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Citations de Daniel Handler (215)


" -Bax ! commenta Prunille de sa petite voix aiguë.
La benjamine du trio Baudelaire s'exprimait souvent par des cris brefs comme le font les tout-petits. Lancer des syllabes saugrenus était même l'une de ses activités favorite - presque autant que de planter ses quatre petites dents acérées dans tout et n'importe quoi.
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"Quiconque connaissait Violette aurait vu qu'en réalité elle n'écoutait qu'à moitié. Elle avait noué ses cheveux d'un ruban pour les tenir à l'écart de ses yeux, et c'était le signe qu'elle réfléchissait intensément."
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On se sent mieux sans tous les Adam. Quel besoin ? Deux Eve dans le jardin auraient fait l'affaire.
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Martin Luther King a dit un jour que la paix n'était pas seulement l'absence de violence, mais la présence d'une force positive, ou un truc comme ça. Je crois que c'est pareil pour la beauté. Entre nous, tu ne vas pas regarder un paysage magnifique et penser : "Il n'y a rien de laid là-dedans".
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J'espère qu'il m'appellera cette nuit, et que, quasi spontanément, je l'inviterai à la soirée. Après avoir raccroché, j'irai dans le jardin et folâtrerai avec ma licorne domestique, qui est tout aussi réelle que le reste de mon scénario. Soupir.
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Si vous aimez les histoires qui finissent bien, vous feriez beaucoup mieux de choisir un autre livre. Car non seulement celui-ci finit mal, mais encore il commence mal, et tout y va mal d’un bout à l’autre, ou peu s’en faut. C’est que, dans la vie des enfants Baudelaire, les choses avaient une nette tendance à aller toujours de travers.
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"The night has a thousand eyes", Kit said hoarsely, and lifted her head to face the villain. The Baudelaire could tell by her voice that she was reciting the words of someone else. "And the day but one; yet the light of the bright world dies with the dying sun. The mind has a thousand eyes, and the heart but one; yet the light of a whole life dies when love is done."
Count Olaf gave Kit a faint smile.
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Le noir continua d'habiter dans la maison, mais il ne tracassa plus jamais Laszlo.
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Passer un savon à quelqu'un doit être une immense satisfaction, sans quoi les enfants seraient autorisés à le faire. Si cette pratique leur est interdite, ce n'est pas qu'ils en soient incapables. Trois ingrédients suffisent. Un peu de temps; d'abord, pour rassembler les reproches à énumérer. Un brin de méthode, ensuite, pour placer ces griefs en bon ordre, afin de les asséner crescendo, avec les compliments associés, sur la tête à savonner. Et enfin de la chutpah, mot signifiant ici : "sacré culot - gonflé d'arrogance -" qu'il faut avoir pour se planter devant quelqu'un et lui passer un savon en règle, alors qu'il est endolori de partout et guère en état d'entendre ce qu'on lui reproche.
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C'est l'histoire d'une ville, c'est l'histoire d'une statuette, c'est l'histoire d'un enlèvement. Je séjournais dans la ville, j'enquêtais sur l'enlèvement, j'étais persuadé que la statuette avait disparu à jamais. J'avais pas loin de treize ans et j'avais faux. Faux sur toute la ligne. J'aurais dû me demander : «Comment quelqu'un qui a disparu peut-il se trouver en deux lieux en même temps ?» Au lieu de quoi, je me suis posé la mauvaise question - quatre mauvaises questions au bas mot. Ce qui suit est le rapport détaillé de la deuxième.
Il faisait froid et c'était le matin et j'avais un besoin urgent d'une coupe de cheveux. Avoir besoin d'une coupe de cheveux donne à penser que personne n'est là pour veiller sur vous. En ce qui me concernait, c'était le cas. Il n'y avait personne pour veiller sur moi à L'Ostel Bramenthomb où je séjournais. Ma chambre s'appelait la suite Far East, sans être une suite le moins du monde, et je la partageais avec une femme nommée S. Théodora Markson, sans avoir la moindre idée de ce que signifiait ce S. Ce n'était pas une chambre accueillante et j'y passais le moins de temps possible, sauf pour dormir, essayer de dormir, faire semblant de dormir ou prendre mes repas.
Théodora préparait presque tous nos repas elle-même, mais «cuisiner» serait un grand mot pour ce qu'elle faisait. Elle achetait divers comestibles dans un commerce à moitié vide proche de notre hôtel, et les réchauffait sur une petite plaque électrique branchée à une prise murale. Ce matin-là, j'avais eu droit à un oeuf au plat, servi sur une serviette-éponge pliée en quatre tout droit sortie de la salle de bains. Théodora oubliait avec constance d'acheter des assiettes en carton, et me reprochait régulièrement de ne pas le lui avoir rappelé. L'essentiel de l'oeuf était resté accroché au tissu, si bien que j'avais mangé léger ; mais je m'étais déniché une pomme pas trop ridée, et j'étais à présent assis dans le hall d'entrée de l'hôtel, son trognon poisseux à la main.
