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Critiques de David Chanteranne (17)
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Les douze morts de Napoléon

Je tiens à remercier les éditions Passé composé et l’opération Masse critique pour ce livre en cette année du bicentenaire de la mort de l’empereur.



David Chanteranne nous raconte la vie de Napoléon Bonaparte au travers d’anecdotes méconnus laissant percevoir l’incroyable chance qui présida à une destinée hors du commun.

Songez donc : le petit caporal triompha de la peste à Jaffa, réchappa d’une machine infernale à Paris, survécut à une balle perdue en plein champ de bataille… Napoléon eut douze vies et sut les sublimer.

L’auteur raconte sous forme d’allers et retours, entre narrations et rappels historiques, les dernières années sur l’île de Sainte-Hélène, les derniers combats, le dernier souffle. Rien de neuf sous le soleil d’Austerlitz, mais le sujet et un certain talent de conteur ravissent le lecteur qui se laisse porter par un style simple et agréable.

Richement documenté, l’ouvrage de ce spécialiste de Napoléon, se veut comme un hommage aux Vies des douze césars de Suétone : une panoplie d’événements, d’analyses sans trop lasser le lecteur. Que l’auteur soit rassuré, pari réussi.
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Napoléon par les peintres

Je viens de finir la lecture du "lourd" (par son poids), très documenté "Napoléon par les peintres" des historiens Dimitri Casali et David Chanteranne, spécialistes de Napoléon et aussi historiens d'art. Ce superbe album présente une mise en perspective très détaillée des grands tableaux de l'épopée impériale (qui débute, ne l'oublions pas, avec la Révolution, période Thermidorienne) juxtaposée à la réalité de l'époque et à notre subjectivité actuelle.

Les toiles immenses, monumentales, entre propagande et folie froide, du couronnement (par Jacques-Louis David), de la visite aux pestiférés de Jaffa (peinte par Antoine-Jean Gros, qui produisit aussi "Bonaparte au Pont d'Arcole"), des batailles (par un peu tous les peintres "bien en cour" de l'époque) sont scrutées par les deux paires d'yeux des auteurs qui nous offrent des décryptages de bien des allusions et détails étonnants et symboliques contenus dans ces tableaux.

Magnifique livre -merci à la bibliothèque municipale de l'avoir acheté.



A lire pour se "doucher" les yeux après avoir vu le plutôt décevant et pompeux "Napoléon" de Ridley Scott qui, avec le sublime film "Les Duellistes" de 1977, nous avait offert une vision beaucoup plus proche de la réalité de l'époque napoléonienne.
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Napoléon

Sainte-Hélène, cette île plantée au milieu de l'océan Atlantique entre Afrique et Amérique, est entrée dans L Histoire pour avoir été le lieu où Napoléon a fini sa vie.



"Napoléon Les derniers témoins racontent" est un ouvrage majeur.

Du 16 octobre 1815, jour de l'arrivée de l'Empereur sur cette île, au 21 mai 1821, date de sa mort, nous avons le bilan de la vie d'un personnage immense et de son oeuvre colossale.



Ce livre est ingénieusement construit : chacun des sept chapitres concerne chacune des années de 1815 à 1821.



Sur cette terre ingrate balayée par le vent, le Corse de petite noblesse, l'ancien lieutenant d'artillerie entre dans la légende.



Ses derniers compagnons : Bertrand, Las Cases, Marchand, Montholon, Ali, Gourgaud, O'Meara, Antommarchi composent sa dernière cour. Ils recueillent ses souvenirs, ses colères, ses joies. Ils témoignent de l'état d'esprit de Napoléon au fil des années passés en ce lieu inhospitalier, de sa lutte quotidienne contre son venimeux et tatillon geôlier Hudson Loiwe.

Chaque moment est vu, analysé par chacun de ses derniers compagnons. Leurs souvenirs laissent transparaître leurs différentes sensibilités...mais il y a une constante : une fidélité, une admiration sans limite pour l'homme Bonaparte, pour l'Empereur Napoléon.

Quoi de plus émouvant que ces hommes et leurs familles qui ont quitté la France, qui habitent des logements inconfortables pour suivre le grand homme ?



Comment ne pas être ému par la détention de Napoléon, ce rêveur qui a mis ses rêves en action, qui bâtissait la France moderne et qui luttait de tout son coeur, de toute son âme contre la haine de l'Angleterre qui, avec son or, a fomenté des guerres incessantes contre la France ? Il a porté la France à bout de bras.



