Citations de Dave Duncan (23)
D'une manière très curieuse, Nnanji combinait une éthique de puritain et une morale de chat de gouttière.
Quand les hommes se comportent comme des enfants, les femmes doivent se tenir à l'écart.
Le temple disposait d'une garde afin de maintenir l'ordre, de protéger les pèlerins et de punir les crimes... Mais qui surveillait les surveillants ?
Wallie observa le tableau pendant quelques secondes. C'était une de ces scènes qui se gravent dans votre tête pour se transformer en souvenir.
Au bout du compte, de quoi la vie est-elle faite sinon de souvenirs ?
Hélas, quand on avait distribué le muscle et la cervelle, Khiva fils de Zambul s'était servi deux fois dans le même plat, et aucune dans le second.
« I Helped him advance on the staircase of worlds » (« je l’ai aidé à franchir l’escalier entre les mondes »).
- Je veux aller pourrir dans un endroit appelé Sheer, dont le seigneur a une charmante fille de dix-sept printemps, avec le genre de seins qui inspirent aux poètes des épopées.
- Tu veux dire des sonnets.
- Pas dans ce cas.
Elle ne jure que par moi. Ainsi que son père, qui jure beaucoup à mon propos.
Je te préviens: tu commenceras une toute nouvelle existence. Une vie d'obéissance totale. On te mènera la vie dure, volontairement, car les tendres ne nous servent de rien. Les premières semaines, tu n'auras même pas de nom. Tu ne seras que le Gosse, tout en bas de l'échelle. Tu seras libre de partir quand tu le voudras- et tu ne serais pas le premier. Mais après, tu ne nous intéresseras plus. Tu sortiras d'ici sans rien- et tu ne reviendras jamais.
En revanche, si tu survis à ton entraînement, tu auras acquis un nom, et quelque honneur dans notre société. Tu vivras certainement à la cour. Membre d'une confrérie très fermée, parmi les meilleurs maîtres d'armes du monde connu. Et là encore, ce sera une vie d'obéissance totale. Tu serviras ton roi, ou celui qu'il voudra. Tu n'auras pas voix au chapitre. En fait la décision que tu vas prendre sera sans doute la dernière.
Il était à peu près aussi attachant qu'une fosse d'aisance.
- Vous ne m'avez pas encore répondu, A quoi ressemble une Lame au milieu des autres hommes?
Elle réfléchit, la tête penchée de façon exquise.
- Elle parait plus intense. Une Lame dans un groupe semble plus solide, plus importante, je crois. Après tout, la détection de conjuration est mon devoir et mon talent. Une dague au milieu de couteaux de cuisine.
- Très intéressant. Et pour l'ouïe? Pourriez-vous me reconnaître à la voix?
- Même si vous étiez silencieux. Tout le temps, comme la plus haute note d'une trompette, très claire ... Cela parait désagréable, mais ça ne l'est pas. C'est presque excitant.
- Excitant?
- Au sens nerveux, ajouta-t-elle rapidement. Et quant à l'odeur, vous connaissez cette odeur sèche du fer très chaud?
- L'odeur de la forge, assurément.
— Je crois que ceci aussi t'appartient.
Un bloc de métal très déformé. Mais avant de fondre à moitié, cela avait été la couronne du Baelmark.
— Par les huit, où as-tu trouvé ça ?
C'était donc pour cela qu'ils souriaient tous comme des idiots ?
— Sur ta tête, bien sûr. Tu la portais quand tu as chassé le dragon de la ville...
— Esprits ! Vraiment ? Vraiment ?
Il ne se rappelait pas. Aylwin éclata de rire.
— La couronne et rien d'autre. Il y a soixante-dix-sept belles jeunes filles là-dehors qui ont TRÈS envie de te rencontrer.
— Bon sang, c'est le roi que nous accusons. Il aurait fait de sa Garde une meute de loups ? Je n'arrive pas à rester aussi logique que vous, il me semble.
— Ce doit être un autre effet secondaire du serment, dit Quarrel avec indignation. Je vous promets qu'on ne m'a jamais accusé de logique, de prudence ou de ce genre de chose !
Le soir même, alors que le nouveau pair du royaume affutait Moisson pour la guérir de quelques entailles récentes, un héraut se présenta à sa tente pour lui remettre une notice officielle de la Chancellerie. L'honneur et les terres de Peckmoss, au Dimpleshire, avaient été retirés du domaine royal et donnés de bon droit au baron Roland de LaSource ; lesdites terres seraient à présent administrées aux nom, profit et bénéfice dudit baron, en attendant ses instructions.
Il était riche. Peu importait.
Il aurait plus de soucis à laver le sang de son pourpoint.
La cérémonie fut d'une brièveté surprenante et encore plus inéquitable que Wallie s'y attendait dans ce Monde sexiste.
- Seigneur Shonsu, autorisez-vous votre protégé à épouser cette femme ?
- Oui.
- Maîtresse Brota, autorisez-vous votre protégée à épouser cet homme ?
- Oui.
- Adepte Nnanji, guerrier du quatrième rang, acceptez-vous de prendre Thana, guerrière du deuxième rang, pour épouse, de lui assurer de quoi se vêtir et se nourrir, de donner à manger à ses enfants, de les élever, de leur enseigner l'obéissance aux dieux et de leur trouver des métiers honorables quand ils auront atteint l'âge adulte ?
- Oui.
- Apprentie Thana, guerrière du deuxième rang, acceptez-vous de prendre Nnanji, guerrier du quatrième, pour mari, de lui offrir votre corps pour son plaisir et de le refuser aux autres, de concevoir et de porter ses enfants, d'obéir à sa volonté ?
- Oui.
Le jeune Pæahrd à son père :
— Tu penses qu'il le chantera pour moi ? Après tout ce que j'ai fait à sa maison ? L'a-t-il fait pour toi - chanter l'hlytm ? [rituel permettant de connaître l'élément qui causera sa mort]
— Si tu as causé ne serait-ce que la moitié des dégâts que tu m'a décrits, jeune homme, je ne te laisserai plus approcher de ce vieux monstre avant que tu sois deux fois plus gros que Wulfwer. L'hytm ne fonctionnerait peut-être pas pour toi, de toute façon, parce que la stupidité n'est pas un élément. Il faudrait, pourtant. On trouve plus de stupidité à l'état pur dans ce monde que toute autre chose.
— Pourquoi ? demanda Mangeloup, pâle malgré son bronzage.
— Quoi donc ?
— Pourquoi, messire ? Quel est le but de tout cela ?
— J'aimerai le savoir.
Mais la question était étrange. Faut-il un but à la barbarie ?
Tout le monde regarda vivement la batterie où travaillaient les conjurateur de l'Office royal de démolition, pour voir s'ils avaient tous survécu, car il leur arrivait parfois de se faire exploser dans l'octogramme, en plus de leur cible.
Il avait tout le charme d'un cadavre échoué sur une plage. Du moins dans ses meilleurs jours.
Shonsu riposta, mais son attaque fut parée. Il comptait les chocs des épées comme s'ils mesuraient de précieuses secondes de vie. Il parvint enfin à passer sous la garde de son adversaire et lui enfonça la pointe de son arme dans la poitrine. Mais la lame se coinça entre les os alors que l'homme s'effondrait. Un autre fragment de temps vital s'écoula pendant qu'il se penchait pour la dégager. Il virevolta et leva sa dague dans l'espoir de parer l'inévitable attaque de Ghaniri dans son dos. Tandis qu'il pivotait, il comprit qu'il avait réagi trop tard.