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Citations de Daniel Handler (215)


Parfois, le simple fait de clamer haut et fort qu'on déteste quelque chose et surtout d'entendre quelqu'un approuver - suffit pour se sentir un peu mieux.
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Je trouve que la fin est vraiment une fin car "certaines personnes meurt".
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C'est un fait inexpliqué mais certain: la première bouchée d'une pomme est toujours la meilleure, ce qui est d'ailleurs pourquoi l'héroïne d'un livre infiniment plus plaisant que celui-ci passe un après-midi entier à croquer la première bouchée de tout un boisseau de pommes.
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- Bon, décida Violette, s’efforçant d’être brave. C’est moi qui vais aller à ce solarium sur le toit. Klaus, si tu te chargeais de l’appel du 674 ? Et toi, Prunille, tu vas au
373, d’accord ? Ensuite, on se retrouve tous au bureau des grooms.

— L’avantage de se séparer, dit Klaus, optimiste, c’est qu’on pourra en voir davantage. Comme chacun visitera un étage différent, on aura trois fois plus de chances de débusquer notre suspect.
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Les deux jeunes Baudelaire, il va de soi, n'avaient encore jamais mis les pieds dans cette caverne et, pour autant que je sache, ils ne les y remirent jamais, pas même en redescendant de la montagne avec leur petite sœur retrouvée. Et cependant, au creux de cet antre dans lequel ils s'introduisaient en tremblant les attendaient deux choses connues d'eux.
La première était le feu. Sitôt à l'intérieur, tous deux comprirent qu'ils n'avaient plus à se soucier des moucherons, car l'endroit sentait la fumée à plein nez et d'ailleurs, là-bas, tout au fond, on devinait le rougeoiement de flammes. Pour eux, le feu n'était certes pas un ami, mais pas un étranger non plus ; ici, il pouvait se faire allié.
Mais lorsque les deux enfants, hésitants, firent trois ou quatre pas de plus, ils eurent la seconde surprise de reconnaître la voix d'une personne familière – une personne, pour être précis, qu'ils auraient beaucoup mieux aimé ne plus jamais rencontrer.
— Hé ! espèces de pifgalettes ! grinça cette voix au fond de la caverne. Qui vous a invités ?
Et ce son aigre, pour un peu, leur aurait fait regretter de n'être pas restés plutôt en compagnie des moucherons des neiges.
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Ces échanges à la noix avec toi, Ed, c’était bon, meilleur que bon. Bafouiller à deux, faire silence à deux, c’était si doux, un luxe inouï, mille fois meilleur que n’importe quel échange à trois cents à l’heure avec qui que ce soit. Au bout de quelques minutes, après avoir bien vasouillé, nos pensées s’accordaient, et la conversation prenait sa vitesse de croisière dans la nuit. Parfois, c’était seulement pour rire, le petit jeu de comparer nos préférences, j’adore ce gour-là, cette couleur est chouette, cet album est nul, ah non, cette émission-là, connais pas, Unetelle est imbuvable, Untel est un con, quoi, tu veux rire ? jamais de la vie, le mien vaut cent fois mieux – petit jeu sans danger, aussi drôle que des chatouilles. (…) Ces soirées au téléphone, Ed, c’était fou, c’était immense, tout ce que nous disions dans la nuit, jusqu’à ce que tard devienne très tard, puis très très tard, et pour finir aller au lit avec mon oreille mâchée, à force d’avoir été écrasé pour t’entendre tout proches ne pas perdre un mot de ce que tu disais, et d’ailleurs dormir à moitié n’avait pas grande importance dans l’obscur ronron de nos journées de galériens séparés. J’aurais foutu en l’air n’importe quelle journée, toutes mes journées, contre ces longues soirées au téléphone avec toi. D’ailleurs, je l’ai fait. Mais c’est pour ça que, d’entrée de jeu, c’était perdu d’avance. Les nuits magiques et murmurées, ça n’avait aucune chance de suffire. Il nous aurait fallu les jours aussi, mais les jours impatients et crus gâchaient tout avec leurs horaires mal foutus, verrouillés, vissés, plus les clans de potes qui se regardaient de travers, plus les trucs arrachés du mur, les énormités à pardonner. Non, les promesses de minuit passé n’y pouvaient rien, et voilà pourquoi nous deux, c’est fini.
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Et mon parapluie, jamais revu depuis ce jour-là, où peut-il être ? Je l'avais sous le bras, le matin. Rends-le moi, Ed, si c'est toi qui l'as, je suis perdue sans lui les jours de pluie, bien qu'on soit en décembre, blizzard annoncé dans les huit jours, ce qui fait que j'ai besoin d'un parapluie à peu près autant qu'un poisson d'un vélo, qu'une anguille d'une paire de bretelles, et qu'une fille encore vierge d'un amoureux. Tant de choses que je ne récupèrerai jamais.
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Quand j'ai lu les 13 tomes au bout d'un moment je voulais m' aréter ,mais j'ai continuer en me disant le conte olaf va mourir je n'ai pas fini le 13ème mais je sait que le conte olaf va mourir
je n'ai jamais pleurer devans ce livre même si l'auteur dit le contraire
je le conseille a d' asse bon lecteur
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Après une bonne séance de larmes on se sent souvent un peu mieux, même si rien, absolument rien n'a changé.
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Ha ! glapit l'homme aux crochets. Comme s'il y avait les gens de bien et les gens de mal ! Les bons et les méchants ! C'est plus compliqué que ça, malheureusement. Un être humain, c'est comme une salade du chef, avec des tas de choses mises ensemble, des bonnes, des moins bonnes, des mauvaises, coupées en petits dés et bien mélangées, dans une vinaigrette de confusion et de conflit.
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Si vous envisagez une carrière de scélérat - ce qui, je l'espère, n'est pas le cas -, il est plusieurs qualités indispensables au succès dans la scélératesse.