A Sainte-Hélène, il en est réduit à des promenades limitées dans un espace modeste, soumis à la sournoise brutalité morale de son geolier...Alors que fait-il ? Il revisite son passé, reconnaît ses fautes, analyse ses erreurs, porte des jugement sur son entourage lorsqu'il était au pouvoir...mais pas de fausse modestie : il évoque son oeuvre grandiose, il est conscient de ce qu'il laisse à la postérité.



J'ai eu la gorge nouée à la lecture de ces témoignages. J'ai repensé à ces vieilles monarchies européennes, humiliées par la vitalité de la France consulaire puis impériale...et qui se sont très médiocrement, bassement vengées



Sous ces témoignages de l'exil de Napoléon, prisonnier de cette île maudite, il y a du souffle...le souffle de l'Histoire, le souffle d'une grande aventure qui a frappé les contemporains de celle-ci et qui ne cessera jamais de nous étonner.



David Chanteranne a fait un grand et beau travail de mémoire qui enthousiasmera ceux qui, désappointés, déçus par un présent incompréhensible et médiocre, se réfugient dans les plus belles pages de l'histoire de notre pays.



Une grande et belle lecture !



La préface de Jean-Paul Kauffmann et l'avant-propos de Jean-François Coulomb des Arts sont également de haut niveau.



En cette année 2021, année Napoléon, les éditions du Rocher et Babelio ont fait oeuvre utile pour la commémoration d'une des plus grandes figures de l'histoire de l'Humanité.
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Les douze morts de Napoléon

L'essai historique "Les Douze Morts de Napoléon" récemment publié est dû à la plume de l'historien David Chanteranne.

Chanteranne est spécialiste de la période napoléonienne, conservateur du musée de Brienne (où le petit "Nabulione" fit ses classes "prépa" militaires et perfectionna son français, avec l'accent corse, dont se moquaient ses condisciples).

site du musée de Brienne

https://www.musee-napoleon-brienne.fr/lhistoire-du-musee

Destin invraisemblable que celui de Bonaparte, jusqu'à devenir empereur, dictant ses conditions à tous, des plus anciennes monarchies européennes aux plus petits fonctionnaires de l'Empire, casant, dans un népotisme assez hallucinant, certains de ses frères (et soeurs) pas vraiment à la hauteur sur des trônes royaux ou princiers, tout cela jusqu'à Waterloo, morne plaine, comme une onde qui bout dans une urne trop pleine, merci Victor.

Mais, nous rappelle David Chanteranne, l'ascension de Napoléon n'a pas été un chemin semé de roses. Nous savons tous que Napoléon mourut (pas si vieux que ça, d'ailleurs, à 51 ans) sur une île, au bout du monde. Mais il aurait pu mourir encore plus jeune. En de nombreuses occasions il s'en est fallut d'un cheveu que la mort ne brise net l'élan de l'Aigle.

C'est vrai qu'en choisissant la carrière militaire Napoléon Bonaparte risquait plus de mourir brutalement qu'en étant moine copiste (quoique dans le "Nom de la Rose" les moines meurent aussi très brutalement. Mais je m'égare.)

En 1799 une épidémie de peste décime l'armée pendant la Campagne d'Egypte. Bonaparte ne fait pas partie des morts, malgré une visite fort "médiatisée" aux pestiférés.

En 1800, alors Premier Consul, Bonaparte réchappe à l'attentat de la rue Saint Nicaise. Attentat qui fera 22 morts, mais pas Bonaparte.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_de_la_rue_Saint-Nicaise

Une balle perdue atteint Napoléon au pied pendant la bataille de Ratisbonne.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Ratisbonne

Friedrich Staps tenta de l'assassiner en 1809

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Staps



etc, etc. Je ne vais pas vous raconter les douze morts de Napoléon, pas plus que les douze Travaux d'Hercule, ou les douze Apôtres.

Les "Douze morts de Napoléon" revisite, de façon tout à fait vivante et empathique, dans un style alerte, passionné et pas du tout pédant, les douze fois où Napoléon "faillit y passer".



Une excellente lecture en cette année du Bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte.




