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Critiques de Dave Gibbons (150)
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Watchmen (Intégrale)

Watchmen est considéré par certains comme le plus grand des comics jamais écrit. Son auteur, Alan Moore, accompagné ici de Dave Gibbons aux dessins, est pour sa part considéré comme le plus grand des scénaristes anglais. Même mon libraire en est fan, c'est pour dire! Ces raisons m'ont poussé à emprunter ce gros pavé à la médiathèque de mon quartier.

Watchmen est sorti à la fin des années 80, donc bien sûr, à cette époque, pas d'Internet, et pas de téléphones portables ou autres tablettes. Depuis, il est vrai que notre monde a bien changé. La question est de savoir comment a vieilli cette BD, bien ou mal ? Graphiquement, en survolant les pages, on est à la ramasse. Ces planches qui manquent de détails en ont pris un sacré coup, sauf au niveau du lettrage, qui a inspiré le créateur de la police de caractères Comics Sans MS de Microsoft, pas moins. Depuis, les illustrations des BD ont beaucoup évolué, peut-être aussi avec l'aide des logiciel informatiques genre Illustrator ou Photoshop. Maintenant, il s'agit d'apprécier ou non le charme des anciens comics. Personnellement, ça ne me gêne pas, j'attache plus d'importance aux scénarios qu'à ces dessins old school. Se priver d'un comics à cause des graphismes, c'est un peu comme se priver d'un film parce qu'il est en noir et blanc. le seul ouvrage que j'ai lu pour le moment et dans lequel Alan Moore apparaît est le 1er tome de Miracleman, et je n'ai vraiment pas aimé, j'avoue. Je me suis également plongé dans son gros volume Jérusalem, et pareil, je n'accroche pas, en tout cas, pas pour le moment.

Watchmen se passe au moment du début de la guerre en Afghanistan. Tout commence par une scène de crime, où deux enquêteurs blasés se retrouvent pour l'enquête. Un type bien balèze a été balancé par la fenêtre d'un gratte-ciel. Ils cherchent le mobile. Quelqu'un d'autre cherche à savoir qui a tué, et pourquoi. Il s'appelle Rorschach, comme le test psychologique du même nom. Il porte un masque tacheté, parle un peu comme un robot, et porte un imper style Inspecteur Gadget. Donc le comédien Eddie Blake est mort. Vient une histoire sur Hollis Mason, Sous le Masque, qui, comme un cheveu sur la soupe, raconte sous une forme romanesque autobiographique, une aventure de Moe Vernon, un cocu qui porte des faux seins, écoute du Wagner, et collectionne des objets érotiques. Celui-ci s'est fait plaqué par sa femme, et se suicide. le narrateur nous raconte le comment du pourquoi lui a voulu devenir flic dans un 1er temps, et s'est costumé en hibou pour faire régner l'ordre, tel un « Juge Masqué ».

Une dame un peu âgée et sa fille parlent de l'enterrement du comédien, les souvenirs refont surface. Watchmen, c'est un peu ça, on passe du coq à l'âne, ce qui peut dérouter le lecteur. On apprend que ce salop d'Eddie Blake a violé cette bonne dame il y a 40 ans. Depuis, elle a pardonné. Il a aussi tué une femme enceinte jusqu'au cou, parce qu'elle lui avait griffé le visage dans une querelle. En fait, le comédien est, (était), une vraie ordure.

Après l'enterrement, retour sur l'enquête, avec Rorschach, qui interroge un type de façon musclée. Rorschach finit par tomber dans un piège et se fait arrêter par la police, puis incarcéré. On apprend son vrai nom alors, Walter Joseph Kovacks. Détesté autant par les flics que par la pègre, menacé de mort douloureuse en prison, son enfance fut un enfer. On comprend son masque, suite au viol et à l'assassinat d'une femme devant ses voisins qui n'ont pas bronché. Il s'en suit une expertise psychiatrique, et une phrase importante : « ce n'est pas moi qui suis enfermé avec vous, c'est vous qui êtes enfermés avec moi ». Un psychiatre tente d'analyser sa personnalité complexe, lui fait subir divers tests, et note même ses rêves.

On en vient au Dr. Manhattan, (Jonathan Osterman), l'homme devenu bleu, accusé d'avoir refilé le cancer à ses compagnes et son entourage. Las, il quitte la Terre en se téléportant sur Mars. Qui n'a pas rêvé un jour de migrer, même sur une autre planète ? Donc deux d'entre eux, parmi les super-héros disparaissent en une semaine. On voit comment, dans ses propres souvenirs, cet homme est devenu bleu, après un accident dans une cabine de test radioactive, et comment ensuite, il a été considéré comme un surhomme, voire un Dieu. Viennent une suite de questions métaphysiques, de regrets. Dieu existe, le surhomme existe, il est américain, est-il pour autant force de dissuasion, surtout face aux russes ? Pourtant, la 3ème guerre mondiale reste en suspens, comme une épée de Damoclès. Au point qu'un type extermine sa famille et s'égorge ensuite, de crainte de la voir arriver.

