fantasme concret que constitue l’homo œconomicus avec ses réactions automatiques et purement rationnelles, calculables, aux stimuli mettant en jeu ses intérêts sous n’importe quelle forme envisageable, fantasme concret qui vaut fondation idéologique aussi bien de toute la micro-économie contemporaine dominante que de son bras armé depuis les années 1950, la théorie du comportement du consommateur, massivement diffusée dans les cours de marketing des business schools du monde entier depuis les années 1970 – celle que Marshall McLuhan, avec son sens de la formule, rassemblait sous le nom de « La mariée mécanique – Folklore de l’homme industriel ».
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Simulacron 3

Il est des romans qui, sans être proprement exceptionnels, vous parlent avec une force peu commune. Celui-ci en fait partie, par les thèmes abordés ainsi que la manière de les traiter. La thématique, tout d’abord, ne semble actuellement en rien innovante. Peut-être qu’à la sortie du roman, en 1964, alors que [a:Dick|1655|Mark Twain|http://photo.goodreads.com/authors/1170645482p2/1655.jpg] n’avait pas, je crois, écrit ses romans les plus emblématiques (comme par exemple [b:Le dieu venu du Centaure|14185|The Three Stigmata of Palmer Eldritch|Philip K. Dick|http://photo.goodreads.com/books/1166585060s/14185.jpg|1399376], [b:Ubik|22590|Ubik|Philip K. Dick|http://photo.goodreads.com/books/1167352001s/22590.jpg|62929] ou d’autres), cette mise en abyme de la réalité était novatrice. Sans doute, même, que [a:Galouye|874602|Ursula K. Le Guin|http://photo.goodreads.com/authors/1200106182p2/874602.jpg] a été considéré pendant un temps comme un auteur très novateur. Malheureusement pour lui, la réalité virtuelle est passée par là, et son habile [b:Simulacron 3|807801|Simulacron 3|Daniel F. Galouye|http://photo.goodreads.com/books/1226816768s/807801.jpg|793743] a du mal à courir après des oeuvres comme Matrix ou Existenz, sans même parler des innombrables romans de science-fiction évoquant l’impossible différence entre réalité et virtualité. Bien sûr, ce thème reste, et devient même chaque jour un peu plus, d’une brûlante actualité. Toutefois, ce roman a largement vieilli, et le laboratoire hébergeant le simulateur, digne d’accueillir l’ENIAC, n’est vraiment plus au goût du jour. Dans le même ordre d’idées, les cylindres magnétiques à mémoire ne me semblent plus à la pointe du progrès. Cependant, le thème reste intéressant. Malheureusement, le scénario, digne de la quatrième dimension, n’est pas non plus réellement à la hauteur. Même si l’auteur, dans une veine typiquement lovecraftienne(1), espère nous demander si le héros est effectivement paranoïaque, ou si sa réalité n’est qu’une illusion. Bien sûr, le lecteur (moi, en l’occurence) a désormais suffisement d’éducation pour que, lorsqu’un directeur de recherche sur un projet de réalité virtuelle s’interroge sur sa propre réalité, il a bien raison d’en douter. Mais l’auteur ne le savait pas, et insiste donc douloureusement dans une veine qui ne lui apportera que des déceptions. Enfin, le dernier point réellement décevant est la conclusion, dans laquelle le héros se relève, dans une réalité plus réelle, et se dit qu’il est dans la réalité. Ne peut-il pas se demander si, à son tour, celle-ci n’est qu’un autre miroir d’ombres ? Apparement, non. Tant pis pour lui. Bien sûr, cet avis va sembler très dur. Mais ça n’est pas le cas. Ce roman est assez agréable, comme curiosité historique. Malheureusement, il a trop vieilli maintenant, et devrait donc reposer au panthéon des gloires oubliées.(1) Tout le monde sait en effet qu’il est plus facile de masquer l’apparition d’un monde venu d’outre espace derrière les anodines portes d’un asile d’aliéné que, par exemple, dans une secte sataniste.

9780671319731"
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Le monde aveugle

Daniel F. Galouye, comme nombre de ses contemporains vivaient sous la menace de la Guerre froide et d'une attaque nucléaire. Cette peur sur les conséquences d'une guerre ouverte et atomique entre le blocs de l'Est et de l'Ouest se reflète largement dans la littérature SF de l'époque dont Galouye est un des représentants. « Le monde aveugle » dépeint une société humaine vivant dans des cavernes afin d'échapper aux radiations résultant d'un conflit destructeur. Sans lumière, ces hommes et femmes ont appris à vive dans le noir complet et à « voir » avec le son.





