Citations de Daniel Picouly (328)
J’ai lu Le journal intime d’un arbre de Didier Van Cauvelaert dans lequel le narrateur est un poirier de 300 ans. J’avais beaucoup aimé. L’idée que cette fois ci le narrateur soit le volcan
Me plaisait Donc énormément. j’ai pourtant été très déçue. Le narrateur, majoritaire est le volcan, mais c’est parfois un oiseau, une rivière, La grand mère. J’ai trouvé ce roman alambiqué, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, c’est trop lent.
Mais qui accordera le moindre crédit à un petit professeur du lycée de Saint-Pierre ? « Réfugiez-vous sur les hauteurs ! » Personne n’a voulu entendre ce cri. Il résonne au plus profond. C’est un vieux cri. Un cri de chair et de crocs. Un cri de nègre marron bravant chiens et maître. Se réfugier sur les hauteurs, c’est redevenir marron. Renier une liberté conquise. Tu as tort, petit homme. Cours ! Cours vite, loin et haut ! Le morne est ton seul salut. Ton unique refuge. Morne Aileron, morne Coco, monte, nègre, monte ! Morne-Rouge, morne Fumé, morne Balisier, monte ! Le morne est ton frère. Il saura te cacher. Ne te retourne pas. Ne te laisse fléchir ni par le souffle putride dans ton dos, ni par les aboiements, les crocs de porcelaine, le fouet, le poids des fers ou le doute cotonneux aux jarrets. Cours ! Embrasse l’arbre à pain nourricier, dévore-le, découvre-toi libre dans l’eau des pierres, le souffle d’une aile, aspire au plus infime des parfums, garde en ajoupa sur ta tête crépue de vent un morceau de ciel étoilé… Que se passe-t-il ? Je vire au lyrisme et à l’éloge de la fuite. Qu’on ne se méprenne pas. Grâce au marronnage, je retrouve en moi le fauve qui se repaît plus encore de la fuite que de la proie. Cours, la vie ! Cours ! Tu es déjà à moi. Le regret recraché, je me sens plus forte. Assez pour exercer mon pouvoir d’épargner. Être généreuse. Choisir. Élire. Je mens. Si j’étais vraiment en générosité, je leur révélerais où ils seraient hors d’atteinte et aux premières loges pour voir à quoi ils ont échappé. Mais je ne suis pas en générosité. Ce n’est pas à moi de proposer un plan d’évacuation de Saint-Pierre. D’indiquer au maire et au gouverneur les mornes de repli, les itinéraires de dégagement, de lancer des appels au calme, d’imposer la discipline. Je ne suis pas une consigne de sécurité. Je suis la Pelée
Le jardin botanique s’appelle en vérité « jardin colonial des plantes ». Le mot « colonial » faisait mauvaise herbe, il a été sarclé.
la chambre de Louise est propre à ronger une jeunesse par les deux bouts. Pas étonnant qu'elle soit allée se faire enlever les poussières par cet Othello.
"La particule du nègre n'est qu'un reste de chaîne".
Les anciens esclaves de Martinique savaient enfin combien ils valaient : 425 francs pièce. Moins qu'en Guadeloupe, bien moins qu'en Guyane et désespérément moins qu'à la Réunion. C'était vexant de se découvrir un passé d'esclaves bon marché.
Les pauvres avaient oublié qu'ils vivaient avec bonheur dans le péché. L'anneau à leur doigt les débarrasse d'un coup du péché et les inquiète déjà pour leur bonheur.
Je comprends toutes les langues mais n’en parle qu’une. Par fierté ou par orgueil, je répugne aux emprunts plaisants pour éviter à ma langue de ressembler au trésor clinquant d’une pie voleuse. La pie est noir et blanc pour qu’on ne sache du blanc ou du noir ce qu’elle a volé aux autres.
On meurt dans une odeur de lys et de jasmin. Mais pas n’importe où. Pour leur faire office de Champs-Élysées, le jardin offre aux duellistes l’allée des Grands-Blancs. La plus large et la plus élégante de ses allées. Elle doit son nom aux troncs peints à la chaux des palmiers qui la bordent au garde-à-vous. Ils font penser à un alignement d’infirmiers en blouse blanche à l’affût du premier sang.
Être perdu sous un orage dans une ville inconnue, j’attendrai d’être meilleur en Description pour raconter ça.
Moi j’aimerais être une marelle, pour regarder sous les jupes des filles.
Tu as vu les kilos de l’infirmière ? Bien sûr que je les ai vus. La blouse de Mme Fluck a encore Rétréci au lavage. merci Omo.
À nous deux, Marcel Proust !
Quelle horreur !
Je n’y comprends rien. Ce type n’e rit Pas français. Je passevp’ys De temps dans le dictionnaire que dans le livre. Une histoire sans histoire, avec des phrases longues comme un jour sans pain. Quand on a trouvé un point, on a l’impression d’avoir trouvé un trèfle q quatre feuilles. Sauf que ça porte pas bonheur : on ne se souvient plus de ce qu’il y avait au début de la phrase. Alors il faut y retourner comme on va au chagrin.
T’as vu les lolos de l’infirmiere ?
Bien sûr que je les ai vus. La blouse de madame Fluck a encore rétréci au lavage. Merci Omo !
J’ai une hésitation sur l’accent de médecin. Grave ou aigu ? Alors, par sécurité, je préfère tuer un docteur qu’un médecin.
Vivement qu’on soit grands pour avoir du temps de libre.
Lavoisier (1743-1794) avait tort. Ils ont bien fait de lui couper la tête. Je l’envoe, tellement. J’ai mal au crâne.
« Détenu » j’aime bien ce mot. Il dîne l’impression que le record est prisonnier dans un donjon. Un record , c’est comme une princesse qui attend que son chevalier la libère. Son « preux chevalier ». M. Brûlé nous avait demandé d’expliquer cette expression tirée d’une dictée. J’avais répondu que preux est une abréviation de prems qui veut dire premier. Donc, ans un tournoi , le « preux chevalier » est celui qui arrive à toucher la princesse, le preux ! Alors la princesse est à lui.
Dans la vie, les soucis, c'est comme les poupées russes, quand tu en as un petit, cache-le sous un gros.
- Soyez raisonnable mon garçon, C'est le règlement. Je comprends ... se déshabiller... Mais nous sommes entre hommes. Sinon, comment juger si vous êtes aptes ?
- Dans ce cas, déshabillez-vous !
- Pardon, jeune homme .
- Déshabillez-vous ! Sinon, comment juger si Vous êtes apteà me juger apte ?