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3.68/5 (sur 90 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 5/04/1958
Biographie :

Daniel Schneidermann est un journaliste français, né à Paris le 5 avril 1958. Il se consacre en particulier à l'analyse des images télévisuelles, en écrivant des chroniques hebdomadaires, d'abord dans Le Monde puis dans Libération. De 1995 à 2007, il a dirigé et présenté l'émission de télévision Arrêt sur images sur France 5. Après 2007, suite à l'arrêt du programme sur décision de la chaîne, l'émission est transposée sur internet sous le nom @rrêt sur images.

Il a aussi publié sous le pseudonyme de David Serge.

Source : Wikipédia
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Discussion animée, animée par Judith Bernard et Daniel Schneidermann, 17 juin 2010


Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Ceux qui font bouger l'histoire son obsessionnels. Les lanceurs d'alerte sur l'évasion fiscale sont obsessionnels. Les défenseurs des droits de l'homme, aujourd'hui, à l'heure où j'écris, sont obsessionnels. Les militants et les journalistes qui alertent sans relâche sur le changement climatique sont obsessionnels. Les équipages qui vont sauver des migrants en Méditerranée sont obsessionnels. Les militants qui, aujourd'hui, alertent sur l'emprise croissante de Google et d'Amazon, et qui hurlent dans le désert, sont obsessionnels. Ils ne sont pas drôles. Ils ne savent souvent pas rire. Ils ne sont pas léger. Ils n'ont aucun humour.
Ce livre lui-même, le mien, je le pressens, va être assez obsessionnel. Depuis le début de cette expédition, je me sens obsessionnel. Jamais assez ! Non, on n'en aura jamais assez. Ce ne sera jamais assez. On ne criera jamais assez fort contre l'indifférence des états aux catastrophes planétaires qui menacent. Contre le cynisme des dictateurs.
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Laura Leff est aussi obsessionnelle qu'un troll sur les réseaux sociaux...
Comme une poignée, hélas trop mince, de journalistes américains trollèrent les nazis jusqu'au bout, sans jamais lâcher.
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Les trous noirs me fascinent. Les silences m'attirent. La capacité de refoulement collectif me sidère toujours, tant elle confine parfois au chef-d'œuvre.
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(La pratique des interviews et tribunes politiques payantes) est largement répandue avant guerre. Herman Goering se faisait payer très cher par la presse américaine pour livrer des chroniques régulières. Au plus fort de l'Anschluss, alors que les démocraties se couchent devant la force hitlérienne, un seul élu britannique plaide pour une riposte énergique: il s'appelle Winston Churchill. On lui propose de s'exprimer au micro de la radio américaine. Et Churchill refuse : le cachet n'est pas assez élevé. La radio propose 50 dollars. Churchill en réclame 500. L'émission ne se fera pas.
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A lire aujourd'hui tous les compte rendus de ces cruciales semaines où Hitler s'empare des pleins pouvoirs, la seule langue qui tienne le coup, qui nous raconte l'histoire telle qu'on la raconte aujourd'hui, avec les mots d'aujourd'hui, est celle des articles de l'Humanité. Lire l'Humanité, c'est lire un tract quotidien sur la barbarie nazie, la sauvagerie hitlérienne, toute cette langue militante dont la guerre et la Résistance, dix ans plus tard, ratifieront dans le sang la pertinence.
Ce journalisme que je m'épuise à critiquer, le journalisme militant, qui subordonne la recherche de la vérité à celle des vérités utiles à la cause, ce journalisme à œillères, c'est le seul donc, qui, aujourd'hui, n'a pas à rougir de ce qu'il a produit. C'est lui qui, rétrospectivement, a tapé le plus juste. Tous les raisonnables, tous les scrupuleux, les balancés dans mon genre ont contribué à endormir les foules.
Quelle est cette fatalité qui rend la note juste illisible et le trompeur tellement lisible?
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C'est un cauchemar très ordinaire. Des visages familiers (présentateurs de
télévision, journalistes, comédiens), des voix qui respirent l'équilibre, la compétence et le bon sens (sociologues, psychiatres, anciens des services secrets, professeurs en Sorbonne, avocats, procureurs de la République, syndicalistes policiers, anciens ministres, ministres actuels, philosophes), toutes personnes apparemment saines d'esprit, exerçant d'éminentes responsabilités, détenteurs de cartes tricolores, habituées des plateaux de télévision, vous tiennent soudain des propos déments.
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Depuis quelques années, le système a inventé la plus prodigieuse machine à effacer les scandales de l’ère moderne : elle s’appelle Canal+. Des guignols à « Nulle Part ailleurs », en passant par « Le Vrai Journal » de Karl Zéro, Canal+ censure chaque jour, chaque semaine, à ciel ouvert, sous les rires et les applaudissements. La chaîne cryptée ne censure pas par le silence. Elle censure par la pratique jubilatoire du confusionnisme, en nivelant le grave et l’anodin, l’image tournée et l’image truquée, en installant à la même table la journaliste et la présentatrice météo, en faisant applaudir par un public de collégiens les colères comme les chansons, en dissolvant les larmes dans le ricanement, en faisant se tutoyer le journaliste et le ministre.
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Si j’étais prof, Najat, cette nouvelle aventure exigerait de moi bien du courage. Bien du courage, pour me lancer à nouveau dans cette bagarre-là, alors qu’on me bombarde de tant d’injonctions impossibles, auxquelles je m’efforce tout de même d’obéir. Je t’en cite deux. On me demande d’expliquer aux ados que, s’ils travaillent bien, ils accroîtront leurs chances de s’en sortir dans la vie, alors que la vie elle-même, autour d’eux, leur hurle chaque matin que c’est mensonge. N’importe, il faut qu’on le leur serine quand même. Et l’instruction civique ! Les grands principes ! Le fait de payer ses impôts. Des choses comme ça. Alors qu’il leur suffit d’ouvrir un journal, pour voir comment, dans la vraie vie, les riches, les puissants, sont au-dessus des lois. Alors, en sus de tout cela, on me demande de m’improviser prof d’humour, de caricature, de complotisme, de repérage sur Internet.
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Embarrassé, Lanzmann ne sait trop comment poser la question suivante : « Quand on était à Washington, pouvait-on se représenter les camps, Auschwitz, ou Treblinka ? »
Karski réfléchit longuement. « Probablement pas. C’était sans précèdent. Notre cerveau ne peut opérer que dans certaines limites. » (page 391)
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L'interprète personnel de Voulet dirige le massacre et compte ensuite les morts devant le chef Ousmane : 50 femmes, 50 enfants et un homme, alors que la ville ne s'est pas montrée hostile.
Les tirailleurs eux-mêmes ne sont pas épargnés : le 9 janvier, Voulet fait exécuter le tirailleur régulier Moussa Koné parce qu'il a perdu 124 cartouches tombées à l'eau, que le tirailleur n'a pas pu aller récupérer faute de savoir nager. Cette exécution sera un des principaux points examinés lors de l'enquête militaire. Le rebelle, passe encore, mais on ne fait pas exécuter un régulier.
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