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Citations de Daniel Picouly (328)


"Ailleurs" fut le plus petit hôtel de la place de l'église. François était allongé sur le lit, le drap remonté sous les bras. Emmailloté. Il regardait Héra se dessiner dans sa brume de myopie. Debout près de la fenêtre, elle était nue et prenait la lumière jusqu'au bout de la cigarette.
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Louise tranche leur Livre d'épousailles et le pose, ouvert, à côté d'eux. Le vent parfumé de sel et de sable se chargera de le leur raconter. Le vent aime à tourner les pages.
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Plus de la moitié des concernés ne vont pas traîner leur ombre au bureau de vote.
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… alors qu'un écrivain n'est qu'un chaudronnier qui ne connaît rien à la tôle.

Le cri muet de l'iguane… une douleur qui vous tue de l'intérieur et dont on ne parvient pas à se débarrasser.
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Trop tard ! L'aigle les enlève. Ils vont être dévorés au breakfast, accompagnés de bacon et de porridge.
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Je buvais de l'eau dans le caniveau avec Capi pour attraper la polio. J'avais lu que Garrincha, l'ailier droit du Brésil, avait eu la poliomyélite. Depuis, il a une jambe plus courte et c'est le meilleur dribbleur du monde
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Douze enfants ! Mais ça ne tiendra jamais là-dedans !
«Ça», c'est nous et, «là-dedans», c'est la maison que le p'pa a trouvée. D'accord, elle est petite et paraît recroquevillée par le froid, mais elle est à nous. Il faudra attendre qu'il fasse beau pour avoir une idée de sa vraie taille. Le soleil, ça agrandit.
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Je revendique le droit de me nommer comme je l’entends. Puisque je ne pouvais plus changer mon nom sur les cartes, j’ai choisi de lui trouver une nouvelle origine. Une essence divine : Pele, la déesse hawaïenne des volcans. Une divinité terrible que je vénère et que j’honore. Les hommes se choisissent des prénoms exemplaires de saints, alors pourquoi n’aurais-je pas droit à un nom de déesse ? Est-ce plus prétentieux ?
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Quelle ironie : l’île est devenue l’esclave de la canne.
La canne se venge. L’indécente prospérité de ces vingt dernières années s’éloigne, mais l’indécence coloniale demeure. Saint-Pierre n’appauvrit que ses pauvres. La vie est suspendue au cours du sucre, cette délicieuse corde de pendu. Réveille-toi, Saint-Pierre. Tu te voyais en porte grand ouverte sur le monde et te voilà refermée en chatière sur ton l’île.
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Le Jardin botanique s’appelle en vérité « Jardin colonial des plantes ». Le mot « colonial » faisait mauvaise herbe, il a été sarclé. Le jardin est trop proche de la ville, on se devait de le rendre plus fréquentable. Pour Saint-Pierre, il est la preuve qu’on peut pacifier cette nature qui se rebelle ouvertement partout autour.
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On ne vient dans ce jardin que pour s’émerveiller des mystères de la nature ou pour mourir une arme à la main. À cette heure, c’est pour mourir. Je suis rassurée. J’avais peur que les hommes renoncent à s’entre-tuer à cause de moi. Le Jardin botanique en aurait été vexé. Il est convaincu qu’on ne saurait mourir en meilleure compagnie que la sienne. Je dois reconnaître que le cadre est tentant pour qui souhaite partir en beauté, même si tout autour la concurrence est vive.
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Pour moi, la dictée, c'est le zéro assuré. Pourtant, j'en connais, des mots. Des listes entières, recopiées sur mon cahier de collections. Je les rencontre dans les livres, les magazines ou les journaux. Il y a les mots compliqués, que je ne retrouve plus jamais ou que je ne reconnais pas au passage. Les familiers, qui tout à coup font le caméléon et se dissimulent au milieu d'une phrase. Certains, même, se faufilent en douce, un peu comme quand je resquille à la distribution de lait dans le préau, ou dans la file du cinéma au Raincy. Sauf que eux ne se font pas prendre. Moi, pour les fautes d'orthographe, je bas tous les records de l'école. Et sans élan!
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Puis la m'am accompagne le p'pa à la porte d'entrée. Jusqu'à la dernière seconde on pourrait croire qu'ils vont se quitter comme ça. Lui sanglé tout droit, le sac sur l'épaule et le front haut. Elle, en lui faisant juste un geste embarrassé du torchon. Mais tout à coup, avec un synchronisme de pigeons ramiers, ils vont l'un vers l'autre et se font un baiser à mi-lèvres sur le seuil de la porte. Pfft! Un piqué de martin-pêcheur. Ce sera le même baiser ce soir au retour , avec juste en plus ce que la fatigue permet d'abandon. Chaque jour, à mi-lèvres, ils ouvrent et ferment la parenthèse d'une journée passée loin l'un de l'autre.
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- Thomas !
Ed l'extirpe et le déplie.
- Edmond et Jonathan ! Vous m'avez sauvé. Sans vous je passais de vie à très pâle.
- Trépas suffira. Très pâle tu l'es déjà.
- C'est normal, tellement j'étais réduit en carence de suffocation dans ce derrière- de -basse-fosse.
Ed et Jones se demandent comment seraient les phrases de Thomas s'il ne manquait pas d'air.
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Et l'on voit enfin sur le visage de la reine ce sourire qui s'arrache de la bouche d'une mère quand elle retrouve son enfant.
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Tutto a te mi guida. Devise de Marie Antoinette
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Les gens ne ressemblaient jamais à ce qu’on en attendait.
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Les souvenirs, ça existe en plusieurs tailles. C'est pratique pour s'habiller sur mesure.
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On se vêt, on mange, on joue, on aime, on meurt à l’égyptienne. Le plus insignifiant des défunts est transformé en pharaon, le moindre cercueil en sarcophage. On embaume, on couvre de bandelettes, tant et si bien qu’on ne sait plus vraiment qui est enterré. La pratique est commode pour se débarrasser d’un créancier ou d’un mari encombrant.
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Il veut voir et cesser d'imaginer. Il n'est de pire torture que notre imagination, elle sait trop bien ce qui nous fait souffrir.
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