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Napoléon : Sa vie, ses batailles, son empire

Pour se différencier des autres publications, les auteurs ont choisi d'insérer au fil du livre des fac-similé de documents d'archives illustrant les épisodes majeurs de la vie de Napoléon. Excellente idée car le texte est sans relief, plutôt ennuyeux. Problème : tout à l'idée de vendre plus que le voisin en imaginant un ouvrage différent, l'éditeur en a oublié que déchiffrer les vieux manuscrits est un métier... Pour le commun des lecteurs, les écritures sont difficilement lisibles et aucune transcription n'est proposée. Avoir sous les yeux la reproduction exacte d'une lettre de Joséphine, meurtrie, acceptant solennellement le divorce, c'est bien ; la comprendre, c'est mieux.
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Les douze morts de Napoléon

Je n'ai jamais bien saisi la fascination que mes voisins français ont pour Napoléon. Bien sûr, c'était un redoutable homme politique et un excellent chef de guerre mais n'était-il pas un tyran qui n'a pas toujours été favorable aux femmes et aux plus faibles? C'est sans trop y réfléchir que j'ai coché «les douze morts de Napoléon» dans la Masse Critique de février et bien m'en a pris. Car si je le vois toujours comme un tyran, j'ai appris pas mal de chose sur l'empereur qui nuancent cette image. D'abord son parcours semé d'embûches mais pavé de volonté pour arriver aux pouvoirs, les échecs militaires qui eux ne donnent pas leur nom à des ponts, les attentats ratés qui soulignent sa personnalité controversée, etc. Différentes étapes de la vie de l'homme au chapeau sont ainsi reprises en se mêlant à ses dernières années passées à Sainte Hélène qui donnent à l'homme une dimension humaine et romantique. David Chanteranne écrit de manière fluide et distrayante cet ouvrage bien documenté. Il montre aussi comment se construit une légende car «A la différence des autres généraux et des conquérants ordinaires, Bonaparte souhaitait donc, avant tout, remporter la décisive bataille de la mémoire.»
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Napoléon

En tant que néophyte en ce qui concerne l'histoire de Napoléon, cette anthologie était la bonne occasion de se renseigner sur cette illustre personne de l'histoire française. Je me surpris à suivre avec intérêt le déroulement des événements que nous suivons sous forme de jour le jour, qui est un très bon point du coter du lecteur pour une lecture facile, nous n'avons pas fini de parler de Napoléon, je recommande ce livre.
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Les douze morts de Napoléon

Nous connaissons, bien évidemment, Napoléon 1er ! Nous savons tous que Napoléon Bonaparte a fini sa vie exilé sur l’ile de Sainte Hélène. Mais qui connait réellement les dernières années de sa vie, ses derniers instants, au milieu de nulle part, sur cet îlot perdu ?

A travers la narration de cet exil, l’auteur nous conte la bravoure de Napoléon, des moments, pour certains méconnus, où il a échappé de justesse à la mort …

Seul son exil aura raison de lui …



Cet essai historique est extrêmement bien documenté, ponctué de noms et d’instants clés de la vie de Napoléon. Des extraits de conversation, des écrits de Napoléon, de Chateaubriand, de Stendhal, de Rousseau, …

Une écriture précise et agréable !

Sans être adepte ou spécialiste de Napoléon nous pouvons apprécier cet essai proposé avec clarté sur un rythme enjoué et passionné !

Un essai historique qui sonne comme un roman d’aventure !

Un beau moment de lecture …

Conquise !




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Les douze morts de Napoléon

Ouvrir ce livre, c’est accepter d’être partagé entre tristesse et stupéfaction. En effet, David Chanteranne a utilisé un stratagème très malin, celui de nous embarquer pour les dernières fractions de seconde de vie de l’Empereur, tout en mettant en lumière plus d’une dizaine de faits absolument incroyables vécus par Napoléon Bonaparte, et qui auraient pu mettre un terme prématurément à sa vie. Tristesse et stupéfaction, voilà les deux sentiments, les deux émotions qui ont ponctué ma lecture.



On revit des moments intenses qui sonnent le glas de l’épopée napoléonienne tels que l’arrivée et l’installation de l’Empereur à Sainte-Hélène, son quotidien à Longwood et, enfin, ses tout derniers instants. Le style sans fioritures de l’auteur rend très intenses ces passages.



Et puis, comme si le personnage n’était pas assez mythique, David Chanteranne prend son lecteur par la main pour lui narrer des événements – à partir de la naissance de l’Aigle – qui ont failli terrasser Napoléon. Une destinée totalement incroyable !