Puis une nouvelle tentative de meurtre sur Veidt, autre héros masqué, se produit. Donc ces sur-hommes sont bel et bien menacés, mais par qui, et pourquoi ?

MAIS STOP LE SPOIL !!!

On ne lit pas Watchmen comme une BD ordinaire. Déjà, vu le pavé, ça peut intimider. Et aussi, la subtilité de l'écriture. Tout finira-t-il par s'imbriquer ? Des flashback's, c'est ça Watchmen. Les histoires s'entrecroisent : on peut lire dans Sous le Masque, un roman dans le comics, celle des Minutemen, qui les dépeint limite comme des fachos. de par son scénario, c'est incroyablement contemporain, complètement avant-gardiste, bien plus que certaines BD que l'on peut lire aujourd'hui. Alan Moore fut le 1er auteur à présenter les super-héros avant tout comme des personnes qui ont leurs failles. Ça se lit comme une succession de couches : journal local, roman, comics, journal de Rorschach, on peut vraiment parler de roman graphique. Et cet homme à la dérive sur son radeau en pleine mer, comme dans le vieil Homme et la Mer d'Hemingway. S'ajoutent des réflexions sur la guerre, la bombe atomique, Hiroshima. le crime et la violence sont davantage suggérés que montrés. Et l'évocation du groupe punk-rock Devo, de son look. Qui se souvient de nos jours des deux premiers albums de Devo ? C'est un comics pour initiés : sur la connerie humaine, les émeutes, la 3ème guerre mondiale, et la crainte, vieille comme le monde que c'est bientôt la fin des temps. L'enquête de départ devient une traque en milieu hostile. Riche en rebondissements, tout droit sorti de l'imaginaire foisonnant d'Alan Moore, c'est juste génial. Il est difficile de bien en parler, car on ne peut pas vraiment décrire un tel chef d'oeuvre, même en utilisant des superlatifs. Est-ce qu'une bonne guerre, comme peuvent le penser certains, détruisant une grande part de l'Humanité, engendrerait une paix durable ?

Pour ma part, il y aura un avant et un après Watchmen. J'ai eu un choc très agréable avec le tome I du Sandman de Neil Gaiman, j'ai adoré Maus, ou encore Daytripper, j'ai le même sentiment aujourd'hui pour Watchmen, que j'ai fini par rendre à la médiathèque et que je me suis empressé d'acheter.
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Watchmen (Intégrale)

Watchmen est un comics scénarisé par Alan Moore et dessiné par Dave Gibbons. C’est un chef d’œuvre du genre, qui remet en question le récit super-héroïque.



Dans un univers uchronique où les États-Unis ont remporté la guerre du Vietnam et où une guerre nucléaire contre l’URSS risque d’éclater à tout instant, un justicier masqué, le Comédien, a été abattu. Ce meurtre constitue l’élément déclencheur d’une enquête sur un supposé « tueur de masques », qui cherche à éliminer ce qu’il reste des super-héros, dont les auteurs dressent des portraits ambivalents, complexes et parfois extrêmement sombres, de par leur passé ou leurs convictions. Ils sont vus dans toute leur humanité et toute leur noirceur, ce qui met à plat la naïveté et l’espoir que suscitent les super-héros, qui sont ici confrontés à un monde en proie au chaos.



Si vous vous intéressez aux comics de super-héros, ou même à l’histoire de la bande dessinée, je ne peux que vous recommander Watchmen.
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Watchmen (Intégrale)

La bande dessinée qui a changé toute une industrie. Nous sommes en 1986, et le comics américain reste bloqué dans ses vieux schémas, jusqu'à ce que sorte Watchmen, qui avec Maus et The Dark Knight Returns, va prouvé que la bande dessinée, même de super-héros, peut prétendre à bien mieux. Watchmen est une oeuvre très intelligente et ambitieuse, bénéficiant du scénario "à la structure cristalline" d'Alan Moore. Une vraie démonstration du pouvoir que la bande dessinée peut avoir, et une vraie leçon pour ceux qui considère encore ce médium comme enfantin...
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Watchmen (Intégrale)

Les Watchmen!

