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Citations de Daniel Picouly (328)


J'entends la voix de la m'am au fond de mon oreille. La droite, celle des histoires pour s'endormir. La m'am est toujours à mes côtés. Elle flotte dans les airs, ne dort jamais, vole, apparaît, disparaît, se glisse sous mes paupières, dans la poche de mon short, ou dans mon cartable. J'ai de la chance, j'ai une maman Peter Pan.
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Et la fille en rose embrasse Nikita. Comme çà. Direct sur la bouche. En pleine rue. Un patin de course, de l'extra-piste, avec roue à boyau, double plateau, dérailleur et système campagnolo. C'est étrange comme un baiser peut être du Proust avec Marie-France et du San Antonio avec la fille en rose.
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Serge apparait dans la cuisine. Côté allure, c'est Steve Mac Queen et la Capitaine Troy réunis en un seul épisode TV. Côté amabilité, c'est plutôt Interlude...Veuillez nous excuser pour cette interruption momentanée du sourire...
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lecture pour tous, c'est comme le Général de Gaulle, on ne comprend pas tout, mais on sent que c'est pour notre bien
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A quoi ça ressemble, de vieux os ? C'est gris et ridé. La mère ne m'a jamais expliqué ce qu'est cette maladie des os qui nous fait mourir si jeune dans la famille. Est-ce qu'ils se cassent tout d'un coup ? Un jour, je serai en train de courir au Champ de Personne et...
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Cette manie qu'a la mère de raconter en zigzag, en allant du buffet au garde-manger, de l'évier à la cuisinière, en découpant, en épluchant, et en touillant. Ça finit par faire une bonne grosse soupe, toujours un peu trop ou pas assez, avec ce goût de brûlé inimitable, qu'elle ajoute partout, comme une épice orientale. C'est toujours une jolie histoire, la soupe de la m'am.
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A Benjamin Franklin, inventeur du paratonnerre et saint patron des coups de foudre.
Le coup de foudre est un cœur à la craie qui jamais ne s'efface.
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Mais les descriptions, ça ne veut rien dire. Moi je peux en faire sans avoir rien vu. "Décrivez votre chambre". Je n'en n'ai pas, mais j'ai quand même eu huit sur dix. "Racontez vos vacances". J'ai décrit le gouffre de Padirac : quatre sur dix, "trop vague". En rédaction, les vrais souvenirs, ça vaut deux fois moins que les faux.
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- C'est un court-circuit. Tu te souviendras si le monsieur de l'assurance te demande : un court-circuit ! Il est joli ce mot. Tu pourrais l'écrire sur ton cahier de collection.
J'ai une manie, je collectionne. Les mots compliqués, les énumérations, les titres étranges des journaux, les étiquettes de camembert et les soldats Mokarex des paquets de café. La famille, elle, collectionnerait plutôt les ennuis.
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Moi,

si je pouvais redessiner le monde,
je le ferais fou amoureux !
j'éviderai le monde de tout le superflu
rien qu'en regardant l'autre s'approcher,
rien qu'en laissant suspendue
la barque de mon pas.
Des quatre coins d'un lit de sable,
des arbres élancés pousseraient en baldaquin.
Bien sûr, on me racontera
qu'il n'est pas ainsi, le monde,
qu'amour et toujours ne sont rime riche
que pour les pauvres d'esprit.
Qu'on ne doit conjuguer le verbe aimer
qu'au conditionnel passé.
Pas moi.
Moi, si je pouvais
redessiner le monde,
je vous le ferais vibrer
à tous les temps du présent !
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"Une femme vient d'apparaître dans la rue.
J'hésite encore. La femme est de dos. Elle attend quelqu'un. Mon coeur reconnaît cette femme avant moi. Mon coeur, mon ventre, mes genoux, ma peau toute entière. Je fais l'appel. Ils sont tous d'accord. Cette femme sur le pas de sa porte, c'est ma mère. C'est toi.
La m'am."
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Un gros cadeau, Tilou, c'est un cadeau qui fait un gros plaisir à celui à qui on l'offre.
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A Orly, on est du côté parc ou du côté cité.
Moi je suis du côté cité.
Ma cité est ton sur ton : construite en briques rouges, dans une ville rouge de Banlieue Rouge, comme l'appelle les journaux. Ceux qui n'aiment pas les gens de la mairie disent : "A Orly, rouge sur rouge, rien ne bouge !" Dans ma cité pourtant ça bouge !
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8 h 13, la pendule de la classe est perplexe.
Comment peut-il être encore 8 h 13 ? Elle n'a pas bougé d'une aiguille et pourtant le temps a défilé. Le pendule se sent inutile. Déprimée. C'est la faute au professeur de français, M. Taquin, et à son cours aux 3è B sur le temps dans La Recherche. Depuis elle a l'impression d'être une "montre molle" dans les mains de ce Marcel Proust qui se croit autorisé à tordre le temps, à l'étirer, le contracter, le replier sur lui-même ou se suspendre à son clou.
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J'essaie de lire sur ses lèvres. À quoi bon ? Si j'avais su lire sur les lèvres d'Albertine, il n'y aurait pas eu d'histoire. Cela doit rester illisible, les lèvres.
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Bala en est convaincu. Tout ça parce qu'il est imprenable sur Proust. Et imprenable parce qu'il déteste Proust. C'est un cas paradoxal de proustophobie aiguë : il ne lit pas Proust, ne le lira jamais, mais il étudie, dissèque tout ce qui s'écrit sur Proust, pour le plus pur plaisir de clouer le bec au premier qui prétend l'avoir lu. C'est son plaisir. Bala est un cochon truffier qui renifle le proustien frelaté à son parfum " fat, chic et snob".
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Je ne peux rien pour lui. La Patronne aimerait lui arracher sa Légion d'honneur, le dégrader en place publique: Quand on ne sert plus à rien, il faut avoir l'honnêteté de la dire !
page 279
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Toi, à peine tu apprends quelque chose, il faut que tu le ressortes. Taquin a raison: la culture, c'est comme la peinture, il faut laisser sécher, sinon ça sent. Et là, ça sent.
page 133
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Grâce à nous en 414, vit en reclus un Proust créole, un Gauguin de la plume. Il a transporté Cabourg sur la plage du Carbet, où Colomb à découvert la Martinique. Christophe Colomb et Marcel Proust étaient de grands navigateurs. Tous deux ont exploré des terres inconnue et n'ont rencontré qu'eux-mêmes.
page 114
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9h04, je remercie la pendule. elle sait pourquoi.
Entre 9h 03 et 9h 04, elle m'a offert une "minute proustienne". Cette façon de distendre une minute en cent pages ou de ramasser dix ans en quelques lignes.
page 89s
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