Ce roman est une pépite de la SF. Le lecteur se trouve totalement immergé dans ce monde souterrain où les sens et les perceptions y sont bousculés. Même si l'on devine aisément le fin mot de l'histoire, l'auteur nous captive d'un bout à l'autre du livre. Il nous fait vivre et ressentir les mêmes péripéties et émotions que le personnage principal. Un vrai talent de conteur ! Ce roman possède une âme et fait vivre au lecteur une expérience hors norme. Je le conseille fortement.
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Les seigneurs des sphères

Un bon roman qui est un peu gâché par la traduction bizarre de certains mots me semble t il..."" plateau à bombe " ..

Mais l'histoire est intéressante , la peur du mystérieux , la lutte le désarroi des humains devant l'inconnu est bien décrit , avec un petit côté qui rappelle " Planète interdite"
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Simulacron 3

Douglas Hall est un des concepteurs du Simulacron, une machine capable de créer un monde entièrement virtuel. Mais son propriétaire, Siskin, veut l’utiliser à des fins personnelles et le Dr Fuller, créateur du simulateur est retrouvé mort. Lynch, responsable de la sécurité, disparaît et personne ne souvient de lui à part Douglas. La réalité de Douglas se brouille. Vit-il sa vie en tant qu’humain ou n’est-il lui aussi qu’une projection d’un simulateur supérieur… ?

Paru dans les années 1960, considéré comme un classique de la science-fiction, Simulacron 3 n’a pas vieilli. Sa proposition est vertigineuse et le lecteur s’y plonge avec grand plaisir.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Simulacron 3

Que savons-nous de la réalité de cet univers ? Tout ce que nous percevons, ne l’est que par le filtre de nos sens et de notre cerveau. Imbriqué dans cette réalité n’en existe-t-il pas une autre ? Nous croyant libres, ne sommes-nous pas au contraire, influencés sans même le percevoir.



Les cinéphiles reconnaîtront dans ces profondes interrogations le thème de deux films majeurs au moins : « The Truman Show » et « Matrix », bien sûr. Eh bien, tous deux se sont très fortement inspirés d’un roman paru en 1964 et écrit par Daniel F. Galouye : « Le Simulacron 3 », sans forcément l’avoir dit !



La REACO, puissante société met au point un ordinateur le Simulacron capable de supplanter « les Sondeurs », véritable plaie de ce monde qui ont tous pouvoirs pour interroger les gens sur toutes sortes de sujets. Dans le Simulacron sont transférés les personnalités totales d’une multitude d’individus et leur environnement. Ils vont ainsi, sous forme virtuelle, interagir et remonteront à leurs contrôleurs une foule d’informations, utilisables à de nombreuses fins. Les Sondeurs voient ainsi leur pouvoir menacé.

Formidable roman de science-fiction, on s’étonne que Galouye ait pu avoir de tels dons de visionnaire. Il nous décrit un monde qui est très proche du notre. Si nous ne sommes pas clonés dans une machine, Internet se sert en temps réel de la masse d’informations que nous lui confions, l’analyse, l’utilise à toutes sortes de visées : commerciales, psychologiques, politiques…

Mais Galouye va beaucoup plus loin encore en supposant que nous-mêmes pourrions être, au-delà de ce monde matériel, manipulés, contrôlés dans le même but de remontée d’informations et de sensations.

Baudelaire n’avait-il pas déjà annoncé que nous n’étions que des marionnettes dont d’autres tiraient les fils.

Certes ce concept de mondes imbriqués ne fut pas imaginé par Galouye, la philosophie grecque l’avait déjà suggéré. Plus près de nous, Lewis Carroll et son Alice, « Le magicien d’Oz » sont construits sur ce même postulat du Deus ex machina mais ce roman majeur de la Science-fiction des années soixante pousse ce paradoxe à son summum.



Paranoïaques s’abstenir !
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Le monde aveugle

Daniel F. Galouye utilise une idée simple mais ingénieuse pour dépayser son lecteur, et l'immerger avec naturel dans un univers étrange.



Les habitants de cet univers, évoluant dans un monde souterrain et obscur, ont depuis longtemps perdu la vue, et ont développé à l'inverse des capacités auditives et olfactives hors normes.