Soyons clair, David Chanteranne ne révolutionne pas l’autobiographie sur Napoléon Ier, ce n’est pas le message que je veux faire passer mais il met en lumière des faits bien trop souvent laissés dans l’ombre et il le fait avec panache !



Un ouvrage accessible à tous et, croyez-moi, vous allez prendre du plaisir à découvrir un Napoléon dont la destinée a été placée sous les meilleurs auspices !
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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Les douze morts de Napoléon

En cette année du bicentenaire de la mort de Napoléon, voici un livre de plus pour commémorer son épopée. Dans ce livre, David Chanteranne, s'intéresse à 12 moments de la vie de Napoléon où la mort fût plus ou moins proche. L'auteur met en parallèle ces moments à ses 6 dernières années de vie passées à Ste Hélène, comme si l'empereur nous contait ses souvenirs.



La composition de ce livre est assez surprenante, 12 chapitres chacun séparé en deux : un épisode à Ste Hélène et un autre dans le passé de Napoléon. J'ai trouvé les passages de Ste Hélène particulièrement développés et intéressants, on accompagne Napoléon de son embarquement en direction de l'île à sa mort à Longwood. Dans ces passages on suit Napoléon mais surtout sa cour qui l'entoure et s'attache à immortaliser sa mémoire. C'est particulièrement intéressant de retrouver Las Cases, Montholon ou encore Gourgaud auprès du quotidien de l'empereur. Ce livre est un moyen d'évasion vers Sainte Hélène de 1815 à 1821 !



Cependant, j'ai trouvé les secondes parties des chapitres peu abouties, trop résumé et parfois un peu farfelu. L'auteur trouve douze épisodes de la vie de Napoléon et nous fait apparaître comme un miracle qu'il ait échappé à la mort si souvent. Toutefois certains épisodes n'ont pas vraiment mis en péril la vie de Napoléon .... Ces passages sont d'ailleurs mis en parallèle de sa vie à Sainte Hélène sans grande subtilité (Napoléon voit un canon, cela nous plonge au pont d'Arcole où il y avait des canons ... la transition est un peu grossière).

Enfin, un défaut de taille, l'auteur utilise de nombreuses citations de différents personnages mais ne cite aucune des sources d'où sont tirées ces citations. Ce manque de précision nous met entre le livre d'histoire et le roman historique, un entre deux assez dérangeant. Au final il faut considérer ce livre comme un simple roman historique malgré la belle bibliographie en fin de livre et les nombreuses recherches de David Chanteranne. C'est dommage pour un auteur avec un tel bagage.



Au final, ce livre est intéressant pour ceux qui souhaiteraient s'immerger dans les derniers instants de l'empereur bien que je pense qu'il soit possible de trouver des livres encore plus pertinents sur ce sujet.
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Napoléon

Dans le cadre de l’opération masse critique que Babelio a organisé, j’ai eu à lire en avant-première avant sa sortie cet ouvrage célébrant le bicentenaire de la mort de Napoléon.



Etant professeur d’Histoire en collège et abordant cette partie de l’Histoire avec mes élèves, ce livre tombait au bon moment. J’avais hâte d’en savoir plus sur les dernières années de vie de cet empereur français, ayant dominé l’Europe.



La présentation sous forme de journal de bord avec différent protagoniste est vraiment intéressante et nous donne l’impression d’être sur l’île Sainte-Hélène. Nous en apprenons un peu plus et nous rentrons dans le cercle de ce militaire.



Malheureusement, je n’ai pas réussi à aller au bout de ma lecture… dès les premières pages, ce qui me dérangeait, c'était sans contexte que nous nous retrouvions par moment avec deux passages écrits à la même date et fournissant, à quelques détails, près les mêmes informations.



Déjà là, j’étais ralentie dans mon avancée et plus j’avançais, moins je trouvais le courage de continuer.



Je ne dis pas qu’il s’agit d’un mauvais ouvrage, bien au contraire, je trouve cela fort intéressant d’avoir sorti ce livre sous la forme d’un journal de bord. Cependant, il y a certains passages que j’ai trouvés assez lourds et j’aurais préféré, je pense, que plusieurs tomes sortent avec pour voix seulement une personne par tome. Je me doute que niveau financier, c'était plus simple de faire de cette façon, mais j’ai fini par ne lire que les passages des « auteurs » qui m’attiraient davantage.



