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Citations de Dave Eggers (235)


Au Soudan, mourir est un jeu d'enfant, surtout pour un enfant.
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Quand une proposition ruminée depuis des lustres est rejetée d'emblée, c'est un moment de solitude à nul autre pareil.
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Elle n’était pas certaine de pouvoir faire confiance à son état d’esprit, cependant, après vingt minutes de voyage, elle ressentit une exaltation familière, ce sentiment fébrile de liberté quand on laisse les ennuis derrière soi.
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Une onde de légère euphorie se répandit dans la pièce, et Mokhtar choisit ce moment pour leur parler du passé et de l’avenir.
Il évoqua la naissance du café, raconta qu’il avait été cultivé pour la première fois ici, au Yémen, qu’il s’agissait d’un élément central de l’histoire du pays : le café était leur héritage imprescriptible. La plupart des hommes semblaient surpris. Le savaient-ils déjà ? Mokhtar n’en était pas sûr. Il poursuivit en expliquant que les Néerlandais avaient dérobé des semis, les avaient plantés à Java et en avaient donné aux Français, qui à leur tour les avaient plantés en Martinique, puis les Portugais en avaient volé aux Français pour les planter au Brésil. Le café représentait désormais un marché de soixante-dix milliards de dollars, et tout le monde semblait gagner de l’argent grâce à cette fève – tout le monde sauf les Yéménites, qui avaient été à l’origine de ce commerce. 
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C'était comment, se demanda Josie, de savoir que des gens sont toujours là pour vous, attachés à votre bien-être et à votre sécurité ? À sa connaissance, cela faisait vingt-cinq ans qu'elle n'avait pas eu une telle présence dans sa vie.
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Il y a le bonheur de ce qui nous rend fiers, le bonheur qui naît du travail accompli au grand jour, d'années d'un labeur fructueux qui nous laissent ensuite fatigués et contents, entourés par la famille et les amis, emplis de satisfaction et prêts pour un repos mérité - le sommeil ou la mort, peu importe. (Incipit)
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Historiquement, lorsqu’ils n’étaient pas envahis ou colonisés par des puissances extérieures, depuis les Ottomans jusqu’aux Britanniques, les Yéménites s’entre-déchiraient. Ce n’est qu’en 1990 que le pays devint la première démocratie parlementaire multipartite de la péninsule arabique. Des élections eurent lieu en 1993, puis, en 1999, le maréchal Ali Abdallah Saleh fut élu président du pays nouvellement unifié. Sa popularité fut de courte durée et le Printemps arabe emporta le Yémen dans ses rêves d’un Moyen-Orient plus démocratique et plus équitable. Face aux pressions internes et internationales, Saleh finit par démissionner et fut remplacé par Abd Rabbo Mansour Hadi. Toutefois, une année durant, le vide politique engendré par le Printemps arabe avait enhardi les mouvements insurgés. 
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Nous sommes meilleurs quand nous nous attendons à la tragédie, à la calamité, au chaos.
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Elle se demanda ce qu'est une vie - si cette vie-là en était une. Cette vie-là en était-elle une ? Et elle s'interrogea sur ce gêne qu'elle possédait, ce fil d'ADN étouffant qui lui disait tous les jours, qu'elle n'était pas là où elle aurait dû se trouver.
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Toute tasse de café requiert donc une vingtaine de mains, du producteur au consommateur. Et pourtant, elle ne coûte que deux ou trois dollars. Même une tasse à quatre dollars relève du miracle, compte tenu du nombre de personnes impliquées, compte tenu de l’attention et de l’expertise prodiguées aux grains dissous dans cette tasse à quatre dollars. Une attention et une expertise telles que, en fait, même à quatre dollars, on peut soupçonner que, au cours du processus, des gens – peut-être même des centaines de gens – ont été escroqués, sous-payés, exploités. 
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C’est seulement en partant qu’elle et ses enfants avaient pu atteindre quelque chose comme la sublimité, que sans mouvement il n’y a pas de lutte, et sans lutte il n’y a pas de but, et sans but il n’y a rien du tout.
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Donnez-nous un tiers de confort et deux tiers de chaos - c'est cela, l'équilibre.
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Nous parcourons la pelouse et, au fond de l'impasse, nous glissons dans les bois. Je suis déjà entré plusieurs fois dans ces bois, mais je ne les ai jamais traversés.
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C'était le monde à l'envers, une situation complètement à rebours mais parfaitement emblématique de ces nouvelles gens en colère qui couraient partout, qui se précipitaient toujours pour faire du jogging rageusement, expliquer rageusement, exposer rageusement, exploser quand ils étaient interrompus ou ralentis, prêts à être déçus.
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... chaque arbre était comme une famille, chaque branche un enfant, et qu’une plante ne pouvait soutenir qu’un certain nombre de branches en bonne santé et donc que toutes celles qui n’étaient pas viables devaient être coupées.
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 Il resta trois mois au Yémen et fut malade tous les quatre ou cinq jours. On lui avait dit de faire attention à l’eau prétendument potable, aux fruits, à tous les produits potentiellement risqués car, étant américain, il n’était pas habitué aux bactéries tolérées par les autochtones. Mais il avait beau savoir qu’il devait éviter certains aliments dans certains villages (ou, plus précisément, la plupart des aliments, tous les produits crus, toute l’eau, tous les jus, tous les fruits, dans tous les villages), il ne pouvait pas refuser. Il était un invité – un invité qui devait se montrer respectueux, mettre en valeur son propre héritage yéménite et ne pas souligner son caractère étranger ou précieux. Alors il mangeait tout ce qu’on disposait devant lui et croisait les doigts. Il eut la diarrhée à de trop nombreuses reprises pour en faire le compte ou s’en soucier. C’était, tout bien considéré, un petit prix à payer pour jouir de la générosité légendaire des Yéménites. 
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Voilà peut-être la cause de toutes les névroses modernes, le fait que nous n'ayons pas d'identité fixe, pas de certitudes absolues. Que toutes nos vérités fondatrices soient sujettes au changement.
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Le Yémen comptait au moins treize millions d'armes à feu pour vingt-cinq millions d'habitants, ce qui en faisait, après les États-Unis le pays le plus armé au monde. Les hommes déambulaient dans les rues avec des kalachnikovs. Ils les apportaient même aux mariages.
p 199
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Individuellement, vous n’avez aucune idée de ce que vous faites collectivement.
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Si producteurs, meuniers, exportateurs, torréfacteurs et détaillants parlent tous le même langage au sujet du café, une réelle émancipation peut alors se produire. Si un producteur rwandais sait comment améliorer son café, s’il est capable de le déguster et de l’évaluer, il peut alors l’amener à dépasser la note de 90 sur une échelle de 100, c’est-à-dire obtenir une qualité extraordinaire, et il pourra transformer son agriculture de subsistance à la merci du marché mondial en une entreprise spécialisée lui permettant de travailler directement avec les torréfacteurs de son choix. 
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