Je ne savais pas du tout a quoi m’attendre avec ce graphique. Mais comme il fait parti des 1001 livres qu’il faut avoir lu dans sa vie et qu’il était à la bibliothèque je me suis dit pourquoi pas.

Mais, c’est une brique et pas super agréable à lire.

Sinon, pour ce qui est du contenu.

C’était pas si mal.

Mais, il faut savoir qu’il y a beaucoup de texte, mais vraiment beaucoup. Des fois il y en a même un peu trop.

Une chose que j’ai bien aimé, c’est qu’il y a comme des ajouts à la fin de chaque “épisode” que ce soit des journaux ou autre, ça j’ai bien aimé.

Il y a aussi un petit moment où j’ai un peu décroché au 1/3 pour reprendre un peu au 2/3.

Je ne sais pas si je relirai cet auteur par contre, mais c’était quand même une bonne découverte.
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Watchmen (Intégrale)

C’est dans un New York en ébullition que prend place l’action de Watchmen, alors que Nixon a été élu Président pour la cinquième fois consécutive et que la Guerre Froide est sur le point d’atteindre son apogée (à savoir le déclenchement d’un conflit nucléaire). C’est dans ce climat de tension que le corps du Comédien, ancien justicier œuvrant jadis pour le salut de l’Oncle Sam, a été défenestré et retrouvé gisant sur le trottoir en contrebas de son appartement, dans une flaque de sang. Rorschach, ancien camarade de ce-dernier, enquête sur cette mort étrange qu’il assimile directement à un assassinat. Dès lors, il émettra rapidement l’hypothèse selon laquelle quelqu’un en aurait après les anciens justiciers. De ce fait, il reprendra contact avec ses acolytes d’un autre âge devenus des gens rangés ayant relégué leurs costume au statut de relique.





Watchmen, est un comics qui malmène ses super-héros (qui n’en sont d’ailleurs pas vraiment). Les prestations incroyables des justiciers ne sont évoquées qu’en guise de souvenir et il ne reste plus grand-chose de l’âge d’or des Minutemen ou des Vigilants. Les gardiens ne sont plus qu’une entité évasive, un souvenir que l’on évoque et une force désormais interdite par l’autorité, autrement dit, une puissance dissuasive devenue obsolète. A travers cette bande-dessinée, Moore et Gibbons ont pris le parti d’axer leur approche du justicier d’un point de vue psychologique afin d’en souligner toute la précarité voire la décadence.



Rorschach, à ce titre, apparaît comme quelqu’un de violent en conflit permanent avec le monde et son époque, un personnage sans états d’âme à l’égard des criminels et fondamentalement intransigeant face à la notion de justice. Le docteur Manhattan, figure phare du super héro et personnage antinomique de Rorschach, combine toutes les formes de pouvoirs mais n’en demeure pas moins un être en proie à de sempiternels questionnements métaphysique. Paradoxalement, l’expérience dont il a été la victime, celle qui lui a conféré tous ses pouvoirs, l’a également privé d’un certain sens de l’empathie. Il ne constitue plus qu’un être insensible, curieux de ce que peuvent ressentir les être humains. Dans un cas comme dans l’autre, la figure de l’antihéros leur sied à merveille même s’ils échappent tous deux à toute forme d’étiquette durant tout le récit. Et que dire du Comédien dont l’identité, révélée au fil des récits et réminiscences, voit son image péricliter. Que cachait ce beau salopard ?



Watchmen creuse en profondeur les errements des protagonistes tout en effectuant de nombreux flashback et ce afin de mieux saisir l’histoire des justiciers, leur caractères, leurs différends, et leur destin pas toujours à la hauteur des lauriers qu’ils auraient mérité. Dans cette optique, le comics de Moore et Gibbons ne manque pas de surprendre en proposant de nombreuses audaces narratives notamment par le biais d’articles de journaux ou d’extraits d’ouvrages.





Désormais détenteurs de droits de DC Comics, Urban Comics profite de cette réédition pour remettre au goût du jour la traduction originelle de cette œuvre lors de sa parution dans l’hexagone, à savoir celle de Jean-Patrick Manchette, auteur de polar particulièrement remis au goût du jour par les adaptations bédéiennes de Tardi. Nombreux seront les puristes ravis de ce choix tant la traduction des versions proposées par Panini semblaient horripiler ces-derniers. Cependant, à y regarder de plus près, et suite à une lecture comparée on aura du mal à affirmer formellement que celle de Manchette se révèle supérieure tant certaines tournures de phrases semblent étranges et, pour le dire simplement, pas toujours agréables à lire. Une question de goût, peut-être, car le choix de Manchette pour la traduction d’un auteur de polar sied quand même fort bien à cette bande-dessinée qui a toutefois autant à voir avec la BD de super-héros qu’à l’enquête policière.