Ce n’est pas un flop, mais il ne figure pas dans mon top non plus.
Lien : https://chronicles-ofthe-moo..
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Chroniques des territoires: Comment les régio..

Gardant en mémoire que l’histoire ne peut se faire, ni se comprendre sans la géographie, David Chanteranne revisite les rapports complexes que les hommes d’aujourd’hui entretiennent avec les grandes figures de France qui, de leur vivant comme a posteriori, ont façonné leurs territoires.
Lien : https://laviedesidees.fr/Hen..
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Chroniques des territoires: Comment les régio..

[Un] ouvrage très agréable à lire et mettant en exergue une recherche permanente de difficile équilibre entre affirmation, voire opposition et volonté d'unification.
Lien : https://www.historia.fr/essa..
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Les douze morts de Napoléon

C’est un sentiment ambivalent qui traverse le livre autour d’un personnage héroïsé dont les derniers jours paraissent bien ternes : les allers-retours entre ses expériences glorieuses et sa fin de vie reculée contribuent à cette impression. Le livre se situe dans la continuité des hommages rendus à l’ancien empereur, qui semble dès le départ destiné à une existence glorieuse.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Les douze morts de Napoléon

Au cœur de l’ « année Napoléon », qui commémore le bicentenaire de sa mort, ce livre, écrit comme un récit, héroïse, à travers quelques moments choisis, les luttes de Napoléon Bonaparte.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Les douze morts de Napoléon

Les douze morts de Napoléon est un ouvrage paru aux éditions Passés Composés en janvier 2021.



L’auteur, David Chanteranne est historien et journaliste de formation. Il est également rédacteur en chef du magazine Napoléon 1er ce qui lui donne toute légitimité dans l’écriture de ce livre.



Cet ouvrage a une approche plutôt originale en s’attelant surtout aux grands dangers et revers vécus par ce grand personnage historique.



A mon avis, ce livre s’adresse plutôt aux personnes qui sont un minimum instruites des grandes lignes du règne de Napoléon au risque d’être perdues voire noyées par toutes les données historiques évoquées par David Chanteranne.



Personnellement, ayant plusieurs expériences de lecture sur Napoléon, je ne me suis pas sentie spécialement perdue. Cet ouvrage condensé a été un bon rappel en ce qui me concerne, l’écriture et la segmentation de l’ouvrage étant loin d’être indigeste.



Je tiens aussi à souligner que le travail de documentation de l’auteur est juste époustouflant. L’auteur nous fait vraiment ressentir la passion qu’il éprouve envers ce personnage.



De par le pédigrée de l’auteur, j’ai trouvé que ce livre est tout de même assez orienté pro-napoléonien. Ce point ne m’a pas ennuyée plus que cela une fois connue les intentions de l’auteur. Il est cependant important de le souligner. Cela peut gêner certains lecteurs qui n’apprécient pas les côtés ‘pathos’ et ‘parti pris’ des auteurs historiens.



Concernant l’esthétique de l’ouvrage, il n’y a rien à en redire. L’édition est de qualité. Quelques illustrations couleurs viennent égayer le tout. J’ai également apprécié une bibliographie plutôt riche en fin d’ouvrage.



Il s’agit d’un très bon moment lecture pour moi. Cet ouvrage a évidemment sa place dans ma bibliothèque. David Chanteranne a publié d’autres ouvrages que je compte lire également car je compte lire également car je m’y retrouve complètement concernant l’approche et le style narratif de celui-ci.

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Napoléon et les grandes cérémonies impériales

David Chanteranne, historien et journaliste, est rédacteur en chef de nombreuses publications historiques, dont la Revue du Souvenir napoléonien et les magazines Napoléon Ier et Napoléon III. Il a également suivi une formation d’historien de l’art. Il a publié de nombreux ouvrages consacrés à l’image du pouvoir impérial. Avec cette étude, il nous propose une analyse circonstanciée des « grandes cérémonies impériales ».