La première est la faculté scélérate de se soucier d'autrui comme d'une guigne. Elle seule permet au scélérat de s'adresser à ses victimes de la façon la plus grossière, de rester sourd à leurs suppliques, de leur faire subir des violences si le scélérat se sent d'humeur à ce genre de sport. La seconde qualité indispensable au scélérat est une imagination scélérate qui lui permet, à ses moments perdus, de mûrir ses prochains mauvais coups, afin de gravir les échelons de la carrière en haute scélératesse. Troisièmement, d'autres scélérats, juste assez scélérats pour faire de bons complices, mais tout de même pas au point qu'on ne puisse se fier à eux. Et, quatrièmement, le scélérat se doit mettre au point un rire scélérat, parfois nommé ricanement, qui lui permettra à la fois de célébrer ses scélérates victoires et de transir d'effroi les non-scélérats alentour. Oui, tout scélérat digne de ce nom doit disposer de ces atouts, faute de quoi mieux vaut pour lui renoncer à la scélératesse et s'efforcer de mener plutôt une vie de bonté, d'honnêteté et de droiture - ce qui est sans nul doute plus ardu et plus noble, mais fort probablement pas aussi palpitant.
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Un philosophe l'a dit un jour, la vie n'est autre chose que des ombres qui s'agitent. D'après lui, nous autres humains, nous sommes comme des prisonniers enchaînés au fond d'une caverne, et nous ne voyons du monde que des ombres qui dansent sur la paroi.
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Un livre qui brûle est un triste, triste spectacle, car bien qu'un livre ne soit rien de plus qu'un peu d'encre et de papier, tout se passe comme si les idées qu'il contenait disparaissaient en fumée à mesure que les pages se font cendres et que la reliure - qui n'est jamais qu'un peu de carton, de colle et de fil cousu - noircit et se tord sous la morsure des flammes. Brûler un livre, c'est faire preuve de mépris pour tout le travail de réflexion dont sont nés les idées, pour les efforts dont sont nés les assemblages de mots, les phrases, sans parler de tous les ennuis que peut subir un auteur, depuis le bataillon de termites cherchant à détruire ses notes jusqu'au rocher que quelqu'un fait rouler en direction de l'illustrateur qui attendait, au bord d'un étang, la livraison du manuscrit.
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C'est bien une question vertigineuse, pour ne pas dire abyssale, que celle posée par Richard Wright, romancier américain de l'école réaliste, dans son roman le plus célèbre, Un Enfant de ce pays : « Qui peut dire quand un choc minime, rompant le fragile équilibre entre ordre social et aspirations exacerbées, enverra nos gratte-ciel s'écrouler ? »
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Peut-être que si nous savions ce qui nous attend, si nous jetions d'avance ne serait-ce qu'un coup d’œil aux crimes, aux folies, aux malheurs qui nous guettent, nous déciderions tous de rester au creux du ventre maternel, si bien que pour finir il n'y aurait plus au monde qu'une foule de femmes très rondes, très lourdes et de très méchante humeur. Quoi qu'il en soit, c'est ainsi que débute l'histoire pour chacun d'entre nous : dans l'obscurité, les yeux clos, exactement comme elle s'achève, au fond, ou à peu de choses près, chacun marmottant ses dernières paroles - ou à la rigueur celles de quelqu'un d'autre - avant de glisser de nouveau dans l'ombre, mettant fin à sa propre série de désastreux événements.
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En fait, entre son rouge à lèvres noir, ses vêtements noirs et ses cheveux teints en noir, il faut reconnaître que son allure générale l'apparentait clairement au bois de mesquite. Si vous vous êtes mal comportés toute l'année et si vous êtes de confession chrétienne, attendez-vous à retrouver Rachel State dans une chaussette.
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« Rien de bien utile pour le moment, avoua Violette, consultant le bout de papier sur lequel elle griffonnait des notes. Voilà cinquante ans, une dame avait légué sa fortune à sa belette apprivoisée, et pas un sou à ses trois fils. Pour essayer de récupérer le magot, les trois fils tentèrent de prouver que leur mère avait perdu la raison. »
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Ceci n'est pas un jeu, gibier de potence ! Les dominos sont un jeu, oui; le water polo est un jeu. Mais le meurtre est un crime, et vous le paierez cher !
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Je me sentais comme une patate candidate à la présidence, comme un vélo en maillot de bain.
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Je suis arrivé au port en avance, et le Prospero n'est pas censé accoster avant une bonne demi-heure. Je vais donc en profiter pour griffonner deux ou trois remarques concernant l'annonce de ma mort, alarmante mais parfaitement inexacte. Je suis à ce jour, à quatre heures et demie de l'après-midi, encore tout à fait en vie, de même que je l'étais ce jour où, sirotant un thé au Café Kafka, j'ai lu ma notice nécrologique dans le journal.
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