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Citations de Danièle Laufer (62)


Je considère ça comme de la maltraitance.
Je n'ai pas besoin d'être "chef" pour être autonome.
Je ne conteste pas l'autorité, je la respecte quand elle est légitime. Ce n'est pas la hiérarchie en soi qui est toxique, mais la manière dont une entreprise la met en place et s'en sert, sans se poser de questions sur l'intérêt et l'humanité des procédures qui en découlent.
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Je me souviens d'une amie journaliste venue faire un remplacement.
Je lui avais demandé : "Comment trouves-tu l'ambiance ?" Sa réponse m'avait enchantée : "Quelle ambiance ?" Elle reflétait exactement ce que je ressentais : un ennui plombant. On parle désormais de bore-out pour définir ce sentiment d'être sous-employé, de traîner ses basques dans une entreprise où seuls les chefs s'amusent. Le reste de la croisière fait semblant, sourit poliment et passe le temps en s'appliquant sur son ordinateur. D'autres sont débordés, se démènent pour respecter les délais et s'épuisent pour que leur travail soit bien fait - ou donne satisfaction à leurs supérieurs hiérarchiques, ce qui n'est pas forcément toujours la même chose.
Jusqu'au moment où un virus chopé dans le métro ou dans la soufflerie de la climatisation défaillante s'infiltre dans nos organismes affaiblis
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La vérité, c'est que je suis incapable de dire droite quand je pense gauche.
Je ne sais pas feindre l'enthousiasme quand je ne suis pas en accord avec ce que l'on me demande de faire. Je ne peux pas être "proactive" à tout prix, dire ou écrire que tout va bien quand c'est faux.
Je n'arrive pas à voir la vie en rose quand elle est aussi teintée de gris.
La polychromie me convient mieux, elle me paraît plus juste.
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Accepter que le temps passé ou perdu ne reviendra jamais et chercher ailleurs que dans la reconnaissance sociale le sentiment de sa propre existence est un long chemin, pas toujours très simple et parfois très douloureux.
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Retraité, pour certains, c'est synonyme de vieux, et ils n'ont pas envie d'être vieux.
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Quoi qu'on prétende, personne n'est indifférent à son propre reflet dans l'oeil d'autrui et s'en dégager est un sacré boulot.
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On ne passe pas des années dans une société sans y mettre un minimum d'affectivité.
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Quand le chef part, même si c'est en fanfare, les troupes flippent. Dans l'entreprise, comme dans la vraie vie, on appréhende toujours les changements.
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L'angoisse est notre compagne, notre amie intime. Elle ne nous empêche pas de vivre, de rire, d'aimer, d'être frivoles et futiles par moments. Elle rôde dans notre sillage, enveloppante, rassurante, parce que familière malgré ses aspects mortifères. Plus ashkénaze, tu meurs. Elle nous taraude, mais nous donne aussi une spécificité, un regard sur le monde, une compréhension des êtres et de la vie et une fragilité que, personnellement, je trouve très attachants. Pour moi, c'est aussi cela, être juive.
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Quand il lui arrive d'entendre des propos antisémites, Sarah Perahia réagit : " Je ne ferme pas ma gueule. Je repense par exemple à une journaliste qui avait fait un article sur la galerie d'art de mon père et avec laquelle je m'étais liée d'amitié. Elle était très affectueuse, avec mon père. Un jour, on déjeune à la pizzeria en face de la galerie et elle m'annonce qu'elle est pétainiste. Interloquée, je lui dis : "Mais tu sais à qui tu parles, quand même ?" Elle me répond : " Ah oui, mais toi ce n'est pas pareil" J'ai renversé la table et je suis partie. Je n'ai plus jamais eu de nouvelles. Je ne sais même plus comment elle s'appelle."
Ce n'est pas grave, diront certains. Peut-être. Mais pourquoi sommes-nous obligés de supporter ça ? Après tout ce qui s'est pasé ?