Leur religion voue un culte à Lumière, dont le concept, empreint de mysticisme et surtout d'une grande ignorance, leur est transmis de génération en génération.

Ils en ignorent en effet quasiment tout, notamment la façon dont elle se matérialise aux individus.



Vivant sur un territoire apparemment assez restreint, et réparti sur deux niveaux (inférieur et supérieur), les membres de cette société des cavernes vivent entourés d’ennemis, parmi lesquels les fauve-souris, d'énormes et agressifs volatiles, et les redoutables ziveurs, voleurs de bétail d'autant plus effrayants qu'ils semblent détenir le secret d'une perception qui les rend anormalement habiles. Mais ce qu'ils craignent par dessus-tout est la Radiation émanant du Monde originel, dont une barrière de roches les sépare et les protège.



L'intrépide Jared, obnubilé par la quête de Lumière, s'est aventuré brièvement au-delà de cette frontière, et a rapidement rebroussé chemin en y entendant des monstres et en y ressentant la présence d'un silence assourdissant et lourd de menace...



L'existence de la communauté est bientôt mise en péril : les sources d'eau indispensables à sa survie se tarissent à vue d’œil, et elle doit subir les incursions de plus en plus fréquentes au cœur de son territoire des monstres repérés par Jared lors de son expédition dans le Monde originel.



C'est avec un grand talent que Daniel F. Galouye met en scène son univers atypique, nous le rendant à la fois vaguement familier et surprenant, nous imprégnant habilement de la manière dont ses personnages perçoivent leur environnement. Les conditions dans lesquels vivent ces derniers poussent le lecteur à s'interroger constamment sur la raison de leur présence dans ces lieux coupés du monde, sur l'origine de ce peuple dont l'héritage culturel évoque parfois nos sociétés, mais qui paraît avoir régressé à un état presque préhistorique.



Un roman étonnant, bien mené... et une lecture fort agréable, mais pas que... son intrigue servant de prétexte à l'auteur pour initier une réflexion sur les mécanismes qui mènent à l'obscurantisme.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Le monde aveugle

Ma première rencontre avec Daniel F. Galouye remonte à « Simulacron3 », un roman qui m'a laissé perplexe. Je ne pensais pas relire un autre de ses textes jusqu'à… l'excellent « L'asile » dans le recueil « Histoires de mutants ». J'ai décidé de laisser une autre chance à Daniel F. Galouye.



Suite à une catastrophe – probablement atomique, non évoqué, mais l'auteur parle de Radiation – les hommes ont due retourner vivre dans les cavernes. Certains sont restés proche de la surface (Survivants), d'autres se sont enterrés plus loin dans les profondeurs (les Ziveurs). Là où ça devient intéressant, c'est que l'on découvre ces gens après plusieurs générations. Ainsi, leur métabolisme ont évolué. Les sens inexploités se sont développés et la vue est devenu secondaire.

Toutefois, la tentation est grande. Celle de remonter à la surface.

Le thème est riche et l'écriture est belle. Toutefois, je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'histoire. J'ai lutté pour arracher quelques pages. Bien que le livre soit assez court (environ 220 pages), j'ai définitivement abandonné à 80 pages de l'arrivée. Je n'ai pris aucun plaisir à la lecture. Je suis peut-être passé à côté de quelque chose.

Je n'ai pas aimé les longues phrases et l'histoire de rivalité entre les deux peuples. Je note une bonne réalisation et un bon sujet, mais manque quelque chose pour me captiver.
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Le monde aveugle

Quel suspens, ce livre est effectivement un chef d'oeuvre.

Bien qu'il ne contiennene pas de scène d'horreur sa lecture m'a angoissé (se retrouver dans le noir est toujours flippant). A aucun moment on ne tombe dans les clichés (type des rats et des mains coupées qui sortent de l'ombre).

Comme beaucoup je me suis toujours demandé ce que pouvait éprouver un aveugle qui n'a jamais vu et qui voit pour la première fois; J'ai enfin ma réponse et elle n'est pas qu'intellectuelle puisque j'en ai eu la sensation grâce à la lecture de ce livre.

Les personnages sont émmouvants et profonds.

Bref, un livre passionant à tout les niveaux.
Lien : http://sfsarthe.blog.free.fr
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Simulacron 3

 Un scientifique travaillant à la mise au point du « Simulacron 3 », un révolutionnaire simulateur de société humaine, meurt de manière suspecte. Son assistant, Douglas Hall, rencontre une personne qui disparaît inexplicablement sous ses yeux, dans l'indifférence générale. Hall, confronté à une série de phénomènes mystérieux du même type, mène une quête de la vérité semée d'embûches et de rebondissements.