On notera enfin que cette édition comporte une postface d’Alan Moore ainsi que des suppléments visant notamment à en savoir plus sur la création des divers personnages de cette bande-dessinée.



Quoiqu’il en soit, Urban Comics continue son bel ouvrage en proposant une édition de qualité de ce qui est souvent considéré comme étant le chef-d’œuvre d’Alan Moore et, par-là même, un incontournable du 9e art.






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Watchmen (Intégrale)

L’idée de pouvoir retourner dans l’univers des Watchmen n’est pas pour nous déplaire mais c’est aussi à double tranchant. En effet, c’est une œuvre culte qu’il s’agit d’exploiter et le moindre faux pas peut être fatal.
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Watchmen (Intégrale)

J’avais lu il y a quelques années ce roman graphique signé Alan Moore et Dave Gibbons, cette nouvelle édition (intégrale des 12 épisodes suivie d’une cinquantaine de pages de bonus sur la genèse de Watchmen et ses personnages) est l’occasion de redécouvrir l’incroyable richesse de ce récit.



Initialement diffusé aux États-Unis au rythme d’un épisode mensuel entre septembre 1986 et octobre 1987 pour DC Comics, le public français devra attendre 1992 pour découvrir la série proposée en 6 tomes par les éditions Zenda. Toutefois ce sont les éditions Delcourt et leur édition intégrale proposée en 1998 qui lancera vraiment le phénomène Watchmen en France.



Jamais le terme roman graphique n’aura été aussi approprié, Watchmen est bien plus qu’une BD améliorée. Déjà par l’épaisseur de la chose (plus de 460 pages et plus d’un kilo six… bien que possédant la version papier je me suis rabattu sur une édition numérique en haute définition). Mais c’est surtout la richesse et la densité de l’intrigue qui place Watchmen et le scénario imaginé par Alan Moore à la hauteur de meilleurs romans d’anticipation.



Alan Moore voulait proposer une histoire du super-héros qui se détache de l’univers de DC Comics et qui offrirait une approche totalement inédite. Un pari qu’il remporte haut la main et qui lui laisse une totale liberté d’action dans « son » monde.



C’est dans notre monde qu’il situe son intrigue, mais un monde revisité par une approche à la fois uchronique et dystopique. L’intrigue débute en 1985 aux États-Unis – les USA ont gagné la guerre du Vietnam, le président Nixon a modifié la constitution afin de pouvoir se faire réélire encore et encore –, les tensions avec la Russie sont à leur apogée, à tel point que le monde est aux portes d’un conflit nucléaire.



Une loi votée en 1977 interdit l’action des justiciers masqués. Seuls deux d’entre eux continuent malgré tout d’œuvrer. Le Comédien officie pour le compte du gouvernement, tandis que Rorschach agit dans l’ombre, en totale illégalité. Les autres ont rangé leurs costumes, plus ou moins désabusés.



Ladite loi ne s’applique pas à Dr Manhattan, le seul véritable super-héros du roman aux pouvoirs quasiment illimités. Il faut dire que Dr Manhattan fait partie intégrante de la force de dissuasion face à la menace soviétique.



Alan Moore revisite le mythe du justicier en y incorporant une grosse dose d’humanité. Ses personnages sont tourmentés (pour ne pas dire torturés pour certains), ils doutent et se remettent en question (la légitimité de leur action… ou de leur inaction), ils éprouvent des sentiments 100% humains et les assument à 100%.



Pour l’anecdote, au départ Alan Moore souhaitait utiliser des personnages créés dans les années soixante par Charlton Comics. Pour des questions de droits il renoncera à son idée, se contentant de s’inspirer des personnages de Charlton pour créer les siens.



L’intrigue va donc s’articuler autour de l’enquête de Rorschach et consorts, mais aussi sur l’étendue progressive de la situation internationale qui devient de plus en plus explosive. De nombreux flashbacks viendront mettre ne lumière le passé des personnages. Ajoutez à cela une histoire de pirates qu’un jeune lit devant le kiosque d’un marchand de journaux. Histoire dessinée par un graphiste porté disparu depuis quelques années, comme d’autres figures majeures du monde culturel.



Vu comme ça c’est clair que ça peut paraître un peu décousu, et parfois ça le sera à la lecture, mais soyez assuré que Alan Moore n’a rien laissé au hasard. De même aucun élément de son intrigue n’est là pour combler un vide, chaque est à s place, là où il faut, quand il le faut.



