L'Orchidée Noire est morte ! Vive l'Orchidée Noire !
C'est un peu ainsi que l'on pourrait résumer ce roman graphique, qui jongle entre le one-shot et le comics. L'histoire d'une super-héroïne, qui disparaît à la page 5 et qui va faire des émules dan sa propre "famille".
Plutôt que le concept de justicier, il est ici plutôt question d'héritage et de choix.Car les clones de l'Orchidée Noire d'origine n'ont pas forcément envie de suivre ses pas.
C'est très beau et c'est très esthétique. Le choix des couleurs est incroyable, tout comme la mise en page, très linéaire et rigide.
Vous y croiserez des têtes connues et d'autres moins célèbre, mais en creusant un peu, vous découvrirez tout leur potentiel !
A voir, à lire, à regarder, à relire, à feuilleter... bref à avoir et à garder.
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J’ai failli abandonné, la lecture pas la vie, quoique les deux semblent liées.. c’est un des sens de Raptor non ? Je ne sais pas, personne ne sait, si ? C’est un monde à deux faces, les deux côtés d’une pièce de monnaie. Puis j’ai lu quelques critiques m’engageant à m’obstiner sur ce chemin graphique, ésotérique. Alors j’ai prolongé l’expérience. Les peinture s sont magnifiques, l’histoire se tient finalement même si elle reste obtuse. Dave McKean est un cerveau qui se mérite. En jugerez-vous ?
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Incroyable album, perspective folle, dessins fabuleux, histoire étrange... Ce roman graphique ne peut laisser indifférent ! Soit on se sent angoissée par la proximité des visages, leurs traits parfois déformés, incarnés, creusés jusqu'à l'excès, soit on se plonge totalement dans cet univers onirique, dystopique, mystique pour y goûter la noirceur et l'étrange beauté. J'ai été aspiré par certaines planches... j'ai plongé ! Parfois en tournant une page, j'ai eu le souffle coupé par l'originalité du trait, ce qu'il offrait à mon œil.
4eme de couv : Sokól erre dans un paysage féodal et fantastique, chassant les monstres pour le compte de ceux qui peuvent s'offrir ses services, tandis qu'Arthur, un auteur de contes fantastiques, qui pleure la mort de sa jeune épouse dans le pays de Galles du XVIÈME siècle, s'en remet au surnaturel dans le vain espoir de la revoir. Ils existent tous deux dans le crépuscule entre la vérité et le mensonge, la vie et la mort, la réalité et L'imaginaire.
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J'ai emprunté ce titre à la médiathèque car j'ai trouvé la couverture mystérieuse, sombre et superbe en même temps.
Dans une galerie de jeux de style fête foraine avec train fantôme et palais des glaces, un garçon rencontre un marionnettiste.
Il assiste au spectacle de polichinelle, un spectacle dans lequel le personnage principal, Mister Punch, tue les autres protagonistes.
C'est la Comédie tragique ou la Tragédie comique de Mr. Punch.
Cette histoire va marquer l'enfant, et va le confronter, à son insu, à des secrets de famille concernant sa propre famille.
Mélange de dessins, de photos et de marionnettes, ce livre a un visuel à couper le souffle, parfois drôle, parfois glauque, parfois doux.
Je n'ai certes pas dû saisir toutes les subtilités et les messages de ce roman graphique, mais cela ne m'a pour autant pas gâché le plaisir et la curiosité.
Vrai OVNI parmi les romans graphiques et BD.
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Sibylline raconte dix histoires de premières fois dans toute leur diversité. Si le livre ouvre sur la première fois d’un couple hétéro, le reste aborde bien d’autres combinaisons. Chaque nouvelle est illustrée par un dessinateur ou une dessinatrice différent, avec des styles très variés. L’ensemble va ainsi du mignon au bestial, du solitaire au groupe et permet à chacun de s’y retrouver.
Le point intéressant de la BD est de s’affranchir de la morale ou de la tyrannie du happy end. Chaque première fois est unique mais on peut vivre plusieurs premières fois.
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roman graphique où un homme se trouve aux prises avec un cancer et un dernier film, les dernières choses qu'il aurait à exprimer.
Très fort, comme passant par de petits événements et très inspiré dans ses réflexions (sur les murs par exemple) et très beau par sa richesse formelle et ses couleurs. Une expérience très intense.
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Un point de vue diffracté sur la Première Guerre mondiale à travers le regard du peintre John Nash. Très personnel, splendide, intelligent, jamais sentencieux.
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première collaboration de Neil Gaiman et Dave McKean.
En se remettant dans le contexte de l'époque, Violent Cases était vraiment à l'avant-garde par rapport à ce qui se faisait à l'époque. Mais il marque aussi beaucoup d'hésitations et d'erreurs de jeunesse.
le terme 'violent cases' fait référence à l'étui a violon qui servait aux porte-flingues des gangsters de la prohibition pour dissmuler leur sulfateuse. De manière plus littérale, le titre renvoye aux épisodes de violence que chgacun rencontre.
Le scénario renvoye à de nombreuses nouvelles de Neil Gaiman, qui explorent les souvenirs d'enfance. En les racontant à la première personne, Neil Gaiman entretient en permanence l'ambiguité sur leur authenticité. Poussant le procédé encore plus loin, le narrateur, qui apparaît s'adressant directemenet au lecteur, est un alter-égo évident de Neil Gaiman.