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Il y a tant de films dans ce genre, où on se croit plus malin que l'écran ; mais c'est le réalisateur le plus malin : évidemment que c'était elle, évidemment que c'était un rêve, évidemment qu'il est mort, évidemment que c'était caché là, évidemment, évidemment. Et vous, au fond de votre fauteuil, vous avez raté ça. Après coup, vous les revoyez, ces indices qui vous ont échappé.  (p.326)
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Violette et Klaus échangèrent un regard bref, sous le regard aigu de Prunille. Tante Agrippine leur offrait une visite guidée de leur nouveau logis et, à ce stade, il était clair qu'elle se méfiait d'à peu près tout ce qui s'y trouvait, depuis le paillasson (sur lequel on pouvait trébucher, au risque de se tordre le cou), au canapé du séjour (qui pouvait s'écrouler à tout moment et transformer en galette quiconque s'y serait assis).
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- Vous lui direz "Professeur", recommanda Mr Poe. Sauf bien sûr s'il vous demande de l'appeler Montgomery. Son prénom est Montgomery, et son nom de famille aussi. Il n'y aura donc aucun risque d'excès de familiarité.
Klaus ne put retenir un sourire.
- Il s'appelle Montgomery Montgomery ?
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« Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. »
De toutes les formules stupides que les gens répètent à plaisir – et les gens répètent à plaisir une foule de formules stupides –, celle-ci remporte sans doute la palme de la stupidité maximale.
« Pas de nouvelles, bonnes nouvelles » laisse entendre que, par principe, si vous êtes sans nouvelles de quelqu'un, c'est qu'à coup sûr tout va bien.
On voit immédiatement ce qui cloche : que tout aille bien n'est qu'une raison possible, une seule entre mille, pour que quelqu'un ne vous donne pas de ses nouvelles.
Peut-être ce quelqu'un est-il pieds et poings liés. Peut-être est-il encerclé par une bande de furets féroces. Peut-être est-il coincé entre deux frigos, incapable de se dégager. Rien n'empêcherait d'affirmer l'inverse, « Pas de nouvelles, mauvaises nouvelles », sinon que ce serait tout aussi stupide : celui dont vous êtes sans nouvelles n'a peut-être d'autre empêchement que d'avoir été sacré empereur récemment ou d'être au beau milieu d'un tournoi de gymnastique.
La vérité est qu'il n'y a aucun moyen de savoir si les nouvelles sont bonnes – aucun, jusqu'à ce que la personne dont vous êtes sans nouvelles vous en donne. Pour cette raison, la seule formule sensée serait : « Pas de nouvelles, pas de nouvelles. » Mais ce serait un peu l'évidence, de sorte qu'on ne voit pas très bien pourquoi en faire un proverbe.
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Quelle conne j'étais de me prendre pour ce que je n'étais pas, quelle pauvre naze de me figurer que trois brins d'herbe font une jolie vue, que se faire embrasser rend embrassable, qu'aimer le cinéma fait de vous un cinéaste, qu'un carton de petites merdes est un trésor, qu'un garçon qui vous sourit est sérieux, qu'un moment doux est une vie plus belle.
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C'est alors que j'ai eu un choc. Je n'en croyais pas mes yeux. Mais il a fallu que je te montre, tu n'allais pas voir ça tout seul, et pourtant c'était un éblouissement, l'amorce d'un scénario qui pouvait faire d'October 5 un film aussi fort que celui qu'on venait de voir. C'était bien plus que cette petite vieille sortant du cinéma, bien plus que la lumière d'un après-midi miroitant de flaques. C'était un rêve de lever de rideau, et je t'ai pris par la main. Pris par la main pour t'emmener vers un ailleurs, un ailleurs plus grisant que des baisers lycéens dans un cinéma de quartier, plus enivrant qu'un banal thé pour la fille et un solide en-cas pour l'athlète, quelque chose de magique sur grand écran, quelque chose de... straordinario.
Le souffle coupé, je t'ai indiqué où regarder. Je t'offrais la grande aventure, Ed. Elle était là, sous nos yeux. Mais tu n'as jamais rien vu sans que j'aie à te mettre les choses sous le nez, et voilà pourquoi nous deux, c'est fini.
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"-Oh! Bonne idée, dit Violette. Rien ne vaut une bonne soupe chaude par une soirée frisquette.
- En fait, ce n'est pas une soupe chaude, précisa tante Agrippine. Je ne cuisine jamais rien de chaud : je n'ose pas allumer le fourneau, j'ai bien trop peur qu'il explose. Non, non je nous ai préparé une bonne soupe de concombre glacée."
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Donc, c'est de ce mec que tu attends des nouvelles ? Je peux te donner un petit conseil ? Les statues ne rappellent jamais. C'est à toi de faire le premier pas.
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Ça me rappelle un distique qu'a écrit ma sœur,dit Quigley;et il récita ce court poème, signé Isadora Beaudraps :
Faire la fête à mi-chemin
Risque de gacher la fin.
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Et la voiture poursuivit sa route, emmenant les trois orphelins dans ce qui était manifestement une direction -"aberrant" signifiant ici "qui se fourvoie complétement", mais aussi, par-dessus le marché, "dont il ne sortira rien de bon".
Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire-Tome I
Chapitre XIII
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