Chacun des douze chapitres se termine par quelques pages de bonus (extraits du journal de Rorschach, coupures de presses, notes diverses…) qui viennent encore étoffer le contexte ou les personnages.



Le dessin de Dave Gibbons sert parfaitement le scénario imaginé par Alan Moore, le trait est fin et précis, il joue habilement avec la luminosité et les contrastes.



Cerise sur le gâteau, Urban Comics a renoué avec la traduction originale de Jean-Patrick Manchette. En effet depuis 2007 la traduction avait été révisée à la demande de Panini… Un choix plus que discutable à en juger par la réaction de nombreux fans. Ne connaissant que la version de Jean-Patrick Manchette, je ne me prononcerai pas sur le sujet, mais je peux tout de même affirmer que le texte est un régal à lire.



Après plus de 400 pages on pourrait être tenté de parcourir en diagonale les bonus inédits proposés par cette intégrale ; ça n’a pas été mon cas et je n’ai aucun regret, c’est presque aussi captivant de découvrir la genèse du projet et de ses personnages que de lire le bouquin.



Watchmen reste une œuvre culte totalement intemporelle. Je ne mentirai pas en vous disant que j’ai encore plus apprécié ce bouquin à l’occasion de cette redécouverte que lors de ma première lecture, question de maturité sans doute… Un must have pour tout amateur d’anticipation, je suis convaincu que ce bouquin saura convaincre même les plus réticents face à un support graphique.
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Watchmen (Intégrale)

Seize ans après, ce chef-d’œuvre n’a pas pris une ride, grâce notamment au travail remarquable du dessinateur Dave Gibbons. Et malgré les récents renversements géopolitiques, il reste même terriblement d’actualité. Sans aucun doute, il y a un avant et un après Watchmen.
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J'ai été bluffée! Sans conteste The Comics par excellence.
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Watchmen (Intégrale)

Dans le style c'est un monument. Une histoire de super héros sans super pouvoirs sauf pour le docteur Manhattan. Des personnages ambigus, brisés, perturbés, c'est sans doute l'une des premières fois que le comics accouche d'une histoire aussi étrange avec des personnages à la psychologie poussée.

Sombre et à lire absolument.

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Watchmen (Intégrale)

Watchmen est une oeuvre immense et indispensable, non seulement pour ses qualités intrinsèques, mais également pour son impact sur l'histoire des comics. D'une certaine façon c'est en 1986 que tout commence. Certes, les comics existaient déjà auparavant mais c'est avec Watchmen (également the Dark Knight de Frank Miller, paru la même année) qu'Alan Moore réussit le tour de force de les faire entrer dans l'âge adulte.



L'histoire se déroule dans une uchronie qui repose en grande partie sur les épaules d'un seul homme, ou plutôt un surhomme : le docteur Manhattan. Engendré par un accident survenu lors d'une expérience atomique, il repousse au maximum de ses limites le concept même de super héros pour frôler le divin, tant ses pouvoirs sont immenses (il manipule la matière à sa guise, est quasiment omniscient, voit l'avenir...). C'est grâce à lui que les américains ont gagné au Vietnam, ce qui permet à Nixon d'être réélu sans discontinuer jusqu'en 1985. Pour autant, la société américaine est en crise, l'insécurité gangrène les rues et les relations avec l'URSS sont explosives, au point que chacun s'attend à un holocauste nucléaire imminent. Le salut ne semble plus reposer que sur un groupe de justiciers vieillissants, en l'occurrence les Watchmen, composé de Rorschach, le Hiboux, Ozymandias, Spectre Soyeux et le Comédien, qui ont la particularité de ne pas avoir de super pouvoirs (d'où le terme justicier). Pouvait-il en être autrement avec la présence d'un docteur Manhattan qui pourrait vaincre Superman sans lever le petit doigt ? L'intrigue débute par l'assassinat du Comédien et l'enquête de Rorschach. Il y a , en effet, dans Watchmen des aspects propre au polar, un côté sombre, dur, réaliste (et qui donne toute sa vraisemblance à cet univers parallèle). Il est à noter que c'est une "technique" souvent employée par les auteurs qui cherchent à produire des comics au ton adulte (Rising Star, Identity Crisis, The Twelve...)



L'effet est renforcé par un dessin très classique de Dave Gibbons (un peu à la Steve Ditko) qui tranche avec le propos. En effet, l'ambition d'Alan Moore va plus loin que de proposer un comic pour adulte. "Qui garde les gardiens" est la phrase qui revient, comme un leitmotiv, tout au long du récit et qui résume parfaitement les interrogations politiques, voir métaphysiques de l'auteur. Ses justiciers sans pouvoirs s'avèrent angoissés et moralement ambigus. C'est donc bien une réflexion sur le concept même de super héros qu'Alan Moore entreprend, ce qui lui permet, en filigrane, de critiquer les détenteurs de pouvoir, quels qu'ils soient, et l'autorité qui en découle (faut pas déconner, c'est quand même un ancien hippie).