Il part d'un souvenir: sa rencontre avec l'oestéopathe d'Al Capone. Il avait 4 ans et son père lui avait déboité le bras. Mais, soyon clair, il ne veut pas laisser entendre qu'il était un enfant battu... le ton est donnée. Les souvenirs, surtout les plus violents, sont déformés et réarrangés par soi ou les autres pour se protéger, ou simplement reconstruits au fur et à mesure qu'on les oublie. Gaiman et McKean expreiment très bien ce paradoxe à travers la physionomie de l'osthéopathe.
Quel crédit alors apporter aux souvenirs de ce vieil homme, à propos de ce dont il fut témoin il y a bien longtemps, partiellement oublié et réinterprêté par un enfant de 4 ans ?
Des souvenirs en strates, dont on ne sais plus quelle est la part d'invention, de fantasme, d'erreurs... porté par une mise en page éclatée, qui symbolise l'incohérence de la mémoire (l'inquiétant magicien, figure de croquemitaine aux yeux du petit garçon)
Un premier livre étrange et insaisissable, qui n'arrive pas vraiment à concrétiser ses ambitions, mais qui reste un galop d'essai plus qu'intéressant.
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Ce récit d'intériorisation du duo Gaiman - McKean, où il est question de souvenirs enfouis, de mémoire et de métamorphoses m'a laissée de marbre.
J'y ai vu un comic brouillon, une collaboration qui m'a parue inaboutie et bien souvent inaccessible. La surcharge graphique, propre semble-t-il à McKean, est tout simplement aveuglante.
A mon sens, une oeuvre à réserver aux amateurs du duo.
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Ce fut un de mes premiers Neil Gaiman. Pourtant je l'avais acheté non pas à cause du scénario, ignorant encore tout du talent de Neil Gaiman, mais à cause de dessin de Dave McKean. Je n'avais pas trop accroché lors de cette première lecture il y a 10 ans. Je ne connaissais rien à la bande dessinée de super-héros et me suis perdu dans les références et les enjeux du récit.
Dix ans plus tard, relecture et j'apprécie enfin cette série.
Black Orchid est une justicière qui lutte contre le crime organisé. Après quelques pages, elle est démasquée et assassinée par un truand. Au passage, ce dernier se lance dans un long monologue démontant les mécanismes du genre 'super-héros'. C'est autant le personnage que l'auteur qui parle. La suite sera en effet tout sauf une histoire classique, malgré de nombreuses références qui rattache Black Orchid à la mythologie DC: Lex Luthor, Batman, Poison Ivy, Swamp Thing...
Une fois morte, une autre Black Orchid naît. Ou plutôt, une autre hybride femme/plante éclot. Elle est Black Orchid, sans en avoir la mémoire. La suite sera un parcours initiatique au cours duquel elle tentera de comprendre qui/ce qu'elle est et quelle est sa place dans le monde.
Un récit étonnant et novateur qui fait partie des titres qui ont initié le label Vertigo, qui a joué un rôle essentiel dans l'évolution de la bande dessinée US.
C'est aussi la série qui précède directement ce qui sera LE classique de Neil Gaiman: Sandman.
Sachant cela, on ne peut s'empêcher de trouver des similitudes, des idées qui seront reprises. La série débute par une renaissance et une quête d'identité, comme Sandman. L'apparition de Batman, avec ses phylactères noirs lettrés de blancs préfigurent ceux qui accompagneront Morpheus. un certain rythme, un penchent pour l'onirisme... comme une répétition générale.
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Neil Gaiman et Dave McKean nous ont maintes fois exposé leur vision très mature du comic book. A chaque expérience (Sandman, Black Orchid, Mr Punch, etc...), ils nous offrent le plaisir immense d'un récit profond et personnel, nous projetant très loin de l'univers des super-héros en collant lycra et aux pouvoirs illimités.
Leurs travaux posent toujours une problématique philosophique, psychologique et/ou mystique. Dans Violent Cases, on vit le flashback du narrateur, qui se replonge dans un souvenir de sa jeune enfance. Cet épisode précis se lit en filigrane comme la découverte de la cruauté et des ténèbres des adultes.
A l'âge de 4 ans, le conteur (alias Neil Gaiman, pour le physique seulement) nous détaille sa rencontre avec l'ostéopathe de feu Al Capone. Le vieil homme, après avoir soigné le bras endolori du jeune garçon, trouvera un confident en sa personne. C'est ainsi, dans le flou d'une mémoire usée par le temps, que l'histoire se déroule, sous la plume de McKean, habile et si juste à son sujet. Les images et les règles mafieuses des 40's aux Etats Unis ressurgissent progressivement au fil du récit, illustrant cette époque violente, où les règlements de compte et la terreur faisaient foi.
Comme à l'accoutumée, les deux inséparables auteurs nous projettent dans leur atmosphère de prédilection : le rêve, la réalité transformée par une lentille translucide et ébréchée. Les couleurs et matières de McKean sont toutes aussi somptueuses et virtuoses que l'habilité de Gaiman à scénariser une histoire personnelle. Une histoire sur laquelle tout un chacun superposera instamment un vieux souvenir d'enfant, greffé à son esprit telle une tache d'encre indélébile sur un tissu fané.
Il est important de souligner que Violent Cases existe en VF, chez Zenda publié en 1992 mais cette édition est difficile à trouver car non rééditée depuis. Cela dit, la lecture en VO ajoute certainement du charme au petit bijou graphique.
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Mon ticket d'entrée dans l'univers incroyablement grotesque (dans le sens littéraire) et psychologique de Gaiman et McKean. Une véritable révélation esthétique, deux génies réunis autour d'un projet complètement fou. Mr Punch te met KO à sa lecture, impossible de rester insensible à cette narration, ce style, cette histoire. Un chef d'oeuvre de roman graphique.
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