 C'est un roman dans la tradition de l'Age d'or américain, avec des « gentils » et des « méchants », bref des personnages stéréotypés et psychologiquement peu fouillés. L'intrigue est assez bien menée, sans temps mort avec un héros qui se perd en conjectures sur l'explication de tous ces phénomènes étranges.

Un lecteur ayant un minimum de perspicacité pourra cependant très vite deviner la bonne explication, et, ensuite, la manière dont le héros va se tirer de sa situation dangereuse. L'aspect technologique est peut-être l'intérêt majeur de l'ouvrage, car l'auteur imagine la notion de réalité virtuelle avec vingt ans d'avance sur les Cyberpunk (bien qu'il utilise plutôt le terme de « simulation »). Evidemment, l'équipement pseudo-informatique qu'il imagine (une machine pleine de tambours et de bandes magnétiques qui occupe tout un immeuble) n'a rien en commun avec les ordinateurs contemporains...
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Simulacron 3

Titre intrigant, je me suis jeté sur Simulacron 3 (parut en 1964).



Douglas Hall est le seul a se souvenir de Hannon Fuller, qui disparaît brutalement. Promu chef du projet Simulacron 3, il devra concevoir un simulateur de vie artificielle pour supplanter les sondeurs de réactions publiques. Douglas va trouvé un dessin de Fuller, une énigme, qui elle-même disparaîtra.



L'auteur a choisi de narrer à la première personne pour montrer l'évolution psychologique du personnage. Récit très court, mais très long à lire du fait que le personnage est torturé psychologiquement et que l'auteur emploi des termes bien typique vieille SF. Chiant à lire parce que Douglas ne cesse de se poser des questions sur sa véritable existence ou sur la disparition de son ami Fuller. Et puis, la narration à la première personne ne me plaît pas du tout, mais là tout est une question de goût.



Je ne regrette pas d'avoir lu ce livre, mais au final c'est bien décevant. Un titre qui à bien mal vieilli, même à son époque, pas sûr qu'il était intéressant. Pour sa défense, c'est vrai qu'en l'espace de vingt ans, l'informatique a connu une véritable évolution, je dirais même révolution. Alors difficile d'imaginer cinquante ans en arrière ce qu'est devenu l'informatique. Toutefois, je dirais qu'il y a un petit suspens pour savoir la réalité des faits, mais juste un soupçon.
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Le monde aveugle

Premier roman SF (1961) d'un auteur américain (qui par la suite n'en a écrit que quatre autres) et qui raconte l'existence d'une communauté obligé de vivre sous terre, suite à un conflit atomique.

Les descendants "post atomiques", quasi aveugles ont surdéveloppé l'ouïe et l'odorat, mais, vivant toujours dans de sombres cavernes, sont régentés par des rites religieux manichéens (noir et mal, lumière et bien).

N'admettant plus ce conformisme passéiste, Jared, un jeune homme, décide de transgresser la loi pour partir en quête de la lumière...il veut "voir" avec ses oreilles le Monde Originel...



C'est un livre qui m'avait "ébloui" dans les années 1980 (à ma première lecture)...avec cette impression de pénétrer dans un Ailleurs, de devoir s'adapter à ces "intra-terrestres" et leurs croyances basées sur une "vision" olfactive et auditive...
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Le monde aveugle

Mon premier livre de science-fiction. Je ne suis pas convaincue par le genre... L'histoire se tient, mais j'avais l'impression de lire un livre pour adolescents. Passé l'amusement premier de la découverte d'un autre monde où l'on se dirige en se fiant à son ouïe et non plus à ses yeux, l'attrait de la nouveauté passe et je me suis un peu ennuyée. Il y a de l'action, mais les personnages évoluent peu et la fin est attendue.
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Le monde aveugle

Un excellent roman de science fiction comme je les adore...



C'est en sautant à l'eau qu'on apprend à nager dit-on (bon d'accord , c'est assez discutable comme méthode...). En lisant pour la première fois "Un monde aveugle", on plonge dans un monde étrange, inhabituel, où il faut s'adapter, devenir "l'un des leurs", s'habituer à ne plus "voir qu'avec les oreilles", un monde où il faut apprendre à nager pour ne pas couler.