En résumé, sous un aspect graphique très classique, Watchmen s'avère être un comic extrêmement ambitieux dans son propos et qui restera dans l'histoire de la bande dessinée comme une oeuvre majeure.
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Watchmen (Intégrale)

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Watchmen (Intégrale)

Watchmen est une série de 12 épisodes, dont l'action se déroule en 1985 (pour la petite histoire, Moore a choisi 1985 parce qu'il souhaitait situer l'action juste après 1984 - l'année 1984 d'Orwell).

Les Watchmen sont des super héros ordinaires (comprendre sans super pouvoirs - sauf pour le Dr Manhattan) qui se sont réunis en équipe pour combattre le crime. Des années après que le groupe ait été disloqué, les super héros sont éliminés les uns après les autres. L'un deux va mener l'enquête...

Jusqu'ici, rien que de très classique.

Chaque épisode / chapitre nous raconte l'histoire d'un des personnages.



Au fil des flash-back, on découvre des super héros bien loin des stéréotypes, le verni se craquelle de toutes parts. Si leur intention de départ, combattre le crime, faire régner l'ordre et la justice semblait louable, les choses ont fini par mal tourner, certains héros profitant de leur statut pour faire preuve de violence en toute impunité. A tel point que la population commence à se révolter, des graffitis "Who whatches the Watchmen?" fleurissent un peu partout et que la loi Keene, qui interdit aux vengeurs masqués de faire justice eux-mêmes, est promulguée.

Il ne s'agit là que du début de l'intrigue, assez complexe (12 tomes quand même!).

Comme dans tout roman de SF qui se respecte, l'histoire de départ est un prétexte à faire découvrir le monde imaginé par les auteurs, en l’occurrence ici, un monde très noir, empreint de violence, amoral et corrompu dans lequel les super héros eux-mêmes sont des salauds. Une caricature poussée à l’extrême du monde actuel, tellement sombre et en même temps tellement proche de la réalité...



L'album est très dense, assez bavard, les textes limite philosophiques sur le sens de la vie, les valeurs et principes. On en ressort un peu sonné en se demandant où va le monde...
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Je suis fan de comics ... Et un de mes chocs littéraires & esthétiques en la matière fut quand je me suis plongé dans la lecture de l'intégrale des Watchmen (Les Gardiens) de Alan Moore (à la plume) et Dave Gibbons (aux pinceaux).



Le pitch :



L'histoire se déroule à New York, en 1985. Aux États-Unis, depuis 1977 et la loi Keene, l'activité des superhéros est illégale. Seuls quelques-uns restent à la solde du gouvernement. Les autres vieillissent et s'interrogent sur leur inutilité. Il semble pourtant que quelqu'un cherche à éliminer un à un les membres d'un ancien groupe, comme si leur présence constituait une menace. Rorschach, vengeur masqué et psychopathe qui a préféré devenir un hors-la-loi plutôt que d'accepter les nouvelles règles, mène l'enquête. Il cherche à convaincre ses anciens partenaires qu'un tueur est après eux. Un tueur derrière lequel se cache une terrible vérité.



Les personnages :



Doc Manhattan, Le Comédien



Le Spectre Soyeux (II), Ozymandias



Capitaine Métropolis, Le Hibou (II)



Rorschach



Aucun, mis à part Doc Manhattan, ne présente de super-pouvoir particulier ... Vulnérables, humains, imparfaits, ils ont autant de qualités que de défauts et font preuve, pour la plupart, d'un mélange de cruauté et d'égoïsme.



L'univers : une réalité alternative ... en 1959, l'apparition du Docteur Manhattan, un surhomme, presque l'égal d'un Dieu, boulverse le déroulement de l'histoire telle que nous la connaissons ... Les États Unis gagnent la guerre du Viet-Nam, le scandale du Watergate est étouffé, et en 1985, Nixon est toujours président. Le monde est au bord de la guerre mondiale, et la fin du monde sous-tend toute l'histoire.



Le récit : ici on devrait plutôt dire LES récits. Le grand génie de Alan Moore est en effet d'entremêler différents récits sur différents plans ... présents / flash-backs ... intrigue principale et suivi de personnages secondaires ... on trouve même tout au long de l'histoire des extraits d'un magazine horror-comics (genre contes de la crypte) que lit un des personnages secondaires ... tout est lié et se mêle pour finalement donner une histoire d'une profondeur étonnante.Cette profondeur est accentuée par l'ajout dans l'album de plusieurs pages de documents écrits issus de l'univers des Watchmen. Articles de journaux, longs passages du journal intime de l'un des personnages.