Il est évident que le Sacre de 1804, le mariage avec Marie-Louise en 1810 et le baptême du Roi de Rome en 1811 devaient servir la gloire napoléonienne. Les grands événements de l’Empire furent souvent représentés par les arts. Tout le monde connaît le tableau de David mettant en scène le sacre de Napoléon. Cette peinture a marqué les esprits et continuera pendant longtemps d’impressionner car il s’agit d’un magnifique travail d’artiste. Nous pouvons écrire sans nous tromper que l'art s’est littéralement mis au service de la propagande napoléonienne. Effectivement, le préfacier Jean Etèvenaux écrit : « David Chanteranne rappelle la force de la communication agencée par le maître. Les artistes devaient se faire les chantres de la puissance impériale ».







Ainsi, la Reine Mère, Laetizia Bonaparte, ne désirait pas assister à la cérémonie du 2 décembre car elle n’appréciait guère sa belle-fille. Pourtant, elle figure en très bonne place sur le tableau. Elle se situe quasiment au centre. La raison est toute simple comme nous l’explique Etèvenaux : « Ce qui compte n’est pas la réalité, mais la mémoire qu’on doit en garder, sans oublier l’insistance sur le fait que l’Empereur ne tient son pouvoir que de lui-même ». De fait, David a peint l’Empereur couronnant Joséphine, et non Napoléon recevant ou prenant la couronne des mains de Pie VII. L’image se veut saisissante : son pouvoir repose sur son génie, il ne le doit ni à Dieu, ni aux Hommes.







Ce livre raconte les circonstances et les grandes étapes des trois cérémonies énoncées plus haut, de 1804, 1810 et 1811. Chanteranne se montre pédagogue et pertinent dans ses analyses : « L’historien de l’art est resté avant tout un historien, précis et rigoureux, avec cette grande capacité d’évocation dont il nous fait profiter dans les pages qui suivent ». Nous lisons donc avec intérêt que Napoléon connaissait l’importance de ne rien laisser au hasard. Il avait même dit avec lucidité : « La force est fondée sur l’opinion. Qu’est-ce que le gouvernement ? Rien, s’il n’a pas l’opinion ».







A l’évidence, les victoires militaires et l’art peuvent influencer cette fameuse opinion publique. Napoléon publiait différents bulletins d’informations illustrés consacrés aux campagnes de ses armées. Il fallait maintenir coûte que coûte le lien avec le peuple, mais aussi lui faire comprendre ce qu’il devait penser : « Napoléon Bonaparte, depuis ses premières victoires militaires de Toulon, a toujours compris que l’homme de la rue demeurait la pierre angulaire du pouvoir ». Selon l’auteur, il convient d’avoir à l’esprit la donnée suivante : « Entre 1794 et 1815, voire jusque sa mort à Sainte-Hélène en 1821, la conscience politique du plus grand nombre a dicté ses choix ou son discours, ou, tout du moins, orienté ses choix ».







Le général de l’Armée d’Italie avait saisi l’importance des journaux pour diffuser ses idées au plus grand nombre. Il a vite admis qu’il fallait d’emblée s’attacher ses soldats sur lesquels reposaient, en définitive, le succès de ses armes. Ce n’est pas pour rien que Le Courrier de l’Armée d’Italie avait « vanté les mérites de celui qui vole comme l’éclair et frappe comme la foudre. Il est partout et il voit tout ; il est l’envoyé de la Grande Nation ». Nul n’ignore que beaucoup d’articles furent écrits ou dictés par Napoléon lui-même, selon l’adage bien connu : « On n’est jamais mieux servi que par soi-même ».







Chanteranne énonce que « deux tendances s’affrontent alors : l’école de Jacques-Louis David, où l’héroïsme éducateur, les vertus républicaines, tendent vers un dépassement hautement moral ; et l’école d’Alexandrie, davantage néogrecque dont la seule mythologie gracieuse, tendre et voluptueuse est mise en exergue ». Napoléon a voulu que sous son règne la France soit la première des nations. Il avait même déclaré en 1808 devant l’Institut : « J’ai à cœur de voir les artistes français effacer la gloire d’Athènes et de l’Italie ». L’auteur note « qu’hormis Louis XIV, jamais chef d’Etat n’avait donné directive plus forte ».







Avec le recul que nous offre les siècles pouvons-nous considérer que le soleil d’Austerlitz efface la gloire de Louis XIV ? Chacun sera libre de répondre à cette question… Ces trois événements analysés avec justesse par Chanteranne « montrent l’importance à la fois politique et symbolique des grandes cérémonies napoléoniennes ».















Franck ABED


Lien : http://franckabed.unblog.fr/..
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