"J'ai zéro tolérance là-dessus, poursuit Sarah Perahia. A Avignon, j'ai vu une vieille femme toute seule devant un théâtre qui jouait une pièce qui n'avait rien à voir avec ça. Elle portait une pancarte " Israël assassin, boycottons". je suis allée la voir pour qu'elle m'explique ce qu'elle fabriquait là, alors que cela n'avait rie n à voir, et elle m'a répondu : " Il faut le montrer partout et là il y a du monde." Je lui ai demandé : 'En quoi êtes-vous concernée, vous, par ce problème ? Est-ce que vous êtes déjà allée, vous en Israël ? -Jamais, et je n'irai jamais." Jai vu que ça ne servait à rien donc je suis partie mais ça m'a interpellée. Il fait quarante degrés, elle est là avec son panneau, qu'est-ce qui motive ces gens-là à faire ça ? "
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Ce que les enfants des gens persécutés apprennent de manière très directe est qu'être une victime n'est ni une qualité essentielle, ni une condition, ni une garantie de pureté morale.
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Beaucoup de ceux qui ont su créer ou recréer une famille après la guerre dans un nouvel environnement ont été envahis et pris par des sentiments de perte et de deuil, et entravés dans leurs relations avec les enfants. Cette préoccupation constante a bloquée ce qu'on appelle leurs disponibilités d'investissement libidinal. Toute leur énergie psychique s'est mobilisée pour se mettre en mode survie et leur permettre de s'adapter dans tous les domaines, sociaux aussi bien que familiaux. " La particularité des relations parent-enfant dans les familles de survivants débute au moment de la grossesse", écrit Natalie Zajde. Notre naissance après la déportation a placé nos parents dans un cadre psychique de " double-bind". Par notre existence, nous leur avons prouvé à la fois qu'ils étaient en vie et qu'ils le "méritaient" (ce dont ils avaient sans cesse besoin d'être assurés), et n même temps nous leur rappelions leurs morts.

(Note. Double-bind : Situation dans laquelle une personne est soumise à deux contraintes ou pressions contradictoires ou incompatibles. Si la personne est ou se sent prisonnière de la situation, cela rend le problème insoluble et engendre à la fois troubles et souffrances mentales).
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Je ne l'aimerai jamais assez pour lui faire oublier. (p.45)
Il suffit qu'on se retrouve dans des situations où il faut absolument rester sérieux pour qu'on soit dévasté par un fou rire maladif. (p.67)
Je vais devenir une jeune fille vraie. Un personnage de roman. (p.75)
Moi qui ai toujours eu l'impression de rester au bord de tout, du rire, des larmes, des autres, maintenant je suis au bord de la force. (p.78)
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Manque de considération, objectifs mal définis, insuffisance d'informations, indifférence de la hiérarchie, impression d'une absence de reconnaissance quel que soit l'effort fourni ... autant de réels facteurs de stress chronique, affirme la Fédération Française de cardiologie.
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C'est bizarre, tiens, je n'avais pas fait le rapprochement.
Depuis plus d'un an, j'ai un traitement pour un asthme devenu chronique. J'ai de plus en plus de mal à respirer.
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Le psychologue Matthew Davis a compilé, en 2011, les résultats de plus de cent études sur la santé, le bien-être, la créativité et la productivité. Les résultats sont archi clairs : les salariés qui travaillent dans un open space ont un niveau de stress plus élevé, et des niveaux de concentration et de motivation beaucoup plus faibles que les autres
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L'entreprise exige de la docilité. Il ne s'agit pas seulement d'obéir et de se soumettre. Il ne faut pas se contenter d'accepter. Il est fortement conseillé d'adhérer, avec enthousiasme de surcroît, et se de convaincre que la manière dont on nous demande de travailler est la bonne.
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La dissimulation des sentiments est un art nécessaire dans l'entreprise. "L'homme est partagé à chaque moment entre un désir d'authenticité et un désir de simulation sociale", écrit le psychanalyste Serge Tisseron.
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Il faudrait être capable de ne vivre que dans l'ici et maintenant.
A chaque instant, un événement qui échappe à notre volonté ou à notre vigilance peut interrompre notre trajectoire et rebattre les cartes.
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"Nous portons beaucoup sur nos épaules, nous voulons tout faire bien", poursuit Emmanuelle, mais c'est surtout vrai pour les femmes plus jeunes, car c'est entre trente et quarante ans que tout se joue : les enfants et la carrière.
Dix années de stress intense à se battre sur tous les fronts
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