Le titre est un jeu de mots sur le double sens du mot watch qui en anglais signifie regarder, surveiller, mais désigne également une montre. Le récit s'étend, de fait sur 12 chapitres, chacun s'ouvrant sur une horloge le rapprochant petit à petit de Minuit. On retrouve régulièrement dans le récit cette image du temps qui avance inexorablement vers la fin du monde, notamment par l'introduction récurrente d'un smiley orné d'une tache de sang en forme d'aiguille d'horloge.



C'est noir, intelligent, puissant, narrativement parfait, graphiquement fort, chargé d'un symbolisme omniprésent ... Ça va au delà de la simple bande dessinée pour flirter avec la nouvelle littéraire et l'oeuvre cinématographique. Si vous ne connaissez pas encore, je vous conseille de vous y plonger ... (ça pourra également servir à TAJ pour son projet de cape flottante, puisque l'homosexualité plus ou moins explicite de certains protagonistes est également un des fils dans la trame du récit)
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Watchmen (Intégrale)

Beaucoup de choses positives ont déjà été dites, j'abonde. Il est à noter que Watchmen repousse les limites de l'expressivité en BD et ouvre de nouveau champs d'expérimentation narratif. On pourra trouver la virtuosité de la construction gratuite, un peu comme une étude transcendantale de Liszt. Je crois qu'il faut y voir un manifeste. Moore nous dit qu'il est possible d'exprimer des idées (esthétiques, psychologiques, politiques...) par le médium de la BD d'une façon que ni la littérature, ni le cinéma ne pourraient assumer. Une déclaration d'amour pour les comics. Les deux auteurs magnifient un genre populaire pour en faire une œuvre à l'égal des chefs d'œuvres issus des arts savants. Et ils le font de la seul manière qui vaille, comme les Beatles avec la pop, comme Kubrick avec le film de genre, en respectant infiniment la tradition qui les nourrit, en misant sur l'intelligence et l'ouverture du lecteur, en regardant loin devant pour faire une œuvre unique.
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Watchmen (Intégrale)

Encore une histoire de super héros, oui, mais celle-ci est extraordinairement bien construite. Un savant dosage de BD et de plein texte, Un scénario d'une très grande finesse où il ne faut pas rater de détails, une chronologie oppressante et un dénouement excellent. Quant au dessin, il est assez épuré mais suffisamment complet à mon gout. Prenez le temps de lire ce poids lourd de 398 pages, mais lisez le!
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Watchmen (Intégrale)

Un monument du roman graphique des années 80. Incontournable !
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Watchmen (Intégrale)

1985, New-York.

Le meurtre d'Edward BLAKE marque le début de deux enquêtes parallèles. La première est menée par la Police et tente vainement de comprendre les tenants et les aboutissants qui ont conduit au présumé meurtre de cet athlétique quadragénaire : son statut de diplomate l'aurait-il rendu persona non grata ? La seconde enquête est menée par RORSCHACH, un mystérieux individu au visage masqué, qui pense qu'un tueur de masques serait l'assassin. Reste à trouver les raisons qui l'animent.

Chaque album contient deux chapitres, entre lesquels se glissent des écrits aux formes et contenus divers : extraits des mémoires du Hibou, coupures de presse, évaluation psychiatrique....

Au-delà des Watchmen, nous assistons à la naissance d'un groupe qui a en tous points été leur précurseur : les Minutemen, premiers justiciers costumés qui, en 1930, ont alliées leurs compétences pour combattre le crime (Le Comédien, Rorschach, La Silhouette, le Spectre Soyeux, le Juge Masqué, Capitain Métropolis, le Hibou et l'Homme-insecte). En 1960, la survenue de Dr Manhattan, qui dispose réellement de pouvoirs (téléportation etc), a fait éclater ce groupe au profit d'un autre : Les Watchmen.

Nous parcourons ainsi l'histoire des États-Unis de 1930 à 1985. Au travers de ces justiciers costumés, les auteurs abordent les moments forts de l'histoire américaine : le nucléaire, l'assassinat de JFK, la Guerre Froide...
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Watchmen (Intégrale)

Présenté comme l’un des plus grands chefs-d’oeuvre de la bande dessinée anglo-saxonne par l’un des auteurs les plus atypiques, je ne pouvais dignement pas rester très loin plus longtemps du pavé monumental qu’est l’intégrale de Watchmen.