Le côté "monde inconnu à découvrir" rappelle les univers de "Croisière sans escale" de Brian Aldiss ou celui de "Le monde inverti" de Christopher Priest. On est là en bonne compagnie !



Daniel Galouye a écrit peu de livres, mais que des bons... On rêve d'une uchronie où Daniel Galouye n'aurait pas été de santé fragile, où il aurait vécu à New York et non pas à La Nouvelle Orléans, d'un monde où il aurait écrit beaucoup d'autres romans, d'un univers où il serait devenu l'égal d'un Asimov, d'un Herbert, d'un Silverberg.
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Simulacron 3

Dans le genre pas vraiment attirant, le titre du roman Simulacron 3 fait figure de cas d’école. Ça évoque plus une notice d’assemblage de machine à laver qu’un bouquin à lire au coin du feu pour échapper à la morne vie quotidienne. Toutefois, le fait qu’il soit édité dans la collection Folio SF a suffi à ce que je l’emprunte à tout hasard dans ma bibliothèque locale… non sans avoir vérifié au préalable qu’il ne s’agissait pas du troisième tome d’une série quelconque.



Simulacron 3 a été écrit en 1964 (ce qui a son importance), par un certain Daniel F. Garlouye, et traite de la réalité virtuelle. En effet, il y est question d’un simulateur (qui donne son nom au roman) tel qu’on oserait à peine en rêver aujourd’hui. Une sorte de Sim City ultime, tellement perfectionné que ses occupants virtuels (ses Sims, en somme) y auraient l’intellect d’un être humain lambda. Le concepteur du simulateur ayant accidentellement passé l’arme à gauche, c’est son ami Douglas Hall qui prend la relève. Or ce dernier se retrouve pris entre deux feux entre les objectifs initiaux du projet (servir la recherche) et ceux de son patron, plus terre à terre (grosso modo : utiliser l’immense potentiel du simulateur pour engranger du pognon et du pouvoir). Par ailleurs, Hall a quelque peu l’impression de devenir dingue à mesure qu’il semble être le seul à remarquer des événements absurdes survenant autour de lui.



Pour un lecteur du XXIème siècle, les thèmes abordés dans Simulacron 3 n’ont rien de neuf. Il y aurait d’ailleurs tout à craindre que ce roman s’avère finalement tout à fait périmé. Surprise : ce n’est (presque) pas le cas. Le problème, par contre, c’est que je n’ai pas été surpris une seule fois. C’est là le paradoxe : probablement novateur à son époque, Simulacron 3 touche dans le mille mais s’avère finalement fort banal, pour autant qu’on se soit déjà intéressé à la question (Matrix étant passé par là depuis, c’est d’ailleurs le cas de pas mal de monde). Cela dit, ça reste un roman SF tout ce qu’il y a de plus honnête, et on peut difficilement retirer à son auteur le fait d’avoir touché fort juste bien avant l’avènement de la publicité ciblée et des univers virtuels.
Lien : http://nonivuniconnu.be/?p=1..
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Le monde aveugle

Un monde aveugle est un roman de science-fiction honnête, il n'y a pas de grandes surprises au niveau du scénario ou de son déroulement. Ce qui fait de ce roman un classique des littératures de l'imaginaire, c'est son idée de départ et la maîtrise de l'auteur, qui parvient à entrainer le lecteur dans un univers totalement aveugle.

Dans ce monde, les humains vivent dans des grottes, sous terre, ils ne connaissent pas la lumière du soleil, n'ont jamais "vu" quoi que ce soit. Ils se dirigent grâce aux sons, aux échos. Et Daniel F. Galouye arrive à rendre tout cela très crédible, et surtout abordable, alors que je craignais que les descriptions et la compréhension de l'intrigue soient un peu fastidieuses. Petit plus, le mystère est bien tenu jusqu'à la fin du roman.

Un classique donc que je recommanderai sans soucis.
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Le monde aveugle

Un très bon roman post-apocalypse très astucieux où l'auteur adapte le vocabulaire au vécu de ses personnages : réfugiés dans des cavernes obscures et aveugles, ils ont développé leur ouie et disposent d'un sorte de sonar qui leur permet par relief de distinguer les objets, visages... ils entendent donc les objets (au lieu de les voir), original et amusant... ou dans leurs croyances, radiation remplace l'enfer et ses démons sont cobalt, uranium....

En dehors de ceci, des personnages attachants et une partie aventure/exploration qui se lit avec plaisir donnent un roman très à conseiller...
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