Alan Moore est un écrivain anglais très célèbres pour ces comics riches, complexes et de qualité dont plusieurs sont considérés comme des musts du genre. Il commence à travailler dans l’univers du comic book dans les années 80. Connu pour être un anarchiste au discours mordant (son côté politique dont on reparlera par la suite et qui influence grandement son travail), nombre de ses travaux ont été adapté au cinéma avec pas moins de 5 adaptations (From Hell, La Ligue des gentlemen extraordinaires, Constantine, V pour Vendetta, Watchmen) en 8 ans. Le film Watchmen réalisé en 2009 par Zack Snyder ne m’avait pas franchement plus. D’ailleurs, Alan Moore non plus n’apprécie pas les films tirés de ses comics. Il refuse que son nom apparaisse à l’écran lors des génériques et ne perçoit aucune somme en droit d’auteur sur ses adaptations. Il trouve que c’est de l’argent mal dépensé car ce sont des mauvais films, presque une insulte au cinéma là où tant de réalisateurs ont pu faire de merveilleux films sans effets spéciaux ni trucage informatique. Il est encore plus cru dans ses propos que je vous invite à lire ici



On se trouve dans un monde estropié sombrant de plus en plus dans le chaos, une troisième guerre mondiale à l’horizon. Les super-héros ne sont plus ce qu’ils étaient, aimés de personne, parfois même détesté, chacun a son lot de vices. Certains deviennent fous, d’autres agonisent en silence. Tous, à l’exception du Dr Manhattant, sont sans pouvoir. De pouvoir, il en d’ailleurs beaucoup question ici. D’abord par la place des super-héros. Sont-ils tout-puissant parce que considérés comme justicier? N’y a-t-il que du bon à retirer de leur présence. C’est le culte du héros qui est remis en question, en modifiant des évènements historiques qui petit à petit mènent à une fin de monde. Le pouvoir aussi par la politique. D’ailleurs, Alan Moore considère la société comme étant déjà anarchique. Il dit que dans une anarchie, c’est le plus fort qui l’emporte et qu’ainsi, notre société actuelle vit déjà sous ce régime. Cette pensée est très présente dans Watchmen où la vision politique qu’il y décrit a traversé les décennies sans prendre une ride.



Les thèmes illustrés sont donc en soi déjà complexes, mais Alan Moore ne s’arrête pas là et enrichit son récit de nombreux éléments. Abondance d’intrigues et de personnages à la personnalité détaillée qui s’entrecroisent tout au long de l’histoire. Le nom même de l’oeuvre de Moore et Gibbons est pleine de représentation. Watch de Watchmen qui veut dire montre en anglais, or le récit est divisé en douze chapitres et les références au temps qui passe sont nombreuses dans les images. Mise en abîmes et symboles sont aussi de la partie, et pour couronner le tout, des « documents annexes » sont présents à la fin de chaque chapitre pour approfondir toujours plus la narration. La qualité du scénario est indéniable, celle de la traduction de l’édition que j’avais empruntée sans doute un peu moins. Les dessins ont pris un petit coup de vieux bien naturel mais cela reste fort malgré tout, il y a d’ailleurs quelques découpages absolument magnifiques.



Qui a dit qu’une BD se lisait vite? Que c’était trop cher pour ce que c’était? Watchmen fait taire les plus pessimistes au genre de la littérature dessinée, c’est un comic book qui s’estime que si on prend son temps pour découvrir le pavé de presque 500 pages concentrées. Mais trop de complexité n’écrase-t-elle pas la force de l’histoire?



Extraordinaire par sa singularité, je n’aurais finalement pas pu l’apprécier complètement tant l’histoire complexe m’a parfois saturé le cerveau. Cependant, je n’exclue pas de le relire (mais en anglais, car je ne suis pas certaine que la traduction ait été au top) un jour afin d’en comprendre toutes les subtilités. À ne pas mettre entre les mains de quelqu’un qui lit sa première bd.
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Watchmen (Intégrale)

Watchmen, c'est un monument de la BD, et ce pour plusieurs raisons : tout d'abord, pour la construction de l’œuvre : des planches de neuf cases savamment organisées et une mise en abyme à la fois astucieuse et inquiétante. Deuxièmement, un dessin réaliste (petit bémol sur les couleurs) très sombre qui colle parfaitement au fond. Ce fond, c'est l'histoire de super-héros - mais des super-héros humains, sombres intérieurement et qui œuvrent pour le bien commun - dont les personnalités redonnent un nouveau souffle à un genre essentiel de la BD américaine